Marc Levy - Une autre idée du bonheur

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Une autre idée du bonheur: краткое содержание, описание и аннотация

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– Tu ne veux pas que je t'accompagne au grenier, il y a peut-être de vieilles affaires que tu serais heureuse de retrouver ?

– Non, répondit Milly d'un ton ferme. Il est temps de partir.

Elles regagnèrent le rez-de-chaussée et Agatha s'arrêta devant le cadre que Milly avait posé sur la table du salon.

– C'est très touchant, dit Agatha.

– Je fêtais mes douze ans, sur cette photo.

– C'est ta grand-mère qui l'a prise ?

– Non, elle n'était pas venue. Maintenant je m'en souviens, c'est un vieil ami de maman qui nous a photographiées. Il venait la voir une fois par an. Ils avaient une amie en commun qui habitait à l'autre bout du pays, je crois qu'elle était malade et Max venait chaque fois lui donner de ses nouvelles.

Agatha déglutit et se retourna vers la fenêtre pour ne pas croiser le regard de Milly.

– Un homme très généreux, reprit-elle, il arrivait toujours les bras chargés de cadeaux. C'est grâce à lui que j'ai obtenu ma bourse d'études à Philadelphie, il vit là-bas, c'est un notable assez puissant. Je suis allée déjeuner deux ou trois fois chez lui quand je suis entrée à la fac, il est avocat, j'espérais faire un stage dans sa firme, mais sa petite amie ne m'aimait pas et me le faisait sentir, alors on en est restés là.

– Allons-y, dit Agatha en ouvrant la porte de la maison.

*

L'agent Maloney pesta contre le collègue avec lequel il s'entretenait au téléphone. Personne n'était disponible pour répondre à sa demande. L'antenne d'Albuquerque manquait cruellement de personnel et ses effectifs étaient entièrement dévoués à une filature. Des passeurs de drogue en provenance du Mexique. Opération dont l'envergure était pour eux plus importante que l'arrestation d'une simple fugitive. Maloney avait eu beau protester, rappelant que la femme en cavale figurait sur une liste de personnes considérées comme dangereuses et qu'il était possible qu'elle ait une otage avec elle, son confrère lui répondit qu'elle l'était peut-être il y a trente ans mais que les temps avaient changé. Tant que la prise d'otage n'était pas avérée, et rien de tel ne figurait dans le dossier qu'il consultait sur son écran, il ne pouvait mettre en péril une opération engagée depuis des mois. Une équipe serait peut-être disponible en fin de journée. Maloney raccrocha furieux et contacta aussitôt le bureau de Denver qui réagit plus promptement à sa requête. Deux agents pourraient être sur place dans les cinq heures et le recontacteraient dès leur arrivée à Santa Fe.

*

Tom régla sa note à la réception de l'hôtel et reprit place à bord de la Ford. Il étudia le plan de la ville et se rendit à la mairie.

Fernando Montesoa, préposé aux renseignements, n'en avait strictement rien à faire qu'il soit marshal ou non. Dans le temps, il y avait deux employés à l'accueil, mais avec les restrictions budgétaires, son collègue parti à la retraite n'avait pas été remplacé. Tout cela, selon lui, était la faute des banques ; sauf que les banquiers, eux, ne manquaient de rien et surtout pas de personnel pour les servir, qu'il s'agisse de se faire porter un café, d'aller chercher un costume chez le teinturier ou de taper des comptes-rendus de réunions où ils concoctaient de nouvelles façons de saigner le pays à blanc pour s'en mettre plein les poches. Sans parler des maisons qu'ils saisissaient à tour de bras à de pauvres gens qui n'arrivaient plus à payer les emprunts qu'ils leur avaient fait contracter. Fernando Montesoa était bien placé pour le savoir. Si Tom devait prendre son mal en patience, et faire la queue comme tout le monde, lui n'y était pour rien.

Tom essaya plusieurs fois d'interrompre sa verve polémique, rien n'y fit et Fernando Montesoa continua de déverser son amertume sur le premier représentant de l'ordre public qui lui faisait face et auquel, pour une fois, il n'avait pas de comptes à rendre.

Une femme qui patientait dans la file d'attente avec ses deux enfants soupira bruyamment et indiqua à Tom que le bureau de l'état civil se situait à l'étage. Tom la remercia et passa devant le préposé en lui lançant un regard noir.

– Si c'était la seule chose que vous vouliez savoir, fallait le demander tout de suite, répondit Montesoa en haussant les épaules.

C'était pourtant ce que Tom avait fait, et d'une voix suffisamment claire pour qu'une femme l'entende et finisse par le renseigner.

La salle d'attente du bureau de l'état civil n'était guère mieux servie. Dix personnes y patientaient. Mais cette fois, Tom posa son badge sur le comptoir et demanda sans politesse l'accès à un terminal pour consulter les registres de la ville.

*

Le restaurant qui servait les meilleurs tacos du monde avait l'allure d'une gargote de routiers. Une vingtaine de tables en formica meublaient la salle à manger dont la décoration se limitait à des lambris de bois cloués aux murs et des néons au plafond.

Derrière un comptoir en carrelage, trois cuisiniers mexicains, au front ruisselant de sueur, faisaient virevolter des galettes de maïs au-dessus d'un fourneau rougeoyant dont les flammes semblaient surgies de l'enfer. Deux autres les attrapaient à la volée, les parant à toute vitesse d'une préparation à base de poivrons, tomates, oignons, lamelles de viande, fromage fondu et copieusement arrosée de Tabasco.

Toutes les chaises étaient prises et une dizaine de clients patientaient dehors, mais quand Milly entra, le plus grand des trois cuistots ouvrit les bras en grand et vint l'embrasser.

– Une revenante, s'exclama-t-il en la serrant contre lui. Tu nous avais abandonnés, cela fait combien de temps ?

– César, je te présente une amie, répondit Milly.

César se courba comme un gentilhomme. Il fit un baisemain à Agatha et les installa aussitôt à une table lorgnée par deux clients qui attendaient leur tour ; sûrement des habitués connaissant le tempérament du patron, car aucun ne broncha. César retourna à ses fourneaux sans que Milly eût besoin de commander quoi que ce soit.

– Tu es sérieuse ? demanda Agatha en contemplant son assiette.

– Goûtez avant de râler.

Agatha mordit prudemment le tacos et avoua être agréablement surprise.

– Ne mangez pas trop vite, il nous resservira d'ici peu et si on en laisse une seule miette, il le vivra très mal.

Agatha observa deux convives à une table en face d'elle.

– Qu'est-ce que vous regardez ? questionna Milly.

– Un couple, derrière toi. Ils sont bizarres.

– Qu'est-ce qu'ils ont de bizarre ? dit-elle en se retournant.

– Ils ont chacun les yeux rivés sur leur téléphone, tapent dessus à toute vitesse et ne s'adressent pas la parole.

– Ils doivent être en train d'envoyer des messages à des amis, ou peut-être qu'ils postent des commentaires sur le restaurant.

– Comment ça ?

Milly sortit son téléphone et fit une démonstration à Agatha.

– Avec ça, on peut communiquer avec le monde entier, publier des photos de soi, de chaque endroit où l'on se trouve, raconter ce que l'on est en train de faire, partager tous les moments de sa vie.

– Dans la notion de vie privée, c'est le mot « privé » qui vous a échappé ?

– Il ne faut pas voir les choses sous cet angle, protesta Milly. Les réseaux sociaux sont de formidables remèdes à la solitude.

– Tu as raison, il n'y a qu'à regarder les deux zozos qui déjeunent là-bas. Si je comprends l'idée, on se rapproche des gens qui sont loin et l'on s'éloigne de ceux qui sont proches. Ce doit être passionnant de partager son repas avec un téléphone. Si j'avais pensé à ça en prison, j'aurais dîné plus souvent avec ma brosse à dents, moi qui me sentais seule, quelle idiote !

– Vous faites exprès de ne pas comprendre. Témoigner de son expérience, partager ses opinions, c'est la liberté d'expression dans toute sa dimension.

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