Marc Levy - Une autre idée du bonheur

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– Oui, répondirent de concert Agatha et Milly.

– Qu'est-ce qui vous amène à Tucumcari ?

– Comme vous, l'amour de la route, nous traversons le pays, répliqua Milly.

– Eh bien, soyez prudentes quand vous franchirez les Rocheuses.

Le talkie-walkie accroché à sa ceinture crépita, Roy l'attrapa d'une main et baissa le volume.

– Les téléphones portables ne passent pas à cause des montagnes, ici nous communiquons encore à l'ancienne, dit-il en tendant l'oreille. C'est Anita qui s'impatiente, j'ai des clients à raccompagner.

Roy les déposa devant la porte du Pow and Lizard Lounge et leur souhaita bon appétit.

*

À la fin d'un dîner qu'elles avaient apprécié, Agatha redouta la conversation de Roy sur le chemin du retour.

– Tu ne le trouves pas terriblement bavard ? chuchota-t-elle en réglant l'addition.

– Pas plus que ça, non.

– Je lui pose une question et il nous récite sa vie.

– Ce qui vous agace, c'est que vous espériez le connaître et que vous êtes déçue.

– C'est toi qui m'agaces, grommela Agatha, tu deviens trop pertinente.

– Par moments, j'ai l'impression que l'on se ressemble.

– Toutes les deux ?

– Non Roy et moi, avec sa moustache et sa crinière de vieux cheval éreinté ; évidemment que je parle de nous deux.

– Et qu'est-ce qui te fait dire ça ?

– Votre caractère.

– Ah, et je devrais prendre ça pour un compliment ?

– C'est à vous de voir.

Roy les raccompagna au Blue Swallow Motel. Poopsie Gallena et Oncle Stinkwad étaient déjà couchés, et les deux femmes contournèrent le bâtiment principal pour regagner leurs chambres.

Milly s'allongea sur son lit, songeuse. Elle avait envie de parler et son regard se tourna vers le combiné du téléphone sur la table de nuit. Il était presque minuit à Philadelphie et elle ne voulait pas prendre le risque de réveiller Frank. Elle était certaine que Jo veillait encore, il se couchait toujours tard dans la nuit, mais elle ressentit un étrange sentiment en composant son numéro et raccrocha à la première sonnerie.

Elle entendit les pas d'Agatha de l'autre côté de la cloison et l'écho sourd du poste de télévision qu'elle avait dû allumer. Alors elle prit son courage à deux mains et alla frapper à sa porte.

– À part Brad, vous vous êtes déjà attachée à quelqu'un dans votre vie ? demanda-t-elle en entrant dans la chambre.

– En prison, tu veux dire ? répondit Agatha en relevant la tête de sa lecture.

Milly baissa les yeux, confuse d'avoir posé une question qui lui semblait déplacée maintenant qu'Agatha l'avait reformulée.

– Vous lisez et regardez la télé en même temps ?

– C'est une vieille habitude. Le soir, nous n'avions pas le droit de rester seule dans le dortoir, alors je n'avais d'autre choix que de bouquiner dans la pièce où les autres filles s'abrutissaient devant des émissions idiotes ; je me suis faite à ce ronron et j'aime bien lire accompagnée d'un fond sonore.

Agatha invita Milly à s'asseoir au bout de son lit. Elle posa son livre sur la table de nuit et se redressa sur le coussin.

– Pour répondre à ta première question, je n'étais pas très sociable, mais j'ai eu la chance de me faire une véritable amie.

– Elle est toujours là-bas ?

– Non, elle en est sortie il y a dix ans et elle a refait sa vie en Jamaïque. Lorsqu'elle a été libérée, ce fut un déchirement terrible. J'étais heureuse pour elle et malheureuse de la perdre. Nous nous sommes beaucoup écrit.

– Qu'avait-elle fait pour aller en prison ?

– Des choses qui la regardent.

– Pourquoi ne pas aller la rejoindre ? Vous seriez tranquille en Jamaïque.

– Ce serait épatant, je n'aurais qu'à visser une casquette sur mes dreadlocks et je serais vraiment méconnaissable... La vie n'est pas si simple, Milly, et la mienne est ici.

– Vous êtes têtue comme une mule, vous comptez jouer au chat et à la souris jusqu'à ce qu'ils vous reprennent ?

– La liberté n'est pas un jeu, c'est une nécessité, il faut en avoir été privé pour comprendre ce qu'elle représente. Si tu me disais ce qui t'empêche de dormir.

– Je n'en sais rien, je me sentais seule et j'avais besoin de compagnie.

– Il est peut-être temps que tu rentres à Philadelphie. Je peux me débrouiller désormais, nous ne sommes plus très loin de la côte. Une fois à Santa Fe, tu n'auras qu'à me déposer à la gare routière, je rejoindrai San Francisco en bus.

– Ce n'est pas ce que je voulais dire.

Agatha prit la main de Milly dans la sienne.

– J'ai eu beaucoup de plaisir à te connaître, et je serai triste de te dire au revoir, mais nos routes devront se séparer bientôt. Nous ne pouvons pas rester ensemble éternellement. Tu as ton travail, ton ami qui t'attend, et ta vie à mener.

Milly resta muette.

– Bon, soupira Agatha, ce lit est assez grand pour deux, prends l'oreiller dans l'armoire et viens te coucher ; tu ne ronfles pas, j'espère ?

– J'allais vous poser la question, répondit Milly en se glissant sous les draps.

Agatha éteignit la lumière.

– Quand tu ne trouves pas le sommeil, fais semblant, murmura Agatha.

– Semblant de quoi ?

– Que tout va bien, que tu te trouves dans un endroit de rêve, tu peux en changer autant que bon te semble : l'ombre d'un arbre au milieu d'une plaine, le bord d'une rivière ou d'un océan, la chambre de ton enfance, l'important est que le lieu soit calme. Ensuite, imagine à tes côtés la personne de ton choix, ou personne si tu préfères être seule.

– Et ensuite ? dit Milly qui s'était transportée sur le toit de sa maison.

– Ensuite, fredonne dans ta tête un air de musique que tu aimes, ou concentre-toi sur un bruit qui te rassure, le souffle de la brise, le clapotis des vagues, la pluie qui court sur les fenêtres.

Mais Milly entendit le bruissement des premières neiges quand elles tombaient sur le grand réservoir derrière chez elle.

– Lorsque les lumières s'éteignaient dans ma cellule, chuchota Agatha, je m'envolais vers Baker Beach, c'est une plage de sable gris, non loin du Golden Gate. Mon père s'y trouvait toujours à mes côtés et nous avions ensemble des conversations passionnées. Il me racontait sa journée à l'atelier, nous parlions de politique, de l'avenir, de ce que je ferais de ma vie quand j'aurais fini de purger ma peine. Il me suggérait des idées, me donnait des conseils pour tenir bon, et d'entendre sa voix finissait toujours par m'apaiser. Un jour où je m'étais battue avec une pensionnaire pour un morceau de savon qu'elle essayait de me voler, j'avais reçu pas mal de coups au visage et aux côtes et je souffrais tant que je ne trouvais aucune position pour m'assoupir sans réveiller la douleur. Ce soir-là, j'avais beau fermer les yeux, je n'arrivais pas à voir son visage et j'ai connu la plus grande peur de ma vie : avoir oublié les traits de mon père. Une peur telle que c'est la douleur que j'ai fini par oublier. Alors ses yeux sont apparus dans le noir, avec toute cette bonté qu'il y avait dans son regard...

Et Agatha s'interrompit en entendant le souffle de Milly qui s'était endormie.

1. Diminutif employé pour nommer le FBI.

10.

Le jour entra par la fenêtre, Agatha cilla des yeux et s'étira. Milly n'était plus à côté d'elle.

Elle fit sa toilette, boucla son sac et se rendit à la réception où Poopsie Gallena l'accueillit avec un grand sourire.

– Elle prend son petit déjeuner, dit-elle en lui désignant le chemin. Vous voulez des œufs, du café, du thé ?

Ce qui faisait beaucoup de questions pour Agatha.

Elle emprunta un couloir étroit aux murs tapissés de vieilles photographies et suivit le rai de lumière qui passait par la porte ouverte de la salle à manger.

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