Erik L'Homme - A Comme Association T3 - L'étoffe fragile du monde
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- Название:A Comme Association T3 - L'étoffe fragile du monde
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Les runes gravées dans la chair de mon bras se mettent aussitôt à vibrer. Puis à gonfler. À s’arracher de ma peau, enfin, dans un horrible bruit de succion.
Je déguste, par Krom (un trollicisme, désolé) !
Les trois runes flottent un moment dans les airs, indécises. Gonflent encore et se dédoublent. Encore une fois, et encore, jusqu’à ce que la pièce soit remplie de signes runiques rouge sang. Enfin, ils s’éparpillent et disparaissent, se fondant dans le décor.
Je jette un regard inquiet à mon bras : heureusement, il est presque redevenu normal, les runes ayant simplement laissé des marques rouges aux endroits touchés par l’athamé. Marques qui devraient disparaître avec le temps.
Mon contre-sort est en train de se mettre en place. Je dois l’achever, sans le tuer. Les runes ne sont que des instruments, le fer seul est l’objectif. Il faut encore lier le métal, l’attacher à ma volonté pour que le travail des runes ne soit pas vain.
Petite concentration, le temps d’une consultation mentale du dictionnaire quenya enfoui dans ma mémoire :
— equen? Ir ni sanc&lya quetuva, er&, l& lertuva mate curuvaro tanw& tana.º
« Equen : irë ni sandëlya quetuva, erë, lë lertuva mate curuvaro tanwê tana . Écoute : quand je dirai ton nom, fer, tu pourras manger cette construction de magicien. »
Pas le temps de faire plus long, ni grammaticalement plus juste. Le fer doit absolument m’entendre avant d’être emmené hors de portée de voix par mes runes-fourmis.
Je respire un grand coup. Voilà, j’ai fait tout ce que je pouvais. Il ne reste plus qu’à espérer que ça suffira.
Je me serais bien allongé moi aussi, au moins quelques minutes, pour récupérer. La magie, ça fatigue. Et puis, contrairement à Erglug, j’ai le ventre vide depuis trop longtemps. Mais le troll prend tout la place sur le lit et le dandinant majordome a la mauvaise idée d’ouvrir la porte dans un grand « vlan ! » qui me fait sursauter.
— Bien dormi ? je lance à Erglug avec toute la perfidie possible, tandis que le valet attend sans rien dire dans l’embrasure, aussi vif qu’un papier gras sous la roue d’une voiture.
— Mhhhh, fait-il en s’étirant, les trolls récupèrent vite. Je me sens en pleine forme !
— Ouais, je vois, je ne peux pas me retenir (de lui dire). Tu pètes le feu, quoi.
Il grogne en s’asseyant sur le lit.
— Toi par contre, tu as l’air crevé. Et de mauvais poil.
— J’ai bossé, figure-toi, pendant que môôôssieu ronflait.
— Bah. « Le travail est un alibi, une fuite. », comme dit Adret.
— Un alibi je ne sais pas. Une fuite…, je l’espère. Debout, grosse larve ! Tu as encore deux épreuves à perdre.
Erglug secoue la tête en sautant sur ses pieds.
— Je ne perdrai pas. Je me sens d’attaque. Remonté et parfaitement agressif.
L’espoir fait vivre, comme l’a dit en d’autres termes Hiéronymus. Mais je garde cette réflexion pour moi. Suivant le bon conseil de Gaston Saint-Langers, je préfère laisser Erglug à ses illusions. Car « la mélancolie attend pour nous saisir que la brume se déchire ».
Un troll mélancolique, ça a quelque chose de flippant. Je préfère encore la brume.
Dans la cour du château où nous conduit le majordome de son pas traînant, nous avons la non-surprise de retrouver notre hôte et sa troupe de courtisans muets.
— Ah ! se réjouit le maître du château en nous apercevant. J’espère que vous vous êtes bien reposés ! Il reste deux défis à relever.
— Qu’est-ce que vous attendez de nous, maintenant ? je demande en laissant tomber les politesses désormais superflues.
— Un coureur rapide.
Erglug fait un pas en avant.
— Je rattrape un cheval lancé au galop. Votre champion n’a aucune chance.
— C’est vrai, je l’appuie. Tous les spécialistes des trolls vous le diront.
Notre élégant châtelain secoue la tête et les gants, en faisant mine de chasser un insecte.
— Je veux voir ça de mes propres yeux.
Il désigne deux poteaux plantés de l’autre côté de la cour.
— Cent mètres jusqu’aux piquets. Deux cents mètres pour un aller-retour.
— C’est quoi l’arnaque ? lance Erglug. Il faut manger le plus de cailloux possible sur le chemin ? Qu’est-ce qu’il va faire comme tour, cette fois, votre champion ?
— Aucune arnaque, ami troll, répond le maître du château sur un ton railleur. Le premier arrivé a gagné, tout simplement. Et le seul tour que mon champion fera, sera celui de son poteau.
Ignorant la moquerie, Erglug se rend derrière la ligne blanche tracée au sol. Ses mâchoires sont contractées. La crise de rage n’est pas loin.
Sur un signe du maître du château, un autre gringalet sort des rangs, qui pourrait être le frangin du bouffeur de mangeoire. Jeune, émacié, le visage inexpressif, seul la couleur de ses cheveux, noire, le distingue de l’autre. Aussitôt je comprends qu’Erglug n’a aucune chance.
— À vos marques. Prêts ? Partez !
C’est quelque chose, quand même, de voir détaler un troll, et je me fais la promesse de ne jamais m’enfuir si je suis poursuivi un jour par l’un d’eux. Même si les chances de s’en sortir restent proches de zéro, je pense qu’il vaut mieux les défier à la boxe qu’à la course.
Erglug parvient à la hauteur du piquet en même temps que son adversaire. J’ai l’impression de voir s’affronter un buffle et un guépard, tant les deux styles sont dissemblables. D’un côté la puissance, brute et sauvage, formidable ; de l’autre la grâce, la fluidité, impeccable.
— Allez Erglug ! je hurle de tous mes poumons. Plus vite ! Plus vite !
Mes encouragements ne suffisent pas.
À l’arrivée, le champion maigrelet devance le troll de quelques mètres.
Sans essoufflement.
Sans exultation particulière.
— Et de deux ! lance triomphalement le maître du château. Ce qui signifie que l’un d’entre vous passera le reste de sa vie ici, avec moi.
Erglug halète comme une locomotive à vapeur. À son regard, je comprends qu’il est furieux et que ça va dégénérer. Battu deux fois à plate couture ! Lui répéter que tout est truqué ne servirait à rien. Il y a chez le troll un côté… bestial, et il devient difficile de le raisonner quand la bête prend le dessus.
— Vous avez le droit de vous reposer à nouveau avant la dernière épreuve, annonce le maître du château, grand seigneur.
— Pas besoin de repos, gronde Erglug en avançant vers lui.
Ses poings se serrent et se desserrent, les muscles roulent sous sa peau (sa fourrure ?). Un peu de temps aurait bien servi mes plans, mais mon impétueux compagnon en a décidé autrement. Je croise fermement les doigts pour que mes runes-fourmis soient aussi rapide qu’un troll montant dans les tours (de compteur).
— Très bien, dit le maître du château, pas impresionné pour deux sous par l’attitude agressive d’Erglug. De toute manière, tu es dans l’état d’esprit idéal pour relever le dernier défi.
— Grrruuuug ? lâche interrogativement Ergrug, euh, Erglug, sans desserrer les dents.
— Un affrontement, précise notre hôte. Une lutte, un duel physique. Celui dont les épaules touchent le sol a perdu.
— Grrroaaaar ! rugit affirmativement Ergroar… glug en ouvrant grand les mâchoires comme un fauve affamé.
Un troisième avorton surgit de l’assemblée de courtisans à l’appel de son maître. Le même que les autres. Avec une tignasse blanche. Il enlève sa chemise, découvrant un torse maigrichon et des bras plus fluets que les miens.
— Mon vieil Erglug, je murmure pour moi seul, ça va saigner, j’en ai bien peur.
Obéissant à une stratégie millénaire qui, jusque-là, a toujours réussi à l’espèce troll, Erglug se jette sur son adversaire en hurlant. Deux mètres de hauteur, trois cents kilos de muscles, des épaules taillées pour enfoncer les murs, des bras capables de tordre un essieu de camion, des mains faites pour broyer crânes et genoux, une mâchoire habituée à arracher une jambe ou une épaule. Une machine à tuer et à tout détruire.
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