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Agota Kristof: Le grand cahier

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Agota Kristof Le grand cahier

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Arrivés de la Grande Ville avec leur mère, Claus et Lucas ne vont rester que tous les deux chez leur grand-mère pendant la guerre. Cette dernière est une femme sale, méchante, radine, analphabète et meurtrière; les jumeaux vont alors entreprendre seuls une étrange éducation. D'un côté ils s'entraînent à s'endurcir, à ne pas s'apitoyer sur la douleur d'autrui et à tuer, et de l'autre, ils écrivent la liste des tâches effectuées dans un grand cahier. Mais, à la suite d'un certain nombre d'événements, les deux frères vont se retrouver séparés, le premier dans ce même pays totalitaire, le deuxième de l'autre côté de la frontière… Dans la Grande Ville qu’occupent les Armées étrangères, la disette menace. Une mère conduit donc ses enfants à la campagne, chez leur grand-mère. Analphabète, avare, méchante et même meurtrière, celle-ci mène la vie dure aux jumeaux. Loin de se laisser abattre, ceux-ci apprennent seuls les lois de la vie, de l’écriture et de la cruauté. Abandonnés à eux-mêmes, dénués du moindre sens moral, ils s’appliquent à dresser, chaque jour, dans un grand cahier, le bilan de leurs progrès et la liste de leurs forfaits. Le Grand Cahier nous livre une fable incisive sur les malheurs de la guerre et du totalitarisme, mais aussi un véritable roman d’apprentissage dominé par l’humour noir.

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On entend le tir des canôns et des mitrailleuses.

L'officier prend notre Mère par les épaules et la tire vers la voiture. Mais Mère se dégage:

– Ce sont mes fils, je les veux! Je les aime!

Grand-Mère dit:

– Moi, j'ai besoin d'eux. Je suis vieille. Toi, tu peux encore en faire d'autres. La preuve!

Mère dit:

– Je vous en supplie, ne les retenez pas.

Grand-Mère dit:

– Je ne les retiens pas. Allons, les garçons, descendez tout de suite et partez avec votre maman.

Nous disons:

– Nous ne voulons pas partir. Nous voulons rester avec vous, Grand-Mère.

L'officier prend notre Mère dans ses bras, mais elle le repousse. L'officier va s'asseoir dans la Jeep et met le moteur en marche. A ce moment précis, une explosion se produit dans le jardin. Tout de suite après, nous voyons notre Mère à terre. L'officier court vers elle. Grand-Mère veut nous écarter. Elle dit:

– Ne regardez pas! Rentrez dans la maison!

L'officier jure, court à sa Jeep et part en trombe.

Nous regardons notre Mère. Ses boyaux lui sortent du ventre. Elle est rouge partout. Le bébé aussi. La tête de notre Mère pend dans le trou qu'a creusé l'obus. Ses yeux sont ouverts et encore mouillés de larmes.

Grand-Mère dit:

– Allez chercher la bêche!

Nous posons une couverture au fond du trou, nous couchons notre Mère dessus. Le bébé est toujours serré sur sa poitrine. Nous les recouvrons avec une autre couverture, puis nous comblons le trou.

Quand notre cousine rentre de la ville, elle demande:

– Il s'est passé quelque chose?

Nous disons:

– Oui, un obus a fait un trou dans le jardin.

Le départ de notre cousine

Toute la nuit, nous entendons des tirs, des explosions. A l'aube, c'est brusquement le silence. Nous nous endormons sur le grand lit de l'officier. Son lit est devenu notre lit, et sa chambre notre chambre.

Le matin, nous allons prendre notre petit déjeuner dans la cuisine. Grand-Mère est devant le fourneau. Notre cousine plie ses couvertures.

Elle dit:

– Je n'ai vraiment pas assez dormi.

Nous disons:

– Tu dorrniras dans le jardin. Il n'y a plus de bruit et il fait chaud.

Elle demande:

– Vous n'avez pas eu peur, cette nuit?

Nous haussons les épaules sans répondre.

On frappe à la porte. Un homme en civil entre, suivi de deux soldats. Les soldats ont des mitraillettes et ils portent un uniforme que nous n'avons encore jamais vu.

Grand-Mère dit quelque chose dans la langue qu'elle parle quand elle boit de l'eau-de-vie. Les soldats répondent. Grand-Mère leur saute au cou, elle les embrasse l’un après l'autre puis continue à leur parler.

Le civil dit:

– Vous parlez leur langue, madame?

Grand-Mère répond:

– C'est ma langue maternelle, monsieur.

Notre cousine demande:

– Ils sont là? Quand sont-ils arrivés? On voulait les attendre sur la Grande Place avec des bouquets de fleurs.

Le civil demande:

– Qui ça, «on»?

– Mes amis et moi.

Le civil sourit:

– Eh bien, c'est trop tard. Ils sont arrivés cette nuit. Et moi, tout de suite après. Je cherche une jeune fille. Il prononce un nom; notre cousine dit:

– Oui, c'est moi. Où sont mes parents?

Le civil dit:

– Je ne sais pas. Je suis seulement chargé de retrouver les enfants qui sont sur ma liste. Nous irons d'abord dans un centre d'accueil de la Grande Ville. Ensuite nous ferons des recherches pour retrouver vos parents. Notre cousine dit:

– J'ai un ami ici. Est-ce qu'il est sur votre liste, lui aussi?

Elle dit le nom de son amoureux. Le civil consulte sa liste:

– Oui. Il est déjà au quartier général de l'armée. Vous ferez le voyage ensemble. Préparez vos affaires.

Notre cousine, très joyeuse, emballe ses robes et rassemble ses affaires de toilette dans sa serviette de bain.

Le civil se tourne vers nous:

– Et vous? Comment vous appelez-vous?

Grand-Mère dit:

– Ce sont mes petits-fils. Ils resteront chez moi.

Nous disons:

– Oui, nous resterons chez Grand-Mère.

Le civil dit:

– J'aimerais tout de même avoir votre nom.

Nous le lui disons. Il regarde ses papiers:

– Vous n'êtes pas sur ma liste. Vous pouvez les garder, madame.

Grand-Mère dit:

– Et comment! je peux les garder!

Notre cousine dit:

– Je suis prête. Allons-y.

Le civil dit:

– Vous êtes bien pressée. Vous pourriez au moins remercier madame et dire au revoir à ces petits garçons. Notre cousine dit:

– Petits garçons? De petits salopards, oui.

Elle nous serre contre elle, très fort:

– Je ne vous embrasse pas, je sais que vous n'aimez pas ça. Ne faites pas trop les cons, soyez prudents.

Elle nous serre encore plus fort, elle pleure. Le civil la prend par le bras et dit à Grand-Mère:

– Je vous remercie, madame, pour tout ce que vous avez fait pour cette enfant.

Nous sortons tous. Devant la porte du jardin, il y a une Jeep. Les deux soldats s'installent à l'avant, le civil et notre côusine à l'arrière. Grand-Mère crie encore quelque chose. Les soldats rigolent. La Jeep démarre. Notre cousine ne se retourne pas.

L'arrivée des nouveaux étrangers

Après le départ de notre cousine, nous allons en ville pour voir ce qui se passe.

A chaque coin de rue, il y a un tank. Sur la Grande Place, des camions, des Jeeps, des motos, des side-cars et, partout, beaucoup de militaires. Sur la place du Marché qui n'est pas goudronnée, ils montent des tentes et installent des cuisines en plein air.

Quand nous passons à côté d'eux, ils nous sourient, ils nous parlent, mais nous ne comprenons pas ce qu'ils disent.

A part les militaires, il n'y a personne dans les rues. Les portes des maisons sont fermées, les volets tirés, les stores des magasins baissés.

Nous rentrons, nous disons à Grand-Mère:

– Tout est calme en ville.

Elle ricane:

– Ils se reposent pour l'instant, mais cet après-midi, vous verrez!

– Que va-t-il se passer, Grand-Mère?

– Ils vont perquisitionner. Ils vont entrer partout et fouiller. Et ils prendront tout ce qui leur plaira. J'ai déjà vécu une guerre, je sais comment ça se passe. Nous, on n'a rien à craindre: il n'y a rien à prendre ici et je sais leur parler.

– Mais que cherchent-ils, Grand-Mère?

– Des espions, des armes, des munitions, des montres, de l'or, des femmes.

L'après-midi, en effet, les militaires commencent à fouiller systématiquement les maisons. Si on ne leur ouvre pas, ils tirent en l'air, puis ils enfoncent la porte.

Beaucoup de maisons sont vides. Les habitants sont partis définitivement ou bien ils se cachent dans la forêt. Ces maisons inhabitées sont fouillées comme les autres, ainsi que tous les magasins et les boutiques.

Après le passage des militaires, ce sont les voleurs qui envahissent les magasins et les maisons abandonnées. Les voleurs sont surtout des enfants et des vieillards, quelques femmes aussi, qui n'ont peur de rien ou qui sont pauvres.

Nous rencontrons Bec-de-Lièvre. Elle a les bras chargés de vêtements et de chaussures. Elle nous dit:

– Dépêchez-vous pendant qu'il y a encore quelque chose à prendre. Moi, c'est la troisième fois que je fais mes courses.

Nous entrons dans la Librairie dont la porte est enfoncée. Là, il n'y a que quelques enfants plus petits que nous. Ils prennent des crayons et des craies de couleur, des gommes, des taille-crayons, des cartables.

Nous choisissons tranquillement ce dont nous avons besoin: une encyclopédie complète en plusieurs volumes, des crayons et du papier.

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