Marc Levy - Ou Es-Tu?
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— Il faut que nous rentrions, dit-elle, il est déjà très tard pour la baby-sitter.
— Je l'ai prise pour la nuit, elle accompagnera les enfants à l'école demain, et toi je te conduis jusqu'à l'hôtel où je nous ai réservé une chambre.
Dans la complicité des draps froissés et avant que le sommeil ne les emporte, elle se lova contre Philip et l'entoura de ses deux bras.
— Je suis contente de ne pas être partie pour Los Angeles.
— Moi aussi je suis content, répondit-il. Mary, j'ai entendu ce que tu m'as dit hier, et je voudrais moi aussi te demander quelque chose. Je voudrais que tu fasses un effort avec Lisa.
Cinq saisons passaient et Mary essayait de faire des efforts. Philip accompagnait les enfants le matin à l'école, Mary venait les chercher le soir. Thomas ne quittait plus sa grande sœur à qui il se dévouait. À la bibliothèque de Montclair, il consacrait ses mercredis après-midi à rechercher pour elle tout ce qui touchait au Honduras. Il photocopiait des articles de journaux qu'elle collait dans son grand cahier. Entre les pages elle faisait des dessins tantôt au fusain, tantôt au crayon noir. Lisa l'accompagnait à ses matchs de baseball, elle s'asseyait sur les gradins et quand Thomas tenait la batte, tout le monde s'étonnait d'entendre sa voix s'élever aussi fort en signe d'encouragement. Au mois d'août, ils partirent en camp de vacances. Philip et Mary louèrent une petite villa au bord de l'eau, dans les Hamptons. Un long week-end d'hiver ils envoyèrent les enfants en classe de neige et se réfugièrent en amoureux dans un chalet au bord d'un lac gelé dans les Adirondacks. Les binômes se défaisaient peu à peu, pour se reconstituer au fil du temps : celui des parents d'un côté et celui des enfants de l'autre. Lisa changeait aussi, elle abandonnait son corps de petite fille et prenait de semaine en semaine l'apparence d'une jeune fille.
Elle célébra ses quatorze ans à la fin du mois de janvier de cette année 1993 et huit complices de classe se joignirent à la fête. Sa peau était de plus en plus métissée, et ses pupilles de plus en plus brillantes d'indépendance et de caractère. Mary se sentait parfois dérangée par l'émergence de la beauté de Lisa, particulièrement quand elles marchaient toutes deux dans la rue. Les regards de convoitise des adolescents et moins adolescents lui rappelaient que le temps avait passé, et elle en ressentait une forme de jalousie qu'elle refusait d'admettre.
L'insolence et les reparties étaient souvent prétextes à des disputes, Lisa s'enfermait alors dans sa chambre où seul son frère avait droit de séjour et plongeait dans son cahier secret qu'elle cachait sous son matelas.
Elle ne prêtait que peu d'attention à sa scolarité, faisant toujours le minimum pour obtenir la moyenne. Au désarroi de Philip, elle ne s'achetait pas de disques, pas de bandes dessinées, pas de maquillage et n'allait jamais au cinéma. Elle économisait tout son argent de poche et le confiait à un lapin en peluche bleu, qui faisait office de tirelire grâce à la discrète fermeture Eclair qu'il avait dans le dos. Lisa semblait ne jamais s'ennuyer, même quand elle restait des heures entières à contempler le vide. Elle vivait dans son monde à elle et par épisodes seulement avec ceux qui l'entouraient. Et plus les jours passaient, plus sa planète était distante.
La venue de l'été annonçait la fin des cours. Un beau mois de juin s'achevait, demain serait un jour de fête : le pique-nique de l'école. Depuis trois jours Philip, Mary et Thomas s'y attelaient.
8.
Thomas arriva le dernier à la table du petit déjeuner. Lisa n'avait rien voulu manger et Mary dut ranger la cuisine en toute hâte. Les tartes emballées dans leur papier cellophane étaient posées bien à plat dans le coffre. Philip lançait de brefs coups de klaxon pour que tout le monde le rejoigne dans la voiture. Le moteur ronronnait déjà quand la dernière ceinture fut bouclée. Il fallait à peine dix minutes pour arriver à l'école et Mary ne voyait pas la raison d'une telle impatience. Sur la route, il lançait des regards dans le rétroviseur. Son agacement était si perceptible que Mary dut lui demander ce qu'il avait ; il contint tant bien que mal son irritation et s'adressa à Lisa :
— Cela fait deux jours que nous sommes tous sur le pied de guerre pour préparer ta cérémonie de fin d'année et la seule qui a vraiment l'air de s'en foutre totalement, c'est toi.
Égarée dans la contemplation des nuages au travers de la fenêtre, Lisa ne daigna pas lui répondre.
— Tu as raison de te taire, reprit Philip, il n'y a vraiment pas de quoi pavoiser avec tes résultats. J'espère que tu comptes t'investir un peu plus l'année prochaine, sinon beaucoup de métiers te seront inaccessibles.
— Pour celui que je veux faire mes notes vont très bien !
— Eh bien voilà une bonne nouvelle, enfin un désir que tu exprimes, comme quoi il ne fallait pas désespérer ! Vous entendez, tous ? Enfin une envie !
— Qu'est-ce que vous avez tous les deux, intervint Mary, vous allez vous calmer ?
— Merci de ton soutien. Alors quel est ce job fabuleux qui t'attend les bras ouverts et pour lequel une scolarité médiocre suffit, je bous d'impatience de le savoir ?
D'un murmure, elle répondit que lorsqu'elle aurait atteint sa majorité elle s'engagerait dans le Peace Corps et repartirait au Honduras, pour y faire le même métier que sa mère. Mary, dont l'estomac s'était immédiatement noué, détourna son visage vers la fenêtre pour ne laisser filtrer aucune émotion. La voiture s'immobilisa sur le bas-côté dans un crissement de pneus.
Thomas s'était tassé au fond de son fauteuil, la main crispée sur la sangle de sa ceinture. Philip se retourna, ivre de colère :
— Tu as trouvé cette idée toute seule ? C'est d'un dévouement exemplaire à notre égard ce que tu viens de dire, parce que tu crois que c'est ça la vraie générosité ? Tu crois que fuir sa propre vie est une forme de courage ? Tu vois où cela conduit ? C'est ce modèle de vie qui t'inspire ? Où sont les témoins du bonheur qu'elle a laissés derrière elle ? Tu ne repartiras jamais là-bas, tu m'entends ? Tu veux que je t'explique ce qui se passe quand on renonce à sa propre vie...
Mary serra le poignet de son mari.
— Mais tais-toi ! Tu n'as aucun droit de lui dire des choses pareilles ! Ce n'est pas à Susan que tu es en train de parler, t'en rends-tu seulement compte ?
Philip sortit de la voiture en claquant la portière. Mary s'était retournée vers Lisa et passait sa main sur son visage aux yeux rougis par des larmes de peur, d'une voix douce et franche elle la consolait.
— Moi je suis fière de toi. Ce que tu veux faire de ta vie demandera beaucoup de courage.
Tu ressembles déjà à ta mère et tu as toutes les raisons du monde de le vouloir, parce que c'était une femme remarquable.
Après un court silence elle ajouta :
— Tu as beaucoup de chance, j'aurais tellement voulu à ton âge admirer mes parents au point de vouloir être comme eux.
Mary klaxonna avec insistance jusqu'à ce que Philip reprenne le volant. Elle lui demanda aussitôt de démarrer, le ton qu'elle avait emprunté ne laissait aucune place à la discussion.
Elle posa à nouveau son visage contre la vitre, une humeur sombre traversa ses yeux.
À l'école, Philip ne participa à aucune attraction, refusa de s'asseoir au moment de la remise des prix et ne dit mot au cours du repas, pas plus que pendant le reste de l'après-midi. Il n'adressa aucun regard à Lisa, refusant même la main qu'elle lui tendit en signe de paix à la fin du déjeuner. Mary tenta de le faire sourire avec ses haussements de sourcils, sans succès.
Elle trouvait son attitude puérile. Elle en fit la remarque à Thomas et passa le reste de son temps à s'occuper de Lisa dont elle savait que la journée était gâchée. Sur le chemin du retour l'ambiance contrastait fortement avec celle de la fête qui venait de s'achever.
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