Boris Vian - Le Loup-garou

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Treize nouvelles écrites de 1945 à 1952, sur tous les registres où Boris Vian s'est plu à laisser son imagination battre la campagne, la ville et quelques mondes moins connus comme celui des loups-garous de Ville-d'Avray, ou celui des skieuses lesbiennes et sadiques de Vallyeuse.
Textes établis par Noël Arnaud.

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Alors, j’ai attendu. Ce soir-là, on n’a rien tué. Je n’ai rien eu non plus.

Elle ne faisait pas ce truc-là depuis longtemps, je pense. Elle ne parlait pas beaucoup et je ne savais rien d’elle. Moi, maintenant, je vivais en veilleuse pendant la journée, et le soir, je prenais le vieux tacot et je filais la chercher. Elle ne s’asseyait plus à côté de moi, ça aurait été trop bête de se faire poirer à cause de ça. Je descendais et elle prenait ma place et au moins deux ou trois fois par semaine on réussissait à avoir des chiens ou des chats.

Je crois qu’elle a commencé à vouloir autre chose vers le deuxième mois qu’on se voyait. Ça ne lui faisait plus le même effet que les premières fois et je pense que l’idée lui est venue de chercher un gibier plus important. Je ne peux pas vous dire autre chose, moi, je trouvais ça naturel… elle ne réagissait plus comme avant et je voulais aussi qu’elle redevienne comme avant. Je sais, vous pouvez dire que je suis un monstre. Vous n’avez pas connu cette fille-là. Tuer un chien ou tuer un gosse, je l’aurais fait pareil pour cette fille-là. Alors, on a tué une fille de quinze ans ; elle se baladait avec son copain, un marin. Elle revenait du parc d’attractions. Mais je vais vous raconter.

Slacks était terrible, ce soir-là. Sitôt qu’elle est montée, j’ai vu qu’elle voulait quelque chose. J’ai su qu’il fallait rouler toute la nuit, au besoin, mais trouver quelque chose.

Mince ! Ça s’annonçait mal. J’ai filé directement sur Queensborough Bridge et, de là, sur les autostrades de ceinture, et jamais j’avais vu tant de bagnoles et moins de piétons. C’est normal, vous me direz, sur les autostrades. Mais je sentais pas ça, ce soir. J’étais pas dans le bain. On a roulé des kilomètres. On a fait tout le tour et on s’est retrouvés en plein à Coney Island. Slacks avait pris le volant depuis déjà un moment. Moi, j’étais derrière et je me tenais dans les virages. Elle avait l’air cinglée. J’attendais. Comme d’habitude. J’étais en veilleuse, je vous dis. Je me réveillais au moment où elle passait me retrouver derrière. Mince ! Je ne veux pas y penser.

Ça a été simple. Elle a commencé à zigzaguer de la 24e Ouest à la 23e et elle les a vus. Ils s’amusaient, lui à marcher sur le trottoir et elle à côté, dans la rue, pour paraître encore plus petite. C’était un grand gars, un beau gars. La fille, de dos, elle était toute jeune, les cheveux blonds, une petite robe. Il ne faisait pas trop clair. J’ai vu les mains de Slacks sur le volant. La garce. Elle pouvait conduire. Elle a foncé dans le tas, et elle a accroché la fille à la hanche. Alors, j’ai eu l’impression que j’étais en train de crever. J’ai pu me retourner, elle était par terre, un tas inerte, et le type hurlait en courant derrière nous. Et puis, j’ai vu déboucher une voiture verte, une des vieilles de la police.

— Plus vite ! je lui ai gueulé.

Elle m’a regardé une seconde et on a failli rentrer dans le trottoir.

— Fonce !… Fonce !…

Je sais ce que j’ai loupé à ce moment-là. Je sais. Je ne voyais plus que son dos, mais je sais ce que ça aurait été. C’est pour ça que je m’en fous, vous comprenez. C’est pour ça que les gars peuvent bien me raser le caillou demain matin. Et puis, ils pourraient me faire une frange, histoire de rigoler, ou me peindre en vert, comme la voiture de la police, je m’en tape, vous comprenez.

Slacks fonçait. Elle s’est débrouillée et on s’est retrouvés sur Surf Avenue. Ce vieux tacot faisait un bruit à hurler. Derrière, celui de la police devait commencer à nous prendre en chasse.

Puis on a rejoint une rampe d’accès à l’autostrade. Plus de feux rouges. Mince ! J’aurais eu une autre bagnole. Tout s’en mêlait. Et l’autre qui rampait derrière. Une course d’escargots. C’était à s’arracher les ongles avec les dents.

Slacks mettait tout ce que ça pouvait. Et je voyais toujours son dos, et je savais de quoi elle avait envie, et ça me travaillait autant qu’elle. J’ai gueulé, encore une fois : « Fonce !… » et elle a continué, et puis elle s’est retournée une seconde et un autre gars s’amenait par une rampe. Elle ne l’a pas vu. Il arrivait à notre droite. Il faisait au moins soixante-quinze à l’heure. J’ai vu l’arbre et je me suis mis en boule, mais elle n’a pas bougé, et quand ils m’ont ressorti de là, je gueulais comme une bête, mais Slacks ne bougeait toujours pas. Le volant lui avait défoncé la poitrine. Ils l’ont sortie de là avec du mal en tirant sur ses mains blanches. Aussi blanches que sa figure. Elle bavait encore un peu. Elle avait les yeux ouverts. Je ne pouvais pas bouger non plus, à cause de ma patte qui s’était repliée dans le mauvais sens, mais je leur ai demandé de l’amener près de moi. Alors, j’ai vu ses yeux. Et puis, je l’ai vue, elle. Elle avait du sang partout. Elle ruisselait de sang. Sauf sa figure.

Ils ont écarté son manteau de fourrure, et ils ont vu qu’elle ne portait rien en dessous, que ses slacks. La chair blanche de ses hanches paraissait neutre et morte à la lueur des réflecteurs à vapeur de sodium qui éclairaient la route. Sa fermeture-éclair était déjà défaite quand nous étions rentrés dans l’arbre.

LES PAS VERNIS [10] Publié en 1948. (Note ELG.)

I

Clams Jorjobert regardait sa femme, la belle Gaviale, donner le sein au fruit de leurs amours, un costaud bébé de trois mois, du sesque féminin, mais cela n’importe guère, d’ailleurs, pour la suite des événements.

Clams Jorjobert avait onze francs dans sa poche et c’était la veille du loyer ; mais pour rien au monde il n’eût touché au matelas de billets de mille sur lequel dormait le fils aîné, onze ans le douze avril. Clams ne gardait jamais sur lui que les coupures et la mitraille jusqu’à dix balles de valeur unitaire et mettait tout le reste à gauche. Ce qui fait que Jorjobert ne s’estimait posséder à cette minute précise que onze francs et un sens aigu de la responsabilité des nouveaux nés.

— Il serait tout de même temps que cette enfant, que je ne renie point, mais qui court sur son quatrième mois (dit-il), commençât à se rendre utile…

– Écoute, répondit sa femme, la belle Gaviale, si tu attendais qu’elle en ait six (mois) ? Il ne faut pas faire travailler les enfants trop jeunes, ça leur déforme la colonne vertébrale.

— C’est juste, répondit Jorjobert, mais il y a sûrement une solution.

— Quand m’achètes-tu une voiture pour la promener ? dit Gaviale.

— Je t’en ferai une avec une vieille caisse à savon et des roues de Packard, dit Jorjobert. Ça sera moins cher et c’est très chic. À Auteuil, tous les gosses se… baladent… dans… Bon Dieu ! conclut-il. Je viens de trouver la solution !…

II

La belle Gaviale franchit à pas menus le portail géant de l’immeuble sis au numéro cent septante, comme dirait Caroline Lampion, la vedette belge bien connue, de l’avenue Merdozart. Il y avait, à gauche, le long du vaste couloir dallé de noir et blanc, la cage de l’escalier garnie de fer extrêmement forgé et, sous l’amorce de la spirale qui enserrait un ascenseur Louis X signé Boulle (mais c’était un faux), deux superbes landaus de chez Bonnichon Frères et Mape réunis, attendaient, garnis de lapin blanc, la descente des rejetons de l’illustre famille Bois-Zépais de la Quenelle pour le premier et Marcelin du Congé pour le second.

La longueur de la phrase qui précède permit à la belle Gaviale de se dissimuler derrière et de passer devant la loge de la concierge sans être vue. Il faut ajouter que la belle Gaviale, vêtue élégamment d’une longue jupe niou-louque dont dépassait un même jupon de dentelle (celui de sa première communion), portait tendrement dans ses bras la fille que le Seigneur lui avait répartie à la suite d’un contact habile avec Clams Jorjobert, son mari.

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