Gilles Legardinier - Ça peut pas rater !

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Ça peut pas rater !: краткое содержание, описание и аннотация

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— J'en ai ras le bol des mecs. Vous me gonflez ! J'en ai plus qu'assez de vos sales coups ! C'est votre tour de souffrir !
Ma voix résonne dans tout le quartier. Et là, trempée, titubante, épuisée, je prends une décision sur laquelle je jure de ne jamais revenir : je ne vais plus rien leur passer. On remet les compteurs à zéro. On renverse la vapeur. Je vais faire payer ce fumier. Chaque joueur doit vous donner mille baffes. Je vais me venger de tout. Puisque aucun bonheur ne descendra d'un ciel illusoire, je suis prête à aller chercher le peu qui me revient jusqu'au fond des enfers.
La gentille Marie est morte, noyée de chagrin. À présent, c'est la méchante Marie qui est aux commandes. À partir de maintenant, je renvoie les ascenseurs et je rends la monnaie de toutes les pièces. Les chiens de ma chienne sont nés et il y en aura pour tout le monde. La vengeance est un plat qui se mange froid et je suis surgelée. La rage m'étouffe, la haine me consume.
En quelques livres seulement, Gilles Legardinier s’est imposé comme un auteur majeur, à part, capable de nous faire éclater de rire avec des sujets graves ou de faire surgir l’extraordinaire d’un quotidien que son imagination débordante fait pétiller. Son succès phénoménal s’explique sans doute par son aptitude à parler intimement à chacun. Alliant l’humour et le sentiment comme personne, il nous livre cette fois le portrait d’une femme qui, parce qu’elle ne croit plus en rien, va tout découvrir. Un cocktail aussi vivifiant qu’explosif !

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Romain Dussart sursaute. Je le surprends encore baissé, occupé à glisser son enveloppe. C’était donc lui ! Le dernier suspect se révèle être le coupable, comme dans les vieux romans policiers ! Il faudra qu’il m’explique comment il s’est arrangé pour en apprendre autant sur moi. Je suis prête à lui pardonner d’avoir escaladé la corniche pour me surveiller sous ma douche.

Il se redresse vivement. Il ne s’attendait pas à ce que je le démasque. Il est gêné. C’est bien son tour. Maladroitement, il déclare :

— Bonsoir, cette lettre est pour vous.

— Je m’en doute.

Il bafouille :

— Voilà un moment que l’on ne s’était pas vus. Comment allez-vous, mademoiselle Lavigne ?

— Romain, nous n’en sommes plus là. Appelez-moi Marie.

Je fais un pas vers lui.

— Ne soyez pas timide. Je vous soupçonnais depuis longtemps.

— De quoi parlez-vous ?

Il recule.

— Ne dites rien, les mots sont inutiles.

— Mais enfin…

Je lui tends la main. Il recule encore.

— Romain, j’attends cet instant depuis longtemps.

Il replie ses bras contre sa poitrine comme s’il avait peur qu’un crocodile ne les happe.

— Pardonne-moi d’avoir ouvert la porte, Romain, mais j’étais impatiente de te parler. Contrairement à ce que tu crois, je t’ai remarqué dès notre première fois.

— J’ignore de quoi vous parlez, mais…

— Plus de faux-semblants, s’il te plaît. Ce jeu du chat et de la souris a assez duré. Tu m’as attrapée.

Il fait un peu la même tête que Notelho devant le pull relevé de Valérie. Tout à coup, il se retourne et s’élance en courant vers sa porte, qu’il essaye d’ouvrir en emmêlant fébrilement son trousseau. On dirait ces gens qui n’arrivent pas à démarrer leur voiture alors que l’océan de lave qui déferle fait déjà fondre le pare-chocs arrière.

Je le rattrape et le prends dans mes bras.

— Romain, par pitié, n’aie pas peur d’ouvrir ton cœur !

— Vous êtes cinglée ! Lâchez-moi.

Je m’agrippe, je me cramponne de toutes mes forces. Il se débat.

Une voix s’élève soudain, venue de l’escalier.

— Marie ! Marie ! Laissez M. Dussart tranquille !

M. Alfredo débarque sur le palier, essoufflé.

— Du calme, Marie ! Je lui ai seulement demandé de vous déposer la lettre pour m’éviter de monter.

Je relâche mon emprise. M. Dussart s’engouffre chez lui et me claque la porte au nez. Je l’entends se barricader en fermant tous ses verrous les uns après les autres.

— Névrosée ! lance-t-il à travers sa porte blindée.

Encore un qui m’échappe. Encore un sur qui je me suis fait des illusions. Je reste debout, sous le choc de mon propre comportement. La petite souris voudrait bien aller mourir au fond de son trou. Qu’est-ce que j’ai encore fait ? En une seule soirée, j’aurai réussi à perdre mon dernier espoir et mon appartement.

Un bruit sec. Pour couronner le tout, la porte de mon logement vient de claquer. Je me retrouve dehors, sans les clefs. Là, je crois que j’ai le droit de pleurer.

M. Alfredo comprend et me souffle :

— Ne vous en faites pas, j’ai un double.

Il se laisse tomber sur les marches et me fait signe de venir m’asseoir près de lui. Je suis décomposée de honte.

— Je vous présente mes excuses. Je m’en veux terriblement. Je donnerais dix ans de ma vie pour revenir dix minutes en arrière.

— Ne faites pas ça, malheureuse ! Vous avez déjà donné dix ans de votre vie pour découvrir que votre premier compagnon n’était pas le bon.

Il tapote maladroitement ma main pour me réconforter.

— Vous avez vraiment cru que c’était M. Dussart qui vous adressait ces lettres anonymes ?

— Il était mon dernier suspect sérieux.

— Ce n’est pas du tout son genre. Certaines données vous échappent vraiment au sujet des hommes…

— Je n’ai rien à dire pour ma défense, Votre Honneur.

— Il n’était que le messager. Je ne sais pas qui les dépose, je n’ai jamais vu personne. Est-il grossier de vous demander pourquoi elles vous mettent dans cet état-là ?

— Elles sont écrites par un homme qui prétend m’aimer. Mais il passe son temps à me faire tourner en bourrique. Cette fois, c’est décidé : je ne m’occupe plus ni de lui, ni des autres. C’est terminé.

M. Alfredo ricane :

— Depuis le commencement du monde, vous seriez la toute première femme à y parvenir.

— J’ai toujours tout raté. Toutes mes histoires ont mal fini, même celles qui n’ont pas démarré !

— Marie, écoutez-moi : aucun échec ne vaut que l’on renonce. Il faut tirer les leçons et recommencer jusqu’à mourir, ou vivre enfin. Je n’ai que mon exemple à vous offrir mais, vous savez, Manuela était ma troisième femme. Il m’aura fallu deux erreurs, dont j’étais d’ailleurs en grande partie responsable, pour apprécier mon bonheur.

Ma surprise l’amuse.

— Vous pensiez que notre belle histoire d’amour ne pouvait être que le fruit d’un miracle ? Une première fois, pure et idéale ? Un conte de fées ? Je reconnais bien là cette quête de perfection qui caractérise les femmes. On vous remplit tellement le crâne avec les coups de foudre et l’amour absolu que vous êtes forcément déçues de ce qui se passe en vrai. Vous espérez le prince charmant qui n’existe pas et ensuite, vous ne croyez plus en rien. Il faut déjà beaucoup de chance pour trouver celui avec qui vous pouvez traverser le temps. La vie est un puzzle dont on assemble les pièces chaque jour. Avez-vous déjà vu quelqu’un poser les pièces au bon endroit du premier coup ? Il faut essayer, garder une vue d’ensemble. On nous rebat les oreilles avec la beauté des premières fois. Pour ma part, je préfère les meilleures plutôt que les premières. Ce sont rarement les mêmes. Chaque jour est une première fois. On est fichu quand on pense avoir déjà tout vécu. On reste tant que l’on a encore des choses à découvrir et à comprendre. Quand on a fini le puzzle, c’est vraiment la fin.

— Personne ne m’a jamais expliqué comment m’y prendre avec les hommes. J’ai grandi au milieu des filles, en regardant les garçons de loin. Je n’ai jamais appelé personne « papa »…

— Ma pauvre petite. Je vous plains, mais cela n’aurait pas changé grand-chose. On ne nous apprend pas non plus à comprendre les femmes. Nous nous retrouvons toutes et tous face à face, et chacun fait ce qu’il peut. Votre erreur est de vouloir comprendre tous les hommes. Tâchez déjà de piger comment fonctionne celui que vous préférez. Arrangez-vous avec lui. Nous autres avons renoncé depuis longtemps à comprendre toutes les femmes ! On en choisit une et on se débrouille avec. C’est déjà une expédition en terre inconnue, mais elle en vaut la peine. Au lieu de se demander de quelles planètes viennent les filles et les garçons, on ferait mieux d’apprendre à vivre ensemble sur celle-là.

— Pourquoi est-ce si difficile ?

— C’est plus compliqué pour vous aujourd’hui qu’à mon époque. De mon temps, on écoutait son instinct, maintenant on écoute n’importe quoi. On trouvait un peu de confiance en nous à travers nos expériences, on apprenait. Maintenant, on se compare à des standards établis par on ne sait qui. On nous raconte le pire. On vous complexe, on vous effraie. Du coup, tout le monde a peur de l’autre, plus personne ne sait faire confiance. Il n’y a que les arrogants pour oser. Triste époque. Résultat : les gens n’ont jamais été aussi seuls malgré tous ces moyens de communiquer à leur disposition. J’ai une théorie à ce sujet.

— Quelle est-elle ?

— On transforme la vie en commerce. L’argent est devenu le but ultime au détriment de notre nature. Les sentiments, les affections, le sexe, tout est maintenant un marché. On vous fait peur, on vous fait croire que vous n’êtes capable de rien, tout ça pour vous vendre ce que l’on vous présente comme des solutions. Des chiffons à la mode pour séduire les hommes, de la peinture sur le visage et sur les doigts pour attirer leur attention. Des muscles pour attraper les filles. Des décors de vie en dehors desquels le bonheur serait impossible. On nous enferme dans des modèles d’existence qui ne nous apportent rien mais qui rapportent beaucoup à ceux qui les fourguent. Ceux qui vendent ces choses sont des dealers d’illusions, des tueurs de vie. Rien ne vaudra jamais ce que l’on cueille soi-même : un regard échangé, un geste particulier, de jolis hasards. C’est aussi différent qu’un fruit de grande surface importé d’on ne sait où et gavé de pesticides et un fruit cueilli sur l’arbre, au verger, lorsque la saison est venue. Ne renoncez pas, Marie. Vous n’êtes pas faite pour vivre seule. Personne ne l’est.

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