Anne Gavalda - Ensemble, c’est tout

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Ensemble, c’est tout: краткое содержание, описание и аннотация

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"Et puis, qu'est-ce que ça veut dire, différents ? C'est de la foutaise, ton histoire de torchons et de serviettes... Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c'est leur connerie, pas leurs différences... " Camille dessine. Dessinais plutôt, maintenant elle fait des ménages, la nuit. Philibert, aristo pur jus, héberge Franck, cuisinier de son état, dont l'existence tourne autour des filles, de la moto et de Paulette, sa grand-mère. Paulette vit seule, tombe beaucoup et cache ses bleus, paniquée à l'idée de mourir loin de son jardin. Ces quatre là n'auraient jamais dû se rencontrer. Trop perdus, trop seuls, trop cabossés... Et pourtant, le destin, ou bien la vie, le hasard, l'amour -appelez ça comme vous voulez -, va se charger de les bousculer un peu. Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever."

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Comme d'habitude, Camille but plus qu'elle ne mangea.

— Ça ne vous dérange pas si je fume ?

— Je vous en prie... Par contre, j'aimerais allonger mes jambes parce que je me sens tout ankylosé...

— Mettez-vous sur mon lit...

— B... bien sûr que non, je... Je n'en ferai rien...

À la moindre émotion, il reperdait ses mots et tous ses moyens.

— Mais, si, allez-y ! En fait, c'est un canapé-lit...

— Dans ce cas...

— Nous pourrions peut-être nous tutoyer, Philibert ?

Il devint pâle.

— Oh, non, je... En ce qui me concerne, j'en serais bien incapable, mais vous... Vous...

— Stop ! Extinction des feux là-haut ! Je n'ai rien dit ! Je n'ai rien dit ! En plus, je trouve que c'est très bien le vouvoiement, c'est très charmant, très...

— Pittoresque ?

— Voilà !

Philibert ne mangeait pas beaucoup lui non plus, mais il était si lent et si précautionneux que notre parfaite petite ménagère se félicita d'avoir prévu un repas froid. Elle avait aussi acheté du fromage blanc pour le dessert. En vérité, elle était restée paralysée devant la vitrine d'un pâtissier, totalement décontenancée et incapable de choisir le moindre gâteau. Elle sortit sa petite cafetière italienne et but son jus dans une tasse si fine qu'elle était certaine de pouvoir la briser en la croquant.

Ils n'étaient pas bavards. Ils n'avaient plus l'habitude de partager leurs repas. Le protocole ne fut donc pas très au point et tous deux eurent du mal à se dépêtrer de leur solitude... Mais c'était des gens bien élevés et ils firent un effort pour porter beau. S'égayèrent, trinquèrent, évoquèrent le quartier. Les caissières du Franprix — Philibert aimait la blonde, Camille lui préférait la aubergine -, les touristes, les jeux de lumière sur la tour Eiffel et les crottes de chien. Contre toute attente, son hôte s'avéra être un causeur parfait, relançant sans cesse la conversation et picorant çà et là mille sujets futiles et plaisants. Il était passionné d'histoire de France et lui avoua qu'il passait le plus clair de son temps dans les geôles de Louis XI, dans l'antichambre de François Ier, à la table de paysans vendéens au Moyen Âge ou à la Conciergerie avec Marie-Antoinette, femme pour laquelle il nourrissait une véritable passion. Elle lançait un thème ou une époque et il lui apprenait une foule de détails piquants. Les costumes, les intrigues de la Cour, le montant de la gabelle ou la généalogie des Capétiens.

C'était très amusant.

Elle avait l'impression d'être sur le site Internet d'Alain Decaux.

Un clic, un résumé.

— Et vous êtes professeur ou quelque chose comme ça?

— Non, je... C'est-à-dire que je... Je travaille dans un musée...

— Vous êtes conservateur ?

— Quel bien grand mot ! Non, je m'occupe plutôt du service commercial...

— Ah... acquiesça-t-elle gravement, ce doit être passionnant... Dans quel musée ?

— Ça dépend, je tourne... Et vous ?

— Oh, moi... C'est moins intéressant, hélas, je travaille dans des bureaux...

Avisant sa mine dépitée, il eut le tact de ne pas s'attarder sur le sujet.

— J'ai du bon fromage blanc avec de la confiture d'abricot, ça vous dit ?

— Avec joie ! Et vous ?

— Je vous remercie, toutes ces petites choses russes m'ont calée...

— Vous n'êtes pas bien grosse...

Craignant d'avoir prononcé un mot blessant, il ajouta aussitôt :

— Mais vous êtes... euh... gracieuse... Votre visage me fait songer à celui de Diane de Poitiers...

— Elle était jolie ?

— Oh ! Plus que jolie ! Il rosit. Je... Vous... Vous n'êtes jamais allée au château d'Anet ?

— Non.

— Vous devriez... C'est un endroit merveilleux qui lui a été offert par son amant, le roi Henri II...

— Ah bon ?

— Oui, c'est très beau, une espèce d'hymne à l'amour où leurs initiales sont entrelacées partout. Dans la pierre, le marbre, la fonte, le bois et sur son tombeau. Et puis émouvant aussi... Si je me souviens bien, ses pots à onguents et ses brosses à cheveux sont toujours là, dans son cabinet de toilette. Je vous y emmènerai un jour...

— Quand ?

— Au printemps peut-être ?

— Pour un pique-nique ?

— Cela va de soi...

Ils restèrent silencieux un moment. Camille essaya de ne pas remarquer ses souliers troués et Philibert fit de même avec les taches de salpêtre qui couraient le long des murs. Ils se contentaient de laper leur vodka à petites gorgées.

— Camille ?

— Oui.

— Vraiment, vous vivez ici tous les jours ?

— Oui.

— Mais euh... pour euh... Enfin... Les lieux d'aisances...

— Sur le palier.

— Ah?

— Vous voulez vous y rendre ?

— Non, non, je me demandais juste.

— Vous vous faites du souci pour moi ?

— Non, enfin... si... C'est... tellement Spartiate,

quoi...

— Vous êtes gentil... Mais ça va. Ça va, je vous rassure, et puis j'ai une belle cheminée maintenant !

Lui n'avait plus l'air si enthousiaste.

— Quel âge avez-vous ? Si ce n'est pas trop indiscret bien sûr...

— Vingt-six ans. J'en aurai vingt-sept en février...

— Comme ma petite sœur...

— Vous avez une sœur ?

— Pas une, six !

— Six sœurs !

— Oui. Et un frère...

— Et vous vivez seul à Paris ?

— Oui, enfin avec mon colocataire...

— Vous vous entendez bien ? Comme il ne répondait pas, elle insista :

— Pas très bien ?

— Si, si... ça va ! On ne se voit jamais de toute façon...

— Ah?

— Disons que ce n'est pas exactement le château d'Anet, quoi !

Elle riait.

— Il travaille ?

— Il ne fait que ça. Il travaille, il dort, il travaille, il dort. Et quand il ne dort pas, il ramène des filles... C'est un curieux personnage qui ne sait pas s'exprimer autrement qu'en aboyant. J'ai du mal à comprendre ce qu'elles lui trouvent. Enfin, j'ai bien mon idée sur la question, mais bon...

— Qu'est-ce qu'il fait ?

— Il est cuisinier.

— Ah ? Et il vous prépare de bons petits plats au moins ?

— Jamais. Je ne l'ai jamais vu dans la cuisine. Sauf le matin pour fustiger ma pauvre cafetière...

— C'est un de vos amis ?

— Fichtre non ! Je l'ai découvert par une annonce, un petit mot sur le comptoir de la boulangerie d'en face : Jeune cuisinier au Vert Galant cherche chambre pour faire la sieste l'après-midi pendant sa coupure. Au début, il ne venait que quelques heures par jour et puis voilà, il est là maintenant...

— Ça vous contrarie ?

— Pas du tout ! C'est même moi qui lui ai proposé... Parce que, vous verrez, pour le coup, c'est un peu trop grand chez moi... Et puis il sait tout faire. Moi qui ne suis pas fichu de changer une ampoule, ça m'arrange bien... Il sait tout faire et c'est un fieffé gredin ma foi... Depuis qu'il est là, ma note d'électricité a fondu comme neige au soleil...

— Il a bidouillé le compteur ?

— Il bidouille tout ce qu'il touche, j'ai l'impression... Je ne sais pas ce qu'il vaut comme cuisinier, mais comme bricoleur, il se pose là. Et comme tout tombe en ruine chez moi... Non... et puis je l'aime bien quand même... Je n'ai jamais eu l'occasion de parler avec lui, mais j'ai l'impression qu'il... Enfin, je n'en sais rien... Quelquefois, j'ai la sensation de vivre sous le même toit qu'un mutant...

— Comme dans Alien ?

— Pardon ?

— Non. Rien.

Sigourney Weaver n'ayant jamais fricoté avec un roi, elle préféra laisser tomber l'affaire...

Ils rangèrent ensemble. Avisant son minuscule lavabo, Philibert la supplia de lui laisser nettoyer la vaisselle. Son musée étant fermé le lundi, il n'aurait que ça à faire le lendemain... Ils se quittèrent cérémonieusement.

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