XX - Etudes de moeurs [Document électronique]
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– Oui, mais le valet vous reconnaîtra.
– Tu vois que jusqu’à présent ni ma voix ni ma démarche ne l’ont frappé.
– N’importe, madame, dit Remy, tous ces mystères qui existent depuis huit jours pour Aurilly, n’avaient point existé pour le prince, ils n’avaient point excité sa curiosité, point éveillé ses souvenirs, au lieu que, depuis huit jours, Aurilly cherche, calcule, suppute ; votre vue frappera une mémoire éveillée sur tous les points, il vous reconnaîtra s’il ne vous a pas reconnue.
En ce moment ils furent interrompus par Aurilly, qui avait pris un chemin de traverse et qui les ayant suivis sans les perdre
– 185 –
de vue, apparaissait tout à coup dans l’espoir de saisir quelques mots de leur conversation.
Le silence soudain qui accueillit son arrivée lui prouva significativement qu’il gênait ; il se contenta donc de suivre par derrière comme il faisait quelquefois.
Dès ce moment, le projet d’Aurilly fut arrêté.
Il se défiait réellement de quelque chose, comme l’avait dit Remy ; seulement il se défiait instinctivement, car, pas un instant, son esprit, flottant de conjectures en conjectures, ne s’était arrêté à la réalité.
Il ne pouvait s’expliquer qu’on lui cachât avec tant d’acharnement ce visage que tôt ou tard il devait voir.
Pour mieux conduire son projet à sa fin, il sembla de ce moment y avoir complètement renoncé, et se montra le plus commode et le plus joyeux compagnon possible durant le reste de la journée.
Remy ne remarqua point ce changement sans inquiétude.
On arriva à une ville et l’on y coucha comme d’habitude.
Le lendemain, sous prétexte que la traite était longue, on partit avec le jour.
À midi, il fallut s’arrêter pour laisser reposer les chevaux.
À deux heures on se remit en route. On marcha encore jusqu’à quatre.
Une grande forêt se présentait dans le lointain : c’était celle de La Fère.
– 186 –
Elle avait cet aspect sombre et mystérieux de nos forêts du Nord ; mais cet aspect si imposant pour les natures méridionales, à qui, avant toute chose, il faut la lumière du jour, et la chaleur du soleil, était impuissant sur Remy et sur Diane, habitués aux bois profonds de l’Anjou et de la Sologne.
Seulement ils échangèrent un regard comme s’ils eussent compris tous deux que c’était là que les attendait cet événement qui, depuis le moment du départ, planait sur leurs têtes.
On entra dans la forêt.
Il pouvait être six heures du soir.
Au bout d’une demi-heure de marche, le jour était sur son déclin.
Un grand vent faisait tourbillonner les feuilles et les enlevait vers un étang immense, perdu dans les profondeurs des arbres, comme une autre mer Morte, et qui côtoyait la route qui s’étendait devant les voyageurs.
Depuis deux heures la pluie, qui tombait par torrents, avait détrempé le terrain argileux. Diane, assez sûre de son cheval, et d’ailleurs assez insouciante de sa propre sûreté, laissait aller son cheval sans le soutenir ; Aurilly marchait à droite, Remy à gauche.
Aurilly était sur la lisière de l’étang, Remy sur le milieu du chemin.
Aucune créature humaine n’apparaissait sous les sombres arceaux de verdure, sur la longue courbe du chemin.
On eût dit que la forêt était un de ces bois enchantés sous l’ombre desquels rien ne peut vivre, si l’on n’eût entendu parfois sortir de ses profondeurs le rauque hurlement des loups que réveillait l’approche de la nuit.
– 187 –
Tout à coup Diane sentit que la selle de son cheval, sellé comme d’habitude par Aurilly, vacillait et tournait ; elle appela Remy, qui sauta au bas du sien et se pencha pour resserrer la courroie.
En ce moment Aurilly s’approcha de Diane occupée, et du bout de son poignard coupa la ganse de soie qui retenait le masque.
Avant qu’elle eût deviné le mouvement ou porté la main à son visage, Aurilly enleva le masque et se pencha vers elle, qui de son côté se penchait vers lui.
Les yeux de ces deux créatures s’étreignirent dans un regard terrible ; nul n’eût pu dire lequel était le plus pâle et lequel le plus menaçant.
Aurilly sentit une sueur froide inonder son front, laissa tomber le masque et le stylet, et frappa ses deux mains avec angoisse en criant :
– Ciel et terre !… – La dame de Monsoreau ! ! !
– C’est un nom que tu ne répéteras plus !… s’écria Remy en saisissant Aurilly à la ceinture et en l’enlevant de son cheval.
Tous deux roulèrent sur le chemin.
Aurilly allongea la main pour ressaisir son poignard.
– Non, Aurilly, non, lui dit Remy en se penchant sur lui et en lui appuyant le genou sur la poitrine, non, il faut demeurer ici.
Le dernier voile qui paraissait étendu sur le souvenir d’Aurilly sembla se déchirer.
– 188 –
– Le Haudoin ! s’écria-t-il, je suis mort !
– Ce n’est pas encore vrai, dit Remy en étendant sa main gauche sur la bouche du misérable qui se débattait sous lui, mais tout à l’heure !
Et, de sa main droite, il tira son couteau de sa gaîne.
– Maintenant, dit-il, Aurilly, tu as raison, maintenant tu es bien mort.
Et l’acier disparut dans la gorge du musicien, qui poussa un râle inarticulé.
Diane, les yeux hagards, à demi-tournée sur sa selle, appuyée au pommeau, frémissante, mais impitoyable, n’avait point détourné la tête de ce terrible spectacle.
Cependant, lorsqu’elle vit le sang jaillir le long de la lame, elle se renversa en arrière, et tomba de son cheval, raide comme si elle était morte.
Remy ne s’occupa point d’elle en ce terrible moment ; il fouilla Aurilly, lui enleva les deux rouleaux d’or, puis attacha une pierre au cou du cadavre et le précipita dans l’étang.
La pluie continuait de tomber à flots.
– Efface, ô mon Dieu ! dit-il, efface la trace de ta justice, car elle a encore d’autres coupables à frapper.
Puis il se lava les mains dans l’eau sombre et dormante, prit dans ses bras Diane encore évanouie, la hissa sur son cheval, et monta lui-même sur le sien en soutenant sa compagne.
– 189 –
Le cheval d’Aurilly, effrayé par les hurlements des loups qui se rapprochaient, comme si cette scène les eût appelés, disparut dans les bois.
Lorsque Diane fut revenue à elle, les deux voyageurs, sans échanger une seule parole, continuèrent leur route vers Château-Thierry.
– 190 –
LXXVIII
Comment le roi Henri III n’invita point Crillon à déjeuner, et comment Chicot s’invita tout seul
Le lendemain du jour où les événements que nous venons de raconter s’étaient passés dans la forêt de la Fère, le roi de France sortait du bain à neuf heures du matin à peu près.
Son valet de chambre, après l’avoir roulé dans une couverture de fine laine, et l’avoir épongé avec deux nappes de cette épaisse ouate de Perse, qui ressemble à la toison d’une brebis, le valet de chambre avait fait place aux coiffeurs et aux habilleurs, qui, eux-mêmes, avaient fait place aux parfumeurs et aux courtisans.
Enfin, ces derniers partis, le roi avait mandé son maîtred’hôtel, en lui disant qu’il prendrait autre chose que son consommé ordinaire, attendu qu’il se sentait en appétit ce matin.
Cette bonne nouvelle, répandue à l’instant même dans le Louvre, y faisait naître une joie bien légitime, et le fumet des viandes commençait à s’exhaler des offices, lorsque Crillon, colonel des gardes françaises, on se le rappelle, entra chez Sa Majesté pour prendre ses ordres.
– Ma foi, mon bon Crillon, lui dit le roi, veille comme tu voudras ce matin au salut de ma personne ; mais, pour Dieu ! ne me force point à faire le roi ; je suis tout béat et tout hilare aujourd’hui ; il me semble que je ne pèse pas une once et que je vais m’envoler. J’ai faim, Crillon, comprends-tu cela, mon ami ?
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