Gilles Legardinier - Ça peut pas rater !

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Ça peut pas rater !: краткое содержание, описание и аннотация

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— J'en ai ras le bol des mecs. Vous me gonflez ! J'en ai plus qu'assez de vos sales coups ! C'est votre tour de souffrir !
Ma voix résonne dans tout le quartier. Et là, trempée, titubante, épuisée, je prends une décision sur laquelle je jure de ne jamais revenir : je ne vais plus rien leur passer. On remet les compteurs à zéro. On renverse la vapeur. Je vais faire payer ce fumier. Chaque joueur doit vous donner mille baffes. Je vais me venger de tout. Puisque aucun bonheur ne descendra d'un ciel illusoire, je suis prête à aller chercher le peu qui me revient jusqu'au fond des enfers.
La gentille Marie est morte, noyée de chagrin. À présent, c'est la méchante Marie qui est aux commandes. À partir de maintenant, je renvoie les ascenseurs et je rends la monnaie de toutes les pièces. Les chiens de ma chienne sont nés et il y en aura pour tout le monde. La vengeance est un plat qui se mange froid et je suis surgelée. La rage m'étouffe, la haine me consume.
En quelques livres seulement, Gilles Legardinier s’est imposé comme un auteur majeur, à part, capable de nous faire éclater de rire avec des sujets graves ou de faire surgir l’extraordinaire d’un quotidien que son imagination débordante fait pétiller. Son succès phénoménal s’explique sans doute par son aptitude à parler intimement à chacun. Alliant l’humour et le sentiment comme personne, il nous livre cette fois le portrait d’une femme qui, parce qu’elle ne croit plus en rien, va tout découvrir. Un cocktail aussi vivifiant qu’explosif !

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— J’ai bien connu Manuela, me confie-t-elle. Elle s’est éteinte seulement deux mois après mon mari. Nous étions proches. Nos couples étaient de la même génération, sans enfants ni eux ni nous, toujours beaucoup de travail. Ils étaient portugais, mon mari chinois, et moi originaire de la côte. Je me faisais remarquer partout avec mon accent. Tous déracinés. Forcément, cela rapproche. Autant vous dire que quand mon Chinois de mari n’était pas d’accord avec ce Portugais d’Alfredo et que le ton montait un peu, on ne comprenait plus rien ! Mais heureusement, Manuela et moi savions les calmer et tout finissait par s’arranger.

Discrètement, elle me désigne du menton les différents résidents et me raconte les histoires de chacun. Une nouvelle fois, elle me surprend : on ne la voit jamais mais elle sait tout.

— Alors comme ça vous êtes seule ? me fait-elle. C’est étonnant pour une belle plante comme vous…

Elle a découvert ma moitié végétale. Pour ce qui est de ma moitié animale, on attend encore celui qui pourra attester de son existence. Finalement, une belle plante, ce n’est pas si mal : étant donné le temps qu’il fait, je vais peut-être m’adonner à la photosynthèse.

— Je me remets d’une histoire compliquée.

— Ne perdez pas trop de temps. On ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve.

Le buffet est ouvert et chacun se lève pour aller se servir. M. Alfredo a préparé de grands plateaux de spécialités portugaises. Il est là pour présenter les plats, servir et nous convaincre de goûter ce que l’on ne connaît pas. Malgré des ingrédients inhabituels, tout est délicieux. Je note quand même que les hommes repartent avec de la charcuterie et de la viande alors que les femmes font le plein de salade et de légumes.

Je m’occupe de servir Mme Shenzhen, qui a du mal à marcher.

— M. Alfredo travaillait avec sa femme ?

— Non, à l’époque, elle s’occupait seule de l’immeuble ; lui travaillait au service espaces verts de la mairie. Cela ne s’appelait d’ailleurs pas encore ainsi. C’est lorsqu’ils ont fait fortune qu’il est venu travailler avec elle.

— « Fait fortune » ?

— Vous ne connaissez pas l’histoire ?

— Non.

— À la mairie, l’équipe de jardiniers d’Alfredo avait pour coutume de jouer au loto une semaine sur deux. Avec le peu qu’ils gagnaient, ils s’offraient un gueuleton ensemble. Et puis, comme partout, les traditions se perdent et les jeunes se sont désintéressés de ce petit rituel. La semaine où, pour la première fois, ils n’ont plus voulu jouer, Alfredo a décidé d’acheter un billet tout seul. Et il a gagné le pactole !

— Il est donc riche ?

— On peut le dire, oui ! Sacrément !

— Et il est quand même resté concierge ?

— Ils n’avaient parlé à personne de leur soudaine manne, sauf à nous parce que nous étions amis. Je m’en souviens comme si c’était hier. Ils nous ont annoncé la nouvelle un samedi, rapidement parce que Manuela tenait à faire les carreaux de sa loge. Il lui a demandé ce qu’elle souhaitait. Il lui a proposé une vie de voyages et de vacances. Elle a répondu qu’elle aimait son métier et qu’elle ne voulait rien changer à sa vie. Elle ne se voyait pas oisive. Il est vrai que ce n’était pas sa nature.

— Ils ont continué à vivre comme s’ils n’avaient rien gagné ?

— Pas tout à fait.

Elle se retourne et me désigne l’immeuble d’un ample mouvement du bras :

— Ils ont acheté ça. Appartement après appartement. Nous sommes tous devenus leurs locataires. Alfredo est venu travailler avec sa femme et ils se sont occupés de tout, de nous tous, du matin au soir. Je n’ai jamais vu un couple plus heureux. Ils avaient trouvé leur place. Il leur arrivait même de chanter en duo dans l’escalier ! Les nouveaux locataires trouvaient cela bizarre, mais nous on aimait bien. Quand Manuela est décédée, Alfredo n’a rien voulu changer. L’enterrement a eu lieu un lundi et comme chaque lundi, le matin, aux aurores, il briquait le hall. Il est resté là où il se sentait le plus proche d’elle. Là où ils avaient vécu leurs plus belles années. J’ai fait la même chose. On s’est beaucoup soutenus, avec Alfredo. Depuis ce temps-là, nous dînons chaque jeudi ensemble, une fois chez lui, une fois chez moi. Je suis la seule ici à l’appeler par son prénom.

Elle me désigne la longue table qui s’étire devant nous.

— Désormais, il n’y a plus personne ici qui ait connu sa femme ou mon mari. La vie avance. C’est ainsi.

Elle s’étonne de mon air stupéfait.

— Vous ignoriez qu’il était propriétaire ?

— Complètement.

— Pourtant, quand vous avez signé les papiers…

— Je n’ai rien signé puisque c’est une amie de ma sœur qui me prête son appartement.

— Voilà qui explique tout. Il doit bien vous aimer cependant, sinon il ne vous aurait pas laissée vivre ici.

— Dès le premier jour, lorsque je suis arrivée, il m’a fait forte impression. Je comprends mieux. Il m’avait lancé : « Vous êtes ici sur mes terres. » J’avais pris cela pour une boutade.

— Ce n’en est pas une du tout.

J’aperçois M. Alfredo qui sert du vin en bout de table. Il ne s’est pas assis une minute. Il possède tout mais passe son temps au service des autres. Il pourrait se contenter de profiter, mais il a choisi de tenir sa place et de faire ce en quoi il croit. Finalement, M. Memnec vivait aussi ainsi. J’admire la noblesse de leur mentalité.

Je relève la tête pour respirer l’air doux qu’offre ce dimanche. Il pourrait pleuvoir que ce serait un beau moment quand même. À ma fenêtre, Paracétamol m’observe. Je lui adresse un petit signe. J’espère que personne ne m’a remarquée.

À la fin du repas, M. Alfredo a mis de la musique. Pour ouvrir ce bal improvisé, il a invité Mme Shenzhen à danser. Je les ai longuement observés, elle faisant l’effort de marcher et lui la soutenant avec bienveillance. Ils me bouleversent. En se tenant ainsi, serrés, ils ne trahissent personne. Ils s’aident mutuellement à se souvenir de ce qu’ils gardent de plus beau en eux. La vie est comme une danse, elle dure peu de temps. Je crois qu’il faut être deux pour en saisir le tempo et en apprécier la mélodie. On ne goûte vraiment que ce que l’on partage. Le reste est sans valeur. En attendant, cet après-midi-là, il n’y a eu que le petit Antoine pour m’inviter à valser, et il m’a massacré les pieds.

65

Ce matin, j’ai pris mon chat de vitesse. C’est moi qui l’ai réveillé. Il faut dire que j’étais debout avant la sonnerie, et même avant le soleil. Les yeux à peine ouverts, pieds nus et en chemise de nuit, j’ai commencé par rayer le dernier jour sur mon calendrier. Nous sommes le 13 mars. Bonne chance, Marie.

En sortant pour aller travailler, j’ai vérifié mon paillasson : pas de lettre. Cette fois, je suis allée écouter à la porte de Romain Dussart. Rien. S’il est rentré de son « déplacement », il doit dormir paisiblement en attendant de me balancer sa nouvelle missive, à moins qu’il ne l’ait postée cette fois encore.

En arrivant au bureau, j’ai supplié Pétula de me prévenir dès que le facteur serait passé. De sa voix faussement grave, elle a répondu laconiquement : « OK, poulette. » Ça fait peur. Elle ressemble de plus en plus à un mec. Depuis qu’elle a brillamment réussi sa première audition en tant que jeune homme, elle entre complètement dans son rôle et se fait appeler Théo. Je m’y perds avec ses prénoms. Je vais finir par l’appeler Théa, ou Pétulo.

Émilie a rencontré les parents de Julien. Elle a raison, ça va vite. Je lui ai parlé du projet fou de Vincent et elle est prête à investir tout son plan d’épargne logement dans l’affaire. J’y vois un beau signe d’encouragement, mais je pense qu’il va en falloir plus pour impressionner Deblais. Vincent et Florence y travaillent. Ils doivent encore déjeuner ensemble ce midi.

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