Marc Levy - Vous revoir
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Les chiffres de la pendulette posée sur la cheminée marquaient la demie de six heures du matin. Kali abandonna le canapé pour venir fêter sa maîtresse, Lauren la prit dans ses bras. Après ce câlin, la chienne s’en alla reprendre le cours de sa nuit sur le tapis de coco au milieu du salon et Lauren se rendit derrière le comptoir pour infuser une tisane. Un petit mot de sa mère, fixé à la porte du réfrigérateur par une grenouille aimantée, l’informait que Kali avait dîné et fait sa promenade. Elle enfila une chemise de pyjama bien trop grande pour elle et alla se blottir sous sa couette. Elle s’endormit aussitôt.
4.
Paul descendit l’escalier, son bagage à la main. Il prit celui d’Arthur dans le couloir et l’informa qu’il l’attendait dehors. Il alla s’installer dans la Ford à la place du passager, regarda autour de lui et se mit à siffloter. Il enjamba discrètement le levier de vitesses et se faufila derrière le volant.
Arthur referma la porte d’entrée depuis l’intérieur. Il entra dans le bureau de Lili, ouvrit le placard et regarda la valise en cuir noir qui reposait sur l’étagère. Il effleura du doigt les fermetures en cuivre et déposa l’enveloppe cachée dans sa poche avant de remettre la clé en place.
Il sortit par la fenêtre. En remettant la cale qui coinçait la persienne, il entendit sa mère qui pestait chaque fois qu’ils partaient tous deux faire des courses en ville, parce qu’Antoine n’avait toujours pas réparé ce fichu volet. Et il revit Lili dans le jardin, haussant les épaules et disant qu’après tout les maisons aussi avaient le droit d’avoir des rides. Ce petit bout de bois contre la pierre témoignait d’un temps qui ne serait jamais tout à fait révolu.
— Pousse-toi ! dit-il à Paul en ouvrant la portière.
Il entra dans la voiture et fronça le nez.
— Il y a une odeur bizarre, non ?
Arthur démarra. Un peu plus haut dans le chemin, la vitre de Paul se baissa. Sa main apparut, tenant du bout des doigts un sac en plastique au sigle d’une boucherie qu’il abandonna dans une poubelle à la sortie du domaine. Ils étaient partis bien avant l’heure du déjeuner et éviteraient ainsi les embouteillages des retours de week-end. En début d’après-midi, ils seraient à San Francisco.
*
Lauren étira ses bras vers le plafond. Elle abandonna son lit et sa chambre à regret. Comme à l’accoutumée, elle commença par préparer le repas de sa chienne dans la lourde gamelle en terre cuite et composa ensuite son propre plateau. Elle alla s’asseoir dans l’alcôve du salon où le soleil du matin entrait par la fenêtre. De là, elle pouvait admirer le Golden Gate, tendu comme un trait d’union entre les deux rives de la baie, les petites maisons accrochées sur les collines de Sausalito et même Tiburon et son petit port de pêche. Seules les cornes de brume des grands cargos en partance, mêlées aux cris des mouettes, venaient rythmer la langueur de ce dimanche matin.
Après avoir dévoré une bonne partie de son copieux petit déjeuner, elle déposa le plateau dans l’évier et se rendit dans sa salle de bains. Le puissant jet d’eau de la douche, qui n’effacerait jamais les cicatrices sur sa peau, acheva de la réveiller.
— Kali, arrête de tourner en rond comme ça, je vais t’emmener te promener.
Lauren enroula une serviette autour de sa taille, laissant libres ses seins nus. Elle renonça à tout maquillage, ouvrit le placard, enfila un jean et un polo, enleva le polo, passa une chemise, enleva la chemise et remit le polo. Elle regarda sa montre, sa mère ne la rejoindrait à la Marina que dans une heure et Kali s’était rendormie sur le canapé écru. Alors Lauren s’assit à côté de sa chienne, attrapa un épais manuel de neurochirurgie au milieu des dossiers éparpillés sur la table basse et plongea dans sa lecture en mâchonnant son crayon.
*
La Ford se rangea devant le 27 Cervantes Boulevard. Paul prit son sac sur la banquette arrière et descendit de la voiture.
— Tu veux aller au cinéma ce soir ? dit-il en se penchant à la portière d’Arthur.
— Impossible, j’ai promis ma soirée à quelqu’un.
— Quelqu’un ou quelqu’une ? s’exclama Paul, radieux.
— Plateau télé en tête à tête !
— Mais en voilà une bonne nouvelle, et avec qui sans être indiscret ?
— Tu l’es !
— Quoi ?
— Indiscret !
La voiture s’éloigna dans Fillmore Street. À l’intersection d’Union Street, Arthur marqua l’arrêt pour laisser passer un camion qui avait atteint le stop avant lui. Un cabriolet Triumph caché derrière la remorque en profita pour se faufiler sans marquer l’arrêt, la voiture verte descendait vers la Marina. Un chien ceinturé sur la place du passager aboyait à tue-tête. Le camion traversa le carrefour et la Ford grimpa la colline de Pacific Heights.
*
Les mouvements saccadés de sa queue témoignaient que Kali était heureuse. Elle reniflait le gazon avec beaucoup de sérieux, cherchant quel animal avait bien pu fouler l’herbe avant elle. De temps à autre, elle relevait la tête et courait rejoindre sa famille. Après avoir tracé quelques lacets entre les jambes de Lauren et de Mme Kline, elle s’en allait ouvrir la route et inspecter un autre lopin de terre ; lorsqu’elle témoignait d’un peu trop d’affection à des couples de promeneurs, ou à leurs enfants, la mère de Lauren la rappelait à l’ordre.
— Tu as vu comme ses hanches lui font mal, dit Lauren en regardant Kali s’éloigner.
— Elle vieillit ! Nous aussi d’ailleurs, si tu ne t’en rends pas compte.
— Tu es de merveilleuse humeur, tu as perdu ton tournoi de bridge ?
— Tu plaisantes, j’ai battu toutes ces vieilles filles ! Je me fais juste du souci pour toi.
— Eh bien, c’est inutile, je vais bien, je fais un métier que j’aime, je n’ai presque plus de migraines et je suis heureuse.
— Oui, tu as raison, je devrais voir les choses du bon côté, c’est une belle semaine, tu as réussi à prendre deux heures pour t’occuper de toi, c’est bien !
Lauren désigna un homme et une femme qui marchaient devant elles sur la jetée du petit port.
— Il était un peu comme ça ? demanda-t-elle à sa mère.
— Qui ?
— Je ne sais pas pourquoi, mais je repense à nouveau à lui depuis hier. Et arrête d’esquiver cette conversation chaque fois que j’aborde ce sujet.
Mme Kline soupira.
— Je n’ai rien à te dire, ma chérie. Je ne sais pas qui était ce type qui venait te voir à l’hôpital. Il était gentil, très poli, sans doute un patient qui s’ennuyait, heureux d’être là.
— Les patients ne se promènent pas dans les couloirs de l’hôpital habillés d’une veste en tweed. Et puis j’ai contrôlé la liste de tous les gens hospitalisés dans cette aile du bâtiment à cette période, aucun ne lui correspondait.
— Tu es allée vérifier une chose pareille ? Ce que tu peux être têtue ! Qu’est-ce que tu cherches exactement ?
— Ce que tu me caches en me prenant pour une idiote. Je veux savoir qui il était, pourquoi il était là tous les jours.
— À quoi bon ! C’est du passé tout ça.
Lauren appela Kali qui s’éloignait un peu trop. La chienne fit demi-tour et regarda sa maîtresse avant de revenir en courant vers elle.
— Quand je suis sortie du coma, il était là ; la première fois que j’ai pu faire bouger ma main, il l’a prise dans la sienne pour me rassurer ; au moindre sursaut au milieu de la nuit il était encore là… Un matin, il m’a promis de me raconter une histoire incroyable et il a disparu.
— Cet homme est un prétexte pour ignorer ta vie de femme et ne penser qu’à ton travail. Tu as fait de lui une sorte de prince charmant. C’est facile d’aimer quelqu’un que l’on ne peut pas atteindre, on ne prend aucun risque.
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