Anne Gavalda - Ensemble, c’est tout

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Ensemble, c’est tout: краткое содержание, описание и аннотация

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"Et puis, qu'est-ce que ça veut dire, différents ? C'est de la foutaise, ton histoire de torchons et de serviettes... Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c'est leur connerie, pas leurs différences... " Camille dessine. Dessinais plutôt, maintenant elle fait des ménages, la nuit. Philibert, aristo pur jus, héberge Franck, cuisinier de son état, dont l'existence tourne autour des filles, de la moto et de Paulette, sa grand-mère. Paulette vit seule, tombe beaucoup et cache ses bleus, paniquée à l'idée de mourir loin de son jardin. Ces quatre là n'auraient jamais dû se rencontrer. Trop perdus, trop seuls, trop cabossés... Et pourtant, le destin, ou bien la vie, le hasard, l'amour -appelez ça comme vous voulez -, va se charger de les bousculer un peu. Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever."

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— Ah bon ? Ben tu t'appelles comment alors ?

— Je te le dirai pas.

— Écoute Mam... euh ma chère... à toi, je vais dire la vérité : je ne pars pas à cause de Josy. Je ne pars pas à cause du boulot. Je ne pars pas pour le plaisir de partir. Je ne pars pas à cause de l'argent. La vérité c'est... que je pars parce que j'ai un autre métier... Un métier que... enfin, je crois... je... Je ne suis pas sûre, hein... mais un métier où je suis meilleure qu'ici et... où je crois que je pourrais être plus heureuse...

Silence.

— Et puis ce n'est pas la seule raison... Je m'occupe d'une vieille dame maintenant et je ne veux plus partir le soir, tu comprends ? J'ai peur qu'elle tombe...

Silence.

— Bon, ben je vais descendre, hein... Parce que sinon je serai encore bonne pour payer le tacos...

L'autre lui tira sur le bras et la rassit de force.

— Reste encore je te dis. Il est que minuit trente quatre...

— C'est quoi ?

— Pardon?

— Ton autre métier, c'est quoi ?

Camille lui tendit son carnet.

— Tiens, lâcha-t-elle en le lui rendant, c'est bien. Je suis d'accord alors. Tu peux y aller maintenant mais quand même... J'étais bien contente deu te connaître, petite sauterelle, ajouta-t-elle en se retournant.

— J'ai encore un service à te demander, Mama...

- Tu veux que mon Léopold, il te fasse le succès

garanti et l'attraction de clientèle aussi ?

- Non. Je voudrais que tu poses pour moi...

— Que je pose quoi ?

- Ben, toi ! Que tu me serves de modèle...

— Moi?

— Oui.

— Tu te moques ou quoi dis donc ?

— Depuis le premier jour où je t'ai vue, à l'époque on travaillait à Neuilly, je me souviens... J'ai envie de faire ton portrait...

— Arrête Camille ! Je ne suis même pas belle, moi !

— Pour moi si.

Silence.

— Pour toi si ?

— Pour moi si...

— Qu'est-ce qui est beau là-deudans ? demanda-t-elle en avisant du doigt son reflet dans la vitre noire. Hein ? Où c'est ce que tu dis ?

— Si j'arrive à faire ton portrait, si je le réussis, on verra dedans tout ce que tu m'as raconté depuis qu'on se connaît... Tout... On verra ta mère et ton père. Et tes enfants. Et la mer. Et... comment elle s'appelait déjà ?

— De qui ?

— Ta petite chèvre ?

— Bouli...

— On verra Bouli. Et ta cousine qui est morte et... Et tout le reste...

- Tu parles comme mon frère, toi ! Tu jacasses des drôles deu fantaisies dis donc !

Silence.

- Mais... je ne suis pas sûre de le réussir...

- Ah bon ? Note que si on voit pas ma Bouli sur ma tête ça m'arrange aussi ! rigola-t-elle. Mais... Ce que tu me demandes, là, c'est long, non ?

- Oui.

- Alors je peux pas...

- Tu as mon numéro... Dépose un jour ou deux chez Touclean et viens me voir. Je te payerai tes heures... On paye toujours ses modèles... C'est un métier, tu sais... Bon, je te quitte, là. On... on s'embrasse pas?

L'autre l'étouffa sur son cœur.

— Comment tu t'appelles Mamadou ?

— Je te le dirai pas. Je l'aime pas mon nom...

Camille courut le long du quai en mimant un téléphone contre son oreille. Son ancienne collègue fit un geste las de la main. Oublie-moi, petite toubab, oublie-moi. Tu m'as déjà oubliée d'ailleurs...

3

Les premiers jours, Paulette ne quitta pas sa chambre. Elle avait peur de déranger, elle avait peur de se perdre, elle avait peur de tomber (ils avaient oublié son déambulateur) et surtout, elle avait peur de regretter son coup de tête.

Souvent, elle s'emmêlait les pinceaux, affirmait qu'elle passait de très bonnes vacances et leur demandait quand ils avaient l'intention de la ramener chez elle...

— C'est où chez toi ? s'agaçait Franck.

— Voyons tu sais bien... à la maison... chez moi...

Il quittait la pièce en soupirant :

— Je vous l'avais dit que c'était une connerie... En plus, elle perd la boule maintenant...

Camille regardait Philibert et Philibert regardait ailleurs.

— Paulette ?

- Ah, c'est toi, mon petit... Tu... comment tu t'appelles déjà ?

- Camille...

- C'est ça ! Qu'est-ce que tu veux, ma petite fille ?

Camille s'adressa à elle sans détour et lui parla assez durement. Lui rappela d'où elle venait, pourquoi elle était avec eux, ce qu'ils avaient et allaient encore changer dans leurs modes de vie pour lui tenir compagnie. Elle ajouta mille autres détails cinglants qui laissèrent la vieille dame totalement démunie :

— Je ne retournerai jamais chez moi, alors ?

— Non.

— Ah?

— Venez avec moi, Paulette...

Camille la prit par la main et recommença la visite. Plus lentement cette fois. Elle enfonça quelques clous au passage :

— Ici, ce sont les toilettes... Vous voyez, Franck est en train d'installer des poignées sur le mur pour que vous puissiez vous tenir...

— Conneries... grommelait-il.

— Ici, c'est la cuisine... Elle est grande, hein ? Et puis elle est froide... C'est pour ça que j'ai rafistolé la table roulante hier... Pour vous permettre de prendre vos repas dans votre chambre...

— ... ou dans le salon, précisa Philibert, vous n'êtes pas obligée de rester enfermée toute la journée, vous savez...

— Bon, le couloir... Il est très long mais vous pouvez vous tenir aux boiseries, n'est-ce pas ? Si vous avez besoin d'aide, on ira à la pharmacie louer un autre machin à roulettes...

— Oui, je préfère...

— Pas de problème ! On a déjà un motard dans la maison...

— Ici, la salle de bains... Et c'est là qu'il faut parler sérieusement, Paulette... Tenez, asseyez-vous sur la chaise... Levez les yeux... Regardez comme elle est belle...

— Très belle. J'en ai jamais vu des comme ça par chez nous...

— Bon. Eh bien vous savez ce qu'il va faire votre petit-fils demain avec ses amis ?

— Non...

- Ils vont la saccager. Ils vont installer une cabine de douche pour vous parce que la baignoire est trop haute à enjamber. Alors, avant qu'il ne soit trop tard, il faut vous décider pour de bon. Soit vous restez et les garçons se mettent au travail, soit vous n'avez pas très envie de rester, et il n'y a pas de problème, vous faites ce que vous voulez, Paulette, mais il faut nous le dire maintenant, vous comprenez ?

— Vous comprenez ? répéta Philibert.

La vieille dame soupira, tripota le coin de son gilet pendant quelques secondes qui leur parurent une éternité puis releva la tête et s'inquiéta :

— Vous avez pensé au tabouret ?

— Pardon ?

— Je suis pas complètement impotente, vous savez... Je peux très bien me doucher toute seule, mais il faut me mettre un tabouret, sans quoi...

Philibert fit mine d'écrire sur sa main :

— Un tabouret pour la petite dame du fond ! Je le note ! Et quoi d'autre, je vous prie ?

Elle sourit :

— Rien d'autre...

— Rien d'autre ?

Elle se lâcha enfin :

— Si. J'aimerais bien mon Télé Star, mes mots croisés, des aiguilles et de la laine pour la petite, une boîte de Nivéa parce que j'ai oublié la mienne, des bonbons, un petit poste sur ma table de nuit, des choses qui bullent pour mon dentier, des jarretières, des chaussons et une robe de chambre plus chaude parce que c'est plein de courants d'air ici, des garnitures, de la poudre, mon flacon d'eau de Cologne que Franck a oublié l'autre jour, un oreiller supplémentaire, une loupe et aussi que vous me bougiez le fauteuil devant la fenêtre et...

- Et ? s'inquiéta Philibert.

- Et c'est tout, ma foi...

Franck qui les avait rejoints avec sa boîte à outils tapa sur l'épaule de son collègue :

— Putain mon gars, nous voilà avec deux princesses maintenant...

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