Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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rables dignes de l'échafaud.

– Oui… mais, pour moi, mon bien-aimé Charles, tu es l'homme dévoué, l'homme de conviction, le royaliste obstiné qui a continué de combattre quand tout le monde avait mis bas les armes ; pour moi, tu es le loyal baron de Sainte-Hermine ; pour moi, si tu l'aimes mieux, tu es le noble, le courageux et l'invincible Morgan.

– Ah ! voilà tout ce que je voulais savoir, ma bien-aimée ; tu n'hésiteras donc pas un instant, malgré le nuage infâme que l'on essaye d'élever entre nous et l'honneur, tu n'hésiteras donc pas, je ne dirai point à te donner à moi, tu t'es déjà donnée, mais à être ma femme ?

– Que dis-tu là ? Pas un instant, pas une seconde ; mais ce serait la joie de mon être, le bonheur de ma vie ! Ta femme, je suis ta femme devant Dieu ; Dieu comblera tous mes désirs les jours où il permettra que je sois ta femme devant les hommes.

Morgan tomba à genoux.

– 838 –

– Eh bien, dit-il, à tes pieds, Amélie, les mains jointes, avec la voix la plus suppliante de mon cœur, je viens te dire : « Amé-

lie, veux-tu fuir ? Amélie, veux-tu quitter la France ? Amélie, veux-tu être ma femme ? »

Amélie se dressa tout debout, prit son front entre ses deux mains, comme si la violence du sang qui affluait à son cerveau allait le faire éclater.

Morgan lui saisit les deux mains, et, la regardant avec inquiétude :

– Hésites-tu ? lui demanda-t-il d'une voix sourde, tremblante, presque brisée.

– Non ! oh ! non ! pas une seconde, s'écria résolument Amé-

lie ; je suis à toi, dans le passé et dans l'avenir, en tout et partout. Seulement, le coup est d'autant plus violent qu'il était inattendu.

– Réfléchis bien, Amélie ; ce que je te propose, c'est l'abandon de la patrie et de la famille, c'est-à-dire de tout ce qui est cher, de tout ce qui est sacré : en me suivant, tu quittes le châ-

teau où tu es née, la mère qui t'y a enfantée et nourrie, le frère qui t'aime, et qui, lorsqu'il saura que tu es la femme d'un brigand, te haïra peut-être, te méprisera certainement.

Et, en parlant ainsi, Morgan interrogeait avec anxiété le visage d'Amélie.

Ce visage s'éclaira graduellement d'un doux sourire, et, comme il s'abaissait du ciel sur la terre, s'inclinant sur le jeune homme toujours à genoux.

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– Oh ! Charles ! dit la jeune fille d'une voix douce comme le murmure de la rivière qui s'écoulait claire et limpide sous ses pieds, il faut que ce soit une chose bien puissante que l'amour qui émane directement de Dieu puisque, malgré les paroles terribles que tu viens de prononcer, sans crainte, sans hésitation, presque sans regrets, je te dis : Charles, me voilà ; Charles, je suis à toi ; Charles, quand partons-nous ?

– Amélie, nos destinées ne sont point de celles avec lesquelles on transige et on discute ; si nous partons, si tu me suis, c'est à l'instant même ; demain, il faut que nous soyons de l'autre côté de la frontière.

– Et nos moyens de fuite ?

– J'ai, à Montagnac, deux chevaux tout sellés : un pour toi, Amélie, un pour moi ; j'ai pour deux cent mille francs de lettres de crédit sur Londres ou sur Vienne. Là où tu voudras aller, nous irons.

– Où tu seras, Charles, je serai ; que m'importe le pays ! que m'importe la ville !

– Alors, viens !

– Cinq minutes, Charles, est-ce trop ?

– Où vas-tu ?

– J'ai à dire adieu à bien des choses, j'ai à emporter tes lettres chéries, j'ai à prendre le chapelet d'ivoire de ma première communion, j'ai quelques souvenirs chéris, pieux, sacrés, des

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souvenirs d'enfance qui seront là-bas tout ce qui me restera de ma mère, de ma famille, de la France ; je vais les prendre et je reviens.

– Amélie !

– Quoi ?

– Je voudrais bien ne pas te quitter ; il me semble qu'au moment d'être réunis, te quitter un instant, c'est te perdre pour toujours ; Amélie, veux-tu que je te suive ?

– Oh ! viens ; qu'importe qu'on voie tes pas maintenant !

nous serons loin demain au jour ; viens !

Le jeune homme sauta hors de la barque et donna la main à Amélie, puis il l'enveloppa de son bras, et tous deux prirent le chemin de la maison.

Sur le perron, Charles s'arrêta.

– Va, lui dit-il, la religion des souvenirs a sa pudeur ; quoique je la comprenne, je te gênerais. Je t'attends ici, d'ici je te garde ; du moment où je n'ai qu'à étendre la main pour te prendre, je suis bien sûr que tu ne m'échapperas point. Va, mon Amélie, mais reviens vite.

Amélie répondit en tendant ses lèvres au jeune homme ; puis elle monta rapidement l'escalier, rentra dans sa chambre, prit un petit coffret de chêne sculpté, cerclé de fer, où était son trésor, les lettres de Charles, depuis la première jusqu'à la dernière, détacha de la glace de la cheminée le blanc et virginal chapelet d'ivoire qui y était suspendu, mit à sa ceinture une

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montre que son père lui avait donnée ; puis elle passa dans la chambre de sa mère, s'inclina au chevet de son lit, baisa l’oreiller que la tête de madame de Montrevel avait touché, s'agenouilla devant le Christ veillant au pied de son lit, commença une action de grâces qu'elle n'osa continuer, l’interrompit par un acte de foi, puis tout à coup s'arrêta. Il lui avait semblé que Charles l'appelait.

Elle prêta l’oreille, et entendit une seconde fois son nom prononcé avec un accent d'angoisse dont elle ne pouvait se rendre compte.

Elle tressaillit, se redressa et descendit rapidement l’escalier.

Charles était toujours à la même place ; mais, penché en avant, l’oreille tendue, il semblait écouter avec anxiété un bruit lointain.

– Qu'y a-t-il ? demanda Amélie en saisissant la main du jeune homme.

– Écoute, écoute, dit celui-ci.

Amélie prêta l'oreille à son tour.

Il lui sembla entendre des détonations successives comme un pétillement de mousqueterie.

Cela venait du côté de Ceyzeriat.

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– Oh ! s'écria Morgan, j'avais bien raison de douter de mon bonheur jusqu'au dernier moment ! Mes amis sont attaqués !

Amélie, adieu, adieu !

– Comment ! adieu ? s'écria Amélie pâlissante ; tu me quittes ?

Le bruit de la fusillade devint plus distinct.

– N'entends-tu pas ? Ils se battent, et je ne suis pas là pour me battre avec eux !

Fille et sœur de soldat, Amélie comprit tout, et n'essaya point de résister.

– Va, dit-elle en laissant tomber ses bras ; tu avais raison, nous sommes perdus.

Le jeune homme poussa un cri de rage, saisit une seconde fois la jeune fille, la serra sur sa poitrine, comme s'il voulait l'étouffer ; puis, bondissant du haut en bas du perron, et s'élan-

çant dans la direction de la fusillade avec la rapidité du daim poursuivi par les chasseurs :

– Me voilà, amis ! cria-t-il, me voilà !

Et il disparut comme une ombre sous les grands arbres du parc.

Amélie tomba à genoux, les bras étendus vers lui, mais sans avoir la force de le rappeler ; ou, si elle le rappela, ce fut d'une

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voix si faible que Morgan ne lui répondit point, et ne ralentit point sa course pour lui répondre.

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XLIX – LA REVANCHE DE ROLAND

On devine ce qui s'était passé.

Roland n'avait point perdu son temps avec le capitaine de gendarmerie et le colonel de dragons.

Ceux-ci, de leur côté, n'avaient pas oublié qu'ils avaient une revanche à prendre.

Roland avait découvert au capitaine de gendarmerie le passage souterrain qui communiquait de l'église de Brou à la grotte de Ceyzeriat.

À neuf heures du soir, le capitaine et les dix-huit hommes qu'il avait sous ses ordres devaient entrer dans l'église, descendre dans le caveau des ducs de Savoie, et fermer de leurs baïonnettes la communication des carrières avec le souterrain.

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