Max Gallo - Paris vaut bien une messe
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L’on n’avait pu choisir pour le sacre de Henri la ville de Saint-Rémi, encore ligueuse.
Mais, à Chartres, le peuple et la noblesse, les évêques et les archevêques étaient rassemblés pour écouter Henri prêter serment, au nom de Jésus-Christ, de maintenir son peuple en paix avec l’Église, et, « en bonne foi, suivant mon pouvoir, de chasser de ma juridiction et terres de ma sujétion tous les hérétiques dénoncés par l’Église ».
J’ai vu la foule se précipiter comme poules sur le grain quand les hérauts d’armes eurent commencé à jeter du haut du jubé des pièces d’or et d’argent.
Le soir, je me retrouvai assis à l’une des trois tables qui réunissaient pour un festin, autour du souverain, les ecclésiastiques, les seigneurs et les princesses.
J’aurais dû être comblé, Seigneur.
J’ai vu le roi s’approcher des malades qui exhibaient leurs écrouelles, et toucher ces plaies purulentes.
Je l’ai vu laver les pieds de treize jeunes et pauvres enfants. Je l’ai vu à nouveau se confesser et communier.
J’aurais dû être joyeux en entendant les cris des Parisiens saluant son entrée dans Paris.
Le gouverneur nous a ouvert les portes de la capitale, les troupes y ont pénétré dans le brouillard de l’aube, ce 22 mars 1594, et à l’exception d’une poignée de lansquenets, de quelques étudiants et d’obstinés ligueurs, sur la rive gauche, entre la place Maubert et le collège de Clermont, personne n’a résisté.
Suivies de quelques reîtres et de ligueurs, les garnisons espagnoles et napolitaines quittèrent Paris, Henri leur offrant la vie et l’honneur saufs.
Je fus près de lui à la fenêtre d’une maison proche de la porte Saint-Denis pour regarder défiler – partir ! – sous une pluie torrentielle ces soldats étrangers ; au milieu d’eux, marchant fièrement, j’ai reconnu Diego de Sarmiento et l’ambassadeur d’Espagne, Rodrigo de Cabezón.
J’ai entendu Henri leur lancer tout en les saluant :
— Recommandez-moi à votre maître, mais n’y revenez plus !
J’aurais dû être heureux, Seigneur.
Ce roi victorieux, catholique, était clément, ne pourchassant aucun ligueur de sa vindicte, interdisant qu’on malmenât cet homme qui ostensiblement avait refusé de se découvrir à son passage.
Je l’ai accompagné lorsqu’il a rendu visite aux reines de la Ligue, les mère et sœur des Guises, Mmes de Montpensier et de Nemours, et j’ai pu mesurer, à leurs minauderies, combien elles désiraient complaire au roi, le flattant, le louant de n’avoir infligé pour tout châtiment que le bannissement pour un peu plus d’une centaine de ligueurs.
Tous les autres venaient de faire acte d’allégeance et recevaient récompense en coffres pleins d’écus, en possessions de villes et de terres.
À ceux de ses proches – Séguret, Jean-Baptiste Colliard, Enguerrand de Mons – qui s’irritaient de cette clémence et de ces ralliements achetés, j’entendais le roi répondre qu’il valait mieux payer que tuer et laisser le peuple dans la guerre.
Mais, pour obtenir cette paix, il en coûta au roi, et donc au royaume, six millions quatre cent soixante-sept mille cinq cent quatre-vingt-seize écus.
J’aurais dû être fier, Seigneur.
J’avais été choisi par le roi pour le représenter devant le pape Clément VIII, et le 17 septembre 1595 je me suis avancé jusqu’au trône pontifical qu’entouraient les ambassadeurs de Savoie, de Ferrare et de Venise, et je me suis agenouillé.
J’ai baissé la tête devant celui qui Vous représente, Seigneur. J’ai imploré l’absolution pour le roi Très Chrétien, disant que seule la parole du souverain pontife pouvait absoudre et que, par ma personne, c’était le roi Henri IV qui la sollicitait.
Alors, avec une verge, Clément VIII a frappé mes épaules, et, lorsque je me suis relevé, Henri, roi de France et de Navarre, quatrième du nom, était réconcilié avec l’Église, absous par le pape.
Je Vous ai remercié, Seigneur, pour cette paix qui semblait désormais possible entre chrétiens.
Et cependant, Seigneur, j’avais avancé, tout au long de ces jours que ma raison trouvait bénéfiques, comme si j’avais marché au bord d’un de ces abîmes que décrit Dante quand il explore l’enfer.
43.
Cet abîme, Seigneur, ouvert en moi, je voyais s’accumuler en son fond l’hypocrisie, l’injustice, la haine, la mort – et encore la guerre.
Enguerrand de Mons avait appris que, durant une journée entière, le roi avait tenu à être « instruit » par les évêques avant son absolution à Saint-Denis. Souvent, d’une boutade, il avait écarté les questions qui le dérangeaient, disant ainsi qu’il ne croyait au purgatoire que comme « croyance de l’Église, et non comme article de foi, et aussi pour faire plaisir au clergé, sachant que le purgatoire, c’était le pain des prêtres… ».
— Il s’est moqué, soulignait Enguerrand de Mons. Il a, par ses propos, accusé les prêtres de vendre des indulgences. Luther l’avait dit. Le roi est donc resté huguenot. Quand un évêque a voulu savoir en quelle langue il priait, en français, comme les gens de la cause, ou en latin, comme ceux de l’Église catholique, il a ri, haussé les épaules et dit : « Ni l’un ni l’autre. Je prie en béarnais, comme mon grand-père me l’a appris. »
— C’est un homme de feintes, ajoutait Enguerrand. Je crains qu’il ne soit l’un de ces athéistes qui remuent les lèvres pour donner le change, mais ne prient pas.
Je doutais aussi, à part moi, Seigneur, de ce souverain qui changeait une sixième fois de religion, et, même si je m’en félicitais, je ne croyais pas que l’on pût parvenir à la paix par le mensonge ou l’indifférence.
Vico Montanari, auquel je m’ouvris de mes doutes, se moqua de ma naïveté.
— Chacun, me dit-il, fait commerce de religion comme un marchand qui troque du drap contre des épices, de la soie contre des arquebuses, et chacun pèse au trébuchet de son intérêt. Dieu ne Se soucie pas de ce commerce-là. Il voit au cœur de chaque homme le diamant de sa foi. Il sait si c’est pierre précieuse ou morceau de verre teinté, ou, pis encore, simple caillou peint et façonné comme une émeraude…
Montanari me prit par le bras, m’entraîna jusqu’à cette fenêtre de l’hôtel de Venise d’où nous avions vu, en ce jour sanglant de la Saint-Barthélemy, les massacreurs rassemblés devant la poterne, rue des Fossés-Saint-Germain, et réclamer qu’on leur livrât Anne de Buisson.
Pour échapper à la mort, elle avait dû s’agenouiller dans la cour et se convertir.
Montanari rappela ce moment et nous retournâmes nous asseoir dans cette pièce du premier étage de l’hôtel de Venise où, presque chaque soir, nous devisions.
Depuis l’entrée du roi dans Paris, je logeais chez Montanari, loin des intrigues, des habiletés et des jalousies qui divisaient déjà les proches du monarque maintenant qu’il était le souverain légitime, le puissant roi Très Chrétien. Chrétien ?
Je m’interrogeais encore.
Montanari recevait à l’hôtel de Venise les libelles que les ligueurs entêtés continuaient d’imprimer et qui fustigeaient le roi.
Ils voulaient que Montanari fasse savoir en Italie que la Ligue survivait, qu’on s’indignait de « la risée qu’a faite le roi en l’église de Saint-Denis », de la « fourberie de cet athéiste ».
Qui pouvait croire à la sincérité de sa conversion ?
Suffisait-il de s’agenouiller devant un autel pour cesser d’être hérétique ?
Oubliait-on que ce Béarnais était un relaps, changeant de religion plus souvent que de pourpoint et de chausses ?
Ces ligueurs qui restaient fidèles à leur foi, alors que la plupart arborait l’écharpe blanche du ralliement au roi en échange de rentes et de terres, je ne pouvais m’empêcher d’avoir de l’estime pour eux.
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