XX - Etudes de moeurs [Document électronique]

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– Vous le voyez, dit le prince en se retournant vers les quelques officiers demeurés à table, j’avais parfaitement raison de me tenir caché, messieurs, puisqu’il y a dans mon armée des secrets dont on m’exclut.

– Ah ! monseigneur, reprit l’enseigne, Votre Altesse comprend bien mal ma discrétion ; il n’y a de secrets qu’en ce

– 141 –

qui concerne M. du Bouchage ; ne pourrait-il pas arriver, par exemple, que tout en servant l’intérêt général, M. Henri eût voulu rendre service à quelque parent ou à quelque ami, en le faisant escorter ?

– Qui donc est ici parent ou ami du comte ? Qu’on le dise ; voyons, que je l’embrasse !

– Monseigneur, dit Aurilly en venant se mêler à la conversation avec cette respectueuse familiarité dont il avait pris l’habitude, monseigneur, je viens de découvrir une partie du secret, et il n’a rien qui puisse motiver la défiance de Votre Altesse. Ce parent que M. du Bouchage voulait faire escorter, eh bien !…

– Eh bien ! fit le prince, achève, Aurilly.

– Eh bien ! monseigneur, c’est une parente.

– Ah ! ah ! ah ! s’écria le duc, que ne me disait-on la chose tout franchement ? Ce cher Henri !… Eh ! mais, c’est tout naturel… Allons, allons, fermons les yeux sur la parente, et n’en parlons plus.

– Votre Altesse fera d’autant mieux, dit Aurilly, que la chose est des plus mystérieuses.

– Comment cela ?

– Oui, la dame, comme la célèbre Bradamante dont j’ai vingt fois chanté l’histoire à Votre Altesse, la dame se cache sous des habits d’homme.

– Oh ! monseigneur, dit l’enseigne, je vous en supplie ; M.

Henri m’a paru avoir de grands respects pour cette dame, et, selon toute probabilité, en voudrait-il aux indiscrets.

– 142 –

– Sans doute, sans doute, monsieur l’enseigne ; nous serons muet comme des sépulcres, soyez tranquille ; muet comme le pauvre Saint-Aignan ; seulement, si nous voyons la dame, nous tâcherons de ne pas lui faire de grimaces. Ah !

Henri a une parente avec lui, comme cela tout au milieu des gendarmes ? et où est-elle, Aurilly, cette parente ?

– Là-haut.

– Comment ! là-haut, dans cette maison-ci ?

– Oui, monseigneur ; mais, chut ! voici M. du Bouchage.

– Chut ! répéta le prince en riant aux éclats.

– 143 –

LXXV

Un des souvenirs du duc d’Anjou

Le jeune homme, en rentrant, put entendre le funeste éclat de rire du prince ; mais il n’avait point assez vécu auprès de Son Altesse pour connaître toutes les menaces renfermées dans une manifestation joyeuse du duc d’Anjou.

Il eût pu s’apercevoir aussi, au trouble de quelques physionomies, qu’une conversation hostile avait été tenue par le duc en son absence et interrompue par son retour.

Mais Henri n’avait point assez de défiance pour deviner de quoi il s’agissait : nul n’était assez son ami pour le lui dire en présence du duc.

D’ailleurs Aurilly faisait bonne garde, et le duc, qui sans aucun doute avait déjà à peu près arrêté son plan, retenait Henri près de sa personne, jusqu’à ce que tous les officiers présents à la conversation fussent éloignés.

Le duc avait fait quelques changements à la distribution des postes.

Ainsi, quand il était seul, Henri avait jugé à propos de se faire centre, puisqu’il était chef, et d’établir son quartier général dans la maison de Diane.

Puis, au poste le plus important après celui-là, et qui était celui de la rivière, il envoyait l’enseigne.

Le duc, devenu chef à la place de Henri, prenait la place de Henri, et envoyait Henri où celui-ci devait envoyer l’enseigne.

– 144 –

Henri ne s’en étonna point. Le prince s’était aperçu que ce point était le plus important, et il le lui confiait : c’était chose toute naturelle, si naturelle, que tout le monde, et Henri le premier, se méprit à son intention.

Seulement il crut devoir faire une recommandation à l’enseigne des gendarmes, et s’approcha de lui. C’était tout naturel aussi qu’il mît sous sa protection les deux personnes sur lesquelles il veillait et qu’il allait être forcé, momentanément du moins, d’abandonner.

Mais, aux premiers mots que Henri tenta d’échanger avec l’enseigne, le duc intervint.

– Des secrets ! dit-il avec son sourire.

Le gendarme avait compris, mais trop tard, l’indiscrétion qu’il avait faite. Il se repentait, et, voulant venir en aide au comte :

– Non, monseigneur, répondit-il ; monsieur le comte me demande seulement combien il me reste de livres de poudre sèche et en état de servir.

Cette réponse avait deux buts, sinon deux résultats : le premier, de détourner les soupçons du duc s’il en avait ; le second, d’indiquer au comte qu’il avait un auxiliaire sur lequel il pouvait compter.

– Ah ! c’est différent, répondit le duc, forcé d’ajouter foi à ces paroles sous peine de compromettre par le rôle d’espion sa dignité de prince.

Puis, pendant que le duc se retournait vers la porte qu’on ouvrait :

– 145 –

– Son Altesse sait que vous accompagnez quelqu’un, glissa tout bas l’enseigne à Henri.

Du Bouchage tressaillit ; mais il était trop tard. Ce tressaillement lui-même n’avait point échappé au duc, et, comme pour s’assurer par lui-même si les ordres avaient été exécutes partout, il proposa au comte de le conduire jusqu’à son poste, proposition que le comte fut bien forcé d’accepter.

Henri eût voulu prévenir Remy de se tenir sur ses gardes, et de préparer à l’avance quelque réponse ; mais il n’y avait plus moyen : tout ce qu’il put faire, ce fut de congédier l’enseigne par ces mots :

– Veillez bien sur la poudre, n’est-ce pas ? veillez-y comme j’y veillerais moi-même.

– Oui, monsieur le comte, répliqua le jeune homme.

En chemin, le duc demanda à du Bouchage :

– Où est cette poudre que vous recommandez à notre jeune officier, comte ?

– Dans la maison où j’avais placé le quartier général, Altesse.

– Soyez tranquille, du Bouchage, répondit le duc, je connais trop bien l’importance d’un pareil dépôt, dans la situation où nous sommes, pour ne pas y porter toute mon attention. Ce n’est point notre jeune enseigne qui le surveillera, c’est moi.

La conversation en resta là. On arriva, sans parler davantage, au confluent du fleuve et de la rivière ; le duc fit à du Bouchage force recommandations de ne pas quitter son poste, et revint.

– 146 –

Il retrouva Aurilly ; celui-ci n’avait point quitté la salle du repas, et, couché sur un banc, dormait dans le manteau d’un officier.

Le duc lui frappa sur l’épaule et le réveilla.

Aurilly se frotta les yeux et regarda le prince.

– Tu as entendu ? lui demanda celui-ci.

– Oui, monseigneur, répondit Aurilly.

– Sais-tu seulement de quoi je veux parler ?

– Pardieu ! de la dame inconnue, de la parente de M. le comte du Bouchage.

– Bien ; je vois que le faro de Bruxelles et la bière de Louvain ne t’ont point encore trop épaissi le cerveau.

– Allons donc, monseigneur, parlez ou faites seulement un signe, et Votre Altesse verra que je suis plus ingénieux que jamais.

– Alors, voyons, appelle toute ton imagination à ton aide et devine.

– Eh bien, monseigneur, je devine que Votre Altesse est curieuse.

– Ah ! parbleu ! c’est une affaire de tempérament cela ; il s’agit seulement de me dire ce qui pique ma curiosité à cette heure.

– Vous voulez savoir quelle est la brave créature qui suit ces deux messieurs de Joyeuse à travers le feu et à travers l’eau ?

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