Marc Levy - Ou Es-Tu?

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— J'ai tellement peur de le perdre, qu'il rencontre une autre fille. Il part dans un camp de vacances au Canada.

— Ça peut arriver, je comprends ta trouille. C'est détestable, mais à cet âge-là les garçons sont assez volages.

— Et plus tard ?

— Ça s'arrange pour certains d'entre eux, rares, mais il y en a !

— S'il me trahissait, je ne m'en remettrais pas.

— Si, si, j'ai testé pour toi ! Je sais que dans ton état, c'est très difficile à croire mais on s'en remet quand même !

— Qu'est-ce qu'il faut faire pour les rendre amoureux ?

— Avec les garçons, tout est dans la réserve, la distance, la part de mystère. C'est ce qui les rend fous !

— Ça, j'avais remarqué !

— Comment ça, tu avais remarqué ?

— C'est assez naturel chez moi, la réserve.

— Et puis veille à ta réputation, c'est important pour plus tard, c'est une question d'équilibre.

— Je ne comprends pas !

— Je pense que ton père pourrait me tuer s'il m'entendait te dire des choses pareilles, mais tu fais tellement plus que ton âge.

— Vas-y ! insista Lisa en trépignant.

— Si tu fuis la compagnie des garçons, tu passeras pour une sainte-nitouche et tu ne seras pas considérée par eux, mais si tu es trop souvent avec eux, tu passeras pour une fille facile et ils apprécieront ta compagnie pour de mauvaises raisons, ce qui n'est pas bon non plus.

— Ça aussi j'ai vu ! Ma copine Jenny a dû perdre l'équilibre !

— Et toi, tu en es où ?

— Assise sur le fil, j'ai réussi à me maintenir.

— Lisa, le jour où ces choses prendront plus d'importance encore dans ta vie, je veux que tu te sentes libre de me poser toutes les questions qui te traverseront l'esprit. Je suis là pour ça.

— Et toi, qui t'a expliqué quand tu avais mon âge?

— Personne, et c'est beaucoup plus difficile dans ces conditions de ne pas avoir le vertige.

— À quel âge as-tu eu ton premier petit ami ?

— Pas au tien en tout cas, mais c'était une autre époque.

— Je trouve ça quand même un peu effrayant.

— Attends encore un peu et tu verras à quel point on change d'avis !

Après le repas, elles poursuivirent leur conciliabule dans les rues du Village, chambardant les rayons des boutiques à la mode où elles étaient entrées à la recherche de la tenue fatale qui «

achèverait » le jeune homme en question.

— Tu comprends, dit Mary, on a beau dire qu'en amour l'apparence ce n'est pas ce qui compte, en matière de séduction ça joue drôlement quand même ! Le tout c'est de bien trouver son look !

Quand la vendeuse du Banana Republic rappela à une Lisa hésitante sur un fuseau noir qu'avec sa silhouette elle pouvait tout porter, et lorsque peu après, alors qu'elle était dans la cabine d'essayage, la même vendeuse dit à Mary que sa fille était absolument sublime, le sentiment qui l'envahit ne ressemblait en rien à de la jalousie, mais bien à de la fierté.

En sortant sur le trottoir, les bras chargés de paquets, Lisa embrassa Mary, et murmura à son oreille qu'il s'appelait Stephen.

— Eh bien Stephen, répliqua Mary à voix haute, c'est le début des emmerdes, tu vas passer tes vacances à te morfondre, nous allons y veiller !

Pendant l'été qu'ils passaient tous à nouveau dans les Hamptons, Lisa écrivait en secret deux fois par semaine au prénommé Stephen. Des lettres qui contenaient de quoi lui assurer qu'elle pensait beaucoup à lui, mais aussi qu'il y avait plein de garçons sympas, qu'elle passait des vacances géniales à faire beaucoup de sport. Elle espérait qu'il s'amusait dans son camp de vacances, et ajouta que les deux mots lui semblaient antagonistes, « Un peu de vocabulaire ne peut pas faire de mal », avait répondu Mary à Lisa qui s'était résolue à demander si

«antagoniste» ne faisait pas un peu pompeux.

À la rentrée, Lisa retrouva Stephen dans sa classe et dans sa vie.

Au mois de novembre, le spleen refit surface et Mary apprit que Stephen partait cette fois en famille faire un stage de ski dans le Colorado. Sans consulter personne, au cours du dîner suivant, elle décida qu'il serait formidable que Lisa apprenne enfin à bien skier. L'invitation de Cindy, la sœur de Stephen, à passer les vacances avec eux tombait à point nommé. Pour Philip il n'était pas question de séparer la famille le jour de Noël, mais Mary tint fermement sa position puisque le départ était prévu pour le 27. Pour le réveillon, on se téléphonerait, il fallait bien apprendre à grandir, non ?

Son mouvement du sourcil gauche emporta probablement l'adhésion finale.

Ils ne reçurent qu'une seule carte postale, la veille de son retour, et Mary dut expliquer quotidiennement à Philip qu'il fallait s'en réjouir — c'était plutôt si elle avait écrit tous les jours qu'il aurait fallu s'inquiéter.

Ils passèrent ainsi New Year's Eve 13 à trois, et, bien décidée à assumer cette séparation devant les autres, Mary prépara un somptueux repas. À table, pourtant, la chaise vide la hanta pendant toute la soirée. L'absence frappait à cette petite porte ouverte dont elle avait parlé à Lisa un après-midi d'été.

Elle était revenue bronzée, heureuse et décorée de deux médailles gagnées sur les pistes.

Mary vit enfin le fameux Stephen, sur les photographies de groupe, et un peu plus tard, dans la chambre de Lisa avant qu'elle se couche sur le portrait photomaton où ils souriaient tous les deux.

Pendant les deux mois qui suivirent, l'idée de renouer avec son passé de journaliste effleurait de plus en plus souvent Mary. Elle avait commencé par rédiger des chroniques «juste pour son plaisir », et par curiosité déjeuna avec le nouveau rédacteur en chef du Montclair Times qu'elle avait connu à la faculté. À sa grande surprise il l'avait invitée à lui adresser un texte. Il lui faudrait probablement un peu de temps pour « dégripper » sa plume, mais il lui laissait choisir son sujet. Avant de la quitter, il lui promit de l'aider dans la mesure de ses moyens si elle souhaitait réellement reprendre le métier. « Et pourquoi pas ? » s'était-elle dit en rentrant chez elle.

Philip était assis à sa table de travail et contemplait par la fenêtre le soleil qui déclinait en cette fin de journée de mai. À peine revenue de la bibliothèque municipale, Mary était montée l'interrompre dans son travail.

Quand elle entra, il leva les yeux et lui sourit, en attendant qu'elle parle.

— Tu crois qu'on peut prendre possession du bonheur à quarante ans ?

— On peut en prendre conscience en tout cas.

— Est-ce que les choses peuvent changer si tard dans la vie, est-ce que l'on peut soi-même encore changer ?

— On peut accepter de mûrir et de vivre les choses au lieu de les combattre.

— C'est la première fois depuis tout ce temps que j'ai l'impression de te sentir auprès de moi Philip, c'est cela qui me rend heureuse.

En ce printemps de l'année 1995, Mary savait que le bonheur s'était installé dans sa maison, et pour longtemps.

Elle rangeait la chambre de Lisa et comme il faisait déjà chaud, elle décida de retourner le matelas du côté été. C'est ainsi qu'elle trouva le grand cahier à la couverture noire. Elle hésita, s'installa au bureau et se mit à le feuilleter. Sur la première page une aquarelle représentait le drapeau hondurien. À chaque page sa gorge se nouait davantage. Tous les articles parus dans la presse sur les cyclones qui avaient touché la planète au cours des dernières années avaient été découpés et collés dans cet album secret, tout ce qui traitait de près ou de loin du Honduras répertorié par date. C'était comme le journal de bord d'un marin qui a quitté sa terre et rêve la nuit des journées où, revenu chez lui, il racontera à ses proches son incroyable voyage.

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