Levy Marc - Un sentiment plus fort que la peur

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– Tenez, dit-il à Andrew, c'est plus efficace qu'un feu de bois. Montrez-moi votre carte de presse.

– La confiance règne, dit Andrew en ouvrant son portefeuille.

– Il n'y a que les couillons qui sont confiants. Et dans votre métier, si vous l'êtes, c'est que vous êtes mauvais. Vous vous réchauffez cinq minutes et vous repartez, c'est clair ?

– Je viens de lire une bonne centaine d'articles sur l'affaire Walker, vous êtes le seul à avoir émis une réserve sur la culpabilité de Liliane Walker. Esquissée sous la forme d'une question, mais c'était tout de même une réserve.

– Et alors ? C'est du passé tout ça.

– La presse s'est totalement désintéressée du sujet à compter du 20 janvier, sauf vous, qui avez publié votre papier le 21.

– J'étais jeune et effronté, sourit Morton en buvant son verre de vin d'un trait.

– Donc, vous vous en souvenez.

– Je suis vieux, pas sénile ! En quoi cette vieille histoire vous intéresse-t-elle ?

– Je me suis toujours méfié du cor qui sonne la curée.

– Moi aussi, répondit Morton, c'est pour cette raison que j'ai écrit cet article. Enfin, écrit est un grand mot. Nous avions reçu l'ordre de ne plus publier une ligne sur le sénateur Walker et sa femme. Il faut vous mettre dans le contexte de l'époque. La liberté de la presse s'arrêtait là où le pouvoir politique traçait une ligne à ne pas franchir. Je me suis arrangé pour l'outrepasser.

– Comment ?

– Une vieille astuce que nous connaissions tous. On faisait valider notre papier en comité de rédaction, et pour qu'il soit publié tel qu'on le voulait, il suffisait de rester tard au journal. À l'heure où les types de la compo montaient le journal, on allait les voir avec les lignes à corriger d'urgence. À cette heure-là, il n'y avait plus personne pour fliquer notre travail. La plupart du temps, ça passait inaperçu, parfois pas. Mais les gens qui ont le pouvoir sont incapables d'admettre que vous les avez bernés. Ça chatouille leur ego. Je me suis fait piquer sur ce coup-là, mais le lendemain, personne n'a pipé mot au journal. Le comité de direction m'a fait payer mon insubordination dans les mois qui suivirent.

– Vous ne croyiez pas à la culpabilité de la femme de Walker ?

– Ce que je croyais ou pas n'avait aucune importance. Ce que je savais, c'est que ni moi ni aucun de mes collègues n'avions eu accès aux preuves accablantes dont on nous parlait. Et ce qui me dérangeait, c'est que personne ne s'en souciait. Le temps du maccarthysme était révolu depuis douze ans, et cette affaire en avait pourtant des relents. Vos cinq minutes sont passées, je n'ai pas besoin de vous montrer la porte ?

– Je ne suis pas en état de reprendre la route, vous n'auriez pas une chambre d'ami ?

– Je n'ai pas d'ami. Il y a un motel au nord du village.

– Le garagiste m'a dit que le plus proche se trouvait à cinquante miles d'ici et qu'il était fermé en hiver.

– Il ment comme un arracheur de dents, c'est lui qui vous a indiqué le chemin de ma maison ?

– Je ne donne pas mes sources.

Morton resservit un verre de vin à Andrew.

– Je vous prête mon canapé, mais je veux vous voir parti avant de m'être levé demain matin.

– J'ai d'autres questions à vous poser sur Liliane Walker.

– Et moi, je n'ai rien à vous dire de plus parce que je vais dormir.

Ben Morton ouvrit un placard et lança une couverture à Andrew.

– Je ne vous dis pas à demain puisque vous ne serez plus là à mon réveil.

Il éteignit la lumière et monta l'escalier qui menait à la mezzanine. La porte de sa chambre se referma.

La pièce unique qui composait le rez-de-chaussée du cabanon n'était plus éclairée qu'à la lueur des flammes. Andrew attendit que Morton se couche et s'approcha du petit bureau situé près de la fenêtre.

Il tira doucement la chaise et s'y installa. Il regarda une photo de Ben Morton, prise à ses vingt ans à côté d'un homme qui devait être son père.

– Ne fouille pas dans mes affaires ou je te fous à la porte ! entendit-il crier depuis l'étage.

Andrew sourit et retourna se coucher. Il étendit la couverture et se laissa bercer par le crépitement du bois qui se consumait.

*

Quelqu'un le secouait par les épaules. Andrew ouvrit les yeux et vit le visage de Morton, penché sur lui.

– Tu en fais des cauchemars pour un type de ton âge ! Tu es pourtant trop jeune pour avoir connu le Vietnam.

Andrew se redressa. Bien que la température dans la pièce ait considérablement chuté, il était en nage.

– Ça ne laisse pas indemne de se faire planter, hein, reprit Morton. Tu crois que je ne sais pas qui tu es, que Figera ne m'avait pas prévenu de ta visite ? Si tu veux devenir un jour un bon journaliste, il faudrait que je t'apprenne deux-trois ficelles sur le métier. Je vais remettre une bûche dans le feu et tu vas essayer de finir ta nuit sans me réveiller avec tes gémissements.

– Je ne me rendormirai pas. Je vais reprendre la route.

– Mais qui m'a envoyé un empoté pareil ? s'emporta Morton. Tu es venu de New York pour me questionner et tu veux déjà repartir ? Quand tu franchis les portes du journal, tu ne regardes jamais l'inscription « New York Times » sur la façade, ça ne te fait pas un peu frissonner ?

– Si, tous les jours.

– Alors essaie d'en être digne, bon sang ! Tu lèveras le camp lorsque je t'aurai tellement ennuyé avec mes histoires que tu pourras roupiller sans faire de cauchemar, ou parce que je t'aurai mis dehors à coups de pompe dans le derrière, mais pas comme un tocard qui n'a pas accompli le quart de son boulot. Maintenant, demande-moi ce que tu veux savoir au sujet de la femme du sénateur Walker.

– Ce qui vous faisait douter de sa culpabilité ?

– Elle était un peu trop coupable, à mon goût. Mais ce n'était qu'une impression.

– Pourquoi ne pas l'avoir écrit dans votre article ?

– Lorsque la direction nous priait poliment de renoncer à un sujet, il était recommandé de ne pas s'entêter. Dans les années 1960, le clavier de nos machines à écrire n'était pas relié au reste du monde. Quant à l'affaire Walker, nous avions reçu ordre de ne plus en parler. Je n'avais rien de concret pour publier ce que je pensais, j'avais pris assez de risques comme ça. Dès que le jour sera levé, nous irons faire un tour dans mon garage. Je regarderai ce que je peux trouver dans mes archives. Ce n'est pas que je perde la mémoire, mais ça date tout de même.

– À votre avis, quel genre de documents Liliane Walker avait en sa possession ?

– C'est la zone d'ombre de cette affaire. Personne ne l'a jamais su. Le gouvernement nous disait qu'il s'agissait d'informations stratégiques concernant nos positions au Vietnam. Et c'est ce qui me chiffonnait. Cette femme était une mère. Au nom de quelle idéologie l'épouse d'un sénateur aurait-elle voulu envoyer nos jeunes soldats à la mort ? Je me suis souvent demandé si ce n'était pas lui qui était visé. Walker était très à droite pour un démocrate, il adoptait parfois des positions éloignées de la ligne de son parti et l'amitié qu'il entretenait avec Johnson suscitait beaucoup de jalousies.

– Vous pensez que ça pouvait être un coup monté ?

– Je ne dis pas que je le pensais, mais que ce n'était pas impossible. Qui aurait cru au Watergate ? Maintenant, à moi de te poser une question. Qu'est-ce qui t'a mis sur ce dossier vieux de plusieurs décennies et en quoi il t'intéresse ?

– La petite-fille de Liliane Walker est une connaissance, elle s'est fait une religion de prouver l'innocence de sa grand-mère et ce qui me turlupine, c'est que cela semble gêner encore certaines personnes.

Andrew présenta à Morton une retranscription de la lettre trouvée dans l'avion et lui parla des deux cambriolages.

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