Marc Levy - Une autre idée du bonheur
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- Название:Une autre idée du bonheur
- Автор:
- Издательство:ROBERT LAFFONT
- Жанр:
- Год:2014
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– Une très jolie maquette, c'est une reproduction du bureau de Dickens.
– Tu avais beaucoup de jouets quand tu étais gosse ? demanda Agatha en continuant d'admirer le carrousel.
– J'étais fille unique, répondit Milly, maman n'avait que moi à gâter.
– C'est pour toi ce cadeau ?
– Non, pour Jo, je ne sais jamais quoi lui offrir à Noël, il sera ravi. Finalement c'était une bonne idée de faire ce détour.
– Moi aussi, je suis ravie, s'exclama Agatha, je pourrais rester des heures ici, mais nous avons de la route à faire.
Elles sortirent toutes les deux de la grange et marchèrent jusqu'à la voiture. Milly rangea sa boîte dans le coffre et s'installa au volant. Agatha referma la portière et abaissa la vitre.
– Qui est ce Jo ? s'enquit-elle alors qu'elles reprenaient la route.
– Mon meilleur ami.
1. Les diners sont des restaurants typiques du nord-est des États-Unis, installés à l'origine dans des wagons ou roulottes. On y sert un vaste choix de mets, 24 heures sur 24. Devenus après la Seconde Guerre mondiale le lieu de prédilection de la restauration familiale, les diners ont été consacrés par le cinéma des années 1950 et 1960.
6.
Tom roulait à vive allure. Une heure plus tôt, dérogeant à la règle de courtoisie qu'il s'était imposée, il avait lancé un appel depuis la radio de bord, espérant qu'une patrouille aurait remarqué une Oldsmobile 1950 rouge circulant dans la région. Un policier, féru de voitures anciennes, en avait aperçu une sur la route 30, à l'entrée de York.
Avec un peu de chance, Agatha se trouvait encore là-bas.
En longeant des sous-bois sur sa route, Tom eut une envie furieuse de filer vers le nord, d'oublier sa promesse de ne pas franchir les frontières de l'État et de rentrer chez lui. D'habitude, à cette heure-ci, il profitait de l'un des meilleurs moments de sa journée. Il s'installait sur son patio et observait la plaine se déployer dans le silence des montagnes avoisinantes.
– Merde, grommela-t-il, tu dois avoir un peu plus de courage que cela ! Il faut qu'elle t'entende, même si elle refuse de te pardonner. Trouve au moins la force d'affronter son regard ! C'est bien pour ça que tu as pris la route, non ?
Un coup de fil de l'inspecteur de police le ramena à la réalité. Ses batteries rechargées, la voiture électrique avait livré une information intéressante. Les dernières coordonnées entrées dans le GPS étaient précisément celles de l'endroit où on l'avait retrouvée.
Cette nouvelle laissa Tom songeur. Pourquoi Agatha était-elle venue rôder autour de cette station-service ? Et il finit par se demander si elle n'avait pas fait exprès de relever la tête en s'approchant de la caméra, avant de renoncer à approfondir cette théorie qui n'avait aucun sens.
À York, il interrogerait les commerçants, la police locale et se ferait fort d'obtenir un témoignage qui le conduirait vers elle ; il jeta un œil à sa montre et estima qu'il arriverait dans une heure.
*
– Ce soir, je veux dormir dans un lit, et seule, annonça Milly.
– Eh bien moi j'aimerais prendre un bain et me coucher en bonne compagnie. J'aurais peut-être dû être plus insistante avec le caissier du magasin de Noël, ce n'était pas un perdreau de l'année mais il était séduisant.
– Vous êtes sérieuse ?
– Je n'en ai pas l'air ? répondit Agatha.
Un panneau routier indiquait Gettysburg, vingt-cinq miles.
– Je n'ai toujours rien compris à votre histoire. Ni aux raisons de votre départ, ni à celles de votre retour. Ce n'était tout de même pas à cause de vos amis que vous étiez allée vivre si loin. Et puis pourquoi ce mystère, elle était où cette île ? Vous avez fui quelque chose ?
– Pas quelque chose, mais quelqu'un. À vingt ans, l'amour peut vous conduire à faire des choses absurdes.
– Plus à cinquante ?
Agatha rit de bon cœur.
– J'espère bien que si, mais je suis rentrée depuis deux jours seulement, laisse-moi le temps.
– Cet amour, qui était-ce ?
– Un homme d'une beauté rare. D'ailleurs ce n'est pas le bon mot, disons qu'il avait de l'allure, de l'élégance dans chacun de ses gestes, il était l'incarnation de la masculinité et le contraire d'un machiste. Eux, ils doutent de leur virilité, c'est pour cela qu'ils roulent des mécaniques. Lui, sa prestance était si naturelle qu'il n'avait besoin d'endosser aucun rôle.
– C'était votre fiancé ?
– Par moments, quand j'entends ton vocabulaire, je me demande laquelle de nous deux a trente ans et l'autre plus de cinquante. J'étais raide dingue de lui et j'ai cru que c'était réciproque.
– Et ça ne l'était pas ?
– Je ne l'ai jamais vraiment su, c'était compliqué.
– Que faisait-il dans la vie ?
– Ce que nous faisions tous, il étudiait.
– Quoi ?
– À vrai dire, je ne sais plus. Lorsque nous nous sommes rencontrés, nous n'allions en cours que pour manifester et nous avions d'autres sujets de conversation que nos cursus universitaires.
– Vous manifestiez contre quoi ?
– Pour que la guerre au Vietnam cesse, pour que le gouvernement mette un terme à cette boucherie, pour un monde nouveau où auraient régné humanité et justice sociale. Hélas, notre révolte s'est transformée en utopie, et comme j'étais très jeune à l'époque, trop jeune, j'ai rejoint le mouvement au moment où le rêve commençait à prendre fin. Mais nos idées étaient magnifiques. Nous étions hors la loi, libres et euphoriques, dit Agatha le regard perdu dans le vague, c'était notre adage. Nous appartenions à une mouvance qui s'appelait les Étudiants pour une Société Démocratique 1, des centaines de milliers de jeunes en faisaient partie et croyaient à l'imminence d'une révolution.
– Vous étiez une hippie ? demanda Milly d'un ton goguenard.
– Plutôt une beatnik, puisque nous nous réclamions de la Beat Generation. La littérature et le jazz étaient au cœur de nos vies, le sexe et la drogue aussi, c'est ce qui a tout foutu en l'air. Mais tu ne dois rien connaître de cette époque.
– Jo serait fou de jalousie s'il savait que je suis en compagnie de quelqu'un comme vous, lâcha Milly soudain tout excitée.
– Et pourquoi cela ? questionna Agatha, amusée.
– « J'ai vu les plus grands esprits de ma génération détruits par la folie, affamés hystériques nus, se traînant dans les rues nègres à l'aube, à la recherche d'une furieuse piqûre... », se mit à déclamer Milly sur un ton enflammé. Howl est son poème fétiche, il m'en a fait la lecture des dizaines de fois, Ginsberg et Kerouac ses dieux, il pourrait vous réciter Sur la route ou Le Festin nu de Burroughs par cœur.
– J'ignorais qu'ils avaient encore des admirateurs, c'est rassurant de savoir que certains jeunes ne se contentent pas d'une routine confortable. Je l'aime beaucoup, ce Jo.
Milly encaissa le coup sans répondre.
– Qui aurait pu imaginer qu'un poème serait l'étincelle qui enflammerait l'Amérique ? reprit Agatha. Qui aurait pu deviner la force cataclysmique de ce texte, que quelques phrases interdites feraient exploser le conformisme qui muselait les âmes. Son cri nous a tous atteints, d'une façon ou d'une autre. Et puis, il y eut ce procès, à San Francisco. Imagine qu'en 1957, deux flics en civil de la brigade des mineurs entrent dans une librairie, achètent un exemplaire de Howl et arrêtent Ferlinghetti, le libraire, sous prétexte qu'il fait commerce de livres obscènes. De nos jours, une telle chose paraîtrait inconcevable, tout du moins ici, mais à l'époque ! Le procès prit une ampleur nationale, on y vit défiler aux côtés de la défense les plus éminents critiques littéraires, et dans les rangs du procureur les plus fervents partisans du puritanisme. Ces abrutis étaient allés jusqu'à faire le décompte des grossièretés que contenait le poème. Quelle rigolade, jamais dans l'histoire de la justice le mot « fuck » n'aura été autant prononcé dans l'enceinte d'un tribunal. Heureusement, le juge conclut que le poème avait une importance sociale et débouta les attaquants. Les censeurs et partisans de l'ordre moral étaient effondrés. Ginsberg devint une star et fit de la Beat Generation une contre-culture incontournable. Ta mère ne t'a jamais parlé de cette époque ? C'était pourtant sa jeunesse, à elle aussi.
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