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Alexandre Dumas: LES COMPAGNONS DE JÉHU

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Alexandre Dumas LES COMPAGNONS DE JÉHU

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gance de manières. Guyon et Amiet n'ont jamais été connus sous leur véritable nom. Ils devaient ceux-là à l'obligeance si commune des marchands de passeports. Qu'on se figure deux étourdis d'entre vingt et trente ans, liés par quelque responsabilité commune qui était peut-être celle d'une mauvaise action, ou par un intérêt plus délicat et plus généreux, la crainte de compromettre leur nom de famille, on connaîtra de Guyon et

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d'Amiet tout ce que je m'en rappelle. Ce dernier avait la figure sinistre, et c'est peut-être à sa mauvaise apparence qu'il doit la mauvaise réputation dont les biographes l’ont doté. Hyvert était le fils d'un riche négociant de Lyon, qui avait offert, au sous-officier chargé de son transfèrement, soixante mille francs pour le laisser s’évader. C'était à la fois l’Achille de Pâris et de la bande. Sa taille était moyenne, mais bien prise, sa tournure gracieuse, vive et svelte. On n'avait jamais vu son œil sans un regard animé, ni sa bouche sans un sourire. Il avait une de ces physionomies qu'on ne peut oublier, et qui se composent d'un mélange inexprimable de douceur et de force, de tendresse et d'énergie. Quand il se livrait à l'éloquente pétulance de ses inspirations, il s'élevait jusqu'à l'enthousiasme. Sa conversation annonçait un commencement d'instruction bien faite et beaucoup d'esprit naturel. Ce qu'il y avait d'effrayant en lui, c'était l’expression étourdissante de sa gaieté, qui contrastait d'une manière horrible avec sa position. D'ailleurs, on s'accordait à le trouver bon, généreux, humain, facile à manier pour les faibles ; car il aimait à faire parade contre les autres d'une vigueur réellement athlétique, que ses traits efféminés étaient loin d'indiquer. Il se flattait de n'avoir jamais manqué d'argent et de n'avoir jamais eu d'ennemis. Ce fut sa seule réponse à l’imputation de vol et d'assassinat. Il avait vingt-deux ans.

« Ces quatre hommes avaient été chargés de l’attaque d'une diligence qui portait quarante mille francs pour le compte du gouvernement. Cette opération s'exécutait en plein jour, presque à l'amiable, et les voyageurs, désintéressés dans l’affaire, s'en souciaient fort peu. Ce jour-là, un enfant de dix ans, bravement extravagant, s'élança sur le pistolet du conducteur et tira sur les assaillants. Comme l’arme pacifique n'était chargée qu'à poudre, suivant l’usage, personne ne fut blessé ; mais il y eut dans la voiture une grande et juste appréhension de repré-

sailles. La mère du petit garçon fut saisie d'une crise de nerfs si affreuse, que cette nouvelle inquiétude fit diversion à toutes les autres, et qu'elle occupa tout particulièrement l’attention des

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brigands. L'un d'eux s'élança près d'elle en la rassurant de la manière la plus affectueuse, en la félicitant sur le courage pré-

maturé de son fils, en lui prodiguant les sels et les parfums dont ces messieurs étaient ordinairement munis pour leur propre usage. Elle revint à elle, et ses compagnons de voyage remarquèrent que, dans ce moment d'émotion, le masque du voleur était tombé, mais ils ne le virent point.

« La police de ce temps-là, retranchée sur une observation impuissante, ne pouvait s'opposer aux opérations des bandits ; mais elle ne manquait pas de moyens pour se mettre à leur trace. Le mot d'ordre se donnait au café, et on se rendait compte d'un fait qui emportait la peine de mort d'un bout du billard à l'autre. Telle était l’importance qu'y attachaient les coupables et qu'y attachait l'opinion. Ces hommes de terreur et de sang se retrouvaient le soir dans le monde et parlaient de leurs expéditions nocturnes comme d'une veillée de plaisir. Leprêtre, Hyvert, Guyon et Amiet furent traduits devant le tribunal d'un dé-

partement voisin. Personne n'avait souffert de leur attentat, que le Trésor, qui n'intéressait qui que ce fût, car on ne savait plus à qui il appartenait. Personne n'en pouvait reconnaître un, si ce n'est la belle dame, qui n'eut garde de le faire. Ils furent acquittés à l'unanimité.

« Cependant la conviction de l’opinion était si manifeste et si prononcée, que le ministère public fut obligé d'en appeler. Le jugement fut cassé ; mais telle était alors l'incertitude du pouvoir, qu'il redoutait presque de punir des excès qui pouvaient, le lendemain, être cités comme des titres. Les accusés furent renvoyés devant le tribunal de l’Ain, dans cette ville de Bourg où étaient une partie de leurs amis, de leurs parents, de leurs fau-teurs, de leurs complices. On croyait avoir satisfait aux réclamations d'un parti en lui ramenant ses victimes. On croyait être assuré de ne pas déplaire à l’autre en les plaçant sous des garanties presque infaillibles. Leur entrée dans les prisons fut, en effet, une espèce de triomphe.

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« L'instruction recommença ; elle produisit d'abord les mêmes résultats que la précédente. Les quatre accusés étaient placés sous la faveur d'un alibi très faux, mais revêtu de cent signatures, et pour lequel on en aurait trouvé dix mille. Toutes les convictions morales devaient tomber en présence d'une pareille autorité. L'absolution paraissait infaillible, quand une question du président, peut-être involontairement insidieuse, changea l'aspect du procès.

« – Madame, dit-il à celle qui avait été si aimablement assistée par un des voleurs, quel est celui des accusés qui vous a accordé tant de soins ?

« Cette forme inattendue d'interrogation intervertit l'ordre de ses idées. Il est probable que sa pensée admit le fait comme reconnu ; et qu'elle ne vit plus dans la manière de l’envisager qu'un moyen de modifier le sort de l'homme qui l’intéressait.

« – C'est monsieur, dit-elle en montrant Leprêtre.

« Les quatre accusés, compris dans un alibi indivisible, tombaient de ce seul fait sous le fer du bourreau. Ils se levèrent et la saluèrent en souriant.

« – Pardieu ! dit Hyvert en retombant sur sa banquette avec de grands éclats de rire, voilà, capitaine, qui vous apprendra à être galant.

« J'ai entendu dire que, peu de temps après, cette malheureuse dame était morte de chagrin.

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« Il y eut le pourvoi accoutumé ; mais, cette fois, il donnait peu d'espérances. Le parti de la révolution, que Napoléon allait écraser un mois plus tard, avait repris l’ascendant. Celui de la contre-révolution s'était compromis par des excès odieux. On voulait des exemples, et on s'était arrangé pour cela, comme on le pratique ordinairement dans les temps difficiles, car il en est des gouvernements comme des hommes ; les plus faibles sont les plus cruels. Les compagnies de Jéhu n'avaient d'ailleurs plus d'existence compacte. Les héros de ces bandes farouches, De-beauce, Hastier, Bary, Le Coq, Dabri, Delboulbe, Storkenfeld, étaient tombés sur l'échafaud ou à côté. Il n'y avait plus de ressources pour les condamnés dans le courage entreprenant de ces fous fatigués, qui n'étaient pas même capables, dès lors, de défendre leur propre vie, et qui se l'ôtaient froidement, comme Piard, à la fin d'un joyeux repas, pour en épargner la peine à la justice ou à la vengeance. Nos brigands devaient mourir.

« Leur pourvoi fut rejeté ; mais l'autorité judiciaire n'en fut pas prévenue la première. Trois coups de fusil tirés sous les murailles, du cachot avertirent les condamnés. Le commissaire du Directoire exécutif, qui exerçait le ministère public près des tribunaux, épouvanté par ce symptôme de connivence, requit une partie de la force armée, dont mon oncle était alors le chef : À

six heures du matin, soixante cavaliers étaient rangés devant la grille du préau.

« Quoique les guichetiers eussent pris toutes les précautions possibles pour pénétrer dans le cachot de ces quatre malheureux, qu'ils avaient laissés la veille si étroitement garrottés et chargés de fers si lourds, ils ne purent pas leur opposer une longue résistance. Les prisonniers étaient libres et armés jusqu'aux dents. Ils sortirent sans difficulté, après avoir enfermé leurs gardiens sous les gonds et sous les verrous ; et, munis de toutes les clefs, ils traversèrent aussi aisément l’espace qui les séparait du préau. Leur aspect dut être terrible pour la populace qui les attendait devant les grilles. Pour conserver toute la liberté de

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