Agnès Martin-Lugand - Désolée, je suis attendue…

Здесь есть возможность читать онлайн «Agnès Martin-Lugand - Désolée, je suis attendue…» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Neuilly-sur-Seine, Год выпуска: 2016, ISBN: 2016, Издательство: Éditions Michel LAFON, Жанр: Современная проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Désolée, je suis attendue…: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Désolée, je suis attendue…»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Yaël ne vit que pour son travail. Brillante interprète pour une agence de renom, elle enchaîne les réunions et les dîners d’affaires sans jamais se laisser le temps de respirer. Les vacances, très peu pour elle, l’adrénaline est son moteur. Juchée sur ses éternels escarpins, elle est crainte de ses collègues, et ne voit quasiment jamais sa famille et ses amis qui s’inquiètent de son attitude. Peu lui importe les reproches qu’on lui adresse, elle a simplement l’impression d’avoir fait un autre choix, animée d’une volonté farouche de réussir.
Mais le monde qu’elle s’est créé pourrait vaciller face aux fantômes du passé.

Désolée, je suis attendue… — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Désolée, je suis attendue…», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Où allons-nous ? chercha à savoir le chauffeur.

Il me restait un endroit où aller : chez son grand-père. Je puisai dans les tréfonds de ma mémoire pour retrouver l’adresse. Le taxi traversa à nouveau Paris ; il y avait dix ans, j’avais pris le métro pour y aller, mais mon état de nerfs était significativement le même, je tremblais comme une feuille, les yeux pleins de larmes. Aujourd’hui, la culpabilité me dévorait et le sentiment de gâchis m’écœurait. En arrivant au pied de l’immeuble, je me sentis bête ; n’ayant pas le code, comment allais-je faire pour y pénétrer ?

— Et maintenant, on fait quoi ? me demanda le chauffeur du taxi alors que je ne bougeais pas de ma place.

— On attend.

Je trouverais bien un pigeon pour m’ouvrir.

— Je n’ai pas que ça à faire !

— Votre compteur ne va pas s’en plaindre ! Ne bougez pas ! lui ordonnai-je en sortant précipitamment du véhicule.

Quelqu’un s’approchait de la porte, je saisis l’occasion et réussis à en profiter. Pieds nus, je piquai un sprint dans l’escalier jusqu’au troisième étage. Je fus frappée par le souvenir des lieux, intact dans ma mémoire. Je sonnai à la porte, puis tambourinai sur le bois.

— Abuelo ! Abuelo ! hurlai-je. Ouvrez-moi, c’est Yaël !

Après quelques minutes, j’entendis le cliquetis des serrures. Et la porte s’ouvrit sur le vieil homme. Mes sanglots me faisaient hoqueter. Il m’ouvrit ses bras, je m’y réfugiai et m’accrochai à son gilet de laine qui sentait la naphtaline. Ses mains de grand-père caressèrent délicatement mes cheveux.

— Entre, ma petite Yaël, me dit-il doucement.

Toujours aussi chaleureux, il me prit par les épaules et m’entraîna dans le long couloir. Puis il m’aida à m’asseoir sur une chaise de la table de la salle à manger.

— Tu as la peau sur les os, et tu es frigorifiée, dit-il en s’éloignant vers la cuisine.

Je levai alors la tête et mes yeux tombèrent sur le buffet, sur des photos de Marc, petit garçon, adolescent, dans la vingtaine aux Puces. Je vis aussi une vieille photo en noir et blanc, jaunie par les années, d’Abuelo et de sa femme, l’amour de sa vie, comme me l’avait dit Marc.

— Elle était merveilleuse, me dit Abuelo en revenant à côté de moi. Un ange…

En l’observant la regarder, je fus frappée par l’amour qui se lisait sur ses traits.

— Avant que tu ne me poses la question : ne t’inquiète pas, il n’a pas disparu, il n’est pas parti. Il fait juste ce qu’il peut. Maintenant, mange, me dit-il.

Il posa un bol de soupe sous mon nez, et une grande cuillère en argent. C’était du fait-maison. Le parfum de légumes me renvoya en enfance. Il me tendit un mouchoir en tissu à carreaux. J’essuyai mon nez et mes joues. Puis je plongeai la cuillère dans le bol. Abuelo s’assit à côté de moi, et me regarda avaler sa soupe jusqu’à la dernière goutte. Sans atténuer la douleur, chaque gorgée me réchauffa. Quand j’eus fini, il se releva en emportant mon bol et revint quelques minutes plus tard avec une banane coupée en rondelles dans un ramequin.

— Ça va te faire du bien.

Et ça recommença. Il m’observa manger mon fruit. Il ne rouvrit la bouche que lorsqu’il ne resta plus aucun morceau.

— Ma petite Yaël, je n’ai jamais oublié ton visage lorsque je t’ai annoncé qu’il ne reviendrait pas, il y a dix ans. Tu m’as hantée. J’aurais voulu ne jamais revoir ça.

Il mit sa main sur mon bras et ajouta :

— Pardonne-moi de t’avoir fait ça. Mon petit-fils n’a jamais su à quel point tu souffrais à l’époque. Il fallait qu’il aille de l’avant… Je le regrette…

— Vous n’y êtes pour rien. Laissons le passé où il est, c’est aussi bien.

— On dit que les plus belles histoires sont les plus difficiles. J’aurais quand même préféré que vous soyez épargnés tous les deux.

— Tout est de ma faute, Abuelo.

— On a tous droit à l’erreur.

Nous restâmes de longues minutes sans rien dire, sa main toujours sur mon bras, ma main sur la sienne, les larmes dégoulinant sur mes joues.

— Maintenant, tu vas rentrer chez toi, te reposer et vous laisser du temps.

— Merci pour votre accueil.

— Ma porte te sera toujours grande ouverte.

Je remis mon manteau et attrapai mon sac à main, posé par terre. Puis je me permis d’aider Abuelo à se lever de sa chaise. Bras dessus, bras dessous, il m’accompagna jusqu’à la porte d’entrée. Une fois sur le palier, je le regardai, la trouille au ventre de ne jamais le revoir. Il me fit son gentil sourire.

— À bientôt, ma petite Yaël. Sois prudente en rentrant chez toi.

— Oui…

Ma gorge se noua, puis il referma la porte, et je l’entendis verrouiller ses nombreuses serrures. Je descendis l’escalier moquetté, toujours pieds nus, et ne remis mes chaussures que devant la porte de l’immeuble. À ma grande surprise, le taxi n’avait pas bougé. Je récupérai ma place à l’arrière.

— Je vous prie de m’excuser.

— Les excuses, ça ne m’intéresse pas. Mais c’est direction le poste, si vous ne payez pas.

— Vous aurez votre argent.

— On va où, maintenant ?

Je ne donnai pas mon adresse, mais celle de ma sœur ; j’avais besoin d’elle, de Cédric, des enfants et de mes parents. Et je devais m’excuser. Pour tout. Pour le mal que j’avais fait pendant dix ans.

Alice m’ouvrit la porte, nous nous regardâmes longuement. Et puis ma vue se troubla, elle me tendit les bras, je m’y jetai.

— Pardon, Alice. Je ne sais pas ce qui m’a pris.

Elle me berça en caressant mes cheveux.

— Tu es là, tout va bien. Entre.

Elle m’entraîna dans l’entrée et prit mon visage entre ses mains.

— J’ai fait la plus grosse connerie de ma vie.

— Mais non… ça va s’arranger. Et tu dois te calmer d’abord…

— Mais s’il ne veut plus jamais entendre parler de moi…

— Ton père ira le chercher par la peau des fesses !

Papa ! Alice me lâcha, je me jetai dans les bras tendus de mes parents. J’étais une petite fille qui avait besoin de se faire consoler et gronder par son papa et sa maman.

— Ma sweet Yaël, murmura ma mère à mon oreille. Tout va s’arranger, tu vas voir.

I don’t know, mum, I don’t know…

What’s happening ?

Je soupirai en me détachant d’eux. Puis je croisai le regard de Cédric.

— Je suis désolée, lui dis-je à lui aussi.

— Tu es une sacrée chieuse. Allez, viens par là.

Mon beau-frère vint m’attraper par les épaules et m’entraîna dans le séjour, décoré pour Noël. Alice avait chopé le virus avec notre mère, on se serait cru dans le salon de nos grands-parents maternels, avec des guirlandes, des bougies et des lampions à foison. Maman disparut dans la cuisine, et revint quelques secondes plus tard avec un mug de thé et une assiette de scones, ayant déjà réussi à en cuire une fournée alors que ça ne faisait que quelques heures qu’elle était arrivée ! Même à plus de 21 heures, ça restait le remède miracle pour tous les chagrins de son point de vue. Assise à côté de moi sur le canapé, elle me les prépara avec du beurre et de la marmelade maison, comme si j’avais encore cinq ans. Je devais vraiment faire peur à voir, ce soir, pour que tout le monde veuille me nourrir. Alice vint s’asseoir de l’autre côté, papa et Cédric s’installèrent dans les fauteuils en face.

— Je dirige l’agence depuis le début du mois, mon patron m’a cédé une partie de ses parts, leur annonçai-je sans plus attendre.

Je n’en pouvais plus de cacher ça.

— C’est merveilleux ! s’exclama mon père. Ton travail paie, cet homme n’est pas un ingrat. Tu dois être folle de joie !

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Désolée, je suis attendue…»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Désolée, je suis attendue…» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Désolée, je suis attendue…»

Обсуждение, отзывы о книге «Désolée, je suis attendue…» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x