Erik L'Homme - A Comme Association T3 - L'étoffe fragile du monde

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A Comme Association T3 - L'étoffe fragile du monde: краткое содержание, описание и аннотация

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D’une piste.

Mais je suis ici et il faut que je fasse avec (ou plutôt sans).

Alors, par quoi je commence ?

Une odeur épouvantable envahit la pièce.

— Désolé, dit Erglug d’une voix ensommeillée. Je suis un peu encombré, faut que ça sorte. Blurp…, ajoute-t-il en rotant effroyablement.

Ah ces trolls, philosophant et poétant à tout va ! J’ai du mal à croire qu’Erglug puisse être le frère d’Arglaë. Arglaë, si douce et si sensible. Délicate.

Arglaë, perdue bêtement à cause d’une échappatoire que je croyais lumineuse.

J’essaye de me concentrer. Du millepertuis ou du romarin pour dénouer le sort ? Pourquoi pas de l’ambre, pour voir les choses cachées ?

Non, je fais fausse route.

Sur la page de garde de son journal, Julie Yeux de braise a écrit, comme pour me prévenir : « Allumer une chandelle, c’est projeter une ombre. » Ce qui m’a poussé à la ranger immédiatement dans la catégorie des sorcières fantasques et romantiques.

Erreur. Il aura fallu le splendide sourire d’Arglaë pour m’éclairer.

Je comprends à présent ce que Julie Yeux de braise voulait dire : parfois, on croit dénouer une situation et on la complique.

Ainsi, la logique voudrait que j’utilise la magie pour contrer la magie. Maintenant, je ne suis pas sûr que ce soit le bon choix.

Je vais tout reprendre à zéro.

Faire les choses dans l’ordre.

Commencer par le commencement.

« Pour entendre, il faut être silencieux », m’a toujours dit ma mère. Je trouve (mieux vaut tard que jamais) que c’est un très bon conseil.

Je ferme les yeux. Répétant les exercices que nous faisions souvent ensemble, elle et moi, je me focalise sur ma respiration, repoussant dans un coin de ma tête les ronflements monstrueux d’Erglug.

J’inspire.

J’expire.

J’inspire.

Le souffle est le principal moteur de la magie. Parce que le souffle est lui-même magie. Et alchimie. De l’air pénètre en nous, apporte l’oxygène que nos poumons transforment en vie. Puis cet air ressort, différent, pour porter la vie aux arbres et aux fleurs qui, à leur tour, le modifient pour nous. Un cycle formidable et vertueux. Est-ce qu’on peut faire plus magique ?

Je respire, les yeux fermés, je m’éloigne de mes propres pensées qui se détachent et tombent de moi comme des fruits pourris.

Je franchis un palier.

Je suis en état alpha, celui des transes légères. L’état de clairvoyance.

Je rouvre alors les yeux et je vois.

Je vois une réalité formée de magie pure. Les planches du lit, les pierres de la tour, le sol sur lequel je me tiens, la pointe de l’arbre que je vois par la fenêtre, tout n’est que lignes et signes, grouillant, brillant et palpitant.

Jusqu’aux fourmis qui avancent en colonne le long du mur.

C’est un encodage d’une complexité déconcertante, une incroyable réécriture du monde. J’en reste médusé. Impressionné.

Effrayé.

Le magicien à l’origine de ce travail est d’une puissance sans égale.

Puis je balaye cette première impression, m’obligeant à observer attentivement la matière même du sortilège. Hélas, je ne parviens pas à l’identifier. Les signes utilisés comme trame de l’ensemble ne sont ni des runes ni des caractères elfiques. Je ne reconnais pas non plus l’égyptien archaïque ni le haut-sumérien qui auraient pu jouer ce rôle. Ce sont des symboles inconnus mais qui, curieusement, trouvent un écho en moi. Quant à la langue utilisée pour les lier, qui déroule ses mailles de clou en clou, elle m’évoque elle aussi quelque chose de précis, que je ne parviens pas (encore une fois, hélas) à me rappeler.

Épuisé, j’entame une redescente rapide à un niveau de conscience normal.

Je bois une gorgée d’eau et je rassemble mes pensées, en me félicitant de ne pas avoir foncé tête baissée, comme je m’apprêtais à le faire. En effet, la structure même de l’édifice magique qui nous retient prisonniers se serait nourrie de mes pathétiques efforts pour la briser. Si je veux nous sortir de là, Erglug et moi, il faut que je sois très prudent. Et que je tisse à mon tour un sort effroyablement complexe.

Le défi me fouette les neurones.

Je regarde autour de moi le monde redevenu normal. Un monde d’illusions que je dois dissiper. Pour cela, un élément s’impose immédiatement : le fer. Le fer est la clé. Ce sera la base et le principe de mon contre-sort. Avec d’infinies précautions puisque ce métal détruit la magie et affaiblit les êtres qui lui sont liés.

Comment je vais procéder ? Je suis un jeune sorcier sans grande expérience. Mais j’ai pour moi deux qualités essentielles : je suis doué (un démon et un vampire peuvent d’ailleurs… hein, je me répète ?) et doté de créativité.

Il suffit juste d’un élément déclencheur.

En attendant que ça se déclenche, je regarde les fourmis qui passent sous la porte et disparaissent dans une fissure, suivant un but mystérieux, important pour elles seules.

Fourmis. Porte. Fissure.

Mon imagination s’emballe aussitôt. Et si ces insectes, au lieu de miettes de pain, charriaient de petits morceaux de fer et allaient les déposer sans bruit sur les nœuds du sort, comme autant de bombes à retardement ?

Voilà ce que je vais faire ! Vraoum. Mon cerveau met le turbo.

Les runes. Elles seront mes fourmis. Quant au quenya, il servira d’interface avec le fer pour déclencher l’explosion.

Je n’ai jamais eu l’occasion de travailler en même temps avec mes deux langages magiques préférés, mais il faut bien un début à tout !

Le plus difficile est de trouver un support neutre qui n’éveille pas l’attention du sort dominant. Lorsque j’étais en état alpha, j’ai constaté que, hormis mes ingrédients de base, deux choses échappaient à la trame mystique : Erglug et moi. Ce qui ne me laisse pas le choix.

Je frissonne. Est-ce que j’aurai ce courage ?

Je relève les manches de ma vraie-fausse chemise bariolée. Je saisis d’une main tremblante l’athamé à manche blanc, réservé à la cueillette des plantes et à la gravure des signes de puissance. Puis je pose sur une jambe repliée mon avant-bras gauche, paume vers le ciel, en essayant de maîtriser mes tressaillements.

Pour jouer le rôle de la fourmi ouvrière, celle qui doit porter les particules de fer, je pense d’abord à Raidhu, la rune Véhicule. Puis je me ravise et opte pour Elhaz, l’Aïeule, capable de faire sauter les verrous. Je lui adjoins pour la protéger, en tant que fourmi guerrière, Naudhiz, la Main, résistante aux agressions magiques. Enfin, en tête de la colonne, comme indispensable éclaireuse, Perthro, la Matrice, fille des chemins labyrinthiques.

Je les dessine toutes les trois sur la peau fragile de mon bras, en serrant les dents pour ne pas crier. La brûlure de la lame d’argent mordant ma chair m’étourdit. Je puise la force de continuer dans la pensée d’Ombe ou bien d’Arglaë, tout se brouille sous l’effet de la douleur. Enfin, je termine le travail et j’essuie du revers de la main droite la sueur perlant sur mon front.

L’avantage de fabriquer des runes avec du sang, avec le pot que je me paye, c’est qu’il contient tout le fer dont j’ai besoin…

Reste à réveiller mes trois belles.

— Debout, Elhaz, toi qui crépit quand tu brûules Debout, Naudhiz, feu de la survie! Debout, Perthro maitresse du cornet a dés! Perthro tu ouvriras le chemin et brandiras la lumière au milieu de l'obscurité, Naudhiz tu protégeras Elhaz et la sauveras de tous les pièges. Elhaz, tu porteras le fer au ocur de l'ennemi.

« Debout, Elhaz, toi qui crépites quand tu brûles ! Debout, Naudhiz, feu de la survie ! Debout, Perthro maîtresse du cornet à dés ! Perthro tu ouvriras le chemin et brandiras la lumière au milieu de l’obscurité, Naudhiz tu protégeras Elhaz et la sauveras de tous les pièges. Elhaz, tu porteras le fer au cœur de l’ennemi. »

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