Marc Levy - Mes amis, mes amours
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Dans le rétroviseur, le chauffeur voyait sa passagère pleurer.
– Ça va, madame ?
– Non, répondit Audrey emportée par un sanglot.
Elle lui demanda de bien vouloir s’arrêter ; le taxi se rangea sur le bas-côté.
Audrey ouvrit la portière et se jeta, pliée en deux, sur une rambarde. Et pendant qu’elle se vidait de tout ce chagrin-là, l’homme qui la conduisait coupa son moteur et, sans dire un mot, vint poser un bras maladroit sur son épaule. Il se contenta de lui offrir une présence. Quand il lui sembla que le plus gros de l’orage était passé, il reprit place derrière son volant, éteignit son compteur, et la raccompagna jusqu’à Brick Lane.
*
Mathias avait enfilé un pantalon, une chemise et la première paire de baskets qui lui était tombée sous la main. Il avait couru jusqu’à Old Brompton, mais il était arrivé trop tard. Depuis deux heures déjà, il arpentait les rues de Brick Lane, elles se ressemblaient toutes. Ce n’était pas celle-là, ni cette autre, dans laquelle il venait de tourner, encore moins cette impasse. À chaque carrefour il criait le prénom d’Audrey, mais personne ne se penchait aux fenêtres.
– 168 –
Perdu, il rebroussa chemin vers le seul endroit qu’il reconnaissait, le marché.
Un serveur le salua à la terrasse d’un café, les allées étaient noires de monde. Deux heures déjà qu’il parcourait le quartier. En désespoir de cause, il retourna s’asseoir sur un banc qui lui était familier. Soudain, il sentit une présence dans son dos.
– Quand Romain m’a quittée, il m’a dit qu’il m’aimait, mais que c’était avec sa femme qu’il devait vivre. Tu crois que le cynisme est sans limites ? dit Audrey en s’asseyant à côté de lui.
– Je ne suis pas Romain.
– Moi, j’ai été sa maîtresse pendant trois ans ; trente-six mois dans l’attente d’une promesse qu’il n’a jamais tenue. Qu’est-ce qu’il y a de déglingué chez moi pour que je retombe amoureuse d’un homme qui en aime une autre ? Je n’ai plus la force, Mathias. Je ne veux plus jamais regarder ma montre en me disant que celui que j’aime vient de rentrer chez lui, qu’il s’assied à la table d’une autre, lui dit les mêmes mots, fait comme si je n’avais pas existé… Je ne veux plus jamais me dire que je n’étais qu’un épisode, une aventure qui les aura rapprochés, qu’il a compris grâce à moi que c’est elle qu’il aimait… J’en ai perdu tant de dignité que j’ai même fini par avoir de la compassion pour elle ; je te le jure, je me suis surprise un jour à être en colère des mensonges qu’il avait dû lui faire. Si elle l’avait entendu, si elle avait vu ses yeux, son envie, quand il me retrouvait en cachette. Je m’en veux tellement d’avoir été conne à ce point-là. Je ne veux plus jamais entendre la voix de cette amie qui croit vous protéger et vous dit que l’autre aussi s’est trompé, qu’il était peut-être sincère ; et surtout pas, non surtout pas que c’est mieux comme ça ! Je ne veux plus jamais d’une demi-vie. J’ai mis des mois à pouvoir croire à nouveau que, moi aussi, j’en méritais une entière.
– Je ne vis pas avec Valentine, elle était juste venue chercher sa fille.
– Le pire, Mathias, ce n’est pas de l’avoir vue t’embrasser sur le perron, toi en peignoir, elle, belle comme je ne le serai jamais…
– Elle ne m’embrassait pas, elle me confiait un secret qu’elle ne voulait pas qu’Emily entende, l’interrompit Mathias, et si seulement tu savais…
– Non, Mathias, le pire, c’est la façon dont tu la regardais.
Et, comme il se taisait, elle le gifla.
Alors Mathias passa le reste de l’après-midi à tout lui dire de sa nouvelle vie, à lui parler de l’amitié qui le liait à Antoine, de toutes ces différences sur lesquelles ils avaient réussi à construire une telle complicité. Elle l’écoutait sans rien dire, et plus tard encore, quand il lui raconta ses vacances en Écosse, elle en retrouva presque le sourire.
Ce soir, elle préférait rester seule, elle était épuisée. Mathias comprenait. Il proposa de venir la chercher le lendemain, ils iraient dîner tous les deux au restaurant. Audrey accepta l’invitation, mais elle avait une autre idée…
*
– 169 –
Quand il arriva dans Clareville Grove, il vit le taxi de Valentine disparaître au coin de la rue. Antoine et les enfants l’attendaient dans le salon. Louis avait passé une journée géniale avec Sophie. Emily était un peu cafardeuse, mais elle retrouva toute la tendresse du monde dans les bras de son père. La soirée fut consacrée à coller les photos des vacances dans des albums. Mathias attendit qu’Antoine fût couché, il frappa à la porte de sa chambre et entra.
– Je vais te demander une petite dérogation exceptionnelle à la règle n 2, tu ne vas me poser aucune question et tu me diras oui.
– 170 –
XVII
Un silence insolite régnait dans la maison. Les enfants révisaient leurs devoirs, Mathias mettait le couvert, Antoine faisait la cuisine. Emily posa son livre sur la table et récita à voix basse la page d’histoire qu’elle venait d’apprendre par cœur. Hésitant sur un paragraphe, elle tapota l’épaule de Louis avachi sur sa copie.
– Juste après Henri IV, c’était qui ? chuchota-t-elle.
– Ravaillac ! répondit Antoine en ouvrant le réfrigérateur.
– Ah ben même pas ! dit Louis affirmatif.
– Demande à Mathias, tu verras bien !
Les deux enfants échangèrent un regard de connivence et replongèrent aussitôt dans leurs cahiers. Mathias posa la bouteille de vin qu’il venait de déboucher et se rapprocha d’Antoine.
– Qu’est-ce que tu nous as fait de bon à dîner ? demanda-t-il d’une voix douce-reuse.
Le ciel tonna, une lourde pluie se mit à frapper aux carreaux de la maison.
– Pause orage ! dit Antoine.
Plus tard, Emily confierait à son journal intime que le plat que son père détestait le plus au monde c’était le gratin de courgettes, et Louis ajouterait dans la marge que, ce soir-là, son papa avait fait du gratin de courgettes.
*
On sonna à la porte, Mathias contrôla une dernière fois son apparence dans le petit miroir de l’entrée et ouvrit à Audrey.
– Entre vite, tu es trempée.
Elle ôta son trench-coat et le tendit à Mathias. Antoine rajusta son tablier et vint l’accueillir à son tour. Elle était irrésistible dans sa petite robe noire.
Un couvert pour trois était élégamment mis. Mathias servit le gratin et la conversation alla bon train. Journaliste dans l’âme, Audrey avait coutume de mener les débats ; pour ne pas parler de soi, le meilleur moyen était de poser beaucoup de questions aux autres, stratégie d’autant plus efficace quand votre interlocuteur ne s’en rendait pas compte. À la fin du repas, si Audrey avait appris bien des choses sur
– 171 –
l’architecture, Antoine, lui, aurait eu bien du mal à définir le métier de journaliste reporter indépendant.
Quand Audrey l’interrogea sur leurs vacances en Écosse, Antoine se fit un plaisir de lui montrer des photos. Il se leva, prit un, puis deux, puis trois albums dans la bibliothèque, avant de revenir s’asseoir près d’elle en rapprochant sa chaise.
Et de page en page, les anecdotes qu’il relatait se concluaient toutes d’un regard appuyé vers son meilleur ami et invariablement par : « Hein Mathias ! »
Et même si ce dernier luttait pour réprimer son agacement, il préférait rester en retrait et ne pas troubler la complicité qui s’établissait entre Antoine et Audrey.
À la fin du dîner, Emily et Louis redescendirent, en pyjama, pour venir dire bonsoir et il fut impossible de leur refuser de rester à la table. Emily s’assit à côté d’Audrey et prit aussitôt le relais d’Antoine. Elle s’appliqua à commenter toutes les photos, prises cette fois aux sports d’hiver l’année passée. À l’époque, expliquèrent Emily et Louis à tour de rôle, Papa et Papa ne vivaient pas encore ensemble, mais tout le monde se retrouvait pour les vacances, sauf celles de Noël, où c’était une année sur deux, ajouta la petite fille.
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