Marc Levy - Prochaine Fois

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La commission trancha : si le dernier tableau de Radskin existait vraiment, s’il était bien l’œuvre majeure du peintre, et si Jonathan Gardner s’engageait à l’expertiser dans les plus brefs délais, alors dans ce cas, et seulement dans ce cas, Peter pourrait organiser sa vente de juin. Avant de le laisser quitter la salle, le directeur lui adressa une mise en garde formelle. Aucune erreur dans ce parcours qui lui semblait hasardeux ne serait tolérée ; Peter engageait sa responsabilité de commissaire-priseur devant ses pairs.

Clara n’était pas venue de la journée à la galerie. Un appel passé au milieu de l’après-midi l’avait excusée. Jonathan avait procédé avec le jeune Frank à l’accrochage et au réglage des éclairages du quatrième tableau de la semaine. Il avait consacré le reste de son temps à ses travaux d’expertise. Pendant que le photographe faisait ses prises de vue, Jonathan s’était rendu au café. En cherchant de la monnaie dans la poche de sa veste, il avait retrouvé la serviette en papier qu’il avait tendue à Clara au premier instant de leur rencontre. Il goûta le parfum de musc qui s’en dégageait encore. Il rentra à pied à l’hôtel. Peter le rejoignit en début de soirée. Peu de mots furent échangés au cours de leur soirée. Chacun était perdu dans ses pensées. Peter, épuisé et migraineux, monta directement se coucher.

De retour dans sa chambre, Jonathan laissa un message à Anna sur le répondeur, il s’allongea sur son lit pour reprendre ses notes du jour.

Clara avait refermé le rideau de sa galerie de Soho sur une journée harassante de travail. À l’heure de la sortie des théâtres, elle changea d’itinéraire pour éviter les embouteillages.

Jonathan alluma la télévision. Après avoir visité tous les programmes, il se releva et s’approcha de la fenêtre. Quelques voitures filaient à vive allure sur Park Lane. Il regarda en contrebas les rubans de lumière qu’elles étiraient jusqu’au lointain. Une Cooper rouge ralentit au carrefour et s’éloigna vers Notting Hill.

4.

Ce vendredi de début juin serait peut-être l’un des jours les plus importants de sa vie. Jonathan était déjà levé. L’avenue déserte sous ses fenêtres témoignait de l’heure encore très matinale. Il s’assit au bureau dans l’angle de la pièce et rédigea le mot qu’il faxerait à Anna avant de partir.

Clara,

J’ai tenté de te joindre chaque soir mais sans succès. Tu devrais réenregistrer l’annonce sur notre répondeur, au moins j’entendrais ta voix quand je téléphone à la maison. À l’heure où je t’écris ces mots tu dors encore. Le soleil se lève sur ma journée, j’aurais voulu que tu sois là, aujourd’hui surtout. Ce matin, je découvrirai peut-être enfin ce tableau que j’espère voir depuis de si longues années. Je ne veux pas être exagérément optimiste mais tout au long de ces journées londoniennes j’ai fini par accepter l’idée d’y croire vraiment. Serait-ce la fin d’une recherche que j’ai menée pendant près de vingt ans ?

Je repense à mes nuits étudiantes où seul, dans ma chambrée, je lisais pendant des heures les ouvrages rares qui suggéraient l’existence de cette œuvre unique. Le dernier tableau de Vladimir sera ma plus belle expertise. Je l’ai tant attendue.

J’aurais voulu que ces moments qui m’éloignent de nous ne coïncident pas avec les préparatifs de notre mariage. Mais peut-être que ces quelques jours nous feront du bien à tous les deux. Je voudrais rentrer à Boston et que nous nous retrouvions, loin de ces tensions qui nous séparent depuis de trop longues semaines.

Je pense à toi, j’espère que tu vas bien, donne-moi de tes nouvelles.

Jonathan

Il replia la lettre, la glissa dans la poche de sa veste et décida d’aller marcher dans la tiédeur du matin naissant. Il confia le mot au concierge en passant devant la réception et sortit dans la rue. De l’autre côté de l’avenue, le parc s’offrait aux visiteurs. Les arbres étaient déjà fournis et les parterres de floraisons rivalisaient de beauté. Jonathan avança jusqu’au petit pont qui surplombait le lac central. Il regarda les majestueux pélicans qui ondoyaient sur l’eau calme. En remontant l’allée, il se dit qu’il aurait apprécié de vivre dans cette ville qui lui semblait familière. L’heure tournait, il rebroussa chemin et se rendit à pied vers la galerie. Il s’installa dans le petit café en attendant que Clara arrive. L’Austin se gara devant la porte bleue. Clara introduisit la clé dans le petit boîtier de l’alarme accroché à la façade et le rideau aux croisillons de fer se leva sur leur journée. Clara semblait hésiter, la grille s’immobilisa à mi-hauteur et redescendit. Elle tourna les talons et traversa la chaussée.

Elle entra d’un pas décidé et le rejoignit quelques minutes plus tard, tenant deux tasses dans ses mains.

– Cappuccino sans sucre ! Faites attention, c’est brûlant.

Jonathan la regarda stupéfait.

– Pour connaître les habitudes de quelqu’un, il suffit de prendre le temps de le regarder vivre, dit-elle en poussant un gobelet vers lui.

Elle porta la boisson à ses lèvres.

– J’aime ce ciel, dit-elle, la ville est si différente quand il fait beau.

– Mon père me disait que, quand une femme parle du temps, c’est qu’elle cherche à éviter d’autres sujets, répondit Jonathan.

– Et que disait votre mère ?

– Que lorsque c’était le cas, la dernière chose à faire était de le lui faire remarquer.

– Votre mère avait raison !

Ils se dévisagèrent quelques instants et Clara sourit jusque dans ses yeux.

– Vous êtes forcément marié, n’est-ce pas ?

Peter entra juste à ce moment-là dans le café. Il salua Clara et s’adressa aussitôt à Jonathan.

– Il faut que je te parle.

Clara prit son sac, elle regarda Jonathan fixement et déclara qu’elle devait ouvrir la galerie, elle les laissait discuter entre eux.

– Je n’interrompais pas une conversation, j’espère ? demanda Peter en prenant la tasse de Clara.

– Qu’est-ce que c’est que cette tête ? demanda Jonathan.

– Tu sais, quand on dit mort aux cons, il faut être prudent, il y a un vrai risque d’hécatombe ! Mes associés anglais sont en train de revenir sur leur décision. Ils prétendent que Radskin ayant peint une grande partie de son œuvre en Angleterre, c’est à Londres que ses tableaux doivent être mis aux enchères.

– Vladimir était russe et non anglais !

– Oui, ça, je te remercie, je le leur ai déjà dit.

– Que comptes-tu faire ?

– Qu’ai-je déjà fait, tu veux dire ? J’ai imposé que cette vente se tienne là où vit le plus grand expert concerné.

– Ah oui ?

– C’est toi, imbécile, le plus grand expert concerné !

– J’aime bien quand c’est toi qui le dis.

– Le problème, c’est que le conseil ne voit aucun inconvénient à prendre en charge ton séjour à Londres, et le temps que tu jugeras nécessaire.

– C’est gentil de leur part.

– Tu as mangé du mou au petit déjeuner ? Tu sais bien que c’est impossible !

– Et pourquoi ?

– Parce que tu te maries dans trois semaines à Boston et que ma vente se déroule deux jours plus tard ! Cette galeriste te fait tourner la tête, mon vieux, je suis très inquiet pour toi.

– Et ils ont accepté cette excuse ?

– Ils sont hostiles à mon empressement, ces gens sont conservateurs. Ils préféreraient attendre la rentrée.

– Et tu ne penses pas que ce serait mieux, nous aussi nous aurions plus de temps.

– Je pense que tu m’entraînes depuis vingt ans dans tes conférences, je pense que Radskin mérite une très grande vente et ce sont celles de juin qui réunissent les plus grands collectionneurs.

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