Emile Gary - Gros-Câlin
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- Название:Gros-Câlin
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- Издательство:Mercure de France & Atelier Panik éd. numérique
- Жанр:
- Год:2013
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La deuxième était une Vietnamienne vraiment bien sous tous rapports, mais j’étais gêné de faire ça avec elle, à cause des horreurs au Vietnam. C’est difficile d’être heureux dans de telles conditions.
— J’ai encore une Noire, dit la personne, et elle fit entrer M lle Dreyfus.
J’écris « elle fit entrer M lle Dreyfus » d’une manière tout à fait indicible, faute de cataclysme expressif à ma portée. Je ne puis en effet décrire l’effet inattendu que me fit l’entrée de M lleDreyfus dans le salon. Je fus pris d’une sorte de bonheur, car elle n’était pas en Guyane et tout devenait soudain à nouveau possible, accessible et abordable, on pouvait enfin se rejoindre dans la plus grande simplicité. Il y avait enfin un bon Dieu dans ce bordel.
Elle portait des bottes à mi-cuisses et une minijupe noire en cuir.
Elle s’arrêta devant moi et je dus faire un effort terrible pour demeurer mine de rien et ne pas lui donner l’impression que je ne croyais pas aux contes de fées.
Elle était là. C’était bien elle. Ce n’était pas un conte de fées. Elle n’était pas partie en Guyane avec son accent chantant des îles. Elle avait simplement changé d’affectation.
J’étais tellement heureux en serrant mon chapeau contre ma poitrine, que la mère maquerelle – j’emploie ce mot dans une odeur de sainteté – sourit avec psychologie en voyant ma mine euphorique et couverte de sueur froide, et dit :
— Je vois que vous avez fait votre choix. Par ici.
J’avais les jambes qui flageolaient sous l’effet de cette expression et du bonheur à l’idée que M lleDreyfus n’était pas partie en Guyane avec son doux accent des îles, et que tout est bien qui finit bien.
J’éprouvais également des inquiétudes épouvantables par crainte de manifester le plus léger étonnement ou un hurlement atroce et incontrôlé, par élégance, car M lle Dreyfus pouvait s’imaginer que j’étais étonné de la trouver dans un bordel et il fallait me montrer à la hauteur, pour ne pas la peiner.
— On ne peut pas être juge et parti, lui dis-je avec esprit.
Elle ne m’entendit pas, car elle marchait devant moi et nous entrâmes dans une chambre très agréable, sans fenêtre mais avec un grand lit partout et des glaces sur le mur pour voir ce qu’on fait. M lle Dreyfus ferma la porte avec intimité, vint vers moi, mit ses bras autour de ma nuque, appuya son bas-ventre contre moi et me sourit.
— Qui est-ce qui t’a dit que je travaillais ici ?
— Personne. J’ai beaucoup de chance, c’est tout. Un coup de pot. Tenez… Tiens…
Je l’ai tutoyée. Comme ça, tout naturellement.
— Tiens.
Je lui ai tendu le bouquet de violettes. Il ne restait presque plus d’eau dans le verre à force de marcher et d’émotion.
— Tu vois, tu devais savoir où me trouver, puisque tu m’apportes des fleurs.
— Il y a des coups heureux. Au bureau, on m’a dit que tu étais partie en Guyane.
Elle se déshabillait. Comme ça, sans aucune gêne, comme si on ne se connaissait pas.
Moi, je n’osais pas encore enlever mon pantalon. Ça me paraissait à l’envers. C’est mal fait. On devrait enlever son pantalon après, quand tout est fini, on se quitte. Moi, je vous dis que c’est à l’envers.
— En Guyane, répétai-je, car je voulais lui montrer que je n’avais pas perdu la tête et que je savais où j’étais.
Elle s’était installée sur le bidet en me tournant le dos pour la pudeur.
— Oui, je leur ai raconté ça, c’était plus simple. Avant, je venais ici seulement après le travail, mais il fallait être au bureau le lendemain à neuf heures et c’était éreintant. Le bureau, j’en avais ralbol, c’est trop ingrat comme travail. Je venais ici le soir claquée, excédée. Ça me gâchait mes soirées. C’est pas humain, le bureau, les machines, toujours le même bouton qu’on appuie. Ici, c’est peut-être pas considéré, mais c’est beaucoup plus vivant et il y a du changement. C’est plus social, il y a le contact humain, c’est plus personnel. On participe à quelque chose, tu vois ce que je veux dire ? On fait plaisir, on existe. Excuse-moi l’expression, mais le cul, c’est tout de même plus vivant que les machines à calculer. On se rencontre. Il y a des types qui arrivent ici malheureux comme des pierres et qui sortent améliorés. Et puis, tu sais, si on ne pouvait pas acheter de l’amour avec de l’argent, l’amour perdrait beaucoup de sa valeur et l’argent aussi. Ça fait du bien au pognon, je t’assure. Il en a besoin. Qu’est-ce que tu veux, quand tu peux te taper une belle fille pour cent cinquante francs, tes cent cinquante francs ont beaucoup plus de gueule, après. Ils prennent une tout autre valeur. Au moins on sait que le pognon veut vraiment dire quelque chose, que ce n’est pas rien.
Elle était debout, s’essuyant l’intimité avec la serviette. Du coup, je n’ai plus eu d’inhibition, je me sentais tout à fait dans mon espèce, et je me suis mis nu, moi aussi.
Je lui ai touché les seins.
— Tu es belle, Irénée, lui dis-je.
Elle m’a touché aussi, en souriant.
— Oh dis donc ! fit-elle, avec compliment.
Je sentis que je grandissais dans son estime.
Je pensais aussi en général, je pensais à l’ordre des grandeurs et à l’Ordre des Médecins et à leur communiqué en vue de préserver l’entrée libre et sacrée du foutre dans l’avortoir, mais ce sont des personnes très distinguées et garanties d’origine, qui n’ont pas vécu à la portée de toutes les bourses.
Elle hésita un moment en gardant sa main sur ma voie d’accès au droit sacré.
— Pourquoi tu vis avec un python ?
— Nous avons des affinités sélectives.
— Qu’est-ce que c’est ?
— Comme ça se prononce. Affinités sélectives, électives et affectives, en raison de recherches infructueuses. C’est dans le dictionnaire, mais il faut se méfier, car les dictionnaires sont là dans un but prometteur. Affinités, je ne peux pas dire non, évidemment. Je ne sais pas du tout ce que cela signifie, c’est pourquoi je pense que c’est quelque chose de différent. J’emploie souvent des expressions dont j’ignore prudemment le sens, parce que là, au moins, il y a de l’espoir. Quand on ne comprend pas, il y a peut-être possibilité. C’est philosophique, chez moi. Je recherche toujours dans l’environnement des expressions que je ne connais pas, parce que là au moins on peut croire que cela veut dire quelque chose d’autre.
Elle tenait toujours la main sur mes possibilités qui ne cessaient de grandir.
— Toi, tu es un vrai poète, dit-elle mais pas du tout méchamment.
— Viens que je te lave, ajouta-t-elle.
Je ne voulais pas faire le différent et je m’assis sur le bidet comme tout le monde.
Elle se pencha et jeta un peu d’eau sur ma voie d’accès au droit sacré à la vie.
Ensuite elle s’agenouilla devant le sacré et commença à me savonner le cul.
Je calculai mentalement qu’avec tous les soins que j’avais reçus dans ce domaine, je devais avoir le cul le plus propre du monde.
— Vous savez, je ne vous demanderai pas ce truc-là, lui dis-je en la vouvoyant, pour élever un peu nos rapports humains.
— C’est plus civilisé d’être propre partout, dit-elle.
— Il y en a beaucoup qui le demandent ?
— Beaucoup. C’est dans le vent, en ce moment. Tout le monde veut se libérer, c’est le grand truc dans toutes les revues féminines. Il ne faut pas refouler, c’est la psychanalyse.
— La liberté éclairant le monde, c’est connu, dis-je.
— Et tu sais, une fois que c’est bien propre, on peut tout faire.
— Les gens veulent toujours l’impossible, remarquai-je. Et c’est la feuille de rose.
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