Max Gallo - Paris vaut bien une messe

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Seigneur, comment préserver en eux les vertus, l’angélique naïveté de l’enfance ?

J’ai entendu crier « Vive le roi ! ». Cela provenait de la berge opposée tenue par les troupes du duc de Mayenne. Nous en avons été étonnés. Peut-être s’agissait-il de transfuges qui quittaient le camp de la Ligue pour rejoindre celui de Henri IV ?

J’ai vu s’avancer vers nos Suisses des lansquenets, lances et drapeaux baissés, criant encore « Vive le roi ! ».

Nos Suisses leur ont tendu la main pour les aider à franchir le fossé, et tout à coup ces Allemands ont sorti dagues et coutelas et commencé d’égorger et d’éventrer les Suisses, puis de se précipiter vers nous qui refluions, appelant à la rescousse. Enfin, les quatre canons du château d’Arqués ouvrirent quatre belles rues sanglantes parmi les escadrons et les bataillons ligueurs qui s’arrêtèrent court.

Les hommes se vengent toujours. L’oubli et le pardon sont les privilèges de l’enfance.

Moi, mêlé à cette bataille, marchant avec quatre cents arquebusiers huguenots vers les ligueurs, je pensais à mon fils Jean, à sa peau veloutée, à l’innocence de son regard.

Seigneur, Vous nous donnez tout avec l’enfance et nous sommes comme ces joueurs qui se dépouillent, coup de dés après coup de dés, de ce qu’ils possèdent, croyant ainsi pouvoir gagner alors qu’ils vont tout perdre.

Pensant cela, je m’élançai aux côtés du roi. J’écartai d’un coup de lame un capitaine de lansquenet qui le menaçait de sa lance en lui demandant de se rendre.

À cet instant précis, les arquebusiers ont fait feu, nos Suisses se sont jetés en avant et ont commencé d’égorger, de crever la poitrine et la panse de tous les lansquenets, en guise de représailles pour la trahison dont ils avaient été victimes.

Les hommes se laissent griser par la victoire.

Après celle d’Arqués, Henri IV a répété que nous allions forcer les portes de Paris.

Le 1er novembre, les arquebusiers et les gentilshommes huguenots ont assailli les retranchements des faubourgs de la rive gauche de la Seine.

J’entendais leurs cris : « Saint-Barthélemy, Saint-Barthélemy ! » et j’imaginais que s’ils pénétraient dans la ville ils rechercheraient ceux dont ils pensaient qu’ils avaient été les massacreurs d’août 1572.

Dix-sept ans déjà…

La haine, la vengeance, le désir de mort étaient plus forts que jamais. Les huguenots commençaient le pillage de l’abbaye de Saint-Germain, conquise.

Des prisonniers, apeurés, prétendaient qu’ils combattaient pour la Ligue parce qu’ils craignaient la pendaison ou le bûcher s’ils se dérobaient. Les ligueurs avaient étranglé des hommes accusés d’être partisans du roi hérétique, simplement parce qu’on les avaient vus sourire à l’annonce de l’assaut des huguenots.

Mais nous fûmes repoussés après avoir échoué à enfoncer la porte Saint-Germain, et nous dûmes abandonner les villages de Montrouge, d’Issy et de Vaugirard, puis chevaucher vers Tours en prenant les villes que nous traversions.

Dans chacune on pendait le ligueur le plus illustre. « Les autres rats, disait Séguret, vont rentrer dans leurs trous. » Les hommes méprisent les hommes. Ô Seigneur, donnez-leur la force de garder en eux l’enfance !

38.

« Illustrissimes Seigneuries,

J’ai été reçu ce jour par le roi de France et de Navarre en audience solennelle en sa demeure de Tours.

Le roi était arrivé la veille de Vendôme, ville qu’il venait de conquérir et où les chefs ligueurs ont été pendus, les maisons pillées par les soldats. Mais, à la demande de Sa Majesté, les églises avaient été sauvegardées.

Le roi et les gentilshommes huguenots m’ont paru sûrs de leur victoire sur le duc de Mayenne. La bataille d’Arqués les a persuadés que les ligueurs seront bientôt chassés de Paris.

— Si la fortune nous veut rire, m’a dit Henri IV, je vous assure que ni le mauvais temps ni les mauvais chemins ne m’empêcheront de la suivre en quelque part qu’elle se présente, et j’espère bientôt me reposer à Paris après en avoir chassé le duc de Mayenne.

Les nobles catholiques qui se sont ralliés à Henri IV sont plus réservés. Enguerrand de Mons m’a confié son inquiétude et son dépit. Le Béarnais n’évoque plus sa conversion.

— Henri peut vaincre la Ligue, m’a dit de Mons, mais le peuple parisien ne l’acceptera que si le roi entend la messe. Or il préfère écouter la lecture de la Bible. Les huguenots qui l’entourent l’entretiennent dans l’idée qu’il doit rester de sa religion et que le royaume sera huguenot à la manière de l’Angleterre ou des Provinces-Unies. Mais nous ne le suivrons pas.

Enguerrand de Mons m’a demandé de faire comprendre au monarque que notre reconnaissance allait au souverain qui s’était engagé à renoncer à sa cause, et non à celui qui s’obstinerait dans l’hérésie.

Je me suis bien gardé de lui en parler.

Henri IV n’ignore pas que le roi d’Espagne et son envoyé, Diego de Sarmiento, tentent de rassembler tous les princes chrétiens. Philippe II appuie le cardinal Charles de Bourbon, celui que les ligueurs appellent Charles X et qu’ils ont reconnu comme roi de France. Mais l’homme est vieux et prisonnier des huguenots !

Sarmiento m’a fait parvenir un courrier dans lequel il regrette – et s’indigne – que notre Sérénissime République ait pu apporter son appui à un souverain hérétique, alors qu’il faut “extirper du royaume de France l’hérésie, et non la soutenir, qu’il y va du salut de la sainte Église catholique”.

Il m’indique que Philippe II est prêt à envoyer deux armées dans le royaume de France pour le délivrer des huguenots.

Alexandre Farnèse, leur meilleur chef de guerre, se serait mis en route avec les troupes espagnoles des Pays-Bas.

La guerre va donc continuer, plus cruelle encore.

Bernard de Thorenc, l’un de ces catholiques ralliés à Henri IV, m’a fait le récit de la bataille d’Arqués et de celle d’Ivry qui s’est déroulée le 11 mars. Le roi s’y est montré grand et valeureux capitaine :

“Mes compagnons, a-t-il dit avant de charger, Dieu est pour nous. Voici Ses ennemis et les nôtres, voici votre roi ! À eux ! Si vos cornettes vous manquent, ralliez-vous à mon panache blanc, vous le trouverez au chemin de la victoire et de l’honneur !”

Il a remporté la victoire sans avoir pu forcer les défenses de Paris. On dit que le sol était jonché de ligueurs tués au combat ou, comme le furent tous les lansquenets, égorgés après la bataille.

Bernard de Thorenc et d’autres gentilshommes catholiques sont las de ces massacres qui affaiblissent le royaume. Ils s’étonnent que Henri IV continue de se dire huguenot, priant comme un hérétique et parmi les gens de sa cause, et répétant : “Dieu me conduit.”

À Tours, cependant, le clergé catholique l’a accueilli avec transport, entonnant des hymnes à sa gloire :

Chantons Henri notre grand prince

Tout le clergé de la province

Chante son nom de banc en banc

Prions que la paix il apporte

Afin que les trois lys qu’il porte

Ne soient plus entachés de sang !

Ces prêtres ont même assisté au châtiment infligé au père Veron, un prêcheur dominicain fait prisonnier sous les murs de Paris. On l’a jugé pour avoir poussé au régicide le moine Jacques Clément et avoir exalté sa mémoire.

Il a été écartelé sur la place de Tours devant un grand rassemblement du peuple.

Lorsque le corps s’est déchiré, la foule a crié sa joie. Les membres du père Veron ont été brûlés et ses cendres dispersées au vent.

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