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Gilles Legardinier: Demain j’arrête !

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Gilles Legardinier Demain j’arrête !

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Et vous, quel est le truc le plus idiot que vous ayez fait de votre vie ? Comme tout le monde, Julie a fait beaucoup de trucs stupides. Elle pourrait raconter la fois ou elle a enfilé un pull en dévalant des escaliers, celle ou elle a tenté de réparer une prise électrique en tenant les fils entre ses dents, ou encore son obsession pour le nouveau voisin qu'elle n'a pourtant jamais vu — obsession qui lui a valu de se coincer la main dans sa boîte aux lettres en espionnant un mystérieux courrier… Mais tout cela n'est rien, absolument rien, à côté des choses insensées qu'elle va tenter pour approcher cet homme dont elle veut désormais percer le secret. Poussée par une inventivité débridée, à la fois intriguée et attirée par cet inconnu à côté duquel elle vit mais dont elle ignore tout, Julie va prendre des risques toujours plus délirants, jusqu'à pouvoir enfin trouver la réponse à cette question qui révèle tellement : pour qui avons-nous fait le truc le plus idiot de notre vie ? Avec cette première comédie, Gilles Legardinier — déjà remarqué pour ses deux thrillers et — révèle une nouvelle facette d'une imagination qui n'a pas fini de surprendre. Drôle, percutant, terriblement touchant, son nouveau roman confirme ce que tous ceux qui ont lu un de ses livres savent déjà : Gilles a le don de raconter des histoires originales qui nous entraînent ailleurs tout en faisant résonner notre nature la plus intime. Voici un livre qui fait du bien !

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J’en suis aux alléchantes annonces pour le démarchage à domicile — l’horoscope a l’air plus crédible, c’est vous dire — lorsque j’entends du bruit. Je m’approche à pas de loup, et je colle mon visage contre la porte pour regarder par l’œilleton. Quelqu’un a déclenché la minuterie. Je vois clairement la cage d’escalier, toute déformée, arrondie, comme dans l’œil d’un poisson. J’entends des pas qui montent, traînant quelque chose de lourd. Le martèlement est régulier. Je m’use les yeux à essayer de voir qui arrive. Pourvu que ce soit M. Patatras ! Le truc lourd, c’est sûrement ses colis de déménagement. S’il est vieux ou s’il a l’air sympa, je sors et je l’aide. Je lui dois bien ça. J’ai pensé à lui toute la journée. Soudain, dans le virage qui débouche du premier étage, j’aperçois une ombre. Impossible d’identifier la silhouette. Je perçois un souffle fatigué. J’entrevois une main sur la rampe usée, des pas comptés. Tout à coup, un visage : Mme Roudan, la vieille dame du quatrième. D’habitude, je suis heureuse de la voir, mais pas cette fois. Elle traîne sa poussette de marché remplie à ras bord — c’est étrange pour une femme âgée qui vit seule. Ce n’est pas la première fois que je la remarque avec son fardeau. Elle ne doit pourtant pas manger beaucoup vu son épaisseur. Qu’est-ce qu’elle peut faire avec autant de nourriture ?

Je suis déçue, et en plus je suis mal à l’aise. Si je sors pour aider Mme Roudan, elle va être gênée que quelqu’un la surprenne et elle va croire que je passe mon temps à espionner les allées et venues de mes colocataires. Et si je ne sors pas, j’ai mauvaise conscience de la laisser tirer une telle charge. C’est vrai, elle est gentille Mme Roudan, toujours un mot aimable. Je ne l’ai jamais entendue dire du mal de personne. Et puis j’ai de la tendresse pour elle, parce qu’elle est seule et que les gens seuls me bouleversent. Quand j’ai le cafard, un vraiment gros, je me dis que dans quarante ans je serai comme elle, à me nourrir pour survivre en n’attendant personne. Malgré mon élan, je ne suis pas convaincue que sortir l’aider soit une bonne chose. Pendant que je me mettais d’accord avec moi-même, elle a eu dix fois le temps d’arriver chez elle. Nulle.

Je me suis replongée dans les petites annonces. Déprimant. Autant aller élever des chèvres dans les Pyrénées. En plus du fromage, on peut tisser des couvertures avec les poils, et avec le reste, j’ai appris que l’on peut faire du saucisson et du pâté. Ce n’est pas pire que de vendre des crédits à la consommation.

J’ai mangé une pomme et il y a eu encore du bruit. Je suis retournée à mon poste d’observation. Cette fois, les pas étaient plus vifs. Je ne vois pas qui ça pouvait être hormis la jeune fille du quatrième, mais je crois qu’elle est partie en vacances. C’est idiot, mais mon cœur s’est mis à battre plus vite. Une nouvelle ombre est apparue, une main d’homme. Une silhouette assez grande. Il allait déboucher du virage quand la minuterie s’est arrêtée. Tout est devenu noir et je ne sais pas qui c’était, mais il est tombé, et pas à moitié. Ça a fait le bruit d’une demi-douzaine de porcelets qu’on jette dans un escalier. Il a juré. Je n’ai pas compris ce qu’il disait mais, au ton, Dieu en prenait pour son grade, peut-être avec une pointe d’accent. J’étais comme une folle. J’aurais voulu ouvrir la porte, rallumer la lumière et rentrer assez vite pour qu’il ne me voie pas afin de l’observer bien à l’abri derrière mon œilleton. Il a dû se faire un mal de chien. Il s’est frictionné. Je ne sais pas où, il faisait noir. Il a redit deux gros mots, puis il est monté à tâtons. Là, tout de suite, j’aurais crevé les yeux du crapaud qui avait réglé la minuterie si courte. Ricardo Patatras est là, je sens sa présence, j’entends ses pas juste de l’autre côté de ma porte. Il appuie sur l’interrupteur près de ma sonnette. La lumière revient, mais impossible de le voir sous cet angle. J’ai beau m’écraser la figure sur le battant et me tordre, il n’y a rien à faire. Même les poissons ont des limites. Il poursuit son ascension. C’est fichu. Gros trou d’air au moral. Une soirée foutue. Une vie gâchée. De toute façon, l’univers finira par exploser.

6

Ce n’est pas facile, mais j’ai promis d’être honnête avec vous. Alors voilà : à partir de cette soirée-là, j’ai vécu comme un animal, en proie à l’obsession maladive de tenter de l’apercevoir. J’allais au boulot comme un zombie. Je ne savais même pas à qui je parlais. Je disais oui à tout le monde. Je ne payais même plus mes factures… Ça a duré toute une journée.

Pour la deuxième soirée consécutive, je suis rentrée en courant, j’ai vérifié qu’il y avait du courrier dans sa boîte aux lettres. J’ai même perfectionné la technique. Je soulève le volet de la fente et j’éclaire avec une petite lampe électrique pour bien vérifier que ce ne sont pas les mêmes lettres que la veille. Une vraie folle ! Si Hitchcock m’avait connue, il aurait fait de moi son plus grand film. Je suis en planque permanente derrière ma porte. Je ne mange plus. Je me retiens d’aller aux toilettes. C’est épouvantable, mais j’ai même hésité à installer un pot de chambre près du judas. Mais je vous jure que je ne l’ai pas fait.

J’ai pris mon poste à 18 h 15 et, jusqu’à 23 h 30, je ne l’ai plus quitté. Une vie de garde-frontière en Corée. J’ai vécu l’enfer de l’attente, l’exaltation de la minuterie qui s’allume, l’excitation des pas dans l’escalier. À chaque arrivée, l’espoir, les mains moites, l’adrénaline, l’œil qui fatigue à force de voir le monde comme une truite. Et, tout à coup, l’apparition, avec à chaque fois une hystérie intérieure comparable à celle éprouvée à mon sixième Noël, lorsque je déballais mes paquets en espérant découvrir la poupée qui crie « youpi ! ».

J’en ai vu passer des gens. M. Hoffman, qui siffle tout le temps la même chanson, Mme Roudan, encore avec sa poussette, le prof de gym du quatrième qui se prend pour un dieu vivant même quand il est seul dans l’escalier. Je ne décollais plus de la porte. J’avais la marque des moulures gravée dans la joue. Je pourrais vous réciter la liste des va-et-vient de tout l’immeuble, minute par minute. Tout cela m’a au moins appris une chose : le mauvais sort existe. Parce que figurez-vous que pendant ces longues heures d’affût, il est passé plusieurs fois, M. Patatras, mais à chaque fois, Dieu m’a fait payer quelque chose.

La première fois, il était passé dans le noir. Ce soir-là, il est monté avec un grand carton qui le cachait à moitié. J’ai vu ses jambes, ses pieds et quatre doigts. Quand il est repassé, c’est ma mère qui a téléphoné. Notre conversation a duré dix secondes, mais ça m’a distraite et il en a profité. Une vraie malédiction.

Je ne vais pas vous faire lanterner. J’ai fini par le voir, mais rien que d’y penser, ça me fait encore mal. C’était le troisième jour et, comme chaque matin, je suis passée par la boulangerie prendre un croissant avant d’aller à l’agence.

— Bonjour Julie. Tu marches mieux aujourd’hui.

— Bonjour madame Bergerot. Ça va mieux, en effet.

Je ne sais pas comment elle fait. Toujours la même énergie, le même sourire, la même attention sincère portée aux gens. C’est une des seules femmes que j’aie vue vraiment amoureuse de son mari. Lui faisait le pain, elle le vendait. Et puis voilà trois ans, brutalement, il est mort. Un infarctus, cinquante-cinq ans. C’est la seule fois où je l’ai vue pleurer. Le lendemain de l’enterrement, elle a ouvert. Elle n’avait rien à vendre, mais elle a ouvert. Ça a duré une semaine. Les clients venaient. Elle était derrière sa caisse comme d’habitude, mais désemparée. On lui disait un petit mot, on osait à peine regarder les présentoirs vides. Pendant quinze jours, dans le quartier, personne n’a mangé de pain. C’est aussi pour cela que j’aime cet endroit. Mohamed n’en a pas profité pour vendre des biscottes ou faire dépôt. Il la surveillait du coin de l’œil, à travers la vitrine. C’est lui qui a fait passer une annonce et, un mois plus tard, elle embauchait Julien, le nouveau boulanger. Il est jeune et le pain est meilleur, mais personne ne le lui dira jamais.

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