XX - Etudes de moeurs [Document électronique]
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Pour la première fois alors, depuis l’heure où Diane avait appris la mort de son père, Diane avait, goûté un mets plus substantiel que le pain ; pour la première fois, elle avait bu quelques gouttes d’un vin du Rhin que les gendarmes avaient trouvé dans la cave et avaient apporté à du Bouchage.
Après ce repas, si léger qu’il fût, le sang de Diane, fouetté par tant d’émotions violentes et de fatigues inouïes, afflua plus impétueux à son cœur, dont il semblait avoir oublié le chemin ; Remy vit ses yeux s’appesantir et sa tête se pencher sur son épaule.
Il se retira discrètement, et, comme on l’a vu, se coucha sur le seuil de la porte, non qu’il eût la moindre défiance, mais parce que, depuis le départ de Paris, c’était ainsi qu’il agissait.
C’était à la suite de ces dispositions qui assuraient la tranquillité de la nuit, qu’Aurilly était monté et avait trouvé Remy couché en travers du corridor.
Diane, de son côte, dormait le coude appuyé sur la table, sa tête appuyée sur sa main.
Son corps souple et délicat était renversé de côté sur sa chaise au long dossier ; la petite lampe de fer placée sur la table, près de l’assiette à demi garnie, éclairait cet intérieur qui paraissait si calme à la première vue, et dans lequel venait
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cependant de s’éteindre une tempête, qui allait se rallumer bientôt.
Dans le cristal rayonnait, pur comme du diamant en fusion, le vin du Rhin à peine effleuré par Diane ; ce grand verre ayant la forme d’un calice, placé entre la lampe et Diane, adoucissait encore la lumière et rafraîchissait la teinte du visage de la dormeuse.
Les yeux fermés, ces yeux aux paupières veinées d’azur, la bouche suavement entr’ouverte, les cheveux rejetés en arrière par-dessus le capuchon du grossier vêtement d’homme qu’elle portait, Diane devait apparaître comme une vision sublime aux regards qui s’apprêtaient à violer le secret de sa retraite.
Le duc, en l’apercevant, ne put retenir un mouvement d’admiration ; il s’appuya sur le bord de la fenêtre, et dévora des yeux jusqu’aux moindres détails de cette idéale beauté.
Mais tout à coup, au milieu de cette contemplation, ses sourcils se froncèrent ; il redescendit deux échelons avec une sorte de précipitation nerveuse.
Dans cette situation, le prince n’était plus exposé aux reflets lumineux de la fenêtre, reflets qu’il avait paru fuir : il s’adossa donc au mur, croisa ses bras sur sa poitrine, et rêva.
Aurilly, qui ne le perdait pas des yeux, put le voir avec ses regards perdus dans le vague, comme sont ceux d’un homme qui appelle à lui ses souvenirs les plus anciens et les plus fugitifs.
Après dix minutes de rêverie et d’immobilité, le duc remonta vers la fenêtre, plongea de nouveau ses regards à travers les vitres, mais ne parvint sans doute pas à la découverte qu’il désirait, car la même ombre resta sur son front, et la même incertitude dans son regard.
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Il en était là de ses recherches, lorsque Aurilly s’approcha vivement du pied de l’échelle.
– Vite, vite, monseigneur, descendez, dit Aurilly, j’entends des pas au bout de la rue voisine.
Mais au lieu de se rendre à cet avis, le duc descendit lentement, sans rien perdre de son attention à interroger ses souvenirs.
– Il était temps ! dit Aurilly.
– De quel côté vient le bruit ? demanda le duc.
– De ce côté, dit Aurilly, et il étendit la main dans la direction d’une espèce de ruelle sombre.
Le prince écouta.
– Je n’entends plus rien, dit-il.
– La personne se sera arrêtée ; c’est quelque espion qui nous guette.
– Enlève l’échelle, dit le prince.
Aurilly obéit ; le prince, pendant ce temps, s’assit sur le banc de pierre qui bordait de chaque côté la porte de la maison.
Le bruit ne s’était point renouvelé, et personne ne paraissait à l’extrémité de la ruelle.
Aurilly revint.
– Eh bien ! monseigneur, demanda-t-il, est-elle belle ?
– Fort belle, répondit le prince d’un air sombre.
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– Qui vous fait si triste alors, monseigneur ? Vous aurait-elle vu ?
– Elle dort.
– De quoi vous préoccupez-vous en ce cas ?
Le prince ne répondit pas.
– Brune ?… blonde ?… interrogea Aurilly.
– C’est bizarre, Aurilly, murmura le prince, j’ai vu cette femme-là quelque part.
– Vous l’avez reconnue alors.
– Non, car je ne puis mettre aucun nom sur son visage ; seulement sa vue m’a frappé d’un coup violent au cœur.
Aurilly regarda le prince tout étonné, puis, avec un sourire dont il ne se donna pas la peine de dissimuler l’ironie :
– Voyez-vous cela ! dit-il.
– Eh ! monsieur, ne riez pas, je vous prie, répliqua sèchement François ; ne voyez-vous pas que je souffre ?
– Oh ! monseigneur, est-il possible ? s’écria Aurilly.
– Oui, en vérité, c’est comme je te le dis, je ne sais ce que j’éprouve ; mais, ajouta-t-il d’un air sombre, je crois que j’ai eu tort de regarder.
– Cependant, justement à cause de l’effet que sa vue a produit sur vous, il faut savoir quelle est cette femme, monseigneur.
– Certainement qu’il le faut, dit François.
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– Cherchez bien dans vos souvenirs, monseigneur ; est-ce à la cour que vous l’avez vue ?
– Non, je ne crois pas.
– En France, en Navarre, en Flandre ?
– Non.
– C’est une Espagnole peut-être ?
– Je ne crois pas.
– Une Anglaise ? quelque dame de la reine Élisabeth ?
– Non, non, elle doit se rattacher à ma vie d’une façon plus intime ; je crois qu’elle m’est apparue dans quelque terrible circonstance.
– Alors vous la reconnaîtrez facilement, car, Dieu merci ! la vie de monseigneur n’a pas vu beaucoup de ces circonstances dont Son Altesse parlait tout à l’heure.
– Tu trouves ? dit François, avec un funèbre sourire.
Aurilly s’inclina.
– Vois-tu, dit le duc, maintenant je me sens assez maître de moi pour analyser mes sensations : cette femme est belle, mais belle à la façon d’une morte, belle comme une ombre, belle comme les figures qu’on voit dans les rêves ; aussi me semble-t-il que c’est dans un rêve que je l’ai vue ; et, continua le duc, j’ai fait deux ou trois rêves effrayants dans ma vie, et qui m’ont laissé comme un froid au cœur. Eh bien ! oui, j’en suis sûr maintenant, c’est dans un de ces rêves-là que j’ai vu la femme de là-haut.
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– Monseigneur, monseigneur, s’écria Aurilly, que Votre Altesse me permette de lui dire que, rarement, je l’ai entendue exprimer si douloureusement sa susceptibilités matière de sommeil ; le cœur de Son Altesse est heureusement trempé de manière à lutter avec l’acier le plus dur ; et les vivants n’y mordent pas plus que les ombres, j’espère ; tenez, moi, monseigneur, si je ne me sentais sous le poids de quelque regard qui nous surveille de cette rue, j’y monterais à mon tour, à l’échelle, et j’aurais raison, je vous le promets, du rêve, de l’ombre et du frisson de Votre Altesse.
– Ma foi, tu as raison, Aurilly, va chercher l’échelle ; dresse-la et monte ; qu’importe le surveillant ! n’es-tu pas à moi ? Regarde, Aurilly, regarde.
Aurilly avait déjà fait quelques pas pour obéir à son maître, quand soudain un pas précipité retentit sur la place et Henri cria au duc :
– Alarme ! monseigneur, alarme !
D’un seul bond Aurilly rejoignit le duc.
– Vous, dit le prince, vous ici, comte ! et sous quel prétexte avez-vous quitté votre poste ?
– Monseigneur, répondit Henri avec fermeté, si Votre Altesse croit devoir me faire punir, elle le fera. En attendant, mon devoir était de venir ici, et m’y voici venu.
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