Marc Levy - Une autre idée du bonheur

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*

– Nous n'arriverons jamais à Santa Fe avant la tombée de la nuit, soupira Milly.

– Et alors, ta voiture a des phares !

– Pourquoi San Francisco ?

– Il me semblait te l'avoir dit, des amis m'y attendent.

– Auprès desquels vous resterez quelques heures, et ensuite ?

– Ensuite, il y a l'océan.

– Vous comptez fuir par la mer ?

– Je ne fuis pas, du moins pas au sens où tu l'entends, sinon j'aurais accepté que tu me conduises à la frontière. Je veux juste revoir la baie du Golden Gate, m'enivrer à la vue de l'horizon, et puis une fois là-bas, je saurai où me cacher et vivre des jours paisibles.

– Vous avez vraiment des amis là-bas ?

– Je l'espère, mais je n'en suis pas certaine.

– Alors à quoi bon ?

– Pour moi, c'est le bout de la route. De toute façon, il serait difficile d'aller plus loin. Toi, il te faudra rebrousser chemin et je ne pourrai pas t'accompagner. Tu me promets d'être prudente ?

– Je n'ai pas l'impression de pouvoir l'être moins que depuis que nous sommes parties.

Agatha regarda le paysage.

– Nous ne nous reverrons plus ? demanda Milly

– Ne pense pas à ça. Peut-être qu'un jour tu me rendras visite.

– Et où est-ce que je vous trouverais ?

– Plus tard, je t'écrirai.

– Et où est-ce que je vous répondrai ?

– Je t'indiquerai dans une lettre les coordonnées d'une boîte postale, et si tu viens vraiment me voir, nous choisirons un lieu de rendez-vous que nous serons seules à connaître, ce sera notre secret.

– Je crois que j'aimerais ça, dit Milly.

– Qu'est-ce que tu vas faire en rentrant chez toi ?

– Essayer de garder mon travail, retrouver Frank, me faire pardonner.

– Te faire pardonner de quoi ?

– Je ne sais pas, soupira Milly en haussant les épaules.

– Il faut que je t'avoue une chose. Ce revolver avec lequel je t'ai menacée le soir de notre rencontre, il ne fait que des tout petits trous, et il ne contient qu'une seule balle. Au mieux, et en visant bien, j'aurais pu faire péter le verrou de ta boîte à gants.

– Je sais, je m'en étais rendu compte. Maman m'emmenait parfois au stand de tir et j'en connais assez sur les armes à feu pour savoir que la vôtre était d'un tout petit calibre. Moi aussi je vous ai menti ; ma routine n'a rien de confortable, je m'emmerdais à mourir et j'ai saisi ma chance.

– Je peux te faire une autre confidence ? demanda Agatha.

– Oui, bien sûr.

– Tu mens très mal !

– Vous aussi !

*

Tom Bradley arriva à Santa Fe à la tombée du soir. Il chercha un hôtel où dormir, prit possession de sa chambre et s'allongea sur son lit, bras derrière la nuque, songeant à ce qu'il ferait le lendemain. Éreinté par une journée passée à conduire, il se leva pour aller se doucher et regarda le téléphone posé sur la table de nuit. Il hésita et finit par composer le numéro du juge Clayton.

– Où es-tu ? lui demanda celui-ci.

Tom se garda de lui répondre et l'interrogea à son tour.

– Quelles sont les nouvelles ?

– Le directeur du centre de détention a craqué, dit-il, il vient de m'appeler pour m'informer qu'il contacterait les fédéraux demain à la première heure et signalerait l'évasion.

– C'est regrettable pour sa carrière, soupira Tom.

– Pourquoi, tu l'as interpellée ?

– Pas encore, mais ce sera bientôt fait.

– Tu l'as logée ?

Tom ricana dans le combiné.

– J'ai dit quelque chose d'amusant ? se récria le juge d'un ton offusqué.

– Ce qui est amusant, c'est de t'entendre emprunter un vocabulaire de truand. Je pense avoir deviné où elle se rendra demain et si je ne me trompe pas, je l'y attendrai.

– Indique-moi le lieu, du renfort ne sera pas de trop.

– C'est une fugitive, elle est armée, les feds ne lui laisseront aucune chance et je veux éviter ça, mais peut-être que cela t'arrangerait que son arrestation tourne mal ?

– Comment peux-tu penser une chose pareille ? s'insurgea Clayton.

– Parce que je te connais.

– Ne joue pas au justicier solitaire, Tom, je suis le premier à vouloir que tout rentre dans l'ordre, le plus discrètement possible.

– Alors retiens les bouledogues encore vingt-quatre heures.

– Je ferai de mon mieux, mais je ne peux rien te promettre. Que veux-tu que je leur dise ?

– Fais preuve d'imagination.

– C'est moi qui t'ai confié cette mission, j'espère que tu t'en souviens. Si je n'avais pas voulu une fin paisible à cette affaire, je ne t'aurais pas appelé, ton attitude est insultante. Pourquoi ne pas l'arrêter ce soir, si tu sais où elle se trouve ?

– Parce que je suis fatigué et que je me vois mal l'enchaîner à un radiateur pendant que je dors. Je vais aller dîner, me reposer et j'accomplirai ma mission en temps et en heure. Nous avions passé un marché, si l'on s'y tient, tout se terminera sans faire de vagues, comme tu le souhaites.

– Je ferai de mon mieux et j'accepterai tes excuses lorsque tu voudras me les présenter.

Tom entendit un déclic. Clayton avait raccroché.

Tom songea à ce qui l'attendait, il y pensa en se douchant et y pensait encore en entrant dans un bar une heure plus tard. Il but un scotch, puis un autre qui le réconforta et alla arpenter les rues de la vieille ville.

Santa Fe était chargée d'histoire, les touristes s'y promenaient, allègres, admirant les maisons en adobe, leurs encorbellements exhalant des parfums de fleurs et des senteurs de bois fumé. Les terrasses des restaurants étaient pleines, on buvait, chantait et dansait, le soir semblait être acquis à la fête et Tom, attablé seul sur l'une de ces terrasses, se souvint en regardant un jeune couple qui discutait face à lui, d'une nuit d'été à Santa Fe, trente ans plus tôt.

Au lendemain de cette nuit, riche de promesses, il avait repris la route avec ses amis, traversé trois États, un fleuve sur une barge, puis trois autres frontières avant d'atteindre la côte Est. Les images défilaient dans sa tête, des visages et souvenirs de jeunesse qu'il n'avait pas revisités depuis longtemps.

– Vous voulez autre chose ? demanda la serveuse.

Tom releva la tête, elle était ravissante dans sa robe de mousseline.

– Vous êtes d'ici ? s'enquit-il, l'air étonné.

– Avec mon accent de Brooklyn, j'aurais du mal à le prétendre, je ne sais pas pourquoi tant de clients me prennent pour une Mexicaine, ce doit être à cause du soleil, il tape si fort dans ce coin qu'il tannerait la peau d'un Irlandais. Et vous, d'où venez-vous ?

– Du nord du Wisconsin.

– Ce n'est pas vraiment la porte à côté, ni le même climat ; qu'est-ce qui vous amène à Santa Fe ?

– Un saut dans le passé, je crois. Et comment une jeune femme de Brooklyn a-t-elle atterri ici ?

– Le ras-le-bol des hivers, et un petit ami que j'ai suivi.

– Deux bonnes raisons.

– La première surtout.

– Brooklyn vous manque ?

– Parfois, mais je ne peux pas me plaindre. La vie est agréable ici, la moitié des gens sont d'anciens hippies, presque tous les vieux en fait, et ils sont plus détendus que mes copains new-yorkais ; c'est un peu le monde à l'envers mais c'est assez marrant. Vous aussi vous étiez un hippie ? Il y en a tellement qui reviennent en pèlerinage.

Tom sourit.

– J'en ai l'air ?

– Oui et non, je ne sais pas, et en même temps, quelque chose me dit que vous avez pas mal bourlingué. Qu'est-ce que vous faites comme métier ?

– Je suis marshal.

– Sérieusement ? répondit la serveuse.

– Non, plus très sérieusement, je vous taquinais.

– Bon, je vois des impatients qui agitent les bras comme si j'étais aveugle, je vais devoir aller les servir. Vous ne voulez rien d'autre ?

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