Marc Levy - Une autre idée du bonheur

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Une autre idée du bonheur: краткое содержание, описание и аннотация

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Milly s'y trouvait en compagnie d'Oncle Stinkwad. Elle avait une mine reposée et semblait d'humeur joyeuse.

– Votre amie me racontait que vous arriviez de Philadelphie, c'est une sacrée route que vous avez faite dans cette voiture, dit-il en se levant pour lui offrir sa chaise.

– Mon amie est très loquace le matin, grogna Agatha en s'asseyant.

– Impossible de battre Poopsie, répondit leur hôte, je vous laisse, vous aurez beau temps aujourd'hui.

Milly but une gorgée de café et lorgna Agatha, le visage dissimulé derrière sa tasse.

Poopsie arriva au milieu de ce silence. Elle servit son petit déjeuner à Agatha et se retira.

– Cesse de me regarder comme ça, si tu as quelque chose à dire, dis-le.

– Très bien, rétorqua Milly d'un ton sec. On oublie les tacos, l'arrêt à Santa Fe et nous filons à Frisco.

– Tu m'as fait une promesse et tu t'y tiendras.

– Et si je n'en ai plus envie ?

– Alors, tu me déposeras à la gare routière et tu iras où tu voudras.

– Et vous prétendez que je suis têtue.

Agatha repoussa son assiette et quitta la table.

– Je vais régler la note, je t'attends à la voiture.

*

Sous l'auvent du motel, Poopsie Gallena et Oncle Stinkwad agitaient les bras en signe d'au revoir alors que l'Oldsmobile partait en direction des montagnes.

Milly et Agatha quittèrent la route 66 pour emprunter la 104 qui grimpait au col.

Les lacets s'enchaînaient. Une heure plus tard, elles arrivèrent sur un haut plateau rocheux, aride et désertique. Pas une âme à cent lieues à la ronde, on ne voyait que poussière rougeoyante voltigeant au-dessus d'un ruban d'asphalte craquelé. De temps à autre, elles croisaient d'anciennes fermes laissées à l'abandon, quelques maisons en ruine, éparses au milieu de ce paysage aussi beau qu'inquiétant. Un pasteur qui vivait en ermite les salua de la main lorsqu'elles passèrent devant sa minuscule église qui n'avait plus accueilli de paroissiens depuis des lustres.

À l'extrémité ouest du plateau se dressaient de nouveaux sommets.

– Bientôt, dit Agatha, tu apercevras un petit sentier sur la gauche, prends-le.

– Pour aller où ?

– Pour redescendre directement vers Santa Fe. C'est un ancien chemin qui traverse le parc national, il se faufile entre deux cols, dans le temps, il menait à une mine abandonnée.

– Et qui vous dit qu'il est encore praticable ?

– Personne, mais tu as perdu le goût de l'aventure ? Au pire nous ferons demi-tour, au mieux, nous gagnerons deux bonnes heures.

– Comment connaissez-vous ce raccourci ? J'ai grandi dans la région et je n'en ai jamais entendu parler ?

– C'est marrant, vous avez vraiment tendance à prendre ceux qui vous ont précédés pour des gens qui ne savent rien à rien, des vieux schnoques démodés, et pourtant vous écoutez la musique que notre génération a inventée, vous chinez dans les brocantes à la recherche de vieilleries que nous aurions achetées dix cents et que vous payez mille fois ce prix, vous dépensez des fortunes pour des vêtements dont nous ne voulions même plus ; ce que j'ai pu voir dans les magasins où nous sommes entrées m'a sidérée.

– C'est l'effet vintage ! En tout cas, ça vous rajeunit beaucoup de parler comme ça !

– Je connais ce raccourci parce que j'ai vécu avant toi, et quand on se retrouve dans la clandestinité, on apprend des choses que les autres ignorent, comme par exemple, à franchir la frontière d'un État par des sentiers perdus ou se rendre d'une ville à une autre sans se faire voir ; ça te satisfait comme réponse ?

– C'est cohérent.

– Tu m'en vois ravie, et la prochaine fois, tu me dispenseras de ton insolence. Je suis peut-être un peu vintage, moi aussi, mais loin d'être gâteuse.

Le raccourci d'Agatha était cahoteux, mais il avait le mérite de contourner le flanc de la montagne suivant le cours d'un ru asséché. Milly dépassa l'entrée de la vieille mine et regagna, dix miles plus loin, la route qui plongeait en ligne droite depuis le plateau vers Santa Fe. La ville surgit dans le lointain et Agatha la découvrit, bien plus vaste que dans son souvenir.

– À quoi pensez-vous ? demanda Milly.

– Au temps qui passe, répondit Agatha.

– Attention à ne pas trop vous vieillir, vous allez être au-dessus de mes moyens.

Agatha lui lança un regard incendiaire mais l'attention de Milly fut attirée par son portable qui ne cessait de biper.

– Nous avons récupéré un réseau, dit-elle et j'ai l'impression qu'on a cherché à me joindre.

Elle se contorsionna pour le prendre dans sa poche et la voiture dévia à droite, mordant le bas-côté. Agatha lui arracha le téléphone des mains.

– Regarde devant toi, s'il te plaît. Comment ça marche, ces trucs-là ?

– Effleurez du doigt la petite enveloppe sur l'écran et lisez-moi les noms qui apparaissent.

– Jo, Frank, Jo, Jo et encore Frank, ça fait trois à deux !

– Ils doivent s'inquiéter, je les rappellerai dès que nous serons arrivées.

– Il est encore un peu tôt pour déjeuner, si nous commencions par visiter la maison où tu as grandi ?

– Pourquoi pas, soupira Milly, au moins, je n'aurai pas complètement menti à Frank, et puis c'est sur le chemin.

Milly bifurqua vers le nord et ne prononça plus un mot.

Peu à peu, le désert se peupla de hameaux ; les maisons en adobe semblaient surgir de terre pour former de petits quartiers résidentiels, tous identiques.

– Tu n'aurais pas dû tourner à gauche ? demanda Agatha.

– Vous comptez aussi m'indiquer le chemin pour aller chez moi ?

– Bien sûr que non, murmura Agatha, confuse.

– C'est tout de même moi qui ai vécu ici, que je sache ?

– Tu m'avais dit habiter vers Tesuque et il me semblait que cela se situait au nord-ouest.

– Je n'ai aucun souvenir de vous l'avoir dit, bien que ce soit exact.

– Tu me l'as dit, pas aujourd'hui mais je me le rappelle très bien, je n'aurais pas pu l'inventer, affirma Agatha. Ce devrait être un moment joyeux de retrouver la maison de son enfance, pourquoi es-tu si nerveuse ?

– Parce que nous devrions rouler vers la frontière, penser à votre avenir, au lieu d'aller fouiller mon passé.

– Quand nous serons séparées, je repenserai souvent à toi, ces quelques jours ne m'auront pas permis de te connaître assez, alors en visitant les lieux de ton enfance, j'apprendrai plus de choses, et j'aurai l'impression que nous sommes un peu plus complices.

– Je ne suis pas certaine que le mot « complice » soit bien choisi, vu les circonstances, et vous avez de drôles de théories. C'est vraiment pour vous faire plaisir, mais ensuite...

– ... ensuite, reprit Agatha, nous irons nous régaler des meilleurs tacos du monde, avant de rendre visite à ta mère.

– Et après, vous me laisserez vous conduire à la frontière du Mexique ?

– Après, nous verrons, répondit Agatha.

Milly s'engagea sur un sentier qui filait vers le sommet d'une colline. Elle accéléra d'un coup, obligeant Agatha à s'accrocher à la poignée de la portière.

– Qu'est-ce qui te prend ?

– Nous y sommes presque, j'ai toujours accéléré à cet endroit, ça soulève une traînée de poussière assez haut dans le ciel. Ainsi, ma mère me voyait arriver de loin. Maintenant, ça ne sert plus à rien, mais c'est une habitude.

Agatha avait le regard fixé sur la maison couleur d'argile qui grossissait devant elle, et elle accusa la poussière pour expliquer l'humeur qui avait gagné ses yeux.

Milly gara l'Oldsmobile et sortit de la voiture.

– On y va ou pas ? dit-elle à sa passagère qui restait immobile et silencieuse, contemplant fixement la porte bleue.

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