Marc Levy - Prochaine Fois
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– Nous nous connaissons ?
Jonathan ne répondit pas.
La serviette en papier à la main, il lui désigna la pointe de son menton. Clara tamponna le bout de son visage, retourna la serviette, réfléchit quelques secondes et ses yeux s’éclairèrent.
– Pardon, dit-elle. Je suis vraiment désolée, je ne sais pas pourquoi je lis cette presse, à chaque fois ça me met en colère pour le reste de la journée.
– Et que racontait cet article ? demanda Jonathan.
– Aucune importance, répondit Clara, des choses qui se veulent aussi techniques que savantes et qui ne sont finalement que des considérations prétentieuses.
– Mais encore ?
– C’est vraiment très gentil à vous de vous intéresser ainsi mais vous n’y comprendriez probablement rien, c’est terriblement ennuyeux et lié au monde dans lequel je travaille.
– Donnez-moi une chance, quelle est cette planète ?
Clara regarda sa montre et récupéra aussitôt son foulard posé sur le tabouret voisin.
– La peinture ! Je dois vraiment filer, je suis en retard, j’attends une livraison.
Elle se dirigea vers la porte et se retourna juste avant de sortir.
– Merci encore pour…
– Il n’y a pas de quoi, l’interrompit Jonathan.
Elle esquissa une légère révérence et quitta l’établissement. Par-delà la vitrine, Jonathan la regarda traverser la rue en courant. Sur le trottoir d’en face, elle introduisit une clé dans un petit boîtier fiché dans la façade et le rideau de fer de la galerie située au 10 Albermarle street se releva. Peter s’approcha de Jonathan.
– Qu’est-ce que tu fais ?
– Je crois que nous pouvons y aller, répondit Jonathan qui regardait la silhouette de Clara disparaître dans la galerie.
– C’est avec elle que nous avons rendez-vous ?
– J’en ai bien l’impression.
– Eh bien, dans ce cas, tu vas me changer tout de suite la façon dont tu la regardais.
– De quoi parles-tu ?
– De me prendre pour un crétin, ce n’est pas grave, ça fait vingt ans que ça dure.
En réponse à l’air étonné de Jonathan, Peter fit une grimace en pointant le bout de son menton. Il sortit du café, mimant le geste d’agiter un mouchoir. La galerie était éclairée par la lumière du jour. Jonathan appuya sa tête contre la vitrine. Les murs étaient nus, la pièce vide, la jeune femme devait se trouver à l’arrière de la boutique. Il appuya sur la petite sonnette qui se trouvait juste à côté de la porte en bois peinte en bleu. Peter se tenait derrière lui. Clara apparut quelques instants plus tard. Elle portait encore son manteau et fouilla aussitôt dans ses poches. Elle sourit en reconnaissant Jonathan, fit pivoter le loquet et entrebâilla la porte.
– J’ai oublié mes clés sur le comptoir ?
– Non, dit Jonathan, sinon je suppose que vous n’auriez pas pu rentrer.
– Vous avez probablement raison, mon porte-monnaie alors ?
– Non plus.
– Mon agenda ! Je le perds tout le temps, je dois avoir horreur des rendez-vous.
– Vous n’avez rien oublié du tout, je vous rassure.
Impatient, Peter passa devant Jonathan et tendit sa carte de visite à Clara.
– Peter Gwel, je représente la maison Christie’s, nous arrivons ce matin même de Boston pour vous rencontrer.
– Boston ? C’est bien loin, le siège de votre établissement n’est-il pas londonien ? demanda Clara en laissant entrer ses visiteurs.
Retournant sur ses pas, elle leur demanda ce qu’elle pouvait faire pour eux. Peter et Jonathan se regardèrent étonnés. Jonathan la suivit vers le fond de la galerie.
– Je suis expert en tableaux. Nous avons appris que…
Clara l’interrompit, l’air amusé.
– Je devine ce qui vous amène, bien que vous soyez très en avance. Comme vous pouvez le constater, je n’attends la première livraison qu’en fin de matinée.
– La première livraison ? demanda Jonathan.
– Pour des questions de sécurité les tableaux seront transportés individuellement, au rythme d’un par jour. Pour les voir tous il vous faudra passer la semaine à Londres. Cette galerie est indépendante, mais dans mon métier ce sont souvent les compagnies d’assurances qui commandent.
– Vous craignez un vol au cours du transport ?
– Vol, accident, une telle collection exige quelques précautions.
Un camion de déménagement aux couleurs de la Delahaye Moving se rangea devant la vitrine. Clara fit un signe au chef d’équipe qui descendait de sa cabine. Peter et Jonathan étaient chanceux, le premier tableau venait d’arriver. Le hayon arrière s’abaissa et trois hommes transportèrent une immense caisse jusqu’au centre de la galerie. Avec mille précautions ils défirent une à une les planches qui protégeaient l’œuvre. Lorsqu’elle fut enfin extraite de son sarcophage de bois, Clara indiqua aux manutentionnaires la cimaise où elle devait être suspendue. Jonathan brûlait d’impatience. Les transporteurs l’accrochèrent avec une précision qui forçait l’admiration. Dès qu’ils s’en écartèrent, Clara inspecta l’encadrement et étudia minutieusement la toile. Satisfaite, elle signa le bon de réception que lui tendait le chef d’équipe.
Deux heures s’étaient presque écoulées lorsque le camion quitta la rue. Pendant tout ce temps Peter et Jonathan avaient religieusement regardé Clara réceptionner et mettre en place le tableau. Jonathan voulut l’aider à plusieurs reprises mais elle ne le laissa pas faire. Elle relia le cadre à l’alarme et grimpa sur un grand escabeau pour orienter un à un chacun des petits projecteurs qui éclaireraient la toile. Jonathan se positionna en face et lui donna quelques indications de réglage dont elle ne tint pas vraiment compte. Elle redescendit plusieurs fois pour observer elle-même le travail accompli. Grognonnant quelques mots qu’elle seule comprenait, elle remontait aussitôt sur son échelle et modifiait son éclairage. Peter souffla à l’oreille de son ami qu’il avait bien cru jusque-là que lui seul était fou et possédé par le peintre russe, mais qu’il lui semblait désormais que son titre était en compétition. Jonathan le tança du coin de l’œil et Peter s’éloigna, passant le reste de sa matinée pendu à son téléphone portable. Il arpentait la vitrine au fil des communications, tantôt à l’intérieur de la galerie, tantôt sur le trottoir quand Clara et Jonathan échangeaient leurs points de vue sur la qualité de la lumière obtenue. Vers une heure de l’après-midi, Clara se posta devant le tableau, à côté de Jonathan. Bras sur les hanches, ses traits se détendirent, elle lui donna un petit coup de coude qui le fit sursauter.
– J’ai faim, dit-elle, pas vous ?
– Si !
– Vous aimez la cuisine japonaise ?
– Oui.
– Et vous êtes toujours aussi bavard ?
– Oui, dit Jonathan juste avant de reprendre un nouveau coup de coude.
– C’est un tableau merveilleux, n’est-ce pas ? reprit Clara d’une voix émue.
L’œuvre représentait un déjeuner de campagne. Une table était disposée sur une terrasse en pierre qui bordait une demeure. Une douzaine de convives étaient assis alors que d’autres se tenaient debout un peu plus loin dans le paysage. Un immense peuplier abritait sous son ombre deux hommes en tenue élégante. Le trait du peintre était si juste, que leurs lèvres semblaient délivrer les propos qu’ils échangeaient. La couleur des feuillages et la luminosité du ciel témoignaient d’un bel après-midi d’un été disparu depuis plus d’un siècle et qui semblait avoir toujours duré. Jonathan pensa que plus un seul de ses personnages n’existait, que leurs corps n’étaient plus que poussière, et pourtant, sous le pinceau de Vladimir, ils ne disparaîtraient jamais. Il suffisait de les regarder pour les imaginer encore en vie. Il brisa le silence contemplatif que Clara et lui observaient depuis de longues minutes.
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