Anne Gavalda - Ensemble, c’est tout

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Ensemble, c’est tout: краткое содержание, описание и аннотация

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"Et puis, qu'est-ce que ça veut dire, différents ? C'est de la foutaise, ton histoire de torchons et de serviettes... Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c'est leur connerie, pas leurs différences... " Camille dessine. Dessinais plutôt, maintenant elle fait des ménages, la nuit. Philibert, aristo pur jus, héberge Franck, cuisinier de son état, dont l'existence tourne autour des filles, de la moto et de Paulette, sa grand-mère. Paulette vit seule, tombe beaucoup et cache ses bleus, paniquée à l'idée de mourir loin de son jardin. Ces quatre là n'auraient jamais dû se rencontrer. Trop perdus, trop seuls, trop cabossés... Et pourtant, le destin, ou bien la vie, le hasard, l'amour -appelez ça comme vous voulez -, va se charger de les bousculer un peu. Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever."

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— La prochaine fois, c'est vous qui viendrez...

— Avec plaisir.

— Mais je n'ai pas de cheminée, hélas...

— Hé ! Tout le monde n'a pas la chance d'avoir un

cottage à Paris...

— Camille ?

— Oui.

— Vous faites attention à vous, n'est-ce pas ?

— J'essaye. Mais vous aussi, Philibert...

— Je... J...

— Quoi ?

— Il faut que je vous dise... La vérité, c'est que je ne travaille pas vraiment dans un musée, vous savez... Plutôt à l'extérieur... Enfin dans des boutiques, quoi... Je... Je vends des cartes postales...

— Et moi, je ne travaille pas vraiment dans un bureau, vous savez... Plutôt à l'extérieur aussi... Je fais des ménages...

Ils échangèrent un sourire fataliste et se quittèrent tout penauds.

Tout penauds et soulagés.

Ce fut un dîner russe très réussi.

12

— Qu'est-ce qu'on entend ?

— T'inquiète, c'est le grand Duduche...

— Mais qu'est-ce qu'il fout ? On dirait qu'il inonde la cuisine...

— Laisse tomber, on s'en tape... Viens plutôt par là toi...

— Non, laisse-moi.

— Allez, viens quoi... Viens... Pourquoi t'enlèves pas ton tee-shirt ?

— J'ai froid.

— Viens je te dis.

— Il est bizarre, non ?

— Complètement givré... Tu l'aurais vu partir tout à l'heure, avec sa canne et son chapeau de clown... J'ai cru qu'il allait à un bal costumé...

— Il allait où ?

— Voir une fille, je crois...

— Une fille !

— Ouais, je crois, j'en sais rien... On s'en fout... Allez, retourne-toi, merde...

— Laisse-moi.

— Hé, Aurélie, tu fais chier à la fin...

— Aurélia, pas Aurélie.

— Aurélia, Aurélie, c'est pareil. Bon... Et tes chaussettes, tu vas les garder toute la nuit aussi ?

13

Alors que c'était formellement interdit, strictly forbidden , Camille posait ses vêtements sur le linteau de sa cheminée, restait au lit le plus longtemps possible, s'habillait sous sa couette et réchauffait les boutons de son jean entre ses mains avant de l'enfiler.

Le bourrelet en PVC n'avait pas l'air très efficace et elle avait dû changer son matelas de place pour ne plus sentir l'affreux courant d'air qui lui vrillait le front. Maintenant son lit était contre la porte et c'était tout un binz pour entrer et sortir. Elle était sans cesse en train de le tirer ici ou là pour faire trois pas. Quelle misère, songeait-elle, quelle misère... Et puis, ça y est, elle avait craqué, elle faisait pipi dans son lavabo en se tenant au mur pour ne pas risquer de le desceller. Quant à ses bains turcs, n'en parlons pas...

Elle était donc sale. Enfin sale peut-être pas, mais moins propre que d'habitude. Une ou deux fois par semaine, elle se rendait chez les Kessler quand elle était sûre de ne pas les trouver. Elle connaissait les horaires de leur femme de ménage et cette dernière lui tendait une grande serviette-éponge en soupirant. Personne n'était dupe. Elle repartait toujours avec un petit frichti ou une couverture supplémentaire... Un jour pourtant, Mathilde avait réussi à la coincer alors qu'elle était en train de se sécher les cheveux :

— Tu ne veux pas revenir vivre ici un moment ? Tu pourrais reprendre ta chambre ?

— Non, je vous remercie, je vous remercie tous les deux, mais ça va. Je suis bien...

— Tu travailles ?

Camille ferma les yeux.

— Oui, oui...

— Tu en es où ? Tu as besoin d'argent ? Donne-nous quelque chose, Pierre pourrait te faire une avance, tu sais...

— Non. Je n'ai rien terminé pour le moment...

— Et toutes les toiles qui sont chez ta mère ?

— Je ne sais pas... Il faudrait les trier... Je n'ai pas envie...

— Et tes autoportraits ?

— Ils ne sont pas à vendre.

— Qu'est-ce que tu fabriques exactement ?

— Des bricoles...

— Tu es passée quai Voltaire ?

— Pas encore.

— Camille ?

— Oui.

— Tu ne veux pas éteindre ce fichu séchoir ? Qu'on s'entende un peu ?

— Je suis pressée.

— Tu fais quoi exactement ?

— Pardon ?

— C'est quoi ta vie, là... Ça ressemble à quoi en ce moment ?

Pour ne plus jamais avoir à répondre à ce genre de question, Camille dévala les escaliers de leur immeuble quatre à quatre et poussa la porte du premier coiffeur venu.

14

— Rasez-moi, demanda-t-elle au jeune homme qui se trouvait au-dessus d'elle dans le miroir.

— Pardon ?

— Je voudrais que vous me rasiez la tête, s'il vous plaît.

— La boule à zéro ?

— Oui.

— Non. Je ne peux pas faire ça...

— Si, si, vous pouvez. Prenez votre tondeuse et allez-y.

— Non, c'est pas l'armée ici. Je veux bien vous couper très court, mais pas la boule à zéro. C'est pas le genre de la maison... Hein Carlo ?

Carlo lisait Tiercé Magazine derrière sa caisse.

— De quoi ?

— La petite dame, elle veut qu'on la tonde... L'autre esquissa un geste qui voulait dire à peu près

j'en ai rien à foutre, je viens de perdre dix euros dans la septième, alors me faites pas chier...

— Cinq millimètres...

— Pardon ?

— Je vous la fais à cinq millimètres sinon vous n'oserez même plus sortir d'ici...

— J'ai mon bonnet.

— J'ai mes principes.

Camille lui sourit, hocha la tête en signe d'acquiescement et sentit le crissement des lames sur sa nuque. Des mèches de cheveux s'éparpillaient sur le sol pendant qu'elle dévisageait la drôle de personne qui lui faisait face. Elle ne la reconnaissait pas, ne se souvenait plus à quoi elle ressemblait l'instant précédent. Elle s'en moquait. Désormais, ce serait beaucoup moins galère pour elle d'aller prendre une douche sur le palier et c'était la seule chose qui comptait.

Elle interpella son reflet en silence : Alors ? C'était ça le programme ? Se démerder, quitte à s'enlaidir, quitte à se perdre de vue, pour ne jamais rien devoir à personne ?

Non, sérieusement ? C'était ça ?

Elle passa sa main sur son crâne râpeux et eut très envie de pleurer.

— Ça vous plaît ?

— Non.

— Je vous avais prévenue...

— Je sais.

— Ça repoussera...

— Vous croyez ?

— J'en suis sûr.

— Encore un de vos principes...

— Je peux vous demander un stylo ?

— Carlo ?

— Mmm...

— Un stylo pour la jeune fille...

— On ne prend pas de chèque à moins de quinze euros...

— Non, non, c'est pour autre chose...

Camille prit son bloc et dessina ce qu'elle voyait dans la glace.

Une fille chauve au regard dur tenant dans sa main le crayon d'un turfiste aigri sous le regard amusé d'un garçon qui s'appuyait sur son manche à balai. Elle nota son âge et se leva pour payer.

— C'est moi, là ?

— Oui.

— Mince, vous dessinez vachement bien !

— J'essaye...

15

Le pompier, ce n'était pas le même que la dernière fois, Yvonne l'aurait reconnu, tournait inlassablement sa petite cuillère dans son bol :

— Il est trop chaud ?

— Pardon ?

— Le café ? Il est trop chaud ?

— Non, ça va, merci. Bon, ben, c'est pas le tout, mais il faut que je fasse mon rapport, moi...

Paulette restait prostrée à l'autre bout de la table. Son compte était bon.

16

— Tu avais des poux ? lui demanda Mamadou. Camille était en train d'enfiler sa blouse. Elle n'avait

pas envie de parler. Trop de cailloux, trop froid, trop fragile.

— Tu fais la gueule ?

Elle secoua la tête, sortit son chariot du local à poubelles et se dirigea vers les ascenseurs.

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