Marc Levy - Une autre idée du bonheur

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– Vers l'ouest.

– Qu'est-ce que vous me voulez ?

– Rien de personnel, ma voiture est tombée en panne et je dois absolument me rendre quelque part.

– Ce n'était pas la peine de me menacer, il suffisait de le demander poliment.

– Eh bien, je te demande poliment d'enclencher une vitesse et d'avancer.

– C'est vaste, l'ouest, répliqua Milly en tournant la clé de contact.

– Tu as raison, pourquoi se priver d'être poli quand on le peut. S'il te plaît, conduis-moi à San Francisco, reprit Agatha.

– En Californie ?

– Je n'en connais pas d'autres.

– Vous n'êtes pas sérieuse ?

– Je tiens un revolver, à toi de voir.

– Mais San Francisco est au moins à trois mille miles, nous en avons pour...

– Deux mille huit cent quatre-vingts miles par l'autoroute, mais nous ne prendrons pas l'autoroute, j'ai tout mon temps, et je n'aime pas rouler vite.

Milly quitta la station et s'engagea sur la Highway 76, espérant qu'elle finirait par raisonner sa passagère. Sans son revolver, elle l'aurait presque trouvée sympathique ; il émanait de cette femme une forme d'ardeur, de la bravoure, et Milly était sensible à ce genre de choses.

– À supposer que nous roulions du matin au soir, reprit-elle, il nous faudrait quatre à cinq jours, c'est de la folie douce.

– Mais c'est bien parfois la folie douce. Quand il n'y en a plus du tout, tu ne peux pas savoir comme on s'emmerde. Je miserais plutôt sur cinq jours, ce serait épuisant pour toi de conduire sans relâche et puis, tant qu'à faire, j'aimerais profiter du paysage.

– Je ne peux pas m'absenter si longtemps, je vais perdre mon travail.

– Il est bien, ce travail ? questionna Agatha.

– En ce moment, les dossiers s'empilent, mais sinon c'est une routine confortable.

La laisser parler, pensait Milly, rentrer dans son jeu, ne pas la brusquer ni trop en faire pour l'amadouer afin qu'elle ne se doute de rien.

– Tu as plus ou moins trente ans, n'est-ce pas ? demanda Agatha.

– Plus ou moins.

– Et à ton âge, tu te satisfais d'une routine confortable ?

– J'ai un boulot, par les temps qui courent c'est déjà beaucoup.

– Je comprends, dit Agatha en hochant de la tête, eh bien, tu diras à ton patron que tu es grippée. On ne vire pas les gens parce qu'il sont malades.

– Si, pour les remplacer par des gens en bonne santé. Mme Berlington ne ferait pas ça, mais elle me réclamera un certificat médical.

– Je t'en rédigerai un.

– Vous êtes médecin ? demanda Milly.

– Non, mais Mme Berlington n'est pas obligée de le savoir.

– Frank va s'inquiéter, je ne peux pas disparaître comme ça.

– Tu es mariée ?

– Pas encore. Mais dans une heure ou deux il viendra chez moi et si je ne lui donne pas signe de vie, il appellera la police.

– Alors, n'allons pas inquiéter Frank inutilement. Est-ce qu'il connaît Mme Berlingot ?

– Il l'a connue à l'époque où il était étudiant, mais ça ne date pas d'hier.

– Tu as un de ces téléphones de poche ?

– Un portable ?

– Voilà, un portable ! Appelle-le, dis-lui que tu ne pourras pas le voir ce soir. À cause de ces dossiers qui s'empilent, tu préfères rester au bureau.

– Et demain ?

– Demain, nous aviserons.

Milly sortit son portable de la poche de son jean et supplia le ciel pour que Frank décroche. Pendant que la sonnerie retentissait, elle cherchait quels mots prononcer pour lui faire comprendre que quelque chose clochait.

Agatha lui ôta le téléphone et mit la main sur le combiné.

– Mon chéri, je vais devoir travailler tard, nous nous verrons demain, bonne nuit mon poussin, mon canard, ou ce que tu voudras, mais rien de plus que ces mots-là, c'est bien clair ?

Milly lui lança un regard incendiaire et reprit l'appareil juste à temps pour entendre le bip de la boîte vocale. Elle laissa, à peu de choses près, le message que lui avait dicté Agatha.

– C'est bien que tu l'appelles par son prénom, dit Agatha en lui confisquant l'appareil, j'ai horreur des diminutifs. Je me souviens avoir quitté un homme qui avait pourtant beaucoup de qualités, parce qu'il m'appelait « ma puce ». Est-ce que j'ai une tête de puce ? Non ? Bon alors !

– Et ce soir, nous allons jusqu'où ? murmura Milly désemparée, sentant que la première manche était perdue.

– Le plus loin possible de Philadelphie. Nous nous arrêterons quand tu seras fatiguée, répondit Agatha.

*

Tom, muni de son mandat, s'était présenté au commissariat central juste avant midi. Depuis le bureau d'un inspecteur, il avait appelé son ami le juge qui lui avait aussitôt faxé la liste demandée la veille.

Il l'étudia attentivement et obtint de son collègue l'autorisation de faire quelques recherches sur son ordinateur.

Des dix personnes qui figuraient sur la télécopie, une seule résidait dans la région de Philadelphie. Tom se fit prêter une voiture banalisée, l'inspecteur l'accompagna jusqu'au parking.

– Vous n'allez pas trop loin ? s'inquiéta-t-il en lui remettant les clés.

– Je ne pense pas, répondit Bradley.

– Ne lui faites pas franchir les frontières de l'État, c'est tout ce que je vous demande.

Tom en fit la promesse. Dès que le détective fut reparti vers son commissariat, il ouvrit son bagage, posa un sandwich et une carte routière sur le siège passager et démarra.

Les appels du central aux voitures de patrouille grésillaient dans la radio de bord. Tom l'éteignit et s'élança sur la route, mordant son sandwich à pleines dents.

Il arriva à Philadelphie cinq heures plus tard. Sa visite était destinée à un certain Robert Grafton, cinquantenaire au casier bien rempli. La dernière fois qu'il s'était fait remarquer remontait à quelques mois. Interpellé à la suite d'une rixe dans un bar, il avait passé vingt-quatre heures en cellule de dégrisement avant d'échapper in extremis à son incarcération grâce au paiement d'une caution de cinq mille dollars exigée par le procureur pour couvrir les dégâts causés.

Le dernier domicile connu de Grafton se trouvait dans un immeuble miteux de la périphérie de Philadelphie. Tom se rangea le long du trottoir et s'approcha de deux garçons adossés à un mur, sans doute les guetteurs d'un îlot où, du soir au matin, drogue et argent passaient de main en main.

Il sortit un billet de vingt dollars, le déchira dans la longueur, en tendit une moitié et leur promit l'autre à condition qu'à son retour sa voiture soit dans le même état que lorsqu'il l'avait garée.

Il s'engouffra dans le hall, son revolver dans le dos, passé sous la ceinture.

La cage d'escalier empestait l'urine, les murs décrépis étaient barrés de graffitis, mais sur les boîtes aux lettres branlantes on pouvait encore lire le nom des occupants et le numéro de leur logement. Tom, en montant les marches, se demanda comment le locataire d'un pareil taudis avait pu trouver autant d'argent pour payer sa caution judiciaire.

Il grimpa jusqu'aux combles et s'enfonça dans un couloir lugubre.

La porte de l'appartement 5D était entrebâillée, il la poussa du pied, main sur la crosse. Grafton dormait, avachi dans un fauteuil, portant sur sa chemise et son jean troué toute son infortune. Tom s'approcha et lui tapa sur l'épaule en lui pointant le canon de son revolver sous le nez.

L'homme sursauta. Se protégeant le visage de ses bras, les yeux implorant l'indulgence. De ce regard paumé à l'aspect de cette chambre, meublée d'un fauteuil usé, d'un guéridon et d'un matelas posé à même le sol, tout chez lui respirait la tristesse et l'abandon de soi.

– J'ai deux questions à te poser, dit Tom, bien que je pense connaître la réponse à la première. Tu n'es pas du genre agressif quand tu es à jeun ?

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