Boris Vian - Le Loup-garou

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Treize nouvelles écrites de 1945 à 1952, sur tous les registres où Boris Vian s'est plu à laisser son imagination battre la campagne, la ville et quelques mondes moins connus comme celui des loups-garous de Ville-d'Avray, ou celui des skieuses lesbiennes et sadiques de Vallyeuse.
Textes établis par Noël Arnaud.

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La belle Gaviale décida d’un coup d’œil que le landau du jeune Bois-Zépais était en meilleur état que celui du jeune du Congé. Chose exacte, car le second pissait dedans comme un dégoûtant, toutes les fois que sa bonne croisait un cheval. Réflexe étrange ; car six ans plus tard, le père du jeune du Congé mourut ruiné aux courses, mais n’anticipons pas…

Très à l’aise, elle pénétra dans l’ascenseur, monta deux étages et redescendit par l’escalier pour que la concierge la voie. Puis elle s’approcha du landau et déposa tendrement sur les coussins de lapin bourru la fille, nommée Véronique, dont nous avons expliqué plus haut les modalités de formation.

Poussant le landau, elle franchit le grand portail, la tête haute, et remonta l’avenue Merdozart.

Clams Jorjobert, son mari, l’attendait à cent mètres de là.

— Parfait, dit-il en examinant le landau. Ça vaut trente billets dans le commerce. On en tirera bien douze mille.

— Pour moi, les douze mille, spécifia Gaviale.

— D’accord, dit Clams Jorjobert, grand seigneur. C’était un essai et c’est toi qui as opéré. J’appelle ça correct.

III

— Tu me le rapportes dans une heure ? dit Léon Dodiléon.

— Certainement, assura Clams.

Il assujettit sur son crâne le casque de motocycliste que lui tendait Dodiléon et se regarda dans la glace.

– Ça rupine ! dit-il. Au poil ! J’ai l’air d’un vrai.

— Vas-y, dit Léon. Dans une heure ici.

Une heure plus tard, Clams arrêta devant l’immeuble où créchait son vieil ami Léon une rutilante moto Norton avec des garde-boue jusqu’aux essieux.

— Pas mal, dit Léon qui l’attendait devant sa porte en regardant sa montre.

– Ça vaut deux cent cinquante billets dans le commerce, dit Clams. Comme elle n’a pas de papiers, vu que je viens de la voler, je n’en tirerai guère plus de cent mille, mais ça valait le coup de t’emprunter ton casque, pas ?

— Sûr, dit Léon Dodiléon. Dis donc… Si je te donnais la mienne à la place ? Comme ça, tu n’auras pas d’ennuis avec les papiers…

— D’accord, dit Clams. C’est une Norton aussi, la tienne ?

— Oui, dit Léon Dodiléon. Mais elle n’a pas l’embrayage tricuspide à révolution souple, comme celle-là.

— Je ne m’en dédis pas, répondit Clams. Tope ! Même si j’y perds tu es un copain.

IV

Clams vendit cent cinquante mille la moto de Dodiléon et, pendant que ce dernier moisissait en prison, Clams acheta une belle tenue de chauffeur, casquette comprise.

— Tu comprends, expliquait-il à sa femme, la belle Gaviale (qui croquait du rahat-loukoum à la pisquatre-deux, tandis que Véronique buvait un biberon rempli de Heidsik de la bonne époque), qu’on n’aura jamais l’idée d’arrêter une voiture du corps diplomatique, surtout avec un chauffeur dedans.

— Surtout à cause du chauffeur, répondit-elle. C’est d’accord.

— Je pourrais voler une locomotive aussi facilement, expliqua Clams Jorjobert, mais il faudrait que je me couvre les mains de cambouis et la figure de charbon. En outre, malgré que j’aie fait des études supérieures, il peut m’arriver de me trouver incapable de conduire une locomotive.

— Oh ! dit Gaviale. Tu t’en débrouilleras très bien.

— Je préfère ne pas essayer, dit Jorjobert. En outre, je ne suis pas ambitieux et une moyenne de cent mille par jour me suffit amplement. Et puis il y a l’inconvénient des rails. Circuler sur le réseau sans autorisation m’attirerait des ennuis, et sur la route avec une locomotive, je me ferai remarquer.

— Tu n’as pas d’envergure, répondit la belle Gaviale, et c’est pour ça que je t’aime. Je voudrais te demander quelque chose.

— Ce que tu voudras, ma chérie, dit Clams Jorjobert.

Il se pavanait dans son uniforme de chauffeur. Elle l’attira vers elle et lui dit deux mots à l’oreille, puis rougit et cacha sa figure dans un coussin berzingué.

Clams rit largement.

— Je liquide la Cadillac de l’ambassade et je vais immédiatement te chercher ça, dit-il.

L’opération se passa correctement en ce qui concerne la Cadillac, dont il tira sur-le-champ treize cent mille francs, car les faux papiers pour les Cadillac, qui sont maintenant imprimés en série, venaient d’être mis dans le commerce et on en trouvait dans tous les bureaux de tabac.

Avant le rentrer, Clams se rendit chez un marchand d’habits de sa connaissance. Un quart d’heure plus tard, il remonta chez Gaviale. Tout était terminé et il portait un gros paquet.

— Voilà, ma chérie, dit-il. J’ai l’uniforme. Tout y est, même la hache. Tu auras ta voiture de pompiers quand tu voudras.

— On se promènera dedans le dimanche ?

— Certainement.

— Il y aura la grande échelle ?

— Il y aura la grande échelle.

— Chéri, je t’aime !

Véronique protestait parce qu’elle trouvait que deux enfants ça suffit bien.

Dans sa prison, Dodiléon trouvait le temps léong. Il entendit des pas et se leva pour voir qui c’était. Le gardien s’arrêta devant sa porte et la clé fourgonna dans la serrure. Clams Jorjobert entra.

— Bonjour, dit-il.

— Salut, vieux, répondit Dodiléon. C’est gentil de venir me tenir compagnie, parce que je trouve le temps léong.

Ils rirent, bien que l’astuce ait déjà été faite plus haut.

— Qu’est-ce qui t’amène ? demanda Léon.

— C’est idiot, soupira Jorjobert. Je venais de lui chiper sa voiture de pompiers, mais les femmes sont insatiables. Elle a voulu un corbillard.

— Elle exagère, dit Dodiléon compréhensif, car sa femme à lui n’avait jamais été au-delà de l’autocar à trente-cinq places.

— Tu te rends compte ? continua Clams. Alors j’ai acheté un cercueil, je suis monté dedans et j’ai été lui chercher son corbillard.

– Ça aurait dû réussir, dit Dodiléon.

— T’as déjà essayé de marcher avec un cercueil ? dit Clams. Je me suis pris les pieds dedans et, en tombant, j’ai écrasé un petit chien. Comme c’était celui de la femme du directeur de la prison, ça n’a pas été long, tu penses.

Léon Dodiléon hocha la tête.

— Mince, dit-il. Il y en a qui n’ont pas de veine !

UNE PÉNIBLE HISTOIRE [11] Publié en 1952. (Note ELG.)

Le signal jaunâtre du réverbère s’alluma dans le vide noir et verreux de la fenêtre ; il était six heures du soir. Ouen regarda et soupira. La construction de son piège à mots n’avançait guère.

Il détestait ces vitres sans rideaux ; mais il haïssait encore plus les rideaux et maudit la routinière architecture des immeubles à usage d’habitation, percés de trous depuis des millénaires. Le cœur gros, il se remit à son travail ; il s’agissait de terminer rondement l’ajustage des alluchons du décompositeur, grâce auquel les phrases se trouvaient scindées en mots préalablement à la capture de ces derniers. Il s’était compliqué la tâche presque à plaisir en refusant de considérer les conjonctions comme des mots véritables ; il déniait à leur sécheresse le droit au qualificatif noble et les éliminait pour les rassembler dans les boîtiers palpitants où s’entassaient déjà les points, les virgules et les autres signes de ponctuation avant leur élimination par filtrage. Procédé banal, mécanisme sans originalité, mais difficile à régler. Ouen s’y usait les phalangettes.

C’était pourtant trop travailler. Il reposa la fine brucelle d’or, fit sauter d’une contraction de l’os malaire la loupe enserrée dans son orbite et se leva. Ses membres exigeaient soudain la détente. Il se sentait fort et tumultueux. Dehors lui ferait du bien.

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