XX - Etudes de moeurs [Document électronique]

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Le duc, avec un sourire significatif, jeta un coup d’œil sur la fenêtre.

– Votre devoir, comte ? Expliquez-moi cela, dit-il.

– Monseigneur, des cavaliers ont paru du côté de l’Escaut ; on ne sait s’ils sont amis ou ennemis.

– 159 –

– Nombreux ? demanda le duc avec inquiétude.

– Très nombreux, monseigneur.

– Eh bien, comte, pas de fausse bravoure, vous avez bien fait de revenir ; faites réveiller vos gendarmes. Longeons la rivière qui est moins large, et décampons, c’est le plus prudent parti.

– Sans doute, monseigneur, sans doute ; mais il serait urgent, je crois, de prévenir mon frère.

– Deux hommes suffiront.

– Si deux hommes suffisent, monseigneur, dit Henri, j’irai avec un gendarme.

– Non pas, morbleu ! dit vivement François, non pas, du Bouchage, vous viendrez avec nous. Peste ! ce n’est point en de pareils moments que l’on se sépare d’un défenseur tel que vous.

– Votre Altesse emmène toute l’escorte ?

– Toute.

– C’est bien, monseigneur, répliqua Henri en s’inclinant ; dans combien de temps part Votre Altesse ?

– Tout de suite, comte.

– Holà ! quelqu’un ! cria Henri.

Le jeune enseigne sortit de la ruelle comme s’il n’eût attendu que cet ordre de son chef pour paraître.

Henri lui donna ses ordres, et presque aussitôt on vit les gendarmes se replier sur la place de toutes les extrémités du bourg, en faisant leurs préparatifs de départ.

– 160 –

Au milieu d’eux le duc s’entretenait avec les officiers.

– Messieurs, dit-il, le prince d’Orange me fait poursuivre, à ce qu’il paraît ; mais il ne convient pas qu’un fils de France soit fait prisonnier sans le prétexte d’une bataille comme Poitiers ou Pavie. Cédons donc au nombre et replions-nous sur Bruxelles.

Je serai sûr de ma vie et de ma liberté tant que je demeurerai au milieu de vous.

Puis, se tournant vers Aurilly :

– Toi, tu vas rester ici, lui dit-il. Cette femme ne peut nous suivre. Et d’ailleurs je connais assez ces Joyeuse pour savoir que celui-ci n’osera point emmener sa maîtresse avec lui en ma présence. D’ailleurs nous n’allons point au bal, et nous courrons d’un train qui fatiguerait la dame.

– Où va monseigneur ?

– En France ; je crois que mes affaires sont tout à fait gâtées ici.

– Mais dans quelle partie de la France ? Monseigneur pense-t-il qu’il soit prudent pour lui de retourner à la cour ?

– Non pas ; aussi, selon toutes les apparences, je m’arrêterai en route dans un de mes apanages, à Château-Thierry, par exemple.

– Votre Altesse est-elle fixée ?

– Oui, Château-Thierry me convient sous tous les rapports, c’est à une distance convenable de Paris, à vingt-quatre lieues ; j’y surveillerai MM. de Guise, qui sont la moitié de l’année à Soissons. Donc, c’est à Château-Thierry que tu m’amèneras la belle inconnue.

– 161 –

– Mais, monseigneur, elle ne se laissera peut-être pas emmener.

– Es-tu fou ? puisque du Bouchage m’accompagne à Château-Thierry et qu’elle suit du Bouchage, les choses, au contraire, iront toutes seules.

– Mais elle peut vouloir aller d’un autre côté, si elle remarque que j’ai de la pente à la conduire vers vous.

– Ce n’est pas vers moi que tu la conduiras, mais, je te le répète, c’est vers le comte. Allons donc ! mais, parole d’honneur, on croirait que c’est la première fois que tu m’aides en pareille circonstance. As-tu de l’argent ?

– J’ai les deux rouleaux d’or que Votre Altesse m’a donnés au sortir du camp des polders.

– Va donc de l’avant. Et par tous les moyens possibles, tu entends ? par tous, amène-moi ma belle inconnue à Château-Thierry ; peut-être qu’en la regardant de plus près je la reconnaîtrai.

– Et le valet aussi ?

– Oui, s’il ne te gêne pas.

– Mais s’il me gêne ?

– Fais de lui ce que tu fais d’une pierre que tu rencontres sur ton chemin, jette-le dans un fossé.

– Bien, monseigneur.

Tandis que les deux funèbres conspirateurs dressaient leurs plans dans l’ombre, Henri montait au premier et réveillait Remy.

– 162 –

Remy, prévenu, frappa à la porte d’une certaine façon, et presque aussitôt la jeune femme ouvrit.

Derrière Remy, elle aperçut du Bouchage.

– Bonsoir, monsieur, dit-elle avec un sourire que son visage avait désappris.

– Oh ! pardonnez-moi, madame, se hâta de dire le comte, je ne viens point vous importuner, je viens vous faire mes adieux.

– Vos adieux ! vous partez, monsieur le comte ?

– Pour la France, oui, madame.

– Et vous nous laissez ?

– J’y suis forcé, madame, mon premier devoir étant d’obéir au prince.

– Au prince ! il y a un prince, ici ? dit Remy.

– Quel prince ? demanda Diane en pâlissant.

– M. le duc d’Anjou que l’on croyait mort, et qui est miraculeusement sauvé, nous a rejoints.

Diane poussa un cri terrible, et Remy devint si pâle, qu’il semblait avoir été frappé d’une mort subite.

– Répétez-moi, balbutia Diane, que M. le duc d’Anjou est vivant, que M. le duc d’Anjou est ici.

– S’il n’y était point, madame, et s’il ne me commandait de le suivre, je vous eusse accompagnée jusqu’au couvent dans lequel, m’avez-vous dit, vous comptez vous retirer.

– 163 –

– Oui, oui, dit Remy, le couvent, madame, le couvent.

Et il appuya un doigt sur ses lèvres.

Un signe de tête de Diane lui apprit qu’elle avait compris ce signe.

– Je vous eusse accompagnée d’autant plus volontiers, madame, continua Henri, que vous pourrez être inquiétée par les gens du prince.

– Comment cela ?

– Oui, tout me porte à croire qu’il sait qu’une femme habite cette maison, et il pense sans doute que cette femme est une amie à moi.

– Et d’où vous vient cette croyance ?

– Notre jeune enseigne l’a vu dresser une échelle contre la muraille et regarder par cette fenêtre.

– Oh ! s’écria Diane, mon Dieu ! mon Dieu !

– Rassurez-vous, madame, il a entendu dire à son compagnon qu’il ne vous connaissait pas.

– N’importe, n’importe, dit la jeune femme en regardant Remy.

– Tout ce que vous voudrez, madame, tout, dit Remy en armant ses traits d’une suprême résolution.

– Ne vous alarmez point, madame, dit Henri, le duc va partir à l’instant même ; un quart d’heure encore et vous serez seule et libre. Permettez-moi donc de vous saluer avec respect et de vous dire encore une fois que jusqu’à mon soupir de mort

– 164 –

mon cœur battra pour vous et par vous. Adieu ! madame, adieu !

Et le comte, s’inclinant aussi religieusement qu’il eût fait devant un autel, fit deux pas en arrière.

– Non ! non ! s’écria Diane avec l’égarement de la fièvre ; non, Dieu n’a pas voulu cela ; non ; Dieu avait tué cet homme, il ne peut l’avoir ressuscité ; non, non, monsieur ; vous vous trompez, il est mort !

En ce moment même, et comme pour répondre à cette douloureuse invocation à la miséricorde céleste, la voix du prince retentit dans la rue.

– Comte, disait-elle, comte, vous nous faites attendre.

– Vous l’entendez, madame, dit Henri. Une dernière fois, adieu !

Et serrant la main de Remy, il s’élança dans l’escalier.

Diane s’approcha de la fenêtre, tremblante et convulsive comme l’oiseau que fascine le serpent des Antilles.

Elle aperçut le duc à cheval ; son visage était coloré par la lueur des torches que portaient deux gendarmes.

– Oh ! il vit le démon, il vit ! murmura Diane à l’oreille de Remy avec un accent tellement terrible, que le digne serviteur en fut épouvanté lui-même ; il vit, vivons aussi ; il part pour la France. Soit, Remy, c’est en France que nous allons.

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