Marc Levy - Ou Es-Tu?
Здесь есть возможность читать онлайн «Marc Levy - Ou Es-Tu?» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Современная проза, Современные любовные романы, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Ou Es-Tu?
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 2
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Ou Es-Tu?: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Ou Es-Tu?»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Ou Es-Tu? — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Ou Es-Tu?», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Assise au pied de son lit, elle lui expliqua qu'il lui faudrait être plus communicative à l'école pour avoir des amies.
Les premiers jours de printemps avaient attiré le soleil, mais l'air était encore glacial le matin.
En cette fin d'après-midi, Joanne et Mary partageaient depuis une heure un thé dans le salon quand Lisa rentra de l'école. Elle claqua la porte d'entrée, murmura à peine un bonsoir et monta dans sa chambre. La voix ferme de Mary l'arrêta à la sixième marche. Elle se retourna, dévoilant un pantalon maculé de taches, parfaitement assorties à ses joues recouvertes de gadoue. L'état de ses chaussures ne détonnait en rien avec celui de ses vêtements.
— Tu te baignes dans les flaques de boue pour rentrer presque tous les jours dans cet état ?
Je suis censée racheter une laverie pour assumer tes jeux ? demanda Mary hors d'elle.
— Je montais me changer, répondit Lisa d'un ton impatient.
— C'est la dernière fois que je te le dis, hurla Mary quand Lisa disparut au coin de l'escalier.
Et tu redescendras te faire un sandwich, j'en ai assez que tu ne manges jamais rien ! Tu m'as entendue ?
Un « oui » indolent parvint du fond du couloir, suivi d'un autre claquement de porte. Mary vint se rasseoir auprès de son amie, poussant un profond soupir. Joanne, tirée à quatre épingles, rayonnante dans son tailleur beige, passa délicatement sa main sur ses cheveux pour vérifier qu'aucune mèche n'était en désordre, et sourit avec bienveillance.
— Ça ne doit quand même pas être facile tous les jours, je te plains, dit-elle.
— Oui, et quand j'en aurai fini avec elle, ce sera au tour de Thomas, qui n'aura de cesse de l'imiter.
— Avec elle, cela doit être particulièrement compliqué.
— Pourquoi ça ?
— Tu sais très bien ce que je veux dire, nous le savons toutes en ville, et nous sommes très admiratives.
— De quoi parles-tu Joanne ?
— Une adolescente est toujours difficile pour une mère, mais Lisa vient d'un autre pays, elle n'est pas tout à fait comme les autres. Ignorer ses différences et l'apprivoiser comme tu le fais, c'est admirablement généreux pour une belle-mère.
La remarque résonna dans la tête de Mary comme si un marteau avait heurté son crâne.
— Parce que les relations entre Lisa et moi font l'objet de conversations en ville ?
— Nous en parlons, bien sûr, ton histoire n'est quand même pas banale. Heureusement pour nous ! Pardonne cette dernière réflexion, ce n'était pas gentil de ma part. Non, ce que je veux dire, c'est que nous compatissons, c'est tout.
L'irritation qui avait gagné Mary à la première inflexion de Joanne avait évolué en une colère sourde. Elle fulminait. Elle approcha son visage du sien, devenant ainsi presque menaçante, et parodiant le ton emprunté de son invitée :
— Et où compatissez-vous donc, ma chérie ? Chez le coiffeur ? dans la salle d'attente de votre gynécologue, dans celle de vos diététiciens ou sur les divans de vos psy ? À moins que ce ne soit sur la table de massage pendant que tu te fais peloter ? Dis-le-moi, je veux vraiment savoir, quels sont les moments où vous vous emmerdez au point de compatir à mon sujet ? Je savais que vos vies étaient chiantes à mourir, et que les années n'arrangeraient pas les choses mais à ce point-là, et si vite !
Joanne recula, s'enfonçant un peu plus encore dans le canapé.
— Mais ne t'énerve pas comme ça Mary, c'est ridicule, il n'y avait rien de malin dans ce que je t'ai dit, tu prends tout de travers, au contraire je te témoignais l'affection que nous avons pour toi.
Mary se leva et saisit Joanne par le bras, la contraignant à se lever à son tour.
— Tu sais Joanne, ton affection aussi m'emmerde à mourir ; d'ailleurs pour ne rien te cacher vous m'emmerdez toutes à mourir, et toi la présidente de ton club de mal-baisées en particulier. Écoute-moi bien, je vais te donner un petit cours de vocabulaire, si tu concentres bien l'attention de ton tout petit cerveau sur ce que je vais te dire, tu pourras peut-être même le répéter à tes copines sans te tromper. C'est un animal qu'on apprivoise, un enfant on l'élève! Il est vrai que quand je vois les tiens dans la rue, je suis consciente que tu n'as pas bien saisi la différence, mais essaie quand même, tu verras, tu vas beaucoup moins t'ennuyer.
Maintenant tu t'en vas de chez moi, parce que dans deux minutes je te sors d'ici à coups de pied au cul.
— Mais tu as complètement perdu la tête ?
— Oui, hurla-t-elle, c'est pour cela que je suis mariée depuis si longtemps, que j'élève mes deux enfants, et qu'en plus je suis heureuse. Dehors ! Fous-moi le camp !
Elle claqua violemment la porte derrière Joanne qui dévalait l'allée. Pour reprendre son souffle et tenter de dissiper la migraine qui l'avait saisie, elle appuya son front sur le mur. Elle commençait à peine à se remettre de ses émotions quand elle sursauta en entendant les marches craquer dans son dos elle se retourna.
Lisa habillée d'un jogging impeccable entrait dans la cuisine, elle en sortit quelques instants plus tard tenant une assiette dans la main. Entre quatre tranches de pain de mie recouvertes de mayonnaise, elle s'était composé un sandwich au jambon et au poulet. Il était si haut que pour le faire tenir elle avait enfoncé dedans une baguette du traiteur chinois qui livrait des plats à domicile quand Mary ne voulait pas cuisiner. En plein milieu de l'escalier, là où elle avait été interpellée tout à l'heure, Lisa se retourna et, d'un grand sourire fier, lui dit :
— Maintenant, j'ai faim !
Puis elle retourna dans sa chambre.
Au mois de juillet, ils partirent tous les quatre en vacances dans les Rocheuses. La montagne, où Lisa retrouvait le semblant de liberté qui lui manquait, la rapprocha de Thomas. Qu'elle escalade, grimpe aux arbres, guette les animaux ou recueille les insectes les plus variés sans se faire piquer, elle allait toujours au bout de ses forces, et provoquait la grande admiration de celui qui la considérait chaque jour un peu plus comme sa grande sœur. Mary, sans oser se l'avouer, souffrait de la complicité qui s'établissait entre les deux enfants au détriment d'un temps d'ordinaire partagé avec son fils. Tôt le matin Lisa l'entraînait pour une journée d'aventures. Elle tenait le rôle de la responsable d'un camp du Peace Corps et le petit garçon celui des différentes victimes d'un ouragan. Depuis ce soir d'orage où il l'avait rassurée une bonne partie de la nuit, protégeant le secret des tremblements qui l'avaient secouée, il avait été promu aide de camp. Le lendemain, à l'aube, alors que la terre était encore imprégnée de rosée, elle la mélangea aux aiguilles des pins et huma profondément le parfum qui s'en dégageait. Au cours du petit déjeuner elle apporta sa mixtion à Philip, clamant avec fierté et à la grande exaspération de Mary que ça sentait un peu comme ça chez elle, mais en plus bon.
Le mois passa très vite et de retour dans la banlieue de New York les deux enfants éprouvèrent une sensation de confinement. La rentrée se fit dans la monotonie des jours qui raccourcissent, quand les rouges de l'automne ne compensent plus la grisaille d'un ciel qui ne s'eclaircira que de la promesse d'un été à revenir.
À Noël, elle reçut un nécessaire à dessin composé de plusieurs boîtes de crayons, fusains, pinceaux et tubes de gouache. Elle entreprit aussitôt, sur une nappe en papier punaisée au mur de sa chambre, la composition d'une immense fresque.
Le tableau, qui témoignait de ses qualités artistiques, représentait son village. Elle y avait peint la place principale où dominait la petite église, la ruelle qui conduisait à l'école, le grand entrepôt dont elle avait laissé les portes ouvertes, avec la Jeep garée devant la façade. Au premier plan figuraient Manuel, la Sénora Cazalès, et son âne devant son ancienne maison au bord de la falaise. « C'est notre village dans la montagne. Maman est dans la maison », avait-elle ajouté.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Ou Es-Tu?»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Ou Es-Tu?» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Ou Es-Tu?» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.