Anne Gavalda - Ensemble, c’est tout

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Ensemble, c’est tout: краткое содержание, описание и аннотация

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"Et puis, qu'est-ce que ça veut dire, différents ? C'est de la foutaise, ton histoire de torchons et de serviettes... Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c'est leur connerie, pas leurs différences... " Camille dessine. Dessinais plutôt, maintenant elle fait des ménages, la nuit. Philibert, aristo pur jus, héberge Franck, cuisinier de son état, dont l'existence tourne autour des filles, de la moto et de Paulette, sa grand-mère. Paulette vit seule, tombe beaucoup et cache ses bleus, paniquée à l'idée de mourir loin de son jardin. Ces quatre là n'auraient jamais dû se rencontrer. Trop perdus, trop seuls, trop cabossés... Et pourtant, le destin, ou bien la vie, le hasard, l'amour -appelez ça comme vous voulez -, va se charger de les bousculer un peu. Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever."

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— Je vous préviens, il va vous raconter sa vie...

— Pas de problème, fit Camille, Houuuh... c'est fort, non ?

L'autre s'éloigna en riant.

Ils étaient seuls à présent. L'ancêtre jacassait et Camille l'écoutait gravement en opinant seulement du nez à chaque fois qu'il lui présentait la bouteille.

Elle eut du mal à se relever et à récupérer ses affaires. Alors qu'elle se tenait près de la sortie, après s'être maintes et maintes fois courbée pour prendre congé du bonhomme, la jeune fille vint vers elle pour l'aider à tirer la poignée de la porte qu'elle s'obstinait à pousser en riant bêtement depuis un bon moment.

— Vous êtes ici chez vous, d'accord ? Vous pouvez venir manger quand vous voulez. Si vous ne venez pas, il sera fâché... Et triste aussi...

Quand elle arriva au boulot, elle était complètement pétée.

Samia s'excitait :

— Oh, toi, t'as trouvé un mec ?

— Oui, avoua Camille, penaude.

— C'est vrai ?

— Oui.

— Nan... C'est pas vrai... Il est comment ? Il est mignon ?

— Super mignon.

— Nan, trop cool, ça... Il a quel âge ?

— Quatre-vingt-douze ans.

— Arrête tes conneries, idiote, il a quel âge ?

— Bon, les filles... C'est quand vous voulez, hein ! La Josy indiquait le cadran de sa montre.

Camille s'éloigna en gloussant et en se prenant les pieds dans le tuyau de son aspirateur.

9

Plus de trois semaines s'étaient écoulées. Franck, qui travaillait tous les dimanches comme extra dans un autre restaurant sur les Champs, se rendait chaque lundi au chevet de sa grand-mère.

Elle se trouvait désormais dans une maison de convalescence à quelques kilomètres au nord de la ville et guettait son arrivée dès le lever du jour.

Lui, par contre, était obligé de régler son réveil. Il descendait comme un zombi jusqu'au troquet du coin, buvait deux ou trois cafés d'affilée, enfourchait sa moto et venait se rendormir auprès d'elle sur un affreux fauteuil en skaï noir.

Quand on lui amenait son plateau-repas, la vieille dame posait son index sur sa bouche et indiquait, d'un mouvement de tête, le gros bébé enroulé sur lui-même qui lui tenait compagnie. Elle le couvait du regard et veillait à ce que son blouson reste bien en place sur sa poitrine.

Elle était heureuse. Il était là. Bien là. Rien qu'à elle...

Elle n'osait pas appeler l'infirmière pour lui demander de remonter son lit, saisissait sa fourchette délicatement et mangeait en silence. Elle cachait des choses dans sa table de nuit, des morceaux de pain, sa portion de fromage et quelques fruits pour les lui donner quand il se réveillerait. Ensuite, elle repoussait la tablette tout doucement et croisait ses mains sur son ventre en souriant.

Elle fermait les yeux et somnolait, bercée par le souffle de son petit homme et les débordements du passé. Elle l'avait perdu tant de fois déjà... Tant de fois... Il lui semblait qu'elle avait passé sa vie à aller le chercher... Au fond du jardin, dans les arbres, chez les voisins, caché dans des étables ou affalé devant leur télévision, puis au café bien sûr, et maintenant sur des petits bouts de papier où il lui avait griffonné des numéros de téléphone qui n'étaient jamais les bons...

Elle avait fait tout ce qu'elle avait pu pourtant... Elle l'avait nourri, embrassé, câliné, rassuré, houspillé, puni et consolé, mais tout cela n'avait servi à rien... À peine sut-il marcher ce gamin-là, qu'il prit la poudre d'escampette et quand il eut trois poils au menton, c'était fini. Il était parti.

Elle grimaçait parfois au milieu de ses rêveries. Ses lèvres tremblaient. Trop de chagrins, trop de gâchis, et tellement de regrets... Il y avait eu des moments si durs, si durs... Oh, mais non, il ne fallait plus y penser, d'ailleurs il se réveillait, les cheveux en bataille et la joue balafrée par la couture du fauteuil :

— Il est quelle heure ?

— Bientôt cinq heures...

— Oh, putain, déjà ?

— Franck, pourquoi tu dis toujours putain ?

— Oh, saperlipopette, déjà ?

— Tu as faim ?

— Ça va, soif plutôt... Je vais aller faire un tour... Et voilà, songea la vieille dame, voilà...

— Tu t'en vas ?

— Mais non, j'm'en vais pas, pu... perlipopette !

— Si tu croises un monsieur roux avec une blouse blanche, tu pourras lui demander quand est-ce que je sors d'ici ?

— Ouais, ouais, fit-il en passant la porte.

— Un grand avec des lunettes et une... Il était déjà dans le couloir.

— Alors ?

— Je l'ai pas vu...

— Ah?

— Allez mémé... lui dit-il gentiment, tu vas pas te remettre à chialer quand même ?

— Non, mais je... Je pense à mon chat, à mes oiseaux... Et puis il a plu toute la semaine et je me fais du mouron pour mes outils... Comme je ne les ai pas rangés, ils vont rouiller, c'est sûr...

— Je passerai à la maison en repartant et j'irai les mettre à l'abri...

— Franck ?

— Oui?

— Emmène-moi avec toi...

— Oh... Me fais pas ce coup-là à chaque fois... J'en peux plus...

Elle se reprit :

— Les outils...

— Quoi ?

— Il faudrait les passer à l'huile de pied de bœuf... Il la regarda en gonflant ses joues :

— Hé, si j'ai le temps, hein ? Bon, c'est pas le tout, mais on a notre cours de gym, nous... Il est où ton déambulateur ?

— Je ne sais pas.

— Mémé...

— Derrière la porte.

— Allez, debout la vieille, je vais t'en montrer des oiseaux, moi !

— Pfff, y en a pas ici. Y a que des vautours et des charognards...

Franck souriait. Il aimait bien la mauvaise foi de sa grand-mère.

— Ça va ?

— Non.

— Qu'est-ce qui cloche encore ?

— J'ai mal.

— T'as mal où ?

— Partout.

— Partout, ça se peut pas, c'est pas vrai. Trouve-moi un endroit précis.

— J'ai mal dans ma tête.

— C'est normal. On en est tous là va... Allez, montre-moi plutôt tes copines...

— Non, tourne. Celles-ci je ne veux pas les voir, je ne peux pas les souffrir.

— Et lui, là, le vieux avec son blazer, il est pas mal, non ?

— Ce n'est pas un blazer, gros bêta, c'est son pyjama, en plus il est sourd comme un pot... Et prétentieux avec ça...

Elle posait un pied devant l'autre et disait du mal de ses petits camarades, tout allait bien.

— Allez, j'y vais...

— Maintenant ?

— Oui, maintenant. Si tu veux que je m'occupe de ta binette... Je me lève tôt moi demain figure-toi et j'ai personne pour m'amener mon petit déjeuner au lit...

— Tu me téléphoneras ? Il hocha la tête.

— Tu dis ça et puis tu ne le fais jamais...

— J'ai pas le temps.

— Juste bonjour et tu raccroches.

— D'accord. Au fait, je ne sais pas si je pourrai venir la semaine prochaine... Y a mon chef qui nous emmène en goguette...

— Où donc ?

— Au Moulin-Rouge.

— C'est vrai ?

— Mais non, c'est pas vrai ! On va dans le Limousin rendre visite au gars qui nous vend ses bêtes...

— Quelle drôle d'idée...

— C'est mon chef, ça... Il dit que c'est important...

— Tu ne viendras pas alors ?

— Je ne sais pas.

— Franck ?

— Oui...

— Le médecin...

— Je sais, le rouquin, j'essaye de le choper... Et tu fais bien tes exercices, hein ? Parce que le kiné n'est pas très content à ce que j'ai pu comprendre...

Avisant la mine étonnée de sa grand-mère, il ajouta, facétieux :

— Tu vois que ça m'arrive de téléphoner...

Il rangea les outils, mangea les dernières fraises du potager et s'assit un moment dans le jardin. Le chat vint s'entortiller dans ses jambes en râlant.

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