Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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Sir John vint sur le midi faire à Amélie sa visite d'adieu. Sir John avait ou croyait avoir la parole d'Amélie ; cette parole lui suffisait. Son impatience était personnelle ; mais Amélie, en ac-cueillant sa recherche, quoiqu'elle eût laissé l'époque de leur union dans le vague de l'avenir, avait comblé toutes ses espé-
rances.
Il s'en rapportait pour le reste au désir du premier consul et à l'amitié de Roland.
Il retournait donc à Paris pour faire sa cour à madame de Montrevel, ne pouvant rester pour la faire à Amélie.
Un quart d'heure après la sortie de sir John du château des Noires-Fontaines, Charlotte à son tour prenait le chemin de Bourg.
– 832 –
Vers les quatre heures, elle venait rapporter à Amélie qu'elle avait vu de ses yeux sir John monter en voiture à la porte de l'hôtel de France et partir par la route de Mâcon.
Amélie pouvait donc être parfaitement tranquille de ce côté.
Elle respira.
Amélie avait tenté d'inspirer à Morgan une tranquillité qu'elle n'avait point elle même ; depuis le jour où Charlotte lui avait révélé la présence de Roland à Bourg, elle avait pressenti, comme Morgan, que l'on approchait d'un dénouement terrible.
Elle connaissait tous les détails des événements arrivés à la chartreuse de Seillon ; elle voyait la lutte engagée entre son frère et son amant, et, rassurée sur le sort de son frère, grâce à la recommandation faite par le chef des compagnons de Jéhu, elle tremblait pour la vie de son amant.
De plus, elle avait appris l'arrestation de la malle de Chambéry et la mort du chef de brigade des chasseurs de Mâcon ; elle avait su que son frère était sauvé, mais qu'il avait disparu.
Elle n'avait reçu aucune lettre de lui.
Cette disparition et ce silence, pour elle qui connaissait Roland, c'était quelque chose de pis qu'une guerre ouverte et dé-
clarée.
Quant à Morgan, elle ne l'avait pas revu depuis la scène que nous avons racontée, et dans laquelle elle avait pris l'engagement de lui faire parvenir des armes partout où il serait, si jamais il était condamné à mort.
– 833 –
Cette entrevue demandée par Morgan, Amélie l'attendait donc avec autant d'impatience que celui qui la demandait.
Aussi, dès qu'elle put croire que Michel et son fils étaient couchés, alluma-t-elle aux quatre fenêtres les bougies qui devaient servir de signal à Morgan.
Puis, comme le lui avait recommandé son amant, elle s'enveloppa d'un cachemire rapporté par son frère du champ de bataille des Pyramides, et qu'il avait lui-même déroulé de la tête d'un bey tué par lui : elle jeta par-dessus son cachemire une mante de fourrures, laissa Charlotte pour lui donner avis de ce qui pouvait arriver, et espérant qu'il n'arriverait rien, elle ouvrit la porte du parc et s'achemina vers la rivière.
Dans la journée, elle avait été deux ou trois fois jusqu'à la Reyssouse, et en était revenue, afin de tracer un réseau de pas dans lesquels les pas nocturnes ne fussent point reconnus.
Elle descendit donc, sinon tranquillement, du moins hardiment, la pente qui conduisait jusqu'à la Reyssouse ; arrivée au bord de la rivière, elle chercha des yeux la barque amarrée sous les saules.
Un homme l'y attendait. C'était Morgan.
En deux coups de rame, il arriva jusqu'à un endroit praticable à la descente ; Amélie s'élança, il la reçut dans ses bras.
La première chose que vit la jeune fille, ce fut le rayonnement joyeux qui illuminait, pour ainsi dire, le visage de son amant.
– 834 –
– Oh ! s'écria-t-elle, tu as quelque chose d'heureux à m'annoncer.
– Pourquoi cela, chère amie ? demanda Morgan avec son plus doux sourire.
– Il y a sur ton visage, ô mon bien aimé Charles, quelque chose de plus que le bonheur de me revoir.
– Tu as raison, dit Morgan enroulant la chaîne de la barque au tronc d'un saule, et laissant les avirons battre les flancs du canot.
Puis, prenant Amélie dans ses bras :
– Tu as raison, mon Amélie, lui dit-il, et mes pressentiments me trompaient. Oh ! faibles et aveugles que nous sommes, c'est au moment où il va toucher le bonheur de la main que l'homme désespère et doute.
– Oh ! parle, parle ! dit Amélie ; qu'est-il donc arrivé ?
– Te rappelles-tu, mon Amélie, ce que, dans notre dernière entrevue, tu me répondis quand je te parlais de fuir et que je craignais tes répugnances ?
– Oh ! oui, je m'en souviens : Charles, je te répondis que j'étais à toi, et que, si j'avais des répugnances, je les surmonte-rais.
– Et moi, je te répondis que j'avais des engagements qui m'empêchaient de fuir ; que, de même qu'ils étaient liés à moi,
– 835 –
j'étais lié à eux ; qu'il y avait un homme dont nous relevions, et à qui nous devions obéissance absolue, et que cet homme, c'était le futur roi de France, Louis XVIII.
– Oui, tu m'as dit tout cela.
– Eh bien, nous sommes relevés de notre vœu d'obéissance, Amélie, non seulement par le roi Louis XVIII, mais encore par notre général Georges Cadoudal.
– Oh ! mon ami, tu vas donc redevenir un homme comme tous les autres, au-dessus de tous les autres !
– Je vais redevenir un simple proscrit, Amélie. Il n'y a pas à espérer pour nous l'amnistie vendéenne ou bretonne.
– Et pourquoi cela ?
– Nous ne sommes pas des soldats, nous, mon enfant bien-aimée ; nous ne sommes pas même des rebelles : nous sommes des compagnons de Jéhu.
Amélie poussa un soupir.
– Nous sommes des bandits, des brigands, des dévaliseurs de malles-poste, appuya Morgan avec une intention visible.
– Silence ! fit Amélie en appuyant sa main sur la bouche de son amant ; silence ! ne parlons point de cela, dis-moi comment votre roi vous relève de vos engagements, comment votre géné-
ral vous donne congé.
– 836 –
– Le premier consul a voulu voir Cadoudal. D'abord, il lui a envoyé ton frère pour lui faire des propositions ; Cadoudal a refusé d'entrer en arrangements ; mais, comme nous, Cadoudal a reçu de Louis XVIII l'ordre de cesser les hostilités. Coïncidant avec cet ordre, est arrivé un nouveau message du premier consul ; ce messager, c'était un sauf-conduit pour le général vendéen, une invitation de venir à Paris ; un traité enfin de puissance à puissance. Cadoudal a accepté, et doit être à cette heure sur la route de Paris : Il y a donc sinon paix, du moins trêve.
– Oh ! quelle joie, mon Charles !
– Ne te réjouis pas trop, mon amour.
– Et pourquoi cela ?
– Parce que cet ordre de cesser les hostilités est venu, sais-tu pourquoi ?
– Non.
– Eh bien, c'est un homme très fort que M. Fouché ; il a compris que, ne pouvant nous vaincre, il fallait nous déshonorer. Il a organisé de faux compagnons de Jéhu qu'il a lâchés dans le Maine et dans l’Anjou, et qui ne contentent pas, eux, de prendre l'argent du gouvernement, mais qui pillent et détroussent les voyageurs, qui entrent la nuit dans les châteaux et dans les fermes, qui mettent les propriétaires de ces fermes et de ces châteaux les pieds sur des charbons ardents, et qui leur arrachent par des tortures le secret de l'endroit où est caché leur argent. Eh bien, ces hommes, ces misérables, ces bandits, ces chauffeurs, ils prennent le même nom que nous, et sont censés combattre pour le même principe ; si bien que la police de
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M. Fouché nous met non seulement hors la loi, mais aussi hors l'honneur.
– Oh !
– Voilà, ce que j'avais à te dire, mon Amélie, avant de te proposer une seconde fois de fuir ensemble. Aux yeux de la France, aux yeux de l’étranger, aux yeux du prince même que nous avons servi et pour qui nous avons risqué l'échafaud, nous serons dans l'avenir, nous sommes probablement déjà des misé-
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