Levy Marc - Un sentiment plus fort que la peur

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– Qui vous dit que je travaille, Olivia ?

– Vous avez l'air d'être à jeun, c'est plutôt bon signe. Écoutez-moi bien, Andrew. Soit vous passez me voir aujourd'hui pour me parler de votre enquête, soit je vous en confie une d'office avec une échéance à la clé.

– Une source fiable aurait des informations sur la fin du monde, dit Andrew d'un ton très sérieux.

La rédactrice en chef lança un regard incendiaire à son journaliste, puis ses traits se déridèrent et elle éclata de rire.

– Vous êtes...

– Irrécupérable, je sais Olivia. Donnez-moi huit jours et je vous expliquerai, c'est promis.

– À dans huit jours, Andrew.

Andrew la laissa sortir et attendit qu'elle s'éloigne pour filer vers le bureau de Dolorès.

– Alors ? dit-il en refermant la porte.

– Quelque chose me chiffonne au sujet de votre petite protégée, Stilman. Je ne trouve rien sur elle. Comme si quelqu'un s'était efforcé d'effacer chaque pas qu'elle fait. Cette femme n'a pas de passé.

– Je crois savoir qui aurait pu faire ça.

– Qui que ce soit, c'est quelqu'un qui a le bras long. Je n'ai rien vu de tel en vingt ans de recherches. J'ai même appelé Fort Kent, l'université dont vous m'aviez parlé. Impossible d'obtenir la moindre information sur Suzie Baker.

– Et sur le sénateur Walker ?

– Je vous ai préparé un dossier. Je ne connaissais pas cette affaire, mais quand on lit la presse de l'époque, on se rend compte qu'elle a fait un sacré bruit. Enfin, pendant quelques jours, et puis soudain, plus rien, pas le moindre entrefilet. Black-out absolu. Washington devait être sur les dents pour obtenir un tel silence.

– C'était une autre époque, Internet n'existait pas. Vous me le donnez ce dossier, Dolorès ?

– Il est devant vous, vous n'avez qu'à le prendre.

Andrew attrapa le dossier et commença à le parcourir.

– Merci, mon chien, souffla Dolorès.

– Si vous aviez vu Olson, vous ne me diriez pas ça. Merci, Dolorès.

Andrew quitta le journal.

De retour chez lui, il se rendit dans la cuisine et déplaça le réfrigérateur, se demandant comment Suzie avait réussi seule. Dès que l'écart fut assez large, il glissa la main derrière et trouva la pochette.

Elle contenait une lettre en assez mauvais état qu'il déplia avec précaution.

Cher Edward,

Ce qui devait être fait fut accompli et j'en ressens un profond chagrin pour vous. Tout danger est désormais écarté. La cause se trouve dans un lieu où personne ne pourra accéder. Sauf si parole n'était pas tenue. Je vous en adresserai les coordonnées précises par deux autres courriers séparés qui prendront le même transport.

J'imagine le profond désarroi dans lequel cette issue dramatique vous a plongé, mais si cela peut apaiser votre conscience, sachez qu'en pareilles circonstances je n'aurais pas agi différemment. La raison d'État prévaut et les hommes tels que nous n'ont d'autre choix que de servir leur patrie, dussent-ils lui sacrifier ce qu'ils ont de plus cher.

Nous ne nous reverrons pas et je le regrette. Jamais je n'oublierai nos escapades de 1956 à 1959 à Berlin et particulièrement ce 29 juillet où vous m'avez sauvé la vie. Nous sommes quittes.

Vous pourrez, en cas d'extrême urgence, m'écrire au 79, Juli 37 Gate, appartement 71, à Oslo. J'y resterai quelque temps.

Détruisez ce courrier après en avoir pris connaissance, je compte sur votre discrétion afin que rien ne subsiste de ce dernier échange.

Votre dévoué

Ashton

Andrew retourna dans le salon étudier le dossier que Dolorès avait assemblé pour lui.

Il y trouva des liasses de coupures de presse, toutes datées de la mi-janvier 1966.

« La femme du sénateur Walker soupçonnée de haute trahison », titrait le Washington Post .

« Scandale dans la maison Walker », écrivait en une le Los Angeles Times . « La femme traître », annonçait celle du Daily News . « Coupable ! » clamait le Denver Post . « L'espionne qui trompait son mari et son pays », surenchérissait le New York Post .

Plus de trente quotidiens à travers la nation publiaient la même une, à quelques variantes près. Tous relataient dans leurs colonnes l'histoire de Liliane Walker, épouse du sénateur démocrate Edward Walker et mère d'une fille de dix-neuf ans, accusée d'espionnage pour le compte du KGB. Selon le Chicago Tribune , les agents venus procéder à son arrestation avaient trouvé dans sa chambre des pièces à charge confondantes, sa culpabilité ne faisait aucun doute. L'épouse du sénateur notait les conversations qu'elle entendait dans le bureau de son mari et avait subtilisé la clé de son coffre-fort pour photographier des documents qu'elle s'apprêtait à revendre aux communistes. Le Dallas Morning News affirmait que sans l'intervention du FBI nombre d'installations militaires et de contingents de soldats engagés au Vietnam auraient été victimes de la haute trahison de Liliane Walker. Prévenue par des complices selon les uns, par un agent double, selon d'autres, elle avait pris la fuite, échappant in extremis à ceux qui venaient l'interpeller.

Chaque jour, les journaux faisaient leurs choux gras de cette trahison, autant que de ses conséquences. Le 18 janvier, le sénateur Walker démissionnait et annonçait son retrait définitif de la vie politique. Le 19 janvier, la presse nationale rapportait l'interpellation de Liliane alors qu'elle tentait de franchir la frontière au nord de la Suède pour atteindre l'URSS en passant par la Norvège. Mais à compter du 20 janvier, comme l'avait remarqué Dolorès, les journaux n'avaient plus publié une ligne sur l'affaire Walker.

Sauf une référence dans un article paru le 21 dans le cahier politique du New York Times , signé par un certain Ben Morton, qui avait conclu son papier en posant la question « À qui profite la chute du sénateur Walker ? ».

Andrew gardait le souvenir de cet homme au caractère bien trempé, un vieux brisquard de la profession qu'il avait croisé jadis dans les couloirs du journal lorsque lui-même faisait ses armes au service de nécrologie. À l'époque, Andrew n'appartenait pas encore à la caste des reporters et il n'avait jamais pu lui adresser la parole.

Andrew appela le préposé au courrier et lui demanda l'adresse où il réexpédiait celui de Ben Morton. Figera lui apprit qu'il ne le faisait plus depuis longtemps, seuls des prospectus publicitaires arrivaient encore pour lui au journal et Ben Morton lui avait ordonné de les jeter. Devant l'insistance d'Andrew, Figera finit par lui confier que le journaliste s'était retiré du monde dans un petit hameau, à Turnbridge dans le Vermont, il n'avait pas d'adresse plus précise, juste un numéro de poste restante.

Andrew étudia la carte, il n'y avait d'autre moyen de transport que la voiture pour se rendre à Turnbridge. Il ne s'était plus servi de sa Datsun depuis le jour où un lecteur mécontent l'avait endommagée à coups de batte de baseball dans un parking souterrain. Mauvais souvenir. La Datsun avait été remise en état dans les ateliers de Simon et s'y trouvait encore. Andrew ne doutait pas un instant qu'elle démarrerait au quart de tour, il fallait bien que la maniaquerie de son meilleur ami ait, en de rares occasions, quelques avantages.

Il emporta son dossier, des vêtements chauds, se prépara un thermos de café et se rendit à pied au garage.

*

– Bien sûr qu'elle est en état de marche, soupira Simon, où va-t-on ?

– Je vais me promener seul, cette fois.

– Ça ne me dit pas où tu te rends, répondit Simon, en faisant mauvaise figure.

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