Max Gallo - Paris vaut bien une messe
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Et comme un hypocrite
Tâches à nous attraper
Puis sous bonne mine
Nous mettre en ruine
Noblesse catholique
Mais à quoi pensez-vous
De suivre un hérétique
Qui se moque de vous ?
Mais je sentais que le désir de paix, donc le ralliement au roi, s’il venait à se convertir, gagnait peu à peu les esprits. Les membres du parlement chuchotaient qu’il était impossible que le royaume de France eût pour souverain un étranger. À l’hôtel de Venise nous passâmes la nuit à rédiger un arrêt qu’ils se faisaient fort de faire voter et dans lequel ils affirmaient qu’il « fallait empêcher que, sous prétexte de religion, ce royaume qui ne dépend d’autre que de Dieu et ne reconnaît autre Seigneur, quel qu’il en soit au monde dans sa temporalité, ne soit occupé par des étrangers. »
Michel de Polin avait répété : « La terre même nous montre ses cheveux hérissés et demande d’être peignée pour nous rendre les fruits accoutumés… »
Une trêve fut conclue.
J’ai pu rouvrir les yeux, voir, sitôt la trêve proclamée, les Parisiens franchir les remparts avec provision de pâtés et de bouteilles pour échapper enfin à la prison qu’était devenue leur cité.
Les prédicateurs qui, du haut des murs, criaient : « Mais à quoi pensez-vous, de suivre un hérétique qui se moque de vous ? » étaient ignorés.
La foule allait en procession, après avoir dîné sur l’herbe, vers les sanctuaires hors les murs, à Notre-Dame-des-Vertus, près de Saint-Denis, qui donne la pluie, ou bien à la Vierge miraculeuse d’Aubervilliers.
C’était un fleuve joyeux que personne ne pouvait arrêter.
L’archevêque de Bourges, pour les royaux, et celui de Lyon, pour les ligueurs, se rencontraient et convenaient que le devoir des sujets était d’obéir au souverain, fut-il païen ou hérétique, mais que les lois primitives et fondamentales de cet État obligeaient qu’il fut catholique.
Polin et Vico Montanari disaient qu’il suffisait désormais que le roi abjurât pour qu’il devînt souverain reconnu du royaume et qu’ainsi la paix fut établie et la terre de France à nouveau peignée.
J’ai accompagné Michel de Polin et Enguerrand de Mons auprès du roi de France et de Navarre. Polin ne doutait pas de la décision de Henri d’abjurer.
— Il a déjà changé cinq fois de religion, disait-il. Ce ne sera que la sixième. Il le fera par raison et par intérêt.
J’ai murmuré, en fermant les yeux et en répétant ce que le souverain m’avait dit :
— Il le fera « pour sa gloire et pour sa couronne ».
— Religion catholique et religion réformée sont du même arbre chrétien, complétait Polin. Henri n’est pas un mahométan. Il faut seulement le pousser un peu. Nous le ferons !
Le roi nous attendait dans une petite pièce au plafond bas, dans une demeure de Dreux, cette ville qu’il venait de conquérir et où les cadavres de tant d’hommes pourrissaient encore dans les fossés.
Polin s’est arrêté devant lui, à un pas, bras croisés, jambes écartées, bien planté sur ce sol de grosses dalles grises.
— Sire, il ne faut plus tortignonner, a-t-il dit. Vous avez dans huit jours un roi élu en France, le parti des princes catholiques, le pape, le roi d’Espagne, l’empereur, le duc de Savoie et tout ce que vous aviez déjà d’ennemis sur les bras !
Le roi a reculé, le visage fermé.
— Et il vous faut soutenir tout cela avec vos misérables huguenots si vous ne prenez une prompte et galante résolution d’ouïr une messe.
Le Béarnais a bougonné, tête baissée.
— Vous y êtes obligé, Sire, a repris Polin, pas seulement par votre conscience, mais parce que enfin l’Église est la voie du salut.
Il a hésité, m’a décoché un regard.
— Si vous étiez quelque prince fort dévotieux, je craindrais de vous tenir ce langage. Mais vous vivez trop en bon compagnon pour que nous vous soupçonnions de faire tout par conscience. Craignez-vous d’offenser les huguenots, qui sont toujours assez contents des rois quand ils ont la liberté de conscience, mais qui, quand vous leur feriez du mal, vous mettront en leurs prières ?
Polin a haussé sa voix qui s’est mise à trembler.
— Avisez à choisir ou de complaire à vos prophètes de Gascogne et de retourner courir le guilledou en nous faisant jouer à sauve-qui-peut, ou de vaincre la Ligue qui ne craint de vous rien tant que votre conversion.
Il s’est incliné et, gardant la tête penchée, il est resté un long moment immobile.
J’ai regardé le roi se mordiller les lèvres et j’ai pensé un instant qu’il allait proférer un cri de colère.
Il s’est balancé d’un pied sur l’autre et, brusquement, nous a tourné le dos et est sorti de la pièce.
J’ai prié, Seigneur, tout le restant du jour pour que le roi ait entendu le discours de Michel de Polin.
La paix, je la voulais comme le bien suprême pour ces enfants que j’avais vus, décharnés, dans la rue des Fossés-Saint-Germain, pour ces femmes qui serraient contre elles leurs nourrissons morts de faim, pour tous ces hommes qui ne seraient point voués à être si vite réduits à l’état de cadavres dépecés.
Quelques jours plus tard, j’ai rencontré Séguret. Ils s’est approché si près de moi que je sentais son haleine.
Il a pointé un doigt sur ma poitrine.
— C’est une grande abomination, a-t-il dit. Notre Henri de Navarre va entendre la messe et communier. Tu as gagné, Thorenc !
Il s’est éloigné en agitant les bras, poings fermés.
J’ai appris que Henri avait réuni ses gentilshommes huguenots, ceux qui l’avaient suivi depuis le Béarn et qui avaient réussi à échapper au massacre de la Saint-Barthélemy. Il leur avait dit :
— Mes amis, priez Dieu pour moi ; s’il faut que je me perde pour vous, au moins vous ferai-je ce bien que je ne souffrirai aucune forme d’instruction pour ne faire point de plaie à la religion qui sera toute ma vie celle de mon âme et de mon cœur, et ainsi je ferai voir à tout le monde que je n’ai été persuadé par autre théologie que la nécessité de l’État.
J’ai fermé les yeux – comme Vous, Seigneur.
42.
J’aurais dû être apaisé, Seigneur.
J’ai vu le roi s’agenouiller dans la basilique de Saint-Denis et y entendre la messe.
Je l’ai écouté répondre aux questions de l’archevêque de Bourges qui l’interpellait :
— Que demandez-vous ?
— Je demande à être reçu dans le giron de l’Église catholique, apostolique et romaine.
— Le voulez-vous ?
— Oui, je le veux et le désire.
Henri IV était à genoux devant le grand autel, vêtu d’un pourpoint et de chausses de satin et de soie blancs, son manteau noir lui couvrant les épaules et tombant comme une cape autour de lui et son chapeau, noir aussi, posé à ses côtés.
Il se confessa. Il communia et la foule cria : « Vive le roi ! Vive le roi ! »
J’ai galopé à ses côtés jusqu’au sommet de Montmartre dans ce long et rouge crépuscule du 25 juillet 1593.
Il avait donc abjuré.
La paix peu à peu allait régner.
J’aurais dû être heureux, Seigneur.
Je faisais partie des quelques gentilshommes qui se trouvaient, le dimanche 27 février 1594, à droite et à gauche de l’autel, dans la cathédrale de Chartres, cette église vouée à la Vierge noire où allait se célébrer le sacre du roi. Et il était oint d’une huile sainte conservée à Marmoutier, l’abbaye où avait vécu retiré saint Martin, qui avait évangélisé la Gaule près de deux siècles avant que Clovis ne fut sacré à Reims.
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