Joël Dicker - Les Derniers Jours de nos pères

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Les Derniers Jours de nos pères: краткое содержание, описание и аннотация

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Londres, 1940. Soucieux de pallier l’anéantissement de l’armée britannique à Dunkerque, Winston Churchill décide de créer une branche particulière des services secrets, le
(SOE).
Elle lui sera directement rattachée, et chargée de mener des actions de sabotage et de renseignement à l’intérieur des lignes ennemies. Tous ses membres seront issus des populations locales pour être insoupçonnables. Du jamais vu jusqu’alors.
L’existence même du SOE a été longtemps tenue secrète. Soixante-dix ans après les faits,
est un des premiers romans à en évoquer la création et à revenir sur les véritables relations entre la Résistance et l’Angleterre de Churchill.
Joël Dicker est né à Genève en 1985. Son roman
a obtenu successivement en 2012 le Prix de la Vocation Bleustein-Blanchet, le Grand Prix du Roman de l’Académie française et le Prix Goncourt des Lycéens.
Les Derniers Jours de nos pères

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Mais le père ne voulait rien d’autre que son fils. Début janvier, il avait expliqué à son unique visiteur :

— Vous savez, une fois je suis sorti. Juste pour faire d’inutiles commissions. Et j’ai fermé la porte à clé, malgré ma promesse, mais c’était à cause des voleurs de cartes postales car on m’avait volé une carte envoyée par Paul-Émile que j’avais mal cachée sans doute. Bref, ce jour-là j’ai raté mon fils. Je m’en voudrai toujours, je suis un si mauvais père.

— Ne dites pas ça ! Vous êtes un père formidable ! s’était écrié Kunszer, pris d’une soudaine envie de se faire sauter la cervelle avec son Luger car le voleur, c’était lui.

Le lendemain, il passait commande de cartes postales de Genève auprès de l’antenne suisse de l’Abwehr.

*

Dès qu’il eut pris possession de son stock de cartes, Kunszer se mit à écrire au père, se faisant passer pour Paul-Émile. Il avait conservé la carte volée et il s’en inspirait, imitant l’écriture. Il recopiait d’abord les phrases sur des brouillons, des centaines de fois s’il le fallait, consciencieux, pour que la calligraphie soit vraisemblable. Puis il enfermait les cartes dans une enveloppe vierge qu’il déposait dans la boîte aux lettres en fer de la rue du Bac.

Cher petit Papa adoré,

Je suis désolé de ne pas encore être revenu à Paris. J’ai beaucoup à faire, tu comprendras sûrement. Je suis certain que Werner s’occupe bien de toi. Tu peux lui faire toute confiance. Moi, je pense à toi tous les jours. Je viendrai bientôt. Très vite. Le plus vite possible.

Ton fils

Kunszer signait ton fils car il n’avait pas le courage de l’imposture suprême : écrire le nom du mort, Paul-Émile. Dans son souvenir d’ailleurs, aucune des cartes qu’il avait vues n’avait été signée. Parfois, il ajoutait même : Post-Scriptum : Mort aux Allemands. Et il riait tout seul.

Courant février, Canaris, accablé par Himmler et d’autres officiers supérieurs du Sichereitsdienst, privé des derniers signes de confiance d’Hitler, quitta la direction de l’Abwehr. Kunszer, persuadé que le Service allait être prochainement démantelé, se consacra de moins en moins à son travail pour le Reich et de plus en plus à ses cartes postales : son obsession, désormais, était de réaliser des imitations parfaites de l’écriture de Paul-Émile. Il y passait ses journées, et sa réussite à cet exercice donnait le ton de son humeur générale. Début mars, la cadence fut d’une carte postale par semaine ; imitation parfaite, à en duper les graphologues de l’Abwehr. Et lorsqu’il allait trouver le père, celui-ci rayonnait en exhibant, heureux comme jamais, la carte qu’il venait de recevoir de son fils adoré.

Mars, déjà. L’inexorable attaque alliée se rapprochait ; il y aurait cette année un débarquement dans le nord de la France, ce n’était plus un secret pour personne. Restait à savoir où et quand, tous les services de l’armée étaient sur les dents. Lui s’en fichait ; l’Abwehr, c’était fini. Au Lutetia, il lui semblait que, comme lui, tous faisaient semblant d’être occupés, faisant claquer leurs bottes, courant des mess au standard et du standard aux bureaux, s’affairant à s’affairer. La guerre, eux l’avaient déjà perdue. Mais pas Hitler, pas Himmler ; pas encore.

Parfois Hund passait dans son bureau.

— Tout va bien, Werner ?

— Tout va bien, répondait le faussaire sans lever la tête, penché sur son bureau au-dessus d’une énorme loupe.

Hund aimait bien Kunszer, il le trouvait plein de zèle. Voilà un homme qui ne compte pas ses heures pour le Reich, sans cesse au travail, songeait-il en voyant son pupitre débordant d’écritures.

— Ne vous surmenez pas trop, ajoutait encore le gentil chien.

Mais Kunszer ne l’écoutait plus. S’il avait l’air épuisé, c’est à cause de son éprouvante comédie. Que devenait-il ? Il avait l’impression de perdre pied avec la réalité. Dans le miroir de l’ascenseur, il se faisait des grimaces et des salamalecs.

Bientôt, ce serait le printemps. Il aimait tant le printemps. C’était la saison de sa Katia ; elle ressortait ses jupes des armoires, la bleue était sa préférée. Il se réjouissait de l’arrivée du printemps, mais il n’avait plus guère le goût de vivre. Vivre était une farce. Il voulait Katia. Le reste n’importait plus. S’il était encore à Paris, c’était pour le père.

À la mi-mars, la production de cartes postales atteignit la cadence de deux par semaine.

50

À Chelsea, la nouvelle de la grossesse divisa le ménage des Doyle, déjà mis à rude épreuve par la guerre. Laura s’était décidée à l’annoncer à ses parents ; elle était enceinte de cinq mois, elle ne pouvait plus le cacher.

C’était un dimanche après-midi. Stanislas et Doff l’avaient conduite en voiture, pour la soutenir. Ils avaient attendu dans une rue parallèle, en fumant. Elle était revenue le visage ruisselant de larmes.

Richard Doyle avait très mal pris la nouvelle ; il ne voulait pas entendre parler d’un bâtard dans la famille, le bâtard d’un mort qui plus est. Un bâtard, une sale affaire : on parlerait d’eux en mauvais termes, peut-être même perdrait-il la confiance de ses banquiers. Un bâtard. Les domestiques sans cervelle faisaient des bâtards dans leurs mansardes avec des hommes qu’elles ne reverraient plus ; ensuite elles finissaient putains pour pouvoir élever l’avorton. Non, Richard Doyle trouvait que sa fille n’était pas sérieuse de s’être fait mettre enceinte par le premier venu.

Lorsqu’elle avait entendu les paroles de son père, Laura s’était levée, le visage fermé.

— Je ne reviendrai plus jamais ici, avait-elle dit calmement.

Et elle était partie.

— Un bâtard ? avait hurlé France au départ de Laura. Le fils d’un soldat courageux, oui !

Richard avait haussé les épaules. Il connaissait le monde des affaires ; c’était un monde difficile. Cette histoire de bâtard lui ferait du tort.

Depuis ce dimanche-là, Richard et France ne dormaient plus ensemble. France songeait souvent que, si Richard avait été un homme bon, elle lui aurait révélé le secret de Pal et de sa fille, mais il ne méritait pas de savoir combien sa fille honorait son nom ; et parfois, dans des accès de fureur, elle songeait qu’elle aurait préféré que Richard meure et que Pal vive.

Laura ne venant plus à Chelsea, France se mit à lui rendre visite à Bloomsbury. Laura y vivait seule depuis le départ de Gros, Claude et Key, mais Stanislas et Doff veillaient sur elle. Ils l’emmenaient dîner, faire les magasins, et ils achetaient sans cesse des cadeaux pour le futur enfant, qu’ils entassaient dans la chambre de Gros. Ils avaient décidé que la chambre de Gros deviendrait la chambre du bébé. Gros en serait certainement enchanté ; il irait dormir avec Claude, qui avait la plus grande chambre et serait sûrement d’accord.

France Doyle aimait venir à l’appartement de Bloomsbury, surtout les week-ends. Pendant qu’elle bavardait avec sa fille dans le salon, Doff et Stanislas s’affairaient à préparer la chambre de l’enfant, à grand renfort de peinture et de tissus. Les deux hommes étaient souvent retenus à Baker Street, mais ils s’arrangeaient pour se libérer lorsque Laura était en congé, pour qu’elle ne reste pas seule.

*

Après Ringway, Key et Rear renouèrent avec les entraînements intensifs dans les Midlands, avec leur groupe commando. Dans un immense manoir qui ressemblait à une ferme, ils suivirent une formation de pointe dans le domaine du tir et du déminage.

*

Dans le sud de la France, Claude avait rejoint son maquis. C’était la première fois qu’il voyait un maquis ; il fut frappé par la jeunesse des combattants ; il se sentit moins seul. Ils étaient bien organisés, très déterminés ; ils avaient souffert de la rudesse de l’hiver, mais l’arrivée prochaine du printemps et des beaux jours les revigorait. À la tête du maquis, un trentenaire un peu chien fou, qu’on appelait Trintier, fit bon accueil à Claude ; bien que ce dernier eût dix ans de moins que lui, il s’en remit à son autorité. Ils passèrent ensemble de longues heures, isolés, à travailler sur les consignes de Londres. L’objectif, en soutien à Overlord, était de freiner la remontée vers le nord des unités allemandes.

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