Marc Levy - Ou Es-Tu?
Здесь есть возможность читать онлайн «Marc Levy - Ou Es-Tu?» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Современная проза, Современные любовные романы, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Ou Es-Tu?
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 2
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Ou Es-Tu?: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Ou Es-Tu?»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Ou Es-Tu? — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Ou Es-Tu?», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Au terminal central des bus, elle présenta à tout le personnel la photo de Lisa qu'elle gardait dans son portefeuille. Personne n'identifia l'adolescente. Elle se souvint du centre de copies où elle avait fait relier les épreuves de sa thèse quand elle habitait encore la métropole. Il était ouvert toute la nuit et elle s'y rendit aussitôt. Une étudiante de vingt ans à la chevelure bouclée était de permanence dans la boutique déserte. Mary lui expliqua l'objet de sa demande ; compatissante, la jeune fille lui offrit un café et s'installa derrière le clavier d'un ordinateur. Elle composa la mention « Disparue », inscrivit au-dessous toutes les coordonnées que Mary lui avait indiquées. Quand la feuille fut imprimée, elle l'aida à coller la photo puis en fit cent tirages. Mary ressortit dans la rue, et l'étudiante apposa une affichette sur la devanture de la boutique.
Elle roula de quartier en quartier, traversant la ville à vitesse réduite. Chaque fois qu'elle croisait une voiture de patrouille, elle l'arrêtait pour confier une affichette aux policiers dont elle sollicitait la vigilance. À 7 heures du matin elle se présenta au septième Precinct, et tendit au policier en uniforme qui tenait l'accueil la carte de visite que lui avait remise l'officier Miller. Il prit le bristol ; il lui faudrait patienter ou revenir un peu plus tard, ce lieutenant ne prenait son service qu'à 8 heures. Elle s'assit sur un banc et accepta volontiers le gobelet de café qu'il lui proposa une demi-heure plus tard.
L'officier de la police criminelle avait garé son véhicule sur le parking et emprunté l'entrée située à l'arrière du bâtiment. Il approchait la cinquantaine et ses cheveux épais commençaient à grisonner. Il monta à son bureau, déposa sa veste sur le dossier de sa chaise et rangea son arme dans un tiroir. Le voyant lumineux de son répondeur clignotait, il appuya sur le bouton en maugréant. Le premier message provenait de son logeur qui réclamait le paiement de son loyer et menaçait de prévenir son supérieur, le deuxième de sa mère qui se plaignait comme tous les jours de sa voisine de chambre à l'hôpital, le troisième et le seul qui éveilla son regard bourru émanait d'une ancienne collègue partie vivre à San Francisco peu de temps après leur rupture, ou était-ce parce qu'il n'avait pas voulu la suivre qu'ils avaient rompu ? Le quatrième et dernier avait été laissé par une de ses proches connaissances, l'officier Miller de la police de Montclair. Quand la bande se rembobina, il descendit chercher un café au distributeur situé au rez-de-chaussée : depuis quelques mois Nathalia n'était plus là pour lui en monter un avec le sien. Mary s'était assoupie et il lui tapota l'épaule. Elle ouvrit les yeux et découvrit un homme à la mine assombrie par une barbe de plusieurs jours.
— Je suis le lieutenant George Pilguez, votre visite m'a été annoncée. Vous n'avez pas perdu de temps, suivez-moi. (Mary prit son sac et le gobelet de café.) Vous pouvez le laisser là, on va vous en offrir du chaud.
Pilguez dévisagea longuement la femme qui venait de s'asseoir en face de lui. Il remarqua ses traits fatigués. Elle ne chercha pas à lui être aimable, ce qui lui plut immédiatement. Il la laissa raconter son histoire et fit pivoter son siège. Sur une armoire il saisit une trentaine de chemises en carton et les laissa choir sans ménagement sur son bureau.
— Ce sont les mineurs en fugue, uniquement ceux de la semaine dernière, expliquez-moi pourquoi je devrais donner plus d'importance à cette gamine qu'aux autres ?
— Parce que cette gamine, c'est ma fille ! dit-elle d'une voix déterminée.
Il bascula son fauteuil en arrière et finit par décrocher ce qui pouvait ressembler à l'esquisse d'un sourire.
— Je suis de bonne humeur. Je vais diffuser l'avis de recherche à toutes les patrouilles et passer quelques coups de fil dans les autres Precincts de la ville. Rentrez chez vous, je vous tiendrai au courant s'il y a du nouveau.
— Je reste en ville, moi aussi je la cherche.
— Dans l'état de fatigue où vous vous trouvez, je devrais vous retirer votre permis ; je vais vous emmener prendre un vrai café, et ne discutez pas, je me rendrais coupable de non-assistance à personne en danger, suivez-moi !
Ils sortirent du commissariat. Au café à l'angle de la rue, ils s'attablèrent et elle lui raconta l'histoire d'une petite fille qui était partie du Honduras pour arriver dans sa vie un dimanche de pluie. Quand elle eut fini son récit, ils avaient partagé des œufs au plat.
— Et votre mari dans tout ça ?
— Je crois qu'il est débordé par les événements, il culpabilise à cause de l'altercation qu'ils ont eue dans la voiture.
— Oui, enfin si on ne peut plus engueuler ses mômes, à quoi ça sert d'en avoir ?
Elle le regarda, interloquée.
— J'essayais juste de vous détendre.
— Et vous, qu'est-ce qui vous a mis de bonne humeur ?
— C'est vrai que je vous ai dit ça dans mon bureau tout à l'heure, vous êtes très attentive.
— Journaliste de formation !
— Toujours en fonction ?
— Non, deux mômes comme vous dites, il faut savoir faire des choix dans la vie. Vous n'avez pas répondu à ma question.
— Je suis en train de me rendre compte à quel point je n'en peux plus de cette ville.
— Et ça vous met de bonne humeur ?
— Non, ça m'arrange. Je m'avoue parfois que quelqu'un me manque bien plus que je ne l'imaginais.
— Je ne vois toujours pas de quoi se réjouir !
— Moi si, je vais peut-être réussir à prendre une décision avant qu'il ne soit trop tard.
— Laquelle ?
— Me faire muter !
— Là où se trouve cette amie qui vous manque ?
— Je croyais que vous n'exerciez plus ?
— Retrouvez Lisa, moi non plus je n'imaginais pas qu'elle me manquerait à ce point.
— Repassez me voir ce soir si vous tenez encore debout, et faites attention en conduisant.
Mary se leva et voulut payer la note, mais il prit le ticket d'un geste bref et lui fit signe en secouant son autre main de se sauver. Elle le remercia et sortit du café. Elle arpenta toute la journée les avenues de la ville. Quand elle passa au pied de l'immeuble du New York Times elle eut comme un pincement au cœur. Elle roula instinctivement jusqu'à SoHo et s'arrêta sous les fenêtres de son ancien appartement. Le quartier ne cessait de changer. Dans la vitrine d'un magasin elle contempla son reflet et fit une moue agacée : « C'est pour ça que cela me semble si loin », maugréa-t-elle. Un appel passé à Philip lui confirma qu'il n'y avait rien de nouveau du côté de Montclair. Prenant son courage à l'aide d'une longue inspiration, elle avala un nouveau café chez Fanelli's, et se dirigea vers le quartier latino-américain de la ville.
L'après-midi tirait à sa fin, Lisa avait disparu depuis vingt-quatre heures et Mary sentait l'angoisse croître dans sa poitrine. La fatigue ajoutait à sa tension. Elle s'immobilisa, interdite au beau milieu d'un passage piéton, en croisant une mère et sa fille qui devait avoir à peu près l'âge de Lisa. La femme la considéra gravement et passa son chemin. Une onde de tristesse la traversa. Au début de la soirée elle prit la direction de l'hôtel de police et en route téléphona au lieutenant Pilguez.
Il lui proposa de la rejoindre au même bar. Elle arriva la première. À l'intérieur, ses yeux durent s'accommoder à la pénombre du lieu. Dans un distributeur près des toilettes, elle introduisit toute la monnaie que contenait son sac pour s'acheter un paquet de Winston.
Elle s'assit au comptoir, accepta la flamme que lui tendait le barman et inspira profondément la fumée. Sa tête se mit à tourner aussitôt, elle toussa et vacilla sur son tabouret.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Ou Es-Tu?»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Ou Es-Tu?» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Ou Es-Tu?» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.