Marc Levy - Prochaine Fois

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Jonathan et Clara patientèrent autour de l’appareil le temps nécessaire au développement. Le Dr Seasal revint quinze minutes plus tard. Il substitua à deux clichés de fémur et à celui d’un poumon droit, enfichés sur le panneau rétro fluorescent ceux qu’il venait de développer. La radiographie du tableau de Vladimir apparut en transparence.

Pour tout expert ou restaurateur, radiographier un tableau est un moment très particulier. Les rayons X révèlent une partie invisible de l’œuvre ; ils fourniraient à Jonathan des indications précieuses sur la nature du support qu’avait utilisé Vladimir. En comparant ces radios à celles obtenues sur d’autres tableaux du même peintre, il pourrait certifier que la toile sur laquelle était peinte La Jeune Femme à la robe rouge avait le même tissage que celles utilisées par Radskin en Angleterre.

En étudiant le cliché de plus près, Jonathan crut déceler quelque chose.

– Pourriez-vous éteindre la lumière de la pièce ? murmura-t-il.

– Ce sont bien les seules radiographies dont je ne pourrais pas dicter le compte rendu, dit Jack Seasal en se dirigeant vers l’interrupteur, j’espère néanmoins que vous appréciez l’excellente qualité des tirages.

La pièce fut plongée dans une obscurité contrariée par le seul rayonnement du panneau mural. Les cœurs de Clara et de Jonathan se mirent à battre tous deux d’un même rythme. Devant leurs yeux ébahis, de chaque côté de La Jeune Femme à la robe rouge, apparut une série d’annotations au crayon.

– Qu’est-ce que c’est, qu’a-t-il voulu nous dire ?

– Je ne vois que des séries de chiffres et quelques lettres majuscules, répondit Clara d’une même intonation.

– Moi aussi, mais si je réussis à authentifier son écriture, nous avons notre preuve, murmura Jonathan.

Le Dr Seasal toussota dans leur dos. Dans la salle d’attente, les patients l’étaient de moins en moins !

Jonathan récupéra les radiographies, Clara protégea le tableau dans les couvertures et ils remercièrent chaleureusement le radiologue pour son accueil. En partant, ils promirent de transmettre ses amitiés à Peter dès qu’ils lui parleraient.

De retour à la galerie, ils s’installèrent autour de la table lumineuse sur laquelle Clara avait coutume de visionner des diapositives. Ils y passèrent le reste de leur journée à étudier les radiographies. Clara redessinait méthodiquement les annotations de Vladimir sur le cahier de Jonathan. Il l’abandonna quelques instants pour aller chercher des documents dans sa sacoche.

Clara fit maladroitement tomber le grand cahier à spirale, elle se pencha pour le ramasser et chercha à retrouver la page où elle était en train d’écrire. Elle s’arrêta soudain sur un autre feuillet. Son doigt effleura lentement l’esquisse d’un visage qu’elle reconnaissait. Jonathan revenait vers elle. Elle referma vite le cahier et le reposa sur la table.

L’écriture en majuscules que Vladimir avait tracée au crayon sur sa toile ne permettait pas d’identifier formellement son auteur. Les efforts de cette journée n’étaient pas vains pour autant. Jonathan avait pu analyser la toile qui avait servi de support à la peinture. Elle était en tous points identique à celles qu’il avait étudiées dans le passé. Tissée d’une trame de quatorze fils horizontaux au centimètre carré et par autant de verticaux, elle était parfaitement similaire à celles que Sir Edward fournissait à Vladimir. Il en était de même pour le châssis sur lequel elle était mise en tension. La nuit venue, Jonathan et Clara refermèrent la galerie et décidèrent de marcher dans les rues calmes du quartier.

– Je voulais vous remercier pour ce que vous faites, dit Clara.

– Nous sommes encore très loin du but, répondit Jonathan, et puis c’est moi qui devrais vous remercier.

Le long des trottoirs déserts qu’ils parcouraient, Jonathan révéla qu’il aurait encore besoin d’aide pour mener à bien sa mission dans les délais impartis. Même s’il était convaincu de l’authenticité du tableau, d’autres examens seraient nécessaires pour pouvoir rendre un avis incontestable.

Clara s’arrêta sous la lumière d’un réverbère, et lui fit face. Elle aurait voulu parler, trouver quelques mots justes, mais peut-être qu’à cet instant précis le silence était encore ce qu’il y avait de plus juste entre eux. Elle inspira et reprit sa marche. Jonathan aussi resta silencieux. À quelques mètres de là, ils arriveraient tous deux devant son hôtel et se sépareraient sous l’auvent. À ce moment de la nuit, il aurait voulu prolonger à l’infini les pas qu’il leur restait à faire. Et ce faisant, dans le léger balancement de leurs bras qui longeaient leurs corps, leurs deux mains se frôlèrent. Le petit doigt de Clara s’accrocha au sien, les autres s’enlacèrent. Dans la nuit londonienne, deux mains n’en formaient plus qu’une, et le vertige reprit.

De somptueux luminaires en cristaux éclairaient de leurs mille bougies une imposante salle de ventes dont tous les sièges étaient occupés. Des hommes en haut-de-forme et en habit se pressaient dans les travées, occupant le moindre recoin, certains étaient accompagnés de femmes aux robes amples. Sur une estrade, un gentilhomme officiait derrière son pupitre. Le marteau retomba sur l’adjudication d’un vase ancien. Derrière lui, dans les coulisses où Jonathan et Clara croyaient se trouver, des hommes en blouse grise se hâtaient. Un panneau tapissé de velours rouge pivota sur un axe et le vase disparut de la salle. Il fut enlevé de son socle par un manutentionnaire qui le remplaça aussitôt par une sculpture.

L’homme retourna le panneau, offrant le bronze à la vue des enchérisseurs. Jonathan et Clara se regardèrent. C’était la première fois qu’ils se devinaient l’un l’autre dans leurs vertiges inexplicables. S’il leur était impossible de prononcer le moindre mot, ils ne ressentaient pas les souffrances des précédents malaises. Bien au contraire, les mains toujours unies, leurs corps semblaient comme délivrés de tout âge. Jonathan s’approcha de Clara, elle s’abandonna contre lui et il reconnut le parfum de sa peau. Le marteau du commissaire-priseur les fit sursauter, un étrange silence envahit la salle. Le panneau pivota à nouveau, la sculpture fut ôtée et l’homme en blouse grise accrocha un tableau que tous deux reconnurent aussitôt. Un huissier annonça la mise aux enchères imminente de l’œuvre majeure d’un grand peintre russe. Le tableau qui était gagé, précisa l’huissier de justice, provenait de la collection personnelle de Sir Edward Langton, galeriste réputé de la société londonienne. Un clerc traversa la salle et grimpa sur l’estrade, il portait sous son bras une enveloppe qu’il remit à l’huissier. L’officier décacheta le pli, prit connaissance de la lettre qu’il contenait et se pencha pour la transmettre au commissaire-priseur dont le visage se glaça. Il demanda au jeune notaire de s’approcher et lui posa une question à l’oreille :

– Vous l’a-t-il remise en main propre ?

Le clerc assermenté acquiesça sobrement d’un mouvement de tête. Alors, le commissaire cria à haute voix à l’intention des manutentionnaires de ne plus présenter le tableau, il s’agissait d’un faux ! Puis, il pointa du doigt un homme assis au dernier rang. Tous les visages convergèrent vers Sir Edward qui se levait précipitamment. Une voix s’éleva pour crier au scandale, une autre à l’escroquerie, un troisième demanda comment seraient payés les créanciers, « tout ça n’était qu’une supercherie », hurlait une quatrième voix.

L’homme à la forte carrure se fraya un chemin à travers la foule qui se resserrait. Il réussit à franchir les portes qui ouvraient sur le grand escalier. Il dévala les marches, poursuivi par des marchands qui le bousculaient et s’enfuit dans la rue. La salle des ventes se vida derrière lui.

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