Agnès Martin-Lugand - La vie est facile, ne t'inquiète pas

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La vie est facile, ne t'inquiète pas: краткое содержание, описание и аннотация

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« Alors que j’étais inconsolable, il m’avait mise sur le chemin du deuil de mon mari. J’avais fini par me sentir libérée de lui aussi. J’étais prête à m’ouvrir aux autres. » Depuis son retour d’Irlande, Diane a tourné la page sur son histoire tumultueuse avec Edward, bien décidée à reconstruire sa vie à Paris. Avec l’aide de son ami Félix, elle s’est lancée à corps perdu dans la reprise en main de son café littéraire. C’est là, aux
son havre de paix, qu’elle rencontre Olivier. Il est gentil, attentionné et surtout il comprend son refus d’être mère à nouveau. Car Diane sait qu’elle ne se remettra jamais de la perte de sa fille.
Pourtant, un événement inattendu va venir tout bouleverser : les certitudes de Diane quant à ses choix, pour lesquels elle a tant bataillé, vont s’effondrer les unes après les autres.
Aura-t-elle le courage d’accepter un autre chemin ?
Agnès Martin-Lugand est l’auteur des best-sellers
et
. Le premier s’est vendu à plus de 300 000 exemplaires en France et sera bientôt adapté au cinéma.
en est la suite.

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— À quelle heure Declan finit l’école ?

— 15 h 30.

— Je m’en occupe, va travailler. Tu me donnes les clés de chez toi ?

— Rentre deux minutes.

— Non.

Il récupéra son trousseau dans sa poche et me le tendit.

— À plus tard.

— Attends, me dit-il en me retenant par le bras.

Nous nous regardâmes dans les yeux de longues secondes.

— Merci.

— Pas la peine.

Je sifflai Postman Pat, et partis vers la plage avec lui. Cinq minutes plus tard, j’entendais le 4 × 4 d’Edward démarrer en trombe, je ne me retournai pas, et lançai un bâton au chien.

15 h 30 arrivait trop vite. J’avais sauté le déjeuner, de crainte de vomir. Je me contentai d’entrouvrir la porte du cottage d’Edward pour enfermer le chien ; repousser mon retour dans cette maison. Je marchai vers l’école en fumant cigarette sur cigarette et en me traitant de tous les noms. Comment avais-je pu avoir une telle idée ? Aux dernières nouvelles, je ne supportais plus les enfants, ils me faisaient peur, ils me tétanisaient, ils me rappelaient Clara. Edward n’avait rien demandé, je ne lui devais rien. Pourquoi avais-je voulu l’aider, lui rendre service ? Certes, il comptait encore pour moi, il compterait toujours, c’était un fait incontestable, mais de là à mettre en danger ma paix intérieure ! Étais-je soudainement prise de voyeurisme envers ce petit garçon, ses relations avec son père, sa douleur, son deuil — peut-être pas si différent du mien —, il avait perdu sa mère, j’avais perdu ma fille ? Je balançai mon dernier mégot à quelques mètres de l’école. C’était l’horreur ; ces mères de famille rayonnantes, landau en main, attendant leurs aînés. Certaines me connaissaient de vue à l’époque où j’habitais là, mais je suscitais la même curiosité qu’alors ; elles me regardaient, murmurant des messes basses. J’avais envie de leur dire : « Mesdames, je suis de retour ! » Et puis la cloche sonna, elles disparurent. Une nuée d’enfants s’échappèrent des classes. J’aurais pu voir Clara sortir en courant et en riant, sauf que Clara ne portait pas d’uniforme comme les petits Irlandais qui s’agitaient dans tous les sens et cherchaient leurs mères du regard. Les souvenirs me broyaient de l’intérieur, je l’entendais m’appeler : « Maman, maman, tu es là ! », je la revoyais débraillée, les cheveux en bataille, des taches de peinture sur les mains et sur les joues, son odeur de sueur d’enfant, piaillant…

— Diane, Diane, tu es là !

Je fus brutalement arrachée de mes songes lorsque Declan me percuta.

— La maîtresse m’a dit que c’était toi qui venais me chercher, c’est trop bien !

— Tu me donnes ton cartable ?

— Papa ne le prend jamais.

Pourquoi n’étais-je pas étonnée ?

— Moi, je te le porte.

Il le défit de ses épaules pour me le tendre. Nous quittions la cour de récréation quand il attrapa ma main, et dit au revoir à ses copains de loin. Il semblait si fier. Sur le chemin vers le cottage, il ne disait rien, attendant certainement que ça vienne de moi. Je pris sur moi ; il n’y était pour rien, je m’étais mise toute seule dans cette situation. Je devais assumer, peu importaient les conséquences.

— Alors, l’école ?

Son visage rayonna de bonheur, il se lança dans le récit de sa journée avec enthousiasme. Son débit ne diminua pas en entrant chez lui, il balança son manteau — aussi bordélique que son père —, et courut dans le séjour. Tout en continuant à pipeletter, il joua avec son chien. Il ne remarqua pas mon temps d’arrêt sur le seuil de la pièce. Mon retour dans ce cottage, dans l’intimité d’Edward. En moins de quelques secondes, je constatai les deux changements majeurs : exit les cendriers dégueulant de mégots et la photo de Megan sur la plage. Cependant, impossible de deviner qu’un enfant vivait ici : aucun jouet, aucune trace de feutres. Je n’avais pas besoin de confirmation, la preuve était flagrante : Edward n’avait aucune idée de ce qu’il fallait à son fils. J’eus mal pour eux deux. Je retirai mon blouson et l’accrochai au portemanteau dans l’entrée. Je passai derrière le bar de la cuisine, bar où j’avais vu tant de fois Edward.

— Declan, tu veux goûter ?

— Ouais !

Sans grande conviction, j’explorai les placards à la recherche du goûter idéal, pensant que j’avais peut-être parlé trop vite. J’étais mauvaise langue. Je pus lui faire un chocolat chaud et lui servir des biscuits. Je l’observai tandis qu’il dévorait, en luttant contre la superposition des images. Declan était sur le tabouret de bar de la cuisine de son père, Clara aurait été sur le tabouret de bar aux Gens. J’essayais de me rassurer en me disant que la ressemblance s’arrêtait là. Declan n’avait plus sa mère, alors que Clara avait encore la sienne. La sienne qui donnait le goûter à un autre enfant, qui n’était rien pour elle.

— Veux-tu aller sur la plage ? lui proposai-je.

— Avec Postman Pat ?

— Bien sûr. As-tu des devoirs ?

Il se renfrogna.

— Tu les fais et on y va après ?

Il acquiesça de la tête. Je partis chercher son cartable avant de m’installer à côté de lui au bar. Il était dans la classe qui correspondait à notre CP, je devais pouvoir m’en sortir. Clara n’avait pas eu le temps de faire ses devoirs. Je parcourus son cahier de textes : il avait une page à déchiffrer dans un livre. J’allais devoir m’appliquer avec mon accent. Je mis la page entre lui et moi, et il commença la lecture. Son attention et sa concentration m’étonnèrent ; Clara n’aurait pas été si disciplinée. Quand ce fut fini, naturellement, je lui demandai d’aller se changer avant de sortir. Il sauta de son tabouret, et me fixa.

— Tu as besoin d’aide ?

— Non.

— Il y a un problème ?

Il secoua la tête et disparut dans l’escalier.

Sur la plage, je me contentai de le surveiller de loin pendant qu’il s’agitait avec le chien. Je ne cessai de m’interroger. Pourquoi arrivais-je à m’occuper de cet enfant sans m’effondrer ? Cherchais-je à me faire pardonner d’avoir laissé Edward, il y a plus de un an, à travers son fils ? Peut-être en étais-je capable parce que je repartais dans quelques jours et qu’il n’y aurait aucune conséquence sur ma vie ? Je pouvais donc rester détachée de lui.

N’ayant aucune idée de l’heure de retour d’Edward, quand nous fûmes rentrés à la maison, j’invitai Declan à prendre sa douche. Il gagna l’étage sans négocier, sans rien demander. J’attendis un petit quart d’heure avant de monter à mon tour. Ce couloir, cette salle de bains… Je frappai à la porte.

— Tout va bien ?

— Je fais tout seul avec papa.

C’était un petit homme qui n’avait d’autre choix que de se débrouiller, sans rien attendre de qui que ce soit.

— Tu m’autorises à aller dans ta chambre ?

— Oui.

J’eus un sourire triste en la découvrant. Edward avait essayé : il y avait des jouets — un circuit de voitures, un train, quelques Lego, des peluches en vrac sur le lit défait. Mais les murs étaient froids, aucune décoration. Ses vêtements étaient pour moitié rangés dans une commode aux tiroirs entrouverts, le reste encore dans les valises. Cependant, la présence d’un fauteuil dans un coin de la pièce m’interpella. Declan fit son entrée, le haut de pyjama à l’envers et les cheveux encore mouillés.

— Ne bouge pas, lui dis-je.

J’allai récupérer une serviette de toilette. Il m’attendait au centre de sa chambre, tout sourire et avec une légère timidité dans le regard. Je lui essuyai la tête énergiquement, et lui fis enfiler son pyjama dans le bon sens. Ses beaux yeux essayèrent de me faire passer un message que j’exclus de chercher à comprendre.

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