XX - Etudes de moeurs [Document électronique]

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C’était ainsi que Remy entendait la diplomatie.

Aurilly l’attendait avec impatience ; il avait ouvert la fenêtre afin de garder d’un seul coup d’œil toutes les issues.

Remy vint à lui, armé d’une résolution inébranlable ; aussi ses paroles furent-elles douces et calmes.

– Monsieur, lui dit-il, ma maîtresse ne peut accepter ce que vous lui proposez.

– Et pourquoi cela ?

– Parce que vous n’êtes point l’intendant de M. du Bouchage.

Aurilly pâlit.

– Mais qui vous a dit cela ? demanda-t-il.

– Rien de plus simple. M. du Bouchage m’a quitté en me recommandant la personne que j’accompagne, et M. du Bouchage, en me quittant, ne m’a pas dit un mot de vous.

– Il ne m’a vu qu’après vous avoir quitté.

– Mensonges, monsieur, mensonges !

Aurilly se redressa ; l’aspect de Remy lui donnait toutes les apparences d’un vieillard.

– 172 –

– Vous le prenez sur un singulier ton, brave homme, dit-il en fonçant le sourcil. Prenez garde, vous êtes vieux, je suis jeune ; vous êtes faible, je suis fort.

Remy sourit, mais ne répondit rien.

– Si je vous voulais du mal, à vous ou à votre maîtresse, continua Aurilly, je n’aurais que la main à lever.

– Oh ! oh ! fit Remy, peut-être me trompé-je, et est-ce du bien que vous lui voulez ?

– Sans doute.

– Expliquez-moi ce que vous désirez, alors.

– Mon ami, dit Aurilly, je désire faire votre fortune d’un seul coup, si vous me servez.

– Et si je ne vous sers pas ?

– En ce cas-là, puisque vous me parlez franchement, je vous répondrai avec une pareille franchise : en ce cas-là, je désire vous tuer…

– Me tuer ! ah ! fit Remy avec un sombre sourire.

– Oui, j’ai plein pouvoir pour cela.

Remy respira.

– Mais pour que je vous serve, dit-il, faut-il au moins que je connaisse vos projets.

– Les voici : vous avez deviné juste, mon brave homme ; je ne suis point au comte du Bouchage.

– Ah ! et à qui êtes-vous ?

– 173 –

– Je suis à un plus puissant seigneur.

– Faites-y attention : vous allez mentir encore.

– Et pourquoi cela ?

– Au-dessus de la maison de Joyeuse, je ne vois pas beaucoup de maisons.

– Pas même la maison de France ?

– Oh ! oh ! fit Remy.

– Et voilà comme elle paie, ajouta Aurilly en glissant un des rouleaux d’or du duc d’Anjou dans la main de Remy.

Remy tressaillit au contact de cette main, et fit un pas en arrière.

– Vous êtes au roi ? demanda-t-il avec une naïveté qui eût fait honneur même à un homme plus rusé que lui.

– Non, mais à son frère, M. le duc d’Anjou.

– Ah ! très bien ; je suis le très humble serviteur de M. le duc.

– À merveille.

– Mais après ?

– Comment, après ?

– Oui, que désire monseigneur ?

– Monseigneur, très cher, dit Aurilly en s’approchant de Remy et en essayant pour la seconde fois de lui glisser le

– 174 –

rouleau dans la main, monseigneur est amoureux de votre maîtresse.

– Il la connaît donc ?

– Il l’a vue.

– Il l’a vue ! s’écria Remy dont la main crispée s’appuya sur le manche de son couteau, et quand cela l’a-t-il vue ?

– Ce soir.

– Impossible, ma maîtresse n’a pas quitté sa chambre.

– Eh bien ! voilà justement ; le prince a agi comme un véritable écolier, preuve qu’il est véritablement amoureux.

– Comment a-t-il agi ? voyons, dites.

– Il a pris une échelle et a grimpé au balcon.

– Ah ! fit Remy en comprimant les battements tumultueux de son cœur ; ah ! voilà comment il a agi ?

– Il paraît qu’elle est fort belle, ajouta Aurilly.

– Vous ne l’avez donc pas vue, vous ?

– Non, mais d’après ce que monseigneur m’a dit, je brûle de la voir, ne fût-ce que pour juger de l’exagération que l’amour apporte dans un esprit sensé. Ainsi donc, c’est convenu, vous êtes avec nous.

Et pour la troisième fois, Aurilly essaya de faire accepter l’or à Remy.

– 175 –

– Certainement que je suis à vous, dit Remy en repoussant la main d’Aurilly ; mais encore faut-il que je sache quel est mon rôle dans les événements que vous préparez.

– Répondez-moi d’abord : la dame de là-haut est-elle la maîtresse de M. du Bouchage ou de son frère ?

Le sang monta au visage de Remy.

– Ni de l’un ni de l’autre, dit-il avec contrainte ; la dame de là-haut n’a pas d’amant.

– Pas d’amant ! mais alors c’est un morceau de roi. Une femme qui n’a pas d’amant ! morbleu ! monseigneur, nous avons trouvé la pierre philosophale.

– Donc, reprit Remy, monseigneur le duc d’Anjou est amoureux de ma maîtresse ?

– Oui.

– Et que veut-il ?

– Il veut l’avoir à Château-Thierry, où il se rend à marches forcées.

– Voilà, sur mon âme, une passion venue bien vite.

– C’est comme cela que les passions viennent à monseigneur.

– Je ne vois à cela qu’un inconvénient, dit Remy.

– Lequel ?

– C’est que ma maîtresse va s’embarquer pour l’Angleterre.

– 176 –

– Diable ! voilà en quoi justement vous pouvez m’être utile : décidez-la.

– À quoi ?

– À prendre la route opposée.

– Vous ne connaissez pas ma maîtresse, monsieur ; c’est une femme qui tient à ses idées ; d’ailleurs, ce n’est pas le tout qu’elle aille en France au lieu d’aller à Londres. Une fois à Château-Thierry, croyez-vous qu’elle cède aux désirs du prince ?

– Pourquoi pas ?

– Elle n’aime pas le duc d’Anjou.

– Bah ! on aime toujours un prince du sang.

– Mais comment monseigneur le duc d’Anjou, s’il soupçonne ma maîtresse d’aimer M. le comte du Bouchage ou M. le duc de Joyeuse, a-t-il eu l’idée de l’enlever à celui qu’elle aime ?

– Bonhomme, dit Aurilly, tu as des idées triviales, et nous aurons de la peine à nous entendre, à ce que je vois ; aussi je ne discuterai pas ; j’ai préféré la douceur à la violence, et maintenant, si tu me forces à changer de conduite, eh bien !

soit, j’en changerai.

– Que ferez vous ?

– Je te l’ai dit, j’ai plein pouvoir du prince. Je te tuerai dans quelque coin, et j’enlèverai la dame.

– Vous croyez à l’impunité ?

– Je crois à tout ce que mon maître me dit de croire.

Voyons, décideras-tu ta maîtresse à venir en France ?

– 177 –

– J’y tâcherai ; mais je ne puis répondre de rien.

– Et quand aurai-je la réponse ?

– Le temps de monter chez elle et de la consulter.

– C’est bien ; monte, je t’attends.

– J’obéis, monsieur.

– Un dernier mot, bonhomme : tu sais que je tiens dans ma main ta fortune et ta vie ?

– Je le sais.

– Cela suffit, va, je m’occuperai des chevaux pendant ce temps.

– Ne vous hâtez pas trop.

– Bah ! je suis sûr de la réponse ; est-ce que les princes trouvent des cruelles ?

– Il me semblait que cela arrivait quelquefois.

– Oui, dit Aurilly, mais c’est chose rare, allez.

Et tandis que Remy remontait, Aurilly, comme s’il eût été certain de l’accomplissement de ses espérances, se dirigeait réellement vers l’écurie.

– Eh bien ? demanda Diane en apercevant Remy.

– Eh bien ! madame, le duc vous a vue.

– Et…

– 178 –

– Et il vous aime.

– Le duc m’a vue ! le duc m’aime ! s’écria Diane ; mais tu es en délire, Remy.

– Non ; je vous dis ce qu’il m’a dit.

– Et qui t’a dit cela ?

– Cet homme ! cet Aurilly ! cet infâme !

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