Marc Levy - Ou Es-Tu?
Здесь есть возможность читать онлайн «Marc Levy - Ou Es-Tu?» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Современная проза, Современные любовные романы, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Ou Es-Tu?
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 2
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Ou Es-Tu?: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Ou Es-Tu?»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Ou Es-Tu? — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Ou Es-Tu?», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Mary referma le cahier et le remit à sa place. Les jours suivants elle garda secrète cette découverte et, si la famille sentit que son humeur avait changé, personne ne comprit qu'un cœur peut se faner en quelques secondes.
Quatre fois déjà depuis le début de l'été que, sans y prendre garde, elle avait demandé à Philip ce qu'il conviendrait de faire pour fêter comme il se doit les dix-neuf ans de Lisa. Quand il lui répondait amusé qu'ils avaient deux bonnes années pour y réfléchir, elle rétorquait, agacée, que le temps passait parfois si vite que l'on ne s'en rendait pas compte.
Ce matin après le petit déjeuner, alors que Lisa avait accompagné Thomas au terrain de base-bail, elle abordait encore ce sujet.
— Qu'est-ce que tu as, Mary ? demanda Phi-lip.
— Rien, je suis un peu fatiguée c'est tout.
— Tu n'es jamais fatiguée. Il y a quelque chose que tu ne me dis pas ?
— C'est l'âge, que veux-tu, il fallait bien que la fatigue arrive un jour.
— Dans une trentaine ou une quarantaine d'années ton texte sera criant de vérité, là ça ne colle pas, parle-moi.
— Suis-moi, j'ai quelque chose à te montrer !
Elle l'entraîna dans la chambre de Lisa et plongea sa main sous le matelas. À son tour il tourna méticuleusement les pages de l'album.
— C'est rudement bien mis en pages, elle a un vrai sens graphique, je suis très fier, elle a du talent. Tu crois que mon travail l'influence ?
Mary serra les dents pour retenir les larmes de colère qui lui montaient aux yeux.
— C'est tout ce que cela t'inspire ? Des pages entières sur les ouragans et sur le Honduras et toi tu t'intéresses à ses compétences de maquettiste !
— Calme-toi, pourquoi te mets-tu dans cet état?
— Tu ne vois pas qu'elle ne pense qu'à ça, qu'elle est obnubilée par ce putain de pays et par ces saloperies de tempêtes ! Je croyais que j'avais réussi à lui inspirer autre chose, je pensais lui avoir donné le goût d'une autre vie. Ça va passer si vite, moins de trois ans.
— Mais de quoi tu parles ?
Comme elle ne répondait pas, Philip saisit sa main et la força à s'asseoir sur ses genoux. II l'enserra de ses bras et lui parla d'une voix douce et posée. En sanglotant* elle posa sa tête au creux de son cou.
— Mon amour, reprit Philip, si ta mère avait été assassinée, si ceux qui ont peuplé ton enfance avaient été tués par le même meurtrier, tu ne serais pas obsédée par les sériai killers ?
— Je ne vois pas le rapport.
— Les ouragans, ce sont eux les assassins qui hantent ses nuits. Qui mieux que toi connaît le besoin de chercher, de lire, d'inventorier pour mieux comprendre, c'est comme cela que tu te justifiais quand tu étais étudiante et que tu déclinais mes dîners pour rédiger tes piges. Les cyclones ont tué son enfance, alors elle les répertorie, elle les découpe et les colle sur un album.
— Tu dis cela pour me rassurer ?
— N'abandonne pas, Mary, pas maintenant, elle a besoin de toi. Lisa a bouleversé ta vie. Tu l'as su à la seconde où elle est apparue dans cette allée mais tu ne voulais pas l'admettre. Tu as lutté contre ce sentiment, et même si tu devinais le bonheur à venir, il perturbait ton ordre établi et tu le rejetais. Tu t'es laissé apprivoiser devant tant d'évidence, tu lui as ouvert ton cœur et tu as découvert jour après jour à quel point tu l'aimais, cette petite fille. Je sais que ce n'était pas facile au début, qu'il t'a fallu beaucoup de courage.
— De quoi parles-tu ?
— De ta patience et de ton humilité. Parce que l'humilité c'est de croire aussi en sa propre vie,
Il referma le grand cahier qu'il lança sur le lit, puis il regarda Mary dans les yeux et commença à déboutonner son gilet. Elle finit par sourire quand sa main se posa sur ses seins dénudés.
— Pas dans la chambre de Lisa !
— Je croyais qu'elle était presque majeure ? C'est à cause de cet album que tu étais obsédée par l'anniversaire de ses dix-neuf ans ?
— Non imbécile, dit-elle en hoquetant, c'est parce que j'avais peur que le traiteur soit fermé ce jour-là !
Plus tard dans la journée elle partagea avec lui une pensée qu'elle n'aurait jamais soupçonné avoir un jour.
— Je crois que j'ai compris ce que tu as ressenti quand Susan est partie, c'est terrible l'impuissance quand elle est confrontée à la force des sentiments.
Le lendemain matin, de la bibliothèque où elle avait pris l'habitude de se rendre pour travailler, Mary écrivit une lettre. Elle cacheta l'enveloppe et écrivit à la plume : « National Hurricane Cen-ter, Public Affair, 11691 S.W. 117th Street, Miami, 33199 Florida». Deux jours plus tard, quand son destinataire l'ouvrit, il put lire :
Montclair, NJ, le 10 juillet 1995,
Monsieur le Directeur des relations extérieures du Centre national de recherches sur les ouragans,
Bien que journaliste et ayant l'intention de publier au trimestre prochain dans le Montclair Times un article sur les ouragans et sur votre centre, c'est à titre personnel que je sollicite de votre part une prochaine entrevue. Pour que vous compreniez le sens de ma démarche, il me faut vous décrire plus précisément le contexte particulier dans lequel elle s'inscrit. [...]
La lettre de cinq pages était signée Mary Nol-ton.
La réponse était arrivée dix jours plus tard :
Madame,
Votre lettre a retenu toute mon attention, nous avons pris possession depuis le mois de mai de nos nouvelles installations situées sur le campus de l'Université internationale de Floride, et il me semble que nous pourrions être en mesure de vous recevoir en compagnie de votre fille Lisa à partir du mois de septembre. Compte tenu du caractère spécifique de votre demande, il serait peut-être souhaitable que nous échangions nos points de vue sur le déroulement de votre visite, vous pouvez me contacter à mon bureau.
Je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes sentiments distingués.
P. Hébert
MIC (Meteorologist in Charge)
La semaine suivante, Mary invita le rédacteur en chef du Montclair Times à déjeuner. Après l'avoir quitté sur le parvis de l'immeuble de la rédaction, elle se rendit à son agence de voyage et acheta un aller-retour pour Miami ; son vol partait le lendemain à 6 h 35, elle téléphona au secrétariat de M. Hébert pour confirmer qu'elle se présenterait bien à son bureau le lendemain à midi. Avec un peu de chance et beaucoup d'efficacité elle pourrait revenir le soir même.
Au petit matin, elle descendit à pas de loup, prenant garde à ne réveiller personne. Elle se prépara un café dans la cuisine en regardant le jour qui se levait, puis elle referma tout doucement la porte de la maison derrière elle. Sur l'autoroute qui conduisait à Newark, l'air qui entrait par la fenêtre grande ouverte était déjà tiède, elle tourna le bouton de la radio et se surprit à chanter à tue-tête.
Les roues de l'avion avaient touché le sol de l'aéroport international de Miami à 11 heures.
Elle n'avait pas de valise et sortit rapidement du terminal. Une fois sa voiture de location récupérée, carte dépliée sur le siège avant droit, elle s'engagea sur Virginia Gardens, tourna à gauche sur la voie rapide 826, puis à droite sur Flagami West Miami, et de nouveau à gauche dans la 117e Avenue. Les indications qui lui avaient été fournies étaient justes, le bâtiment du NHC apparut sur sa gauche. Après s'être présentée au gardien à l'entrée du campus, elle se rangea sur le parking et emprunta l'allée qui longeait le jardin. L'immeuble du NHC était en béton blanchi, on aurait dit un bunker moderne architecturalement stylisé.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Ou Es-Tu?»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Ou Es-Tu?» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Ou Es-Tu?» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.