Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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Il marcha ainsi un quart d'heure.

Quelques gouttes d'eau glacée, en filtrant à travers la voûte du souterrain et en tombant sur ses mains et sur ses épaules, lui avaient appris qu'il passait au-dessous de la Reyssouse.

Au bout de ce quart d'heure de marche, il trouva la porte qui communiquait du souterrain dans la carrière. Il fit halte un instant ; il respirait plus librement, en outre, il lui semblait entendre des bruits lointains, et voir voltiger sur les piliers de pierre qui soutenaient la voûte comme des lueurs de feux follets.

On eût pu croire, en ne distinguant que la forme de ce sombre écouteur, que c'était de l’hésitation, mais, si l'on eût pu voir sa physionomie, on eût compris que c'était de l'espérance.

Il se remit en chemin, se dirigeant vers les lueurs qu'il avait cru apercevoir, vers ce bruit qu'il avait cru entendre.

– 826 –

À mesure qu'il approchait, le bruit arrivait à lui plus distinct, la lumière lui apparaissait plus vive.

Il était évident que la carrière était habitée ; par qui ? Il n'en savait rien encore ; mais il allait le savoir.

Il n'était plus qu'à dix pas du carrefour de granit que nous avons signalé à notre première descente dans la grotte de Ceyzeriat. Il se colla contre la muraille, s'avançant imperceptible-ment ; on eût dit, au milieu de l’obscurité, un bas-relief mobile.

Enfin, sa tête arriva à dépasser un angle, et son regard plongea sur ce que l'on pouvait appeler le camp des compagnons de Jéhu.

Ils étaient douze ou quinze occupés à souper.

Il prit à Roland une folle envie : c'était de se précipiter au milieu de tous ces hommes, de les attaquer seul, et de combattre jusqu'à la mort.

Mais il comprima ce désir insensé, releva sa tête avec la même lenteur qu'il l’avait avancée, et, les yeux pleins de lu-mière, le cœur plein de joie, sans avoir été entendu, sans avoir été soupçonné, il revint sur ses pas, reprenant le chemin qu'il venait de faire.

Ainsi, tout lui était expliqué : l'abandon de la chartreuse de Seillon, la disparition de M. de Valensolle, les faux braconniers placés aux environs de l’ouverture de la grotte de Ceyzeriat.

– 827 –

Cette fois, il allait donc prendre sa vengeance, et la prendre terrible, la prendre mortelle.

Mortelle, car, de même qu'il soupçonnait qu'on l'avait épargné, il allait ordonner d'épargner les autres ; seulement, lui, on l'avait épargné pour la vie ; les autres, on allait les épargner pour la mort.

À la moitié du retour à peu près, il lui sembla entendre du bruit derrière lui ; il se retourna et crut voir le rayonnement d'une lumière.

Il doubla le pas ; une fois la porte dépassée, il n'y avait plus à s'égarer : ce n'était plus une carrière aux mille détours, c'était une voûte étroite, rigide, aboutissant à une grille funéraire.

Au bout de dix minutes, il passait de nouveau sous la ri-vière ; une ou deux minutes après, il touchait la grille du bout de sa main étendue.

Il prit sa pince où il l’avait laissée, entra dans le caveau, tira la grille après lui, la referma doucement et sans bruit, guidé par les tombeaux retrouva l’escalier, poussa la dalle avec sa tête et se retrouva sur le sol des vivants.

Là, relativement, il faisait jour.

Il sortit du chœur, repoussa la porte du jubé afin de la remettre dans le même état où il l'avait trouvée, escalada le talus, traversa la plate-forme et redescendit de l’autre côté.

Il avait conservé la clef ; il ouvrit la porte et se trouva dehors.

– 828 –

Le capitaine de gendarmerie l’attendait ; il conféra quelques instants avec lui, puis tous deux sortirent ensemble.

Tous deux rentrèrent à Bourg par le chemin de ronde pour ne pas être vus, prirent la porte des halles, la rue de la Révolution, la rue de la Liberté, la rue d'Espagne, devenue la rue Si-monneau. Puis Roland s'enfonça dans un des angles de la rue du Greffe et attendit.

Le capitaine de gendarmerie continua seul son chemin.

Il allait rue des Ursules, devenue depuis sept ans la rue des Casernes ; c'était là que le chef de brigade des dragons avait son logement, et il venait de se mettre au lit au moment où le capitaine entra dans sa chambre ; celui-ci lui dit deux mots tout bas, et en hâte le chef de brigade s'habilla et sortit.

Au moment où le chef de brigade des dragons et le capitaine de gendarmerie apparaissaient sur la place, une ombre se détachait de la muraille et s'approchait d'eux.

Cette ombre, c'était Roland.

Les trois hommes restèrent en conférence dix minutes, Roland donnant des ordres, les deux autres l’écoutant et l’approuvant.

Puis ils se séparèrent.

Le chef de brigade rentra chez lui ; Roland et le capitaine de gendarmerie, par la rue de l'Étoile, les degrés des Jacobins et la

– 829 –

rue du Bourgneuf, regagnèrent le chemin de ronde, puis, en diagonale, ils allèrent rejoindre la route de Pont-d'Ain.

Roland laissa, en passant, le capitaine de gendarmerie à la caserne et continua son chemin.

Vingt minutes après, pour ne pas réveiller Amélie, au lieu de sonner à la grille, il frappait au volet de Michel ; Michel ouvrit le volet, et, d'un seul bond, Roland – dévoré de cette fièvre qui s'emparait de lui lorsqu'il courait ou même rêvait tout simplement quelque danger – sautait dans le pavillon.

Il n'eût point réveillé Amélie, eût-il sonné à la porte, car Amélie ne dormait point.

Charlotte, qui, elle aussi, de son côté, arrivait de la ville sous prétexte d'aller voir son père, mais, en réalité pour faire parvenir une lettre à Morgan, avait trouvé Morgan et rapportait la réponse à sa maîtresse.

Amélie lisait cette réponse ; elle était conçue en ces termes :

« Amour à moi !

« Oui, tout va bien de ton côté, car tu es l'ange, mais j'ai bien peur que tout n'aille mal du mien, moi qui suis le démon.

« Il faut absolument que je te voie, que je te presse dans mes bras, que je te serre contre mon cœur ; je ne sais quel pressentiment plane au-dessus de moi, je suis triste à mourir.

– 830 –

« Envoie demain Charlotte s'assurer que sir John est bien parti ; puis, lorsque tu auras acquis la certitude de ce départ, fais le signal accoutumé.

« Ne t'effraye point, ne me parle point de la neige, ne me dis pas que l'on verra mes pas.

« Ce n'est pas moi, cette fois, qui irai à toi, c'est toi qui viendras à moi ; comprends-tu bien ? tu peux te promener dans le parc, personne n'ira suivre la trace de tes pas.

« Tu te couvriras de ton châle le plus chaud, de tes fourrures les plus épaisses ; puis, dans la barque amarrée sous les saules, nous passerons une heure en changeant de rôle. D'habitude, je te dis mes espérances et tu me dis tes craintes ; demain, mon adorée Amélie, c'est toi qui me diras tes espérances et moi qui te dirai mes craintes.

« Seulement, aussitôt le signal fait, descends ; je t'attendrai à Montagnac, et, de Montagnac à la Reyssouse, il n'y a pas, pour moi qui t'aime, cinq minutes de chemin.

« Au revoir, ma pauvre Amélie ! si tu ne m'eusses pas rencontré, tu eusses été heureuse entre les heureuses.

« La fatalité m'a mis sur ton chemin, et j'ai, j'en ai bien peur, fait de toi une martyre.

« Ton CHARLES.

« À demain, n'est-ce pas ? à moins d'obstacle surhumain. »

– 831 –

XLVIII – OÙ LES PRESSENTIMENTS DE

MORGAN SE RÉALISENT

Rien de plus calme et de plus serein souvent que les heures qui précèdent une grande tempête.

La journée fut belle et sereine, une de ces belles journées de février où, malgré le froid piquant de l'atmosphère, où, malgré le blanc linceul qui couvre la terre, le soleil sourit aux hommes et leur promet le printemps.

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