Paul Colize - Back Up

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Back Up: краткое содержание, описание и аннотация

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Quel rapport entre la mort en 1967 des musiciens du groupe de rock Pearl Harbor et un SDF renversé par une voiture à Bruxelles en 2010 ? Lorsque l’homme se réveille sur un lit d’hôpital, il est victime du
, incapable de bouger et de communiquer. Pour comprendre ce qui lui est arrivé, il tente de reconstituer le puzzle de sa vie. Des caves enfumées de Paris, Londres et Berlin, où se croisent les Beatles, les Stones, Clapton et les Who, à l’enfer du Vietnam, il se souvient de l’effervescence et de la folie des années 1960, quand tout a commencé…
Paul Colize est né en 1953 et vit près de Bruxelles. Quand il n'écrit pas, il est consultant, amateur de badminton et joue du piano. Biographie de l'auteur

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On a fait Shaddogie , puis Nivram et d’autres encore.

Plus j’avançais, plus je m’enhardissais. Je tentais des choses et cela réussissait. Je variais mon jeu et il me semblait qu’à la fin des morceaux, la salle se réchauffait et que les applaudissements s’épaississaient.

Après une dizaine de morceaux, j’ai remarqué que Marc, le bassiste, s’était réveillé, que Michel, le second guitariste, avait un sourire resplendissant et que Jean-Claude s’amusait comme un fou. Il m’a donné une tape dans le dos et m’a dit qu’on allait s’offrir Little B.

J’ai tressailli. Little B était un morceau alibi. Cela commençait gentiment, par quelques roulements de batterie et un riff de guitare rondelet. La finalité était de préparer un long solo de batterie.

Dans le 33 tours des Shadows, le solo durait plus de cinq minutes. Je n’ai jamais su si c’était Tony Meehan ou Brian Bennett qui l’interprétait. Contrairement à beaucoup, je n’étais pas convaincu par ce solo, je trouvais le jeu trop cyclique. Mais jamais je n’avais envisagé de le dérouler moi-même, qui plus est devant mon premier public.

Dans l’euphorie, grisé par les bières que j’avais avalées entre les morceaux, j’ai marqué mon accord. J’ai ajouté que j’allais le faire à ma sauce et que j’allais sûrement faire un bide.

J’ai avalé une nouvelle bière et on a démarré.

Jean-Claude et Michel s’en donnaient à cœur joie. Marc était complètement réveillé. Quand les guitares se sont tues, j’ai attaqué mon solo sobrement, en cross sticking sur la caisse claire et le charleston.

Progressivement, j’ai commencé à me lâcher. Double stroke roll. Je perdais la notion du temps et de l’espace, j’étais ailleurs, dans un état second. Buzz roll. Je me suis mis à taper de plus en plus fort, de plus en plus vite. Flam rolls. Mon corps vibrait sous les coups que j’assénais. L’alcool me montait à la tête, j’étais transporté, hors de moi-même, en communication directe avec les dieux du rock. Je m’éclatais comme jamais je ne m’étais éclaté. J’avais douze bras. Cross stick, paradiddle five stroke roll, single stroke, rimshots, sticks on sticks, l’ensemble des techniques que j’avais apprises dans ma cave y passait.

J’ai joué pendant près d’une demi-heure. Quand je me suis arrêté, un tonnerre d’applaudissements a retenti.

J’ai relevé la tête. J’étais trempé. La salle était comble, l’audience avait triplé. Les gens sifflaient, criaient, gesticulaient. Les Drivers, eux aussi, m’applaudissaient. Même le fils à papa y allait de ses encouragements.

J’étais sur une autre planète.

Je ne sais ce qui m’a pris. Je me suis levé. J’ai fendu la foule. J’ai quitté l’école. J’ai couru jusque chez moi sans m’arrêter. Je me suis enfermé dans ma chambre et me suis jeté sur le lit.

La tête dans l’oreiller, j’ai sangloté comme un gamin.

20

Transport de légumes

L’ambulance qui assurait le transfert de X Midi sortit du Ring, le périphérique qui ceinturait Bruxelles, et emprunta l’étroit chemin qui sinuait dans la forêt, seule voie d’accès à la clinique Derscheid.

Hormis le personnel soignant et les visiteurs, peu de gens fréquentaient l’institut. La majorité des soixante mille automobilistes qui passaient chaque jour à sa hauteur ignoraient son existence. Certains randonneurs se surprenaient à découvrir une telle installation au cœur de la forêt.

Le convoyeur, un jeune débraillé qui venait de décrocher son brevet de transport médico-sanitaire, prit l’air dubitatif et se tourna vers le chauffeur.

— Tu es sûr que c’est ici ?

Le chauffeur leva les yeux au ciel.

— Oui, je suis sûr que c’est ici, je suis déjà venu plusieurs fois.

L’homme avait une cinquantaine d’années et travaillait depuis vingt ans pour la société d’ambulances. Ils faisaient équipe pour la première fois et l’impression que l’auxiliaire lui avait laissée était désastreuse. Il n’appréciait ni ses piercings ni son ton dédaigneux, mais le secteur était en crise et il était de plus en plus difficile de trouver du personnel qualifié et enthousiaste.

Ils parcoururent trois cents mètres, dépassèrent une élégante villa de style normand et accédèrent à l’entrée du domaine.

Une imposante construction de quatre étages se dressait devant eux.

— C’est plutôt sinistre comme endroit ! En plus, il n’y a pas l’air d’y avoir grand-monde.

Avec sa silhouette fantomatique, sa terrasse protégée par une longue verrière et son clocheton en surplomb, le pavillon Laennec ressemblait à un palace désaffecté.

Le chauffeur soupira.

— C’est un peu plus loin. Il n’y a plus rien ici. On parle de raser le bâtiment.

Le stagiaire ricana.

— Quel gâchis ! C’est le décor idéal pour tourner le remake de Shining .

Le chauffeur esquissa un sourire.

— Ils ont construit l’ensemble au début du vingtième siècle. À la base, c’était un sanatorium, le premier en Belgique. Après, ils en ont fait un centre de revalidation et un hôpital psychiatrique. Le pavillon Laennec était occupé jusqu’il y a quelques mois, mais ils ont transféré une partie des patients au nouveau centre qui s’est ouvert à Wavre.

— Je vois, des éclopés et des dingos, c’est pour ça qu’ils les ont planqués dans les bois.

Ils passèrent devant une sorte de chapelle et parvinrent au fond du site, devant un édifice ocre à trois étages, construit dans un style architectural proche du premier pavillon.

À l’exception de quelques voitures et d’un infirmier qui fumait une cigarette devant la porte, l’endroit semblait désert.

Le chauffeur arrêta le véhicule devant l’entrée réservée aux ambulances.

— Nous y sommes, c’est le pavillon Vésale. Du temps du sanatorium, c’était le pavillon des femmes. Il a été ouvert une dizaine d’années après le premier.

— Tu connais la blague ? En Afrique, les femmes ont toutes le sida ou la tuberculose. Moralité, vaut mieux baiser celles qui toussent.

Le chauffeur haussa le ton.

— Je ne trouve pas ça drôle. Surveille ton langage et tes manières ! Je vais au secrétariat pour les papiers, prépare la civière.

— Ok, chef !

Il sortit et claqua la portière.

Dès qu’il eut disparu, le convoyeur sortit à son tour, fit le tour du véhicule et ouvrit le hayon.

— Salut pépère, fin du voyage. Bienvenue dans ta dernière demeure.

Il considéra quelques instants le visage de l’homme puis se pencha vers lui.

— Tu n’es pas très bavard, toi. Qu’est-ce qui t’est arrivé ? Éclopé ou dingo ? Ou un peu des deux ?

Le chauffeur revint accompagné de deux brancardiers qui transportaient un lit d’hôpital. Ils firent coulisser la civière hors de l’ambulance et placèrent le corps de l’homme sur le lit.

Le chauffeur fit signe au convoyeur.

— C’est bon, on peut y aller.

Ils s’installèrent dans l’habitacle.

Le jeune se cala dans son siège et posa les pieds sur le tableau de bord.

— Je vais faire un petit somme, tu me réveilles quand on est arrivés ?

D’un mouvement brusque, le chauffeur pivota, chassa les pieds du stagiaire et pointa un index.

— Tu commences à m’énerver. Qu’est-ce que tu viens faire ici ? Tu es sûr que c’est le métier qui te convient ?

Le stagiaire lui adressa un clin d’œil.

— Je commence à me le demander. J’ai cru que j’allais passer mon temps à sauver des vies. Ma petite amie s’imagine que je suis George Clooney. En réalité, je passe mes journées à faire du transport de légumes.

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