Antoine de Saint-Exupéry - CITADELLE

Здесь есть возможность читать онлайн «Antoine de Saint-Exupéry - CITADELLE» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Современная проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

CITADELLE: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «CITADELLE»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Citadelle est un livre particulier dans le sens où il n'a jamais été achevé ni retouché (ou très peu) par Saint-Exupéry. L'œuvre est restée à l'état de brouillon dactylographié imparfait avant d'être mis en forme, tant bien que mal, par l'éditeur. Saint-Exupéry aborde ici tous ses thèmes récurrents déjà visités dans ses précédents écrits: l'Amour, l'Apprentissage, la Création, Dieu, les Hommes, les Voyages, etc.

CITADELLE — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «CITADELLE», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

«Alors tu te souviens de tels camarades qui s'aimaient.

«L'un venait chercher l'autre, au cœur de la nuit, par simple besoin de ses plaisanteries, de ses conseils, ou plus simplement encore de sa présence. Et l'un manquait à l'autre s'il voyageait. Mais un malentendu absurde les a brouillés. Et ils feignent de ne point se voir, s'ils se rencontrent. Le miracle est ici qu'ils ne regrettent rien. Le regret de l'amour, c'est l'amour. Ce qu'ils recevaient l'un de l'autre, cependant ils ne le recevront de nul au monde. Car chacun plaisante, conseille, ou simplement respire à sa propre façon et non d'une autre. Donc les voilà amputés, diminués, mais incapables d'en rien connaître. Et même tout fiers et comme enrichis du temps disponible. Et ils te vont flânant devant les étalages, chacun pour soi. Ils ne perdent plus leur temps avec l'ami! Ils refuseront tout effort qui les rattacherait au grenier où ils puisaient leur nourriture. Car est morte la part d'eux-mêmes qui en vivait, et comment cette part réclamerait-elle, puisqu'elle n'est plus?

«Mais toi, tu passes en jardinier. Et tu vois ce qui manque à l'arbre. Non du point de vue de l'arbre, car du point de vue de l'arbre rien ne lui manque: il est parfait. Mais de ton point de vue de dieu pour arbre qui greffe les branches là où il faut. Et tu rattaches le fil rompu et le cordon ombilical. Tu réconcilies. Et les voilà qui repartent dans leur ferveur.

«Moi aussi j'ai réconcilié et j'ai connu le matin frais où la bien-aimée te réclame le lait de chèvre et le pain tendre. Et te voilà penché sur elle, une main soutenant la nuque, l'autre haussant le bol jusqu'aux lèvres pâles, et toi regardant boire. Tu es chemin, véhicule et charroi. Il te semble, non que tu la nourrisses, ni même que tu la guérisses, mais que tu la recouses à ce dont elle était, ces campagnes, ces moissons, ces fontaines, ce soleil. Un peu pour elle désormais, le soleil fait tourner le moulin chantant des fontaines. Un peu pour elle on construit l'aqueduc. Un peu pour elle la carriole fait son grelot. Et, car elle te semble enfantine ce matin, et non désireuse de sagesse profonde, mais bien plutôt des nouvelles de la maison et des jouets, et des amis, tu lui dis donc: «Écoute…» Et elle reconnaît l'âne qui trottine. Alors elle rit et se tourne vers toi, son soleil, car elle a soif d'amour.

«Et moi qui suis vieux géomètre, j'ai ainsi été à l'école car il n'est de relations que celles auxquelles tu as songé. Tu dis: «Il en est de même…» Et une question meurt. J'ai rendu à tel la soif de l'ami: je l'ai réconcilié. J'ai rendu à telle la soif du lait et de l'amour. Et j'ai dit: «Il en est de même…» Je l'ai guérie. Et, d'énoncer telle relation entre la pierre qui tombe et les étoiles, qu'ai-je fait d'autre? J'ai dit: «Il en est de même…» Et d'énoncer ainsi telle relation entre des lignes, j'ai dit: «En le triangle cela ou ceci c'est la même chose…» Et ainsi, de mort des questions en mort des questions, je m'achemine doucement vers Dieu en qui nulle question n'est plus posée.»

Et, quittant mon ami, je m'en fus de mes pas lents, moi qui me guéris de mes colères, à cause que, de la montagne que je gravis, se fait une paix véritable qui n'est point de conciliation, de renoncement, de mélange, ni de partage. Car je vois condition là où ils voient litige. Comme il en est de ma contrainte qui est condition de ma liberté, ou de mes règles contre l'amour qui sont condition de l'amour, ou de mon ennemi bien-aimé qui est condition de moi-même, car le navire n'aurait point de forme sans la mer.

D'ennemi concilié en ennemi concilié — mais d'ennemi nouveau en ennemi nouveau — je m'achemine moi aussi le long de la pente que je gravis, vers le calme en Dieu — sachant qu'il ne s'agit point, pour le navire, de se faire indulgent aux assauts de la mer, ni pour la mer de se faire douce au navire, car, des premiers, ils sombreront, et des seconds, ils s'abâtardiront en bateaux plats pour laveuses de linge — mais sachant qu'il importe de ne point fléchir, ni pactiser par faux amour, au cours d'une guerre sans merci qui est condition de la paix, abandonnant sur le chemin des morts qui sont condition de la vie, acceptant des renoncements qui sont condition de la fête, des paralysies de chrysalides qui sont condition des ailes, car il se trouve que tu me noues en plus haut que moi-même, Seigneur, selon ta volonté, et que je ne connaîtrai point la paix ni l'amour hors de Toi, car en Toi seul celui-là qui régnait au nord de mon empire, lequel j'aimais, et moi-même seront conciliés, parce qu'accomplis, car en toi seul tel que j'ai dû châtier malgré mon estime, et moi-même, serons conciliés parce qu'accomplis, car il se trouve qu'en Toi seul se confondent enfin dans leur unité sans litige l'amour, Seigneur, et les conditions de l'amour.

CCVII

Certes est injuste la hiérarchie qui te brime et t'empêche de devenir. Cependant tu iras, à lutter contre cette injustice, de destruction d'architecture en destruction d'architecture jusqu'à la mare étale où les glaciers se seront confondus.

Tu les souhaites semblables les uns aux autres, confondant ton égalité avec l'identité. Mais moi je les dirai égaux de pareillement servir l'empire et non de tant se ressembler.

Ainsi du jeu d'échecs: il est un vainqueur et un vaincu. Et il arrive que le vainqueur s'habille d'un sourire narquois pour humilier le vaincu. Car ainsi sont les hommes. Et tu viens, selon ta justice, interdire les victoires d'échecs. Tu dis: «Quel est le mérite du vainqueur? Il était plus intelligent ou connaissait mieux l'art du jeu. Sa victoire n'est que l'expression d'un état. Pourquoi serait-il glorifié pour être plus rouge de visage ou plus souple, ou plus chevelu, ou moins chevelu…?»

Mais j'ai vu le vaincu d'échecs jouer des années durant dans l'espoir de la fête de la victoire. Car tu es plus riche de ce qu'elle existe si même elle n'est point pour toi. Ainsi de la perle du fond des mers.

Car ne te trompe point sur l'envie: elle est signe d'une ligne de force. J'ai fondé telle décoration. Et les élus s'en vont se pavanant avec mon caillou sur la poitrine. Tu envies donc qui je décore. Et tu viens selon ta justice, laquelle n'est qu'esprit de compensation. Et tu décides: «Tous porteront des cailloux contre leur poitrine.» Et certes, désormais, qui s'affublera d'un pareil bijou? Tu vivais non pour le caillou mais pour sa signification.

Et voilà, diras-tu. J'ai diminué les misères des hommes. Car je les ai guéris de la soif de cailloux auxquels la plupart ne pouvaient prétendre. Car tu juges selon l'envie, laquelle est douloureuse. L'objet de l'envie est donc un mal. Et tu ne laisses rien subsister qui soit hors d'atteinte. L'enfant tend la main et crie vers l'étoile. Ta justice, donc, te fait un devoir de l'éteindre.

Ainsi pour la possession des pierreries. Et tu les entreposes dans le musée. Tu dis: «Elles sont à tous.» Et certes ton peuple défilera le long des vitrines, les jours de pluie. Et ils bâilleront sur les collections d'émeraudes car il n'est plus de cérémonial qui les éclaire d'une signification. Et en quoi sont-elles plus rayonnantes que du verre taillé?

Tu as purgé jusqu'au diamant de sa nature particulière. Car il pouvait être pour toi. Tu l'as châtré du rayonnement qui lui venait d'être souhaitable. Ainsi des femmes, si tu les interdis. Si belles qu'elles soient, elles seront mannequins de cire. Je n'ai jamais vu quiconque mourir, aussi admirable qu'en fût l'image, pour telle ou telle que le bas-relief d'un sarcophage a perpétuée jusqu'à lui. Elle verse la grâce du passé ou sa mélancolie, non la cruauté du désir.

Ainsi ne sera pas le même ton diamant non posséda-ble. Lequel brillait de cette qualité. Car alors il te glorifiait et t'honorait et t'augmentait de son éclat. Mais tu les as changés en décorations de vitrine. Ils seront honneur des vitrines. Mais ne souhaitant point d'être une vitrine, tu ne souhaites pas le diamant.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «CITADELLE»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «CITADELLE» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Antoine de Saint-Exupéry - Terre Des Hommes
Antoine de Saint-Exupéry
Antoine de Saint-Exupéry - Courrier Sud
Antoine de Saint-Exupéry
libcat.ru: книга без обложки
Antoine de Saint-Exupéry
Antoine de Saint-Exupéry - Le Petit Prince
Antoine de Saint-Exupéry
Antoine de Saint-Exupery - The Little Prince
Antoine de Saint-Exupery
Antoine Saint-Exupéry - El Principito
Antoine Saint-Exupéry
Antoine de Saint-Exupéry - Pilote de guerre
Antoine de Saint-Exupéry
Antoine de Saint-Exupéry - Der kleine Prinz
Antoine de Saint-Exupéry
Отзывы о книге «CITADELLE»

Обсуждение, отзывы о книге «CITADELLE» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x