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Agota Kristof: Le grand cahier

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Agota Kristof Le grand cahier

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Arrivés de la Grande Ville avec leur mère, Claus et Lucas ne vont rester que tous les deux chez leur grand-mère pendant la guerre. Cette dernière est une femme sale, méchante, radine, analphabète et meurtrière; les jumeaux vont alors entreprendre seuls une étrange éducation. D'un côté ils s'entraînent à s'endurcir, à ne pas s'apitoyer sur la douleur d'autrui et à tuer, et de l'autre, ils écrivent la liste des tâches effectuées dans un grand cahier. Mais, à la suite d'un certain nombre d'événements, les deux frères vont se retrouver séparés, le premier dans ce même pays totalitaire, le deuxième de l'autre côté de la frontière… Dans la Grande Ville qu’occupent les Armées étrangères, la disette menace. Une mère conduit donc ses enfants à la campagne, chez leur grand-mère. Analphabète, avare, méchante et même meurtrière, celle-ci mène la vie dure aux jumeaux. Loin de se laisser abattre, ceux-ci apprennent seuls les lois de la vie, de l’écriture et de la cruauté. Abandonnés à eux-mêmes, dénués du moindre sens moral, ils s’appliquent à dresser, chaque jour, dans un grand cahier, le bilan de leurs progrès et la liste de leurs forfaits. Le Grand Cahier nous livre une fable incisive sur les malheurs de la guerre et du totalitarisme, mais aussi un véritable roman d’apprentissage dominé par l’humour noir.

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– Tu ne vas, tout de même pas leur reprocher leur intelligence?

– Ce n'est pas drôle. Pourquoi ris-tu?

Notre Mère répond:

– Les jumeaux posent toujours des problèmes. Ce n'est pas un drame. Tout s'arrangera.

Notre Père dit:

– Oui, tout peut s'arranger si on les sépare. Chaque individu doit avoir sa propre vie.

Quelques jours plus tard, nous commençons l'école. Chacun dans une classe différente. Nous nous asseyons au premier rang.

Nous sommes séparés l'un de l'autre par toute la longueur du bâtiment. Cette distance entre nous nous semble monstrueuse, la douleur que nous en éprouvons est insupportable. C'est comme si on nous avait enlevé la moitié de notre corps. Nous n'avons plus d'équilibre, nous sommes pris de vertige, nous tombons, nous perdons connaissance.

Nous nous réveillons dans l'ambulance qui nous conduit à l'hôpital.

Notre Mère vient nous chercher. Elle sourit, elle dit:

– Vous serez dans la même classe des demain.

A la maison, notre Père nous dit seulement:

– Simulateurs!

Bientôt, il part au front. Il est journaliste, correspondant de guerre.

Nous allons à l'école pendant deux ans et demi. Les instituteurs partent aussi au front; ils sont remplacés par des institutrices. Plus tard, l'école ferme car il y a trop d'alertes et de bombardements.

Nous savons lire, écrire, calculer.

Chez Grand-Mère, nous décidons de poursuivre nos études sans instituteurs, seuls…

L'achat du papier, du cahier et des crayons

Chez Grand-Mère, il n'y a pas de papier, ni de crayon. Nous allons en chercher dans le magasin qui s'appelle: «Librairie-Papeterie». Nous choisissons un paquet de papier quadrillé, deux crayons et un grand cahier épais., Nous posons tout cela sur le comptoir face au gros monsieur qui se tient derrière. Nous lui disons:

– Nous avons besoin de ces objets, mais nous n'avons pas d'argent.

Le libraire dit:

– Comment?'Mais… il faut payer.

Nous répétons:

– Nous n'avons pas d'argent, mais nous avons absolument besoin de ces objets.

Le libraire dit:

– L'école est fermée. Personne n'a besoin de cahiers ni de crayons..

Nous disons:

– Nous faisons l'école chez nous. Tout seuls, nous-mêmes.

– Demandez l'argent à vos parents.

– Notre Père est au front et notre Mère est restée à la Grande Ville. Nous habitons chez notre Grand-Mère, elle n'a pas d'argent non plus.

Le libraire dit:

– Sans argent vous ne pouvez rien acheter.

Nous ne disons plus rien, nous le regardons. Il nous regarde aussi. Son front est mouillé de transpiration. Au bout d'un certain temps, il crie:

– Ne me regardez pas comme ça! Sortez d'ici!

Nous disons

– Nous sommes disposés à effectuer quelques travaux pour vous en échange de ces objets. Arroser votre jardin, par exemple, arracher les mauvaises herbes, porter des colis…

Il crie encore:

– Je n'ai pas de jardin! Je n'ai pas besoin de vous! Et d'abord, vous ne pouvez pas parler normalement?

– Nous parlons normalement.

– Dire à votre âge: «disposés à effectuer», c'est normal, ça?

– Nous parlons correctement.

– Trop correctement, oui. Je n'aime pas du tout votre façon de parler! Votre façon de me regarder non plus! Sortez d'ici!

Nous demandons:

– Possédez-vous des poules, monsieur?

Il tapote son visage blanc avec un mouchoir blanc.

Il demande sans crier:

– Des poules? Pourquoi des poules?

– Parce que si vous n'en possédez pas, nous pouvons disposer d'une certaine quantité d'œufs et vous les apporter en échange de ces objets qui nous sont indispensables.

Le libraire nous regarde, il ne dit rien.

Nous disons:

– Le prix des œufs augmente de jour en jour. En revanche, le prix du papier et des crayons…

Il jette notre papier, nos crayons, notre cahier vers la porte et hurle:

– Dehors! Je n'ai pas besoin de vos œufs! Prenez tout ça, et ne revenez plus!

Nous ramassons les objets soigneusement et nous disons:

– Nous serons pourtant obligés de revenir quand nous n'aurons plus de papier ou que nos crayons seront usés.

Nos études

Pour nos études, nous avons le dictionnaire de notre Père et la Bible que nous avons trouvée ici, chez Grand-Mère, dans le galetas.

Nous avons des leçons d'orthographe, de composition, de lecture, de calcul mental, de mathématiques et des exercices de mémoire.

Nous employons le dictionnaire pour l'orthographe, pour obtenir des explications, mais aussi pour apprendre des mots nouveaux, des synonymes, des antonymes.

La Bible sert à la lecture à haute voix, aux dictées et aux exercices de mémoire. Nous apprenons donc par cœur des pages entières de la Bible.

Voici comment se passe une leçon de composition:

Nous sommes assis à la table de la cuisine avec nos feuilles quadrillées, nos crayons, et le Grand Cahier. Nous sommes seuls.

L'un de nous dit:

– Le titre de ta composition est: «L'arrivée chez Grand-Mère».

L'autre dit:

– Le titre de ta composition est: «Nos travaux». Nous nous mettons à écrire. Nous avons deux heures pour traiter le sujet et deux feuilles de papier à notre disposition.

Au bout de deux heures nous échangeons nos feuilles, chacun de nous corrige les fautes d'orthographe de l'autre à l'aide du dictionnaire et, en bas de la page, écrit: «Bien», «Très bien». Si c'est «Pas bien», nous jetons la composition dans le feu et nous essayons de traiter le même sujet à la leçon suivante. Si c'est «Bien», nous pouvons recopier la composition dans le Grand Cahier.

Pour décider si c'est «Bien» ou «Pas bien», nous avons une règle très simple: la composition doit être vraie. Nous devons décrire ce qui est, ce que nous voyons, ce que nous entendons, ce que nous faisons.

Par exemple, il est interdit d'écrire: «Grand-Mère ressemble à une sorcière»; mais il est permis d'écrire: «Les gens appellent Grand-Mère la Sor cière.»

Il est interdit d'écrire: «La Petite Ville est belle», car la Petite Ville peut être belle pour nous et laide pour quelqu'un d'autre.

De même, si nous écrivons: «L'ordonnance est gentil», cela n'est pas une vérité, parce que l'ordonnance est peut-être capable de méchancetés que nous ignorons. Nous écrirons donc simplement: «L'ordonnance nous donne des couvertures.»

Nous écrirons: «Nous mangeons beaucoup de noix», et non pas: «Nous aimons les noix», car le mot «aimer» n'est pas un mot sûr, il manque de précision et d'objectivité. «Aimer les noix» et «aimer notre Mère», cela ne peut pas vouloir dire la même chose. La première formule désigne un goût agréable dans la bouche, et la deuxième un sentiment.

Les mots qui définissent les sentiments sont très vagues; il vaut mieux éviter leur emploi et s'en tenir à la description des objets, des êtres humains et de soi-même, c'est-à-dire à la description fidèle des faits.

Notre voisine et sa fille

Notre voisine est une femme moins vieille que Grand-Mère. Elle habite avec sa fille la dernière maison de la Petite Ville. C'est une masure complètement délabrée, son toit est troué à plusieurs endroits. Autour, il y a un jardin, mais il n'est pas cultivé comme le jardin de Grand-Mère. Il n'y pousse que de mauvaises herbes.

La voisine est assise toute la journée sur un tabouret dans son jardin et regarde devant elle, on ne sait quoi. Le soir, ou quand il pleut, sa fille la prend par le bras et la fait rentrer dans la maison. Parfois, sa fille l'oublie ou elle n'est pas là, alors la mère reste dehors toute la nuit, par n'importe quel temps.

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