Frédéric Dard - L'Histoire de France vue par San-Antonio

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L'Histoire de France vue par San-Antonio: краткое содержание, описание и аннотация

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Paris ne s'est pas fait en un jour, et la France ne s'est pas faite toute seule ! Les plaques de nos rues et les socles de nos statues portent les noms des responsables : ça va de la rue Vercingétorix à la rue Charles de Gaulle.
Et pourtant le nom le plus important est absent de nos places, de nos avenues, de nos boulevards et même de nos impasses : celui de Bérurier. Or, ce sont les Bérurier qui ont vraiment fait la France. Avec leurs mains, leur sang et leur sueur.
Avec leur esprit aussi.
Soucieux de réparer cette criante injustice, j'ai essayé de reconstituer leur trajectoire dans le temps.
Comme le langage, l'Histoire se doit de rester vivante ; c'est pourquoi je me suis attaché à en secouer la poussière, à en « plumeauter » les toiles d'araignée, à en dédorer les tranches, les couronnes et les auréoles et à la saupoudrer d'éclats de rire.
Un petit travail de réfection, quoi !
Il m'a permis de constater qu'on nous avait doré l'Histoire de France avec cette même poudre aux yeux qui sert aussi à nous dorer la pilule !
SAN-ANTONIO

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La gentille Amalberge réfléchit un instant, puis entreprit de calmer les angoisses de l'enfant.

— Écoute, dit-elle, hier, j'ai croisé l'Empereur qui se rendait à la chapelle. Il m'a souri et m'a caressé le menton. Je vais essayer de l'aborder ce soir lorsqu'il ira au rosaire et je l'implorerai pour qu'il se montre indulgent à ton égard.

Carolus sécha ses larmes et sauta au cou de cette grande sœur, si compréhensive et si astucieuse.

Charlemagne se rendait à la chapelle d'un pas maussade. Homme d'action, il n'aimait guère les oraisons et il considérait la prière organisée comme une perte de temps ; il préférait converser avec Dieu dans le courant de ses occupations. Il lui arrivait de prier dans les circonstances et dans les positions les plus diverses : sur le trône, aux ouatères, pendant les conseils avec ses missi dominici et même en besognant des pucelles aux sens engourdis.

La prière sur terrain approprié le faisait bâiller. Pourtant, il se devait de donner l'exemple. Un Empereur a pour obligation de montrer à ses sujets le chemin du salut. D'ailleurs ses bonnes relations avec le Pape qui l'avait couronné empereur d'Occident le forçaient à des démonstrations de piété édifiante.

Comme il arrivait sur le parvis, il aperçut une belle fille blonde et potelée qui le fixait avec un rien d'effronterie.

Celui que d'aucuns appelaient « le père du monde » (en toute simplicité) ne pouvait résister à une œillade assassine, à une jupe retroussée, non plus qu'à un corsage généreux.

Or, l'adolescente qui se tenait devant lui produisait avec une fausse innocence prometteuse ces trois sources d'intérêt à la fois. Charlemagne avait déjà remarqué la mignonne auparavant et le souvenir de cette fille comestible et tendre l'avait visité au cours de la nuit tandis qu'il honorait une de ses concubines. Il s'arrêta devant la blonde et rosissante enfant.

— Quel est ton nom ? questionna l'Empereur d'Occident et des environs.

— Amalberge, répondit-elle.

— Joli nom, approuva Charlemagne en avançant une main conquérante vers le bustier de la susnommée.

Las, les rondeurs qu'il s'apprêtait à pétrir lui échappèrent, car Amalberge venait de se laisser tomber à genoux devant son souverain.

— J'ai une grâce à vous demander, Monseigneur, balbutia-t-elle.

— Cause ! fit le Grand Charles d'un ton qui s'enrouait car la nouvelle position de la jouvencelle lui permettait une vue imprenable sur ses tétons. Ceux-ci étaient drus et fermes et se pressaient l'un contre l'autre dans le corsage tendu.

— Il s'agit de mon petit frère Carolus Bérudberg, murmura Amalberge.

Et elle exposa en termes hachés sa requête à l'Empereur.

Les yeux exorbités, il ne se lassait pas de regarder les trésors soumis à sa sagacité.

— Une bonne note, ça se mérite ! fit Charles qui, par de telles paroles méritait vraiment son surnom de Grand.

Il en savait quelque chose, le pauvre ! Car, toujours poussé par son souci de l'exemple à donner, il suivait des cours du soir pour s'instruire (comment faire un bon inspecteur si l'on n'est pas apte à juger les devoirs des élèves ?). Les résultats n'étaient pas des plus brillants puisque, la veille encore, il n'avait obtenu que 3 sur 10 à sa composition d'orthographe et 4 seulement à son problème sur les aiguières communicantes !

Les larmes en vinrent aux yeux d'Amalberge.

— Si ton frère n'est pas capable de retenir, cette bonne note, poursuivit Magne, c'est à toi de la mériter par ta docilité. Suis-moi !

Il regarda autour de lui. Il aurait bien rebroussé chemin pour conduire cette pucelle au Palais, mais il aurait eu droit aux crises de jalousie de ses concubines et même de son épouse du moment ! La chapelle lui parut être un endroit suffisamment discret pour abriter ses débordements. Il aida Amalberge à se relever et la fit entrer dans le saint lieu.

La fraîcheur de l'endroit et son obscurité ne firent qu'attiser le feu qui coulait dans ses veines impériales. A peine dans l'édifice, il se jeta sur la pauvrette avec l'intention de la violer.

Saisie d'une frousse noire, Amalberge se débattit. Elle allégua que la sainteté du lieu n'était pas propice à ce genre d'entreprise ; mais Charlemagne fit valoir son titre d'Empereur « couronné de Dieu » pour apaiser les scrupules de la fillette.

Quand on a reçu sa couronne du Pape, une église peut vous servir d'alcôve sans que Dieu y trouve à redire ! Et comme la gente Amalberge ne l'entendait point ainsi, il la pourchassa à travers la chapelle et finit par la rattraper. Mais emporté par son ardeur, Charles la saisit malencontreusement par le bras. Il y eut un craquement suivi d'un grand cri qui attira force moinillons. Amalberge avait le bras cassé.

Cet accident stupide contraria fort le souverain. Paillard, mais honnête ! D'autant plus que tout le clergé rappliquait en force : les en noir, les en blanc, et les en couleurs !

L'Empereur gratta l'endroit de sa personne que l'imagerie populaire devait par la suite affubler d'une barbouze niagaresque. Être Charlemagne et se trouver dans une situation aussi ridicule, ça la fichait mal ! Le maître de l'Occident et des départements limitrophes se tourna alors vers le maître-autel (qu'il avait failli prendre pour un hôtel de maître) et son regard chagriné tomba sur la statue rayonnante de la Vierge Marie. A qui d'autre pouvait-il demander secours ? Charles eut un élan d'intense ferveur et, comme les femmes — sauf Amalberge — ne savaient pas lui résister, il obtint d'emblée le miracle attendu : l'os de la jeune fille se ressouda devant l'assistance émerveillée qui se répandit illico en actions de grâce.

Impressionnée par l'extraordinaire aventure qu'elle venait de vivre, Amalberge ne fit plus aucune résistance pour suivre son Seigneur et Maître en un endroit plus discret et plus confortable où elle put se remettre de ses émotions et en éprouver de nouvelles.

A partir de ce jour, le petit Carolus Bérudberg fut toujours le premier en classe. Il obtint brillamment son B.C.G. (Brevet Carolingien de Germanisme), puis, quelques années plus tard, son B.A.C. (Brevet Aptitude Carolingienne) avec mention très bien. Mais les conséquences du miracle ne seraient pas dignes d'être rapportées si elles s'arrêtaient là. En effet, l'Église allait bel et bien canoniser par la suite Amalberge [12] Il convient de signaler au lecteur que l'aventure d'Amalberge est rigoureusement authentique. (Note de l'Éditeur.) . Petites causes grands effets. Si le jeune Bérudberg (dont le nom devait, à la suite d'altérations successives, se transformer en Bérurier) avait été un élève doué, jamais sa sœur n'aurait connu la gloire très rare de la canonisation et celle, plus terre à terre, mais cependant plus rare encore, d'être… inaugurée par le plus grand des monarques [13] Au lieu de l'être par un apprenti tonnelier plus apte à mettre des barriques en perce. .

(D'après RABAN MAUR)

Quatrième Leçon :

LES NORMANDS — LES CAPÉTIENS — PHILIPPE-AUGUSTE — SAINT LOUIS — LES CROISADES

Au caoua, comme annoncé précédemment, un coup de sonnette virulent vient meurtrir nos trompes d'Eustache.

— Ça, fait Béru-le-Vaillant, pas besoin de demander qui c'est : y a que ce sourdingue de Durandal pour martyriser une sonnette de cette manière.

B.B. va ouvrir et, effectivement, le voisin du dessus pénètre dans l'antre béruréen. C'est un type plutôt vioque, avec la pomme d'Adam comme un jeu de cartes qu'il aurait avalé, des tifs rares et gris qu'il rebrousse sur son dôme et maintient avec de la gomma ou des punaises. Il porte un futal de velours aussi côteleux que lui, une veste d'intérieur à brandebourgs et des pantoufles armoriées (car il mérite un titre nobiliaire par le camarade de bureau d'un ami de son père). Mais son ornement number one c'est son appareil acoustique. Une vraie centrale thermonucléaire en ordre de marche. Y a un pavillon style la voix de son singe au-dessus de ses étagères à mégots, avec une boîte pour la batterie, un caisson calorifuge pour le modulateur de fréquence et le coffre à outils pour les dépannages d'urgence ainsi que le cric hydraulique en bandoulière…

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